Katie Fforde

Quand Beth débarque dans le petit village, c'est surtout pour fuir sa mère qui se mêle de tout et plie tout le monde à ses volontés.

Rachel, vrai londonienne et maniaque du moindre détail et de la propreté, s'installe après son divorce dans sa maison fraîchement rénovée.

Lindy, fille du pays, a toujours vécu dans ce village. Elle est aussi divorcée, l'ex mari s'étant enfui avec une autre! Elle s'occupe avec l'aide de ses parents et sa grand-mère de ces deux petits garçons.

Toutes les trois vont se retrouver autour d'un projet la rénovation de la salle communale et la création d'une entreprise "Mariage vintage".
Elles ont pour but d'aider les couples, au budget limité, à organiser leur mariage.

Le décor est bien planté, on se fait une bonne idée du lieu et des contraintes que peut représenter la vie à la campagne
L'auteur a une plume fluide et simple.
On suit facilement la vie des trois jeunes filles avec leur joie, leur peine et leur état d'âme. On arrive aisément à s'identifier à l'une ou à l'autre selon la situation.

Beth est la plus rebelle et excentrique du groupe, Rachel est une "monk" au féminin et Lindy, la plus terre à terre malgré son âge, est tiraillé entre ses obligations de maman et ses sentiments.

En essayant de contribuer au bon déroulement du plus beau jour des mariés et étant chacune dans une situation un peu particulière, ces 3 amies vont-elles aussi trouver et succomber à l'amour et au bonheur ?

Par contre, j'aurais apprécié que l'auteur insiste un peu plus sur les sentiments et donne plus de détails sur les personnages secondaires pour en savoir plus sur leurs relations.

Le début est un peu lourd et long mais dès que l'histoire s'est mis en place, j'ai apprécié cette romance à l'eau de rose. On lit sans se poser de questions, sans réfléchir.
C'est le genre de livre que je conseille fortement après un gros coup de cœur.

- Ma chérie ! s'exclama Vivian, apparemment pompette et ivre de festivités, en fendant la foule comme s'il s'agissait de la mer Rouge. Cet homme beau comme un dieu t'a enlevée comme au cinéma !
- Exactement ! confirma Lindy, en profitant de l'avenue ouverte par Vivian. Pardi ! s'exclama-t-elle avant d'embrasser Beth sur la joue. Ça va ?
Le regard brillant de cette dernière n'était-il pas assez éloquent ?
- Nous sommes allés à la cabane. (A cet instant Rachel les rejoignit). C'est toi qui a installé les chauffe-plats dans les arbres ?
- Ça se pourrait..., répondit Rachel. C'est le genre de prestations que propose Mariages Vintage !
- Ah, Mariages Vintage ! s'exclama Lindy. C'est une fine équipe ! Angus vint se placer derrière elle et l'enlaça. Mariages Vintage a changé notre vie !
- Songerais-tu à ajouter un service de rencontres à votre panel d'offres ? s'enquit Angus.
- Certainement pas ! intervint Rachel. Et puis pour quoi faire ?
- Il semblerait que Mariages Vintage vous ait casées toutes les trois, fit remarquer Raff en lui pressant tendrement la main.
- Pur hasard ! protesta Rachel en faisant volte-face de manière à se placer face à lui. Mais il l'embrassa avec une telle passion qu'elle en oublia pourquoi elle protestait.
- Eh bien, quelle que soit l'occasion qui nous a fait nous rencontrer, commença Lindy, nous avons toutes beaucoup de chance. Et même sans nos chéris, Mariages Vintage ça déchire !
- Tu l'as dit ! confirma Beth.
- Parfaitement, renchérit Rachel.

Lindy s’était sentie quelque peu coupable de fausser compagnie à l’équipe de nettoyage de la salle communale, abandonnant Rachel au décrassage des poutres et les autres bénévoles à celui des plinthes et des murs, afin d’aller retrouver ses enfants. Son père les avait gardés pendant environ une heure, et ils étaient à présent avec sa grand-mère, qui leur faisait sans doute faire de la pâtisserie. Ainsi, elle trouverait un bon thé chaud et du gâteau en arrivant. Elle avait hâte de rentrer chez elle avec ses petits pour leur faire prendre leur bain avant de se pelotonner avec eux sur le canapé devant un film. Elle se demandait justement lequel de leurs DVD lui serait supportable, lorsqu’elle manqua de télescoper un inconnu qui arrivait par l’allée menant à la salle.
- Oh, désolée ! J’étais dans la lune ! s’excusa Lindy, puis elle leva les yeux.
L’inconnu lui était à la fois étranger et familier, ce fut seulement après un court instant qu’elle s’aperçut de la ressemblance avec ses propres fils. Serait-ce donc…
L’individu soutint son regard en fronçant les sourcils à l’instar de la jeune femme.
- Lindy ?
- Salut, Angus, s’esclaffa cette dernière.

N'importe quel plat suffit pour un dîner gastronomique, à condition qu'il soit fait avec goût. (p.414)

L'amour, c'est quand on ne s'imagine plus vivre sans l'autre, quand l'autre personne occupe toutes vos pensées, quand on serait prêt à se couper un bras de bon cœur si cela pouvait tirer l'autre d'un mauvais pas. (p. 487)

— Tout cela ne me plaît pas trop…, murmura Fenella.
— Si je dressais une barrière d’oreillers entre nous deux, cela vous plairait-il davantage ? s’enquit Gideon sur le ton de la plaisanterie.
— Non, parce que je devrais me lancer à la chasse à l’oreiller et il est trop tard pour cela. Faites juste en sorte de ne pas lui briser le cœur !
— Ne craignez-vous pas qu’elle brise le mien ?
— Non. Je suppose que le vôtre est dur comme la pierre.
— J’aimerais que ce soit le cas, moi aussi.

L' inconvénient d' être amoureuse, elle s' en rendait compte à présent, était que cela vous empêchait d' avoir les idées claires.

Il n' y a rien de pire que les témognages de compassion quand on essaie de ne pas péter un câble.

L’amour est un joyau dont le cœur est l’écrin.