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Citations de Keiichirô Hirano (121)


Il est absolument insupportable de vivre une vie sans valeur dans un monde sans valeur. C'est quelque chose de terrifiant.
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-Personne ne peut nier le droit des êtres humains au tourment. C'est cruel. Nous nous empressons toujours trop vite de consoler autrui, nous essayons à tout prix de le protéger de la moquerie du monde et du mépris pour la vie. Ce faisant, nous oublions souvent de respecter sa souffrance. (...) -
Un être dont la souffrance est niée est acculé à la montrer de manière dramatique. (p. 260)
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J'aime celui que je suis quand je parle à bâtons rompus avec ma femme, que je lui raconte ma journée, lui parle de ce qui m'intéresse, ou quand mon fils me fait rire en faisant des grimaces, et je veux vivre en laissant s'exprimer cet aspect de ma personnalité autant que je peux . Si on ressent de la tristesse de la mort de quelqu'un, je crois vraiment que c'est parce qu'on se rend compte qu'on ne sera plus jamais celui que l'on était avec cette personne.(p. 375)
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Masaki s'était arrêté et avait levé la tête pour contempler le ciel entre les branches. La lune restait invisible. Pourtant son éclat vif se réfléchissait à l'instant même de manière aveuglante dans les yeux de Masaki. Comme si elle voulait couler dans ses prunelles pour les teindre de son éclat d'or vif. Cet éclat si riche qu'il semblait avoir aspiré toute la lumière que portait la terre pour la concentrer en elle. Cet éclat glacé et lointain, cet éclat cruel qui continuait à inviter les hommes en secret, alors même qu'ils savaient que nul ne pouvait l'atteindre. Cet éclat qui mourait sans cesse pour renaître à nouveau. Qui dissimulait d'innombrables mystères...Ce miroir d'illusion était devenu la femme vue en rêve que Masaki voulait tellement posséder. Au fond de cette montagne déserte, il voyait les prunelles langoureuses de la femme solitaire et hantée par la mort lancer des éclairs. Elle battait lentement des paupières, comme un papillon bat des ailes, et attendait avec impatience l'arrivée du jeune homme.
Masaki distinguait nettement sa silhouette, il la voyait se dessiner clairement dans les ténèbres au loin, avec la clarté vive du rêve.
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Il s'agissait plutôt d'une sorte de nostalgie de cette admiration que l'on peut éprouver, enfant, envers un camarade auquel on aspire à ressembler.
Par ailleurs, Tetsuo voulait également prendre soin de sa relation avec Radek. L'esprit doux et juste de ce dernier lui permettait de contempler la complexité de la vie avec une profondeur renouvelée, depuis un lieu d'où il discernait mieux les choses.
Il lui enseignait comment développer les pensées maladroites qui naissaient en lui. Dans sa vie jusqu'alors, Tetsuo n'avait jamais connu ce genre d'excitation de l'intellect. Pour la première fois, il aspirait à la connaissance. (p. 363)
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(...) La fatigue extrême ressemble à une drogue. Je viens de m'en rendre compte en parlant avec toi. Je trouvais une consolation dans le fait de me surmener. Comme ça, je n'avais pas le temps de ressentir l'angoisse. (p. 349)
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Cette discrétion, Chika en avait souvent fait l'expérience, depuis trois ans, et c'était précisément ce genre d'attention qu'elle attendait. Car le suicide de son mari avait beau les avoir éloignés, elle et son fils, de la société ordinaire, il lui aurait été pénible de se voir traiter différemment des autres. Elle n'avait pas d'aversion particulière pour la compassion qu'on aurait pu lui manifester mais elle ne voulait tout simplement pas se faire remarquer. (...) Elle qui n'avait jamais eu beaucoup d'amis préférait sa solitude, qu'elle avait complètement apprivoisée. (p. 27)
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-Quand vous dites que c'est formidable d'être vivant, vous parlez des gens qui aiment la vie. Tout comme ceux qui aiment le sport et qui disent : " Le sport, c'est formidable." Ceux qui n'aiment pas ça au départ ne peuvent pas comprendre. (p. 243)
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Etre approché avec affection suffisait à provoquer la joie. C'était la nature innée des êtres humains. La tendresse que cela provoquait en lui, comme si on effleurait une corde sensible, en attestait. Cela réveillait même un peu son propre coeur d'enfant. (p. 102)
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Ce ne sont pas seulement les objets qui nous entouraient durant notre vie, cela inclut aussi notre maison, les lieux où nous avons souvent séjourné...Toutes les choses, au sens large qui peuvent rappeler un défunt aux survivants. (p.371)
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Si j'en fais un secret, votre désir d'aller jeter un coup d'œil dans cette cabane n'en sera qu'augmenté, ce qui est parfaitement normal. Aussi vaut-il mieux vous le dire franchement.
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La famille d'un suicidé n'a pas le droit de rire.Vous éprouviez tellement d'aversion pour ce monde que vous vos êtes suicidé, abandonnant femme et enfant. (...)
Si seulement il pouvait franchir la barrière entre le passé et le présent ! Il saisirait le bras de celui qu'il était ce jour-là et ne le lâcherait plus. Si seulement il pouvait s'empêcher de se tuer ! La liberté de se suicider ? Jamais il n'avait réclamé un tel droit. (p. 230)
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J'ai toujours eu peur de la mort. Ce n'était pas le genre de discours abstrait du style "La vie est précieuse", non. J'étais purement et simplement terrorisé. Vraiment. Jamais je n'aurais pu imaginer de me suicider, c'est impossible... (p. 127)
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En mourant, le propriétaire de ces objets leur avait fait perdre toute utilité, les excluant ainsi du monde. Ils paraissaient surpris d'être de nouveau si brutalement remis dans le cours de la vie. (p. 53)
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Aucun doute n'était permis. Ce qu'il voyait maintenant étinceler sous la lune, c'était le corps nu de la femme qu'il avait contemplé en rêve, nuit après nuit.
Le torrent impétueux d'une joie folle, qui ressemblait à de la douleur, courut à travers lui, toutes digues brisées. Masaki se pinça fortement la poitrine de la main droite, comme si l'émotion qui le traversait était insupportable s'il ne la partageait pas avec une autre souffrance. Les battements de son coeur s'accélérèrent. La mâchoire tendue en avant, il respirait en haletant. La ligne du cou blanc de la femme, que sa position faisait ressortir, semblait flotter sous la lumière splendide de la lune comme une statue d'albâtre.
La femme, tournant le dos à Masaki, posa lentement les mains sur sa chevelure. Ses doigts délicats, en façonnant sa coiffure, semblaient pincer les cordes d'une harpe. Des mèches glissaient entre ses doigts, et chaque fois qu'elle les rattrapait, ses coudes tremblaient comme des ailes.
Ses souvenirs se précipitèrent, tandis qu'il regardait la femme les imiter avec grâce. Chacun de ses gestes était exactement semblables à ceux du rêve.
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Parfois, si on ne compense pas par l’imagination la mort d’un être cher, on ne peut pas continuer à avancer
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-Les gens qui viennent ici, vers quoi se tournent-ils pour prier ? demanda-t-il pour détourner la conversation. Cet arbre ?
(....)
Ca dépend mais beaucoup joignent les mains en se tournant vers l'arbre. Peut-être y voient-ils un lien avec l'autre monde ?
-Vous croyez ? J'aurais tendance à penser le contraire. Cet arbre n'est pas lié à l'autre monde mais plutôt enraciné dans celui-ci. Les morts sont retournés à la terre, ont fait pousser l'herbe.
-C'est peut-être le cas pour les cendres mais l'âme finit son voyage ailleurs, rétorqua le gardien d'un ton tranchant. (p.153)


p. 153)
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— On a beau travailler comme des fous, on a tous l’intention, si un jour on n’en peut vraiment plus, de descendre dans une gare quelconque sur le trajet de notre vie et de changer de train pour prendre un omnibus…

(Note : par comparaison à un express qui t’emmène rapidement au terminus)
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-Gardez-les précieusement , ces souvenirs que votre mère vous a transmis. Ils ont de la valeur en eux-mêmes. (p. 270)
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Ces pensées qui lui venaient étonnaient Tetsuo. Il connaissait la mort de près depuis son enfance et il détestait toutes les fioritures dont on l'entourait. Même en usant de la plus habile rhétorique, on ne pouvait imaginer que la mort fût autre chose que des regrets et un désespoir sans fin, pour l'éternité. On avait beau se dire désabusé par la vie, quand la mort venait, elle plongeait tout un chacun dans l'angoisse. C'était cela, songeait jusqu'alors Testuo, la véritable nature humaine. (p. 193)
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