Citations de Kelley York (103)
Oui, nous sommes tous de la poussière d'étoile, dit-il. Nous brillons de mille feux, avant de nous éteindre et de disparaître.
Celui qui a inventé les chemises d'hôpital - surtout celle qu'on noue dans le dos et qui vous laissent les fesses à l'air - mériterait des baffes.
Pour moi, je connaissais de Chance tout ce qui importait vraiment. Chance était l'étrangeté et la fantaisie incarnées. Il était notre ami, à Ashlin et à moi, un ami à nul autre pareil.
Chance était notre été.
Voir souffrir quelqu’un qu’on aime... c’est terrible. Mais en même temps, on s’accroche au moindre moment, à la moindre heure, à la moindre seconde qu’on a, à lui dire les choses qu’on a jamais pu lui dire. À quel point il a changé votre vie, et quelle merveilleuse personne il est.
Puis Chance se lève et va embrasser notre père et Isobel. Puis il me regarde. Et que faire, sinon sourire quand il se jette à mon cou, me serrant fort contre lui, m'embrassant sur la joue ?
Pas tant sur la joue qu'un peu plus bas, le long de la mâchoire.
Deux centimètres de différence qui multiplient par dix l'intimité de son baiser.
La magie qui existe entre nous est de celles qui ne se dissipent pas
La vérité est dans les yeux de celui qui écoute. Les mensonges ne sont-ils pas que de simples variations de la vérité? Un fait qu'on étire jusqu'à le transformer?
Rallumant l'appareil, je fais défiler les photos prises ce matin. Il n'y en a qu'une seule de Hunt et de Chance ensemble, ils sourient, et Chance a ce noeud débile collé sur le front et Hunter sur la joue. Ils ont l'air si heureux. Naturels. Comme s'il s'agissait de l'ordre normal de l'univers, et que rien d'autre n'avait d'importance.
Mais où est notre place, à Rachel et à moi, dans ce plan cosmique?
- Je ne manquerai à personne. Tu verras.
Ecartant grand les bras, elle avait sauté.
Je ne l’avais pas vu toucher l’eau ; elle s’était évanouie dans le brouillard.
Jessica avait raison. J’ai consulté les journaux, papier et sur Internet, cherchant la mention du suicide d’une jeune fille qui s’était jetée d’un pont. Aucun avis de recherche, aucune nécrologie, aucun corps retrouvé, nada. La Terre continuait de tourner. Jessica la plongeuse dans le vide était morte, et tout le monde s’en fichait. Et pourtant, elle avait semblé si paisible. Reconnaissante de pouvoir quitter ce monde pour un au-delà, quel qu’il soit. Ses souffrances étaient terminées.
Des bonnes choses arrivent à des gens mauvais, et de mauvaises choses à des gens biens.
- J'ai peur.
- De quoi ? De vivre ? Ce n'est pas si mal.
- Non. J'ai peur que tu meures.
Elle soupire. Je ne vois pas son visage.
- Oui, murmure-t-elle. Moi aussi.
Parfois, conclut-il, les gens sombrent dans le désespoir et personne ne les entend.
La seule personne qui m’ait jamais donné une véritable chance est morte, et tout ce à quoi je pense, c’est à quel point je suis déçu qu’elle n’ait pas pu me voir lors de la remise des diplômes. Il y a vraiment quelque chose qui cloche chez moi.
on ne dirait pas qu'elle a passé plusieurs heures dans un avion. Moi, quand je suis arrivée, mes cheveux étaient tout décoiffés, mon maquillage avait coulé, et j'avais de telles valises sous les yeux qu'on aurait pu me compter un supplément bagage.
Peut-être suis-je moi-aussi une étoile déjà éteinte, et personne ne s’en est encore rendu compte.
Oui, nous sommes tous de la poussière d'étoile, dit-il. Nous brillons de mille feux, avant de nous éteindre et de disparaître.
Quelle belle idée. Suivre une route pour être libre. J’espère, car l’idée me plaît. – Chance
Oubliées, ses lunettes en cul de bouteille, ce qui me réjouis, car ses yeux... On pourrait se perdre dedans, mais j'essaie de ne pas y penser, parce que c'est bizarre et un peu tordu.
Je pose mon ordinateur portable par terre, à côté de mon lit, et le laisse allumé pour m’endormir en écoutant Paul McCartney et les Wings. En songeant à tout ce vide de ma vie et à la façon de le remplir.
Le jour du réveillon de Noël, j’ai vu une fille sauter du Woodshire Bridge.
Je ne la connaissais pas. Je ne l’avais jamais vue. Mon on ne peut pas dire que je sorte beaucoup…
C’était une inconnue croisée par hasard, tôt le matin pendant mon jogging – à deux kilomètres et demi de chez moi.