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Citations de Kenan Görgün (40)


Nous ne continuons à vivre par les autres que si nous avons pu leur laisser un souvenir par lequel nous garder vivants.
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Aimer l'absence de la chose plus que la chose elle-même amena nos parents, et par incidence leurs enfants - notre génération - à chérir une idée de la Turquie plus que la Turquie elle-même.
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Dans leurs villages, des gens qui, chaque jour, se sont croisés, salués, ont partagé le thé, le travail aux champs, le gardiennage des troupeaux, ont fumé ensemble des cigarettes fabriquées à partir de restes de tabac plus prestigieux, allongés sous un arbre ou assis devant l'unique petit café du bled, qui ont chaque matin ouvert les yeux sur le même paysage, dont ils connaissaient chaque arbre, chaque sillon de la terre qui se transformerait en ruisseau lors de fortes pluies, et se sont endormis la nuit aux aboiements des mêmes chiens, avec dans les muscles la fatigue de corvées familières, se retrouvent dispersés sur plusieurs pays du jour au lendemain. Ils partent en exil comme on se jette d'un navire qui sombre.
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L'économie mondiale, ce sport de combat ayant le fric pour trophée, a bouleversé des existences, provoqué colonisations et transhumances. Et ensuite on a demandé à la culture de trouver les justifications, les discours conciliants, les circonstances atténuantes (...)
Dans un système marchand mondialisé, c'est le dernier moyen de sauver quoi que ce soit : en faire un produit de consommation. Si tu échoues à mettre un code-barre sur ta culture, elle disparaîtra.
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Est-ce que la haine c'est l'absence d'amour, ou autre chose encore ? Et qu'est-ce qui est le plus grave ? Qu'est-ce qui est le plus difficile à vivre, à endurer, qu'est-ce qui est, à la longue, le plus destructeur : la haine ou l'absence d'amour ? Et quelqu'un qui hait peut-il encore réaliser qu'il vit non seulement dans la haine mais aussi dans l'absence d'amour ?
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Son rire ressemble à une gorgée de bière avalée de travers.
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Ce que j'essaie de te dire, Yadel, c'est que l'amour seul fait vivre. Qu'importe d'où il vient. Il ne vient pas toujours de là où tu l'escomptes, ni même de là où tu es en droit de l'attendre. Mais il est là, dans le monde, et il y en a assez pour nourrir tous les êtres. Sors et va à sa rencontre. Si tes parents ne sont pas capables de t'aimer, d'autres sauront te donner leur amour...
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D'un monde devenu global, où la marchandise obtient un passe-droit international, nous sommes en train de faire un monde qui sélectionne, trie et exclut les êtres humains.
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Comme un ingénieur réduit à casser de la pierre, un pilote devenu bagagiste, un Nobel de littérature rédigeant des modes d'emploi, ils ont été dépossédés de talents autrefois précieux et de l'estime qui leur venait de la reconnaissance.
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Le Rudolph Valentino de la Criminelle de Baltimore vient d'entrer dans la danse ? Ce George Clooney du holster, prêt à tomber la ceinture à la moindre jupette. Cet Antonio Banderas buveur de rhum qui a la réputation de haïr les fédéraux autant que les fédéraux se haîssent entre eux ! Enfin, y a-t-il plus déprimant que de voir ce descendant de Serpico collectionner les distinctions de l'Académie et envoyer ses petites amies les recevoir en son nom !
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Dans chaque famille, il y a des histoires qui désespèrent d’être transmises, des malles qui n’attendent que d’être explorées. Qui sait ce que chacun d’entre nous trouverait dans celle de ses parents s’il pouvait y accéder ? Quels êtres y découvrirait-il, disparus sous leurs efforts d’adaptation à un monde qui n’était pas le leur ?
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Tu as tout laissé pousser en taule : cheveux, barbe, et à l'intérieur de toi une plante à venin qui veut maintenant libérer des graines et faire des ravages.
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Ce n'est pas toi qu'on libère de la prison, c'est la prison qu'on libère de toi.
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Je n’écris pas ce livre pour dresser des tableaux ou citer des chiffres. Je n’écris pas ce livre pour chanter avec les sirènes de l’optimisme ni pour hurler avec les loups qui voient le mal partout. Je ne suis ni sociologue, ni historien, ni attaché aux Affaires étrangères ; je n’ai pas la moindre qualification pour la démonstration mathématique, j’ai juste les mots que je parviens à tirer de mon clavier. Sur ma table d’écriture, je n’ai pas déballé des archives ou des statistiques, j’ai déposé des morceaux de vie, que je tripote dans tous les sens pour tenter de les faire parler, de gré ou de force. J’écris ce livre pour saisir ce quelque chose d’impalpable, qui n’a pas de nom, pas de carte d’identité, ni affiliation à la Sécu ni droit social, ce tremblement qui échappe aux tableaux, aux chiffres, aux sirènes et aux loups, et qui est la frontière contre laquelle je bute, l’impasse à cause de quoi je n’arrive pas à conclure à l’immigration comme à une réussite.
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Les gens n'enterrent jamais leurs différences en même temps que leurs morts. Ni leur désir plus ou moins avoué de battre le feu par le feu. Ceux qui surmontent la haine sont des êtres exceptionnels. Et les pertes exceptionnels ne courent pas les rues.
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Ce n'est pas toi qu'on libère de la prison, c'est la prison que l'on libère de toi.
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+Cette haine que tu as semée est ta seule compagnie.La haine aujourd'hui,mais la haine d'hier aussi ,et d'avant hier ,la haine depuis si longtemps.la haine qui a fait un tour complet du monde et qui t'est revenue.
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Avant que mon temps ne s'achève
J'aurai écouté respirer une pierre
Qui m'a dit qu'elle se souviendra de moi
Dans mille ans, quand je ne serai plus là.
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Le temps passe, et change l'espace.
Les faits s'en vont, les souvenirs les
remplacent.
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D'abord, c'est rêche, et humide. Mais surtout rêche.

Mais surtout pendant une fraction de seconde, c'est pointu.

De toutes ses forces, Elvis soulève une fois encore ses paupières. Ses yeux n'ont pas achevé leur mise au point, qu'il est confronté à une autre paire d'yeux ; un regard animal, aiguisé.

Un des loups s'est penché sur lui. En voyant l'inspecteur reprendre connaissance, le loup s'arrête un instant, puis recommence à laper. Il se comporte comme si l'inspecteur n'existait quà titre de subsistance.
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