L’histoire prend place en Sicile et, rien que pour ce décor, ce livre vaut la peine d’être découvert. C’est un aspect que j’ai énormément apprécié, cette immersion sicilienne, entre plats italiens et autres traditions, je me suis tout simplement régalée.
Pour le reste, le début du roman a été assez laborieux. Je n’arrivais pas à accrocher avec l’héroïne, ni à comprendre ce que l’autrice mettait en place. Résultat : j’ai eu beaucoup de mal pour réussir à rentrer dans l’histoire.
Emilia était assez problématique. Son désir de vengeance lui fait prendre les plus mauvaises décisions, et j’ai trouvé son comportement pas vraiment en adéquation avec ce qu’elle traverse. Je n’ai pas réussi à la comprendre, car la seule chose que l’on voit de la jeune fille, ce sont ses choix incompréhensibles, sa colère et sa façon de rester autocentrée sur ce qu’elle ressent, elle, sans prendre en considération ce que peut traverser sa famille, qui souffre tout autant.
Pour un cadre sicilien, je trouve que la famille était, justement, trop peu présente. L’autrice se focalise uniquement sur Emilia et intègre les membres de sa famille uniquement quand ces derniers servent l’histoire. Et c’est quelque chose que j’ai eu beaucoup de mal à comprendre, cette façon dont Emilia fait un peu ce qu’elle veut alors qu’elle a tout juste dix-huit ans et que sa sœur jumelle a été assassinée sans qu’on ait retrouvé le coupable. J’ai trouvé bizarre qu’elle puisse disparaitre des jours durant sans rentrer chez elle sans que cela ne semble inquiéter grandement ses parents ou sa grand-mère…
Pour le reste, l’histoire se met doucement en place, et il faut s’armer de patience. L’autrice distille quelques indices tout au long du roman, mais de façon assez décousue, ce qui fait que j’avais, là aussi, assez de mal à m’accrocher à l’intrigue. J’avais dès le départ deviné le nom du coupable des exactions commises, donc ça ne m’a pas vraiment surprise sur ce point.
Par contre, ce que j’ai le plus aimé, c’est toute la partie magique de l’histoire. Cette vision des streghe, ces sorcières qui vivent et pratiquent leur magie de façon discrète, était très intéressante, et j’aurais aimé en voir un peu plus encore. La fin de l’histoire laisse entendre que c’est ce qui arrivera surement dans les prochains tomes et, franchement, j’ai vraiment hâte d’en découvrir un peu plus. Tout comme la légende qui est évoquée, ou encore l’implication des Princes des Damnés, de Colère et de ses frères qui, là encore, m’ont laissée pas mal sur ma faim, et dont j’ai très envie d’en apprendre plus encore.
En définitive, ce premier tome souffre de quelques défauts et l’intrigue est assez longue à se mettre en place. Pour autant, il pose les bases d’une histoire, d’une légende qui m’intrigue énormément et qui me donne vraiment envie de découvrir la suite de la série. Surtout après une telle fin, qui nous promet une suite qui va développer toute une nouvelle partie de l’univers de Kerri Maniscalco. J’attends donc énormément le second tome de cette série, pour laquelle j’ai toujours de grandes attentes qui n’ont été que très légèrement comblées avec ce premier opus…
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