Citations de Khalysta Farall (22)
Elle le trouva à quatre pattes, en train de vomir sa bile. Voir ainsi un homme aussi grand et musclé dans cette position de vulnérabilité la fit sourire intérieurement.
Comme quoi, tout le monde est égal devant la gerbe.
On avait vraiment l'impression que les générations passées nous avaient mis au monde en nous disant : Tenez, on a fait n'importe quoi, mais vous trouverez bien moyen de rattraper le coup.
Mon père me dit souvent que l’homme est son propre ennemi et que, qu’importe ce qu’il possède, il voudra toujours ce qu’a son voisin. D’après les récits, avant que les aliens ne l’attaquent, la Terre se portait très mal à cause de ça.
Ma grand-mère me disait toujours qu’il fallait courir vite pour que le chagrin ne puisse pas te rattraper. Alors tous les jours, je cours.
Comment ça, pas confiance ? S’offusqua le jeune homme. Je suis militaire je te signale, confiance c’est mon deuxième prénom.
Inclinant la tête sur le côté, elle rectifia le sourire aux lèvres :
Idiot est ton deuxième prénom.
Je comprends bien, mais malheureusement on fait ce qu'on peut. S'ils ne voulaient pas perturber l'écosystème de la planète, il ne fallait pas venir s'y installer, c'est aussi bête que ça.
Dès que le sujet touche à l'environnement, aux animaux ou à la gestion de l'eau, les gens deviennent cinglés.
Ils ont trop peur de refaire les mêmes erreurs que les Terriens.
- Tu sais pourquoi ils font tout cela ? lui demanda-t-elle. Pourquoi ils prennent de cette... drogue ?
- Pour finir de travailler plus vite, lui répondit-il en haussant les épaules. Avec l'Optraïne, plus besoin de travailler jusqu'à 70 ans, ils pourront avoir la belle retraite.
La vieille dame n'aurait pas été plus choquée s'il avait déclamer un chapelet d'injures. Il ne s'en était pas rend compte, mais il n'avait fait que répéter presque mot pour mot la publicité qu'il avait tant de fois lue et entendue.
Accroc dans l'espace-temps, dimension parallèle, éclatement de la réalité, espace entre les dimensions... les théories sur le néant étaient légion.
— Tu vas voir, mon ange, plus vite tu apprends et tu finis tes études, et plus vite tu pourras commencer à travailler. Et du coup, plus vite tu pourras t’arrêter ! Si ça c’est pas de la super retraite ! On t’aidera à calculer ton rendement maximum pour mieux préparer tout ça. Hein, chéri ?
— Elle va tenir le coup au moins ? demanda-t-il en désignant l’unité centrale du menton.
— Ma Mimi est la meilleure ! assura Red. Même si elle n’est plus toute fraîche. Hein, Mimi ?
Bien sûr, Red. La température de mes circuits est de 28°C.
Red ne releva pas, mais Will ne put s’empêcher de lever les yeux en se maudissant d’avoir fait appel au premier venu dans l’urgence.
« Plus de travail aujourd’hui, c’est plus de liberté demain. »
Quelqu’un lui avait tagué une drôle de petite moustache, suivi d’un slogan un peu différent :
« Le travail rend libre »
Il ne put s'empêcher de la trouver comique ainsi, ses bras si minces sur ses hanches si maigres : tout le monde l'appelait Madame Ciseaux.
Les personnes comme elle étaient souvent considérées comme tenant plus de la machine que de l'humain. Jamais la médecine ne s'était aussi bien portée.
"Ne vous fatiguez plus à passer votre retraite sur vos deux jambes, passez-la tranquillement dans un lit d’hôpital."
« Lève le nez, il y a un monde autour de toi ! »
Ils croisèrent quelques personnes, occupées pour la plupart à parler dans le vide, smartphone à la main et oreillette greffée au crâne. Chacun portait bien en évidence son bracelet de pointage, dont les lumières oranges indiquaient clairement "en plein travail, ne pas déranger".
Mais dans sa belle maison, Petit escargot s'ennuie un peu.
Explorer le jardin et rencontrer ses voisins, voilà ce qu'il veut !
Alors un beau matin, c'est décidé,
il part à l'aventure et s'en va voyager !
À ses pieds, Gaert vit une longue scolopendre sortir de sous les feuilles mortes et humides. La bête agita quelques instants ses antennes, puis partit, se fondant facilement dans le décor, petit animal perdu au milieu de ce tapis de brindilles et d’humus.
« Alors, vous avez quitté votre corps ? réfléchit-il. C’est bien cela ? »
« Seulement un fragment de mon âme, suffisamment important pour que mon être soit incomplet et verrouille la porte. C’est ce jour-là que la magie s’est en partie retirée de notre monde. »
« Je suis désolé, s’excusa Gaert, je crois que je ne comprends pas tout. Sima m’a raconté que vous aviez enfermé la magie dans votre corps. Donc s’ils ont votre corps, ils ont la magie, non ? »
« C’est légèrement plus compliqué que ça. Ce que vous appelez magie est une énergie qui nous provient d’un autre monde, le monde des esprits. Cette énergie peut être présente en toutes choses, en plus ou moins grande quantité, car nos deux mondes sont perméables l’un à l’autre. Les sorts et sortilèges sont un moyen de faire ployer cette énergie afin de lui faire réaliser ce que l’on souhaite. Ce qu’ils ont autrefois appelé la source, qui se situait dans l’arbre sacré découvert il y a longtemps par le Premier Empire, n’est en réalité qu’une porte. Par cette porte, ou ce pont, entre nos deux mondes, l’Empire faisait venir beaucoup d’énergie, ce qui lui a permis durant l’Âge Sombre de dominer facilement les autres nations.
Si la mort avait un visage, alors ce visage serait une immense plaie noire et abyssale, où la lumière et l’espoir tomberont sans aucune chance de pouvoir en ressortir.