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Critiques de Kopano Matlwa (16)
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Coconut

Dans l'Afrique du Sud post-apartheid, une coconut désigne une jeune fille noire qui se rêve blanche et se coupe de ses racines dont elle a vaguement honte. Il y a la coconut de famille aisée et la coconut d'extraction plus pauvre qui, bien entendu se détestent cordialement. La frustration du premier roman de Kopano Matlwla, paru initialement en 2007 vient de sa construction avec deux parties bien distinctes, chacune racontant le quotidien de ses deux coconuts, avec une brève rencontre qui ne débouche sur rien. Le livre se contente de décrire les pensées de ses personnages et leurs journées insipides sans qu'aucun élément dramatique ne vienne en bousculer la trame. C'est un roman court, dans tous les sens du terme, au potentiel vraiment inexploité. Depuis Coconut, Kopano Matlwla a publié un deuxième roman : Spilt Milk. On attendra, sans impatience, sa traduction pour se faire une idée plus précise de la qualité de narratrice de l'auteure qui n'a, après tout, que 30 ans.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Coconut

Coconut, un titre qui explique tout le livre, le racisme et le besoin d'appartenance, les envies naïves et la dureté du quotidien.



Un journal de deux jeunes sud-africaines à Joburg post-apartheid, l'une plutôt aisée et l'autre issue d'un milieu bien moins favorisé, deux Coconut, noires dehors et blanches dedans…



Un livre un peu plat, lancinant… Mais où est la vie quand s'en va l'espoir, insidieusement…
Lien : https://www.noid.ch/coconut/
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Règles douloureuses

Existe t-il une seule femme au monde qui ne déteste pas avoir ses règles ? Pour Masechaba qui souffre de menstruations anormalement abondantes, longues et douloureuses, les saignements honnis ont conditionné sa vie dès l'adolescence. Impossibilité d'exercer une activité physique, peur constante de la tâche honteuse, évanouissements dus à l'anémie, ... Masechaba a donc un rêve secret : devenir médecin afin de rencontrer un ou une collègue qui acceptera de lui pratiquer une hystérectomie et la débarrassera enfin de son utérus.



Après avoir subit une endométrectomie les saignements et douleurs sont un lointain souvenirs. Devenue médecin elle peut enfin commencer à vivre. Ses illusions sont rapidement brisées en morceaux lorsqu'elle est confrontée à la réalité du système de santé sud-africain. Heures de travail interminables, fatigue, pauvreté des patients, racisme du personnel et des patients,... Sans s'en rendre véritablement compte, la désillusion la fait peu à peu sombrer dans la dépression.



Sa vie connaît un réellement changement lorsqu'elle rencontre une interne zimbabwéenne, Nyasha, et quitte sa mère pour emménager avec elle. Dans une Afrique du Sud où les tensions raciales sont encore loin de faire partie du passé, Nyasha qui hait les blancs et les accuse de tous les maux éveille la conscience de Masechaba et lui ouvre les yeux sur la xénophobie latente qui ronge la société sud-africaine. Mais en prenant la défense des victimes, Masechaba s'expose à la violence des siens.



Un roman court mais incroyablement intense, fort, cru et douloureux qui aborde des sujets difficiles : la maladie (physique et mentale), le racisme, la violence, le viol.. Écrit sous la forme d'un journal intime adressé à Dieu, Masechaba y dévoile sans interdits ses pensées les plus intimes.



Avec ce roman Kopano Matlwa délivre un message féministe. Non les femmes ne sont pas vouée uniquement à souffrir, et leur existence n'est pas conditionnée par les organes génitaux avec lesquels elles sont nées.

L'autre versant du roman est social, et explore la xénophobie dans l'Afrique du Sud post-apartheid. . L'auteur dresse un portrait assez sombre de l'Afrique du Sud dont les crimes liés aux tensions raciales alimentent régulièrement la colonne des faits divers.



Ce roman est un coup de cœur. Je suis tombée sous le charme de la plume de Kopano Matlwa. Une écriture simple mais rageuse et percutante.







*lecture en VO -édition britannique-*

A noter que contrairement à l'édition sud-africaine qui s'appelle "Period pain", l'édition britannique de l'ouvrage est titrée "Evening primrose" du nom anglais de l'onagre. L'huile essentielle issue de cette plante est utilisée pour réduire les douleurs pré-menstruelles. Le titre anglais a également un sens caché que l'on découvre à la fin du livre.
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Règles douloureuses

Quelle déception que ce roman dont l'incipit semblait si prometteur.

On trouve pourtant dans les premières pages une touche d'humour et de second degré qui vient contrebalancer le désespoir et la douleur de Masechaba, atteinte d'une endométriose : "Je priais sans relâche pour que le Dieu qui avait ouvert la mer Rouge et l'avait asséchée pour le peuple Élu puisse envisager de m'accorder sa bénédiction en m'octroyant une saison de culottes sèches".

Cette touche d'humour m'est apparue comme la bonne idée de ce roman, une force d'opposition à la tristesse, au discours ambiant et misérabiliste sur la maladie, sourire doucement plutôt que pleurer.

Mais voilà, notre personnage rencontre un à un les déboires de l'existence humaines et se perd dans les questionnements de l'âme humaine : être un bon médecin, être une bonne amie, affronter le deuil, subir l'apartheid et surtout l'épuisement, fini le deuxième degré, on suit des états d'âme de plus en plus sombre.

Qu'il soit donné à une jeune femme médecin de nous livrer ses doutes face au système médical, face à ses choix, face à la politique et face à la terrible loi de la vie et de la mort ne manque pas d'intérêt, mais que nous sombrions page après page dans une profonde dépression face au monde cruel et à nos incertitudes -dépression qui atteindra son apogée dans un viol collectif-, quelle horreur !



Roman à déconseiller sauf si vous aimez la dépression et les crises d'angoisse. Dommage...
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Règles douloureuses

Mises en garde: viol, violence, sang, suicide, racisme

L'histoire: Ce court roman prend la forme d'un journal intime qu'une jeune femme nommée Masechaba adresse à Dieu. Elle y parle de ses douleurs, ses angoisses et de son viol très ouvertement et pose des questionnements très légitimes quant à la violence et au racisme présent en Afrique du Sud post apartheid.



Mon avis: wow. Ce court roman m'a fait l'effet d'une petite bombe. Je suis une lectrice qui lit énormément au feeling et je ne connaissais ni l'auteure ni le roman quand il a attiré mon attention à la bibliothèque. Lorsque je l'ai commencé, je l'ai fini en deux heures, je l'ai dévoré.



Dès le début du roman, on rencontre une femme qui souhaite plus que tout être libre, mais qui se sent prisonnière et limitée par son propre corps ainsi que par sa famille. Il a été vraiment facile de me mettre à sa place, car elle situe très bien ses relations sociales ainsi que l'histoire et la culture de son pays qui influence la manière dont elle pense et conçoit les choses.



La partie où elle parle ouvertement de son viol m'a énormément touchée. Les questionnements qu'elle se pose sont des questions que toutes les femmes victimes de violences sexuelles doivent se poser. Qu'ai-je fait pour mériter ça? C'est la nature humaine d'essayer de trouver des raisons aux événements qui se produisent. Hors, parfois et même souvent, il n'y en a pas.



Elle amène également une vision très réaliste et honnête de son travail de médecin et j'ai trouvé cela rafraîchissant. Il est bon de voir des personnages qui sont vrais et qui n'ont pas toujours les bons comportements dans les situations qu'ils vivent: ils sont humains, ils ont des défauts. Et c'est ce qui les rend si beaux et qui permet aux lecteurs de s'identifier à eux.



La seule raison pourquoi ce livre n'a pas tout à fait atteint le 5 étoiles de ma part fut les quelques passages que j'ai trouvé plutôt arriérés et sexistes, mais je comprends également l'auteure dans ses choix.



Bref, j'ai adoré ma lecture et je recommande ce livre à n'importe qui, sauf si vous êtes sensibles aux avertissements notés plus hauts.
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Règles douloureuses

Née à Prétoria en Afrique du Sud, Kopano Matlwa n’est pas seulement une enfant de l’ère Mandela, elle est également médecin et écrivaine déjà remarquée pour son premier ouvrage, Coconut, consacré au parcours de deux femmes noires évoluant dans des milieux sociaux différents. Si l’on attend toujours la traduction française de Spilt Milk, c’est aujourd’hui son troisième roman, Règles douloureuses, qui trouve le chemin des librairies française grâce aux éditions Le Serpent à plumes et à la traduction signée Camille Paul. Un livre court (à peine 150 pages) mais d’une densité remarquable et d’un réalisme poignant.



Être une femme en Afrique du Sud

L’héroïne de Règles douloureuses n’est autre qu’une jeune femme médecin (coïncidence ?) qui travaille en tant qu’interne dans un hôpital public sud-africain. Si le récit va très vite se recentrer sur la question médicale puis religieuse, le roman de Kopano Matlwa parle avant tout de la condition féminine en Afrique du Sud en 2015. Avec ses superstitions et ses croyances, Masechaba doit affronter son propre corps avec ces règles abondantes et douloureuses qui lui font honte. Hantée par les imprécations d’une mère qui pensent que la jeune fille n’honorent pas ses ancêtres comme il faut, elle découvre petit à petit qu’elle souffre d’endométriose et que si les saignements seront maîtrisés par une opération radicale (une ablation de l’endomètre, la muqueuse tapissant l’utérus), les douleurs, elles, ne lui offriront aucun répit. Sans tabou, Kopano Matlwa parle de la souffrance de cette jeune femme qui doit se battre à la fois contre son propre corps mais aussi contre les regards extérieurs. Pourtant, en un sens, c’est cette souffrance qui va décider de son avenir : Masechaba sera médecin.



Médecin sans moyen

Second malheur pour Masechaba, elle découvre trop tard que la médecine en Afrique du Sud est conditionnée par l’argent. Dans son hôpital, les patients pauvres se contentent de ce qu’ils ont et meurent faute de mieux. Kopano Matlwa parle alors de quelque chose d’éminemment difficile : la confrontation entre la volonté du soignant et son manque de moyens matériels. On découvre avec Masechaba le calvaire moral d’une telle situation qui détruit petit à petit le moral et la santé du soignant réduit à l’impuissance. D’une terrible lucidité, l’auteure Sud-Africaine regarde l’état de pauvreté et de dénuement de son héroïne pour évoquer une situation sanitaire et humaine effroyable. Pourtant, au milieu, Masechaba veut mieux, pour elle et pour les autres. Le problème, c’est qu’elle se heurte alors à l’autre grand problème posé par son choix de carrière mais également par le poids de l’Histoire : le racisme.



Pour la suite de la critique : https://justaword.fr/r%C3%A8gles-douloureuses-84a9c2caa2d4
Lien : https://justaword.fr/r%C3%A8..
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Règles douloureuses

Masechaba est une jeune Sud-Africaine. Comme les autres. À quelques gouttes près. 💦

Son sac à main est rempli de serviettes, de tampons. Pas un, de secours, au cas où. Non. Des dizaines. Qui a besoin de tout cela ? 💉🌡



Une jeune femme, qui souffre. Qui vit dans la peur, la crainte. Sa phobie à elle a l’aspect d’une tache, l’odeur de fer, et une couleur qu’elle reconnaîtrait entre mille.

Elle se souvient, honteuse, de cette fois où son frère avait nettoyé ce siège, victime malheureuse de son passage dans cette voiture. Elle avait fait l’erreur de s’y assoir. Le rouge de prendre ce tissu pour bavoir. 💉🌡



Rouge. Rouge d’un sang qui coule bien plus qu’il ne le devrait. D’un rouge qui va conditionner sa vie de femme, et lui forger ce caractère, cette envie d’être médecin, d’aider, de soigner les autres. 💉🌡



La maladie est évoquée, sans jamais tomber dans un discours médical complexe. On s’intéresse à la manière dont elle a régie les différentes facettes de la vie de Masechaba.

À commencer par son métier. La santé. L’aide. Être utile. Des envies auxquelles vont très vite se confronter la réalité du système et de la société Sud-Africaine.

La désillusion est dure. Le désespoir et le découragement immense. 💉🌡



Écrit sous la forme d’un journal intime adressé à Dieu, la deuxième partie du roman nous donne envie de le secouer, ce Dieu. 💉🌡



C’est un court roman engagé, qui éclaire sur beaucoup de sujets, du racisme d’une société marquée par l’apartheid et son histoire, aux gestions désastreuses de patients mourants.

Le portrait de cette société, c’est une révolte. 💉🌡



À lire pour l’humanité qui se dégage du texte.

Règles douloureuses est sortie depuis le 30 août aux éditions @leserpentaplumes !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Règles douloureuses

Règles douloureuses est écrit par Kopano Matlwa, médecin sud-africaine, qui signe ici son 3ème roman. L'occasion pour moi de la découvrir pour la première fois !



Le titre est évocateur : les règles, le sang, la douleur. Il est en fait polysémique, puisque c'est aussi une histoire de convenances, de celles qui heurtent, qui font souffrir physiquement et mentalement...



Le livre est écrit à la manière d'un journal intime, celui de Masechaba. Dès le début, la jeune femme revient sur son enfance et sur ce jour où le sang s'est mis à couler, sans plus s'arrêter... Masechaba est atteinte d'endométriose et va devoir composer sa vie autour de cette maladie, elle va s'isoler, puis décider de devenir médecin le jour où elle se fait enfin opérer.



Devenue interne dans un hôpital, elle vit en collocation avec sa collègue Nyasha. Mais Nyasha vient du Zimbabwe, c'est une étrangère ! Car oui, dans cette Afrique du Sud post apartheid, le racisme s'est déporté. Il n'oppose plus les Blancs aux Noirs, mais les Noirs entre eux. Et Masechaba se questionne, pourquoi sommes-nous si méchants les uns envers les autres ? Elle interpelle Dieu, régulièrement, quotidiennement. Chaque chapitre est d'ailleurs introduit par une citation biblique.



Dans cette histoire, c'est finalement la foi qui est mise à l'épreuve à travers un événement violent qui survient. Comment réagir à la cruauté du genre humain ? Comment faire face à l'ignominie ? Comment continuer à croire ?



Je ne veux pas vous en dévoiler trop. Sachez seulement que le récit est direct, sans concession, d'une vérité crue qui ne prend aucun détour. C'est sans appel, Kopano Matlwa est un nom à garder en tête ! Elle est de celle qui lutte à travers l'écriture et mérite d'être reconnue.
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Règles douloureuses

J'avais repéré ce livre parmi ceux de la rentrée littéraire, et j'avais envie de connaître l'histoire de Masechaba. Cette femme, devenue médecin interne en Afrique du Sud, souffre d'endométriose. Dans un pays post-apartheid où le racisme est loin de faire partie du passé, elle va faire la rencontre de Nyasha, une autre interne, zimbabwéenne, avec qui elle va emménager. Nyasha hait les blanc·he·s et va donner envie à Masechaba de se battre contre la xénophobie qui gangrène l'Afrique du Sud. Seulement, des personnes n'apprécient pas qu'elle prenne la parole à ce sujet...



Dans ce court roman, Masechaba, la narratrice, s'adresse à Dieu sous forme de journal intime. La religion semble avoir une grande importance pour elle, puisqu'elle ne cesse de s'adresser à "Lui" dans l'espoir d'être entendue... Cela m'a parfois gênée parce que je ne suis pas croyante, et que j'avais l'impression que sa foi en Dieu la faisait plus souffrir qu'autre chose.



Le roman est découpé en quatre parties, et si les deux premières se concentrent sur l'endométriose, la médecine et le passé de Masechaba, les deux dernières parlent plutôt du récent combat de cette dernière, et d'un évènement traumatisant qu'elle va vivre. L'écriture est très fluide, d'autant plus avec cette mise en page très aérée. Je ne suis pas très au fait de ce qui se passe en Afrique du Sud, je craignais de ne pas tout comprendre, mais l'histoire est - heureusement - très accessible.



C'est un roman dur, qui parle de la maladie d'endométriose, du racisme, des violences sexuelles, du manque de moyens des médecins en Afrique du Sud. C'est un ouvrage qui nous parle de sujets de société, et, même si j'aurais aimé qu'il soit plus long, il est suffisamment percutant.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Règles douloureuses

Règles douloureuses est effectivement un roman qui évoque la xénophobie, la violence, la douleur et le viol. Pour moi, Règles douloureuses est avant tout un roman qui interroge la question de la foi. J'ai beaucoup aimé sa construction sous forme de journal intime adressé à Dieu. J'ai suivi les interrogations de Masechaba quant à ce Dieu tout-puissant qu'elle ne comprend pas mais auquel elle se soumet avec plénitude. J'ai aimé les moments où elle le supplie, l'invective et se révolte, avec, toujours en filigrane la question du "Comment peux-tu laisser faire ça ?", que ce soit face au suicide de son frère, à la pauvreté du système médical, au racisme ambiant ou à l'injustice qui la frappe. C'est cet aspect du roman que je retiendrai ; la question de la foi et la parole de Masechaba, la voix du sang.



Un grand merci donc à Babelio et à la maison d'édition Le serpent à plumes. Je ferai, à mon tour, découvrir ce roman à de nombreux lecteurs.
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Coconut

Coconut est un livre avec peu d'action et qui, c'est vrai, peut, à certains égards, paraître un peu plat. Pourtant, c'est ce rythme doux qui permet au lecteur d'entrer dans le quotidien routinier de deux jeunes filles cherchant leur place dans une Afrique du sud post-apartheid, qui peine à panser ses blessures.

A travers deux portraits présentés sous la forme de journaux intimes, on prend conscience que certaines aspirations transcendent les classes sociales. Ofilwe et Fikile témoignent, chacune à leur manière, d'une envie d'évasion et d'un tiraillement entre deux cultures. Plus encore, leurs voix expriment le malaise d'une partie de cette génération, amenée à participer à la reconstruction d'un pays meurtri et à honorer la promesse contenue dans le nom de « nation arc-en-ciel ».
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Règles douloureuses

Un style concis et parfois "décousu" à la manière d'un journal intime. Cela peu désarçonné un peu au début car nous sommes davantage habitué à des styles narratifs.



Un livre intéressant qui apporte énormément de questionnement sur des sujets très divers : l’apartheid, l'endométriose, la religion, le suicide, le viol... Des sujets forts pour lesquels Masechaba est sans cesse poussée dans ses retranchements, respecter ou subir des règles... des règles douloureuses. Faut-il défendre ses idées au risque de subir des représailles? Faut-il faire profil bas?

Parler ou se taire? Militer ou accepter? Saigner ou prendre un traitement?

Tout est source de questionnement... ou presque. Un élément viendra lui apporter de la sérénité.

Quelque chose de surprenant, qui nous amène à nous questionner et qui apporte à Masechaba de la lumière, une source de joie, timide, mais bien présente et bien vivante.



Ma critique peut sembler un peu énigmatique lorsqu'on a pas lu le livre mais je souhaite maintenir une certaine surprise pour qu'à lecture vous puissiez vivre tout cela avec la naïveté de la découverte.



Bonne lecture

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Règles douloureuses

C'est un livre difficile à lire. Il est partagé en trois parties. La première traite principalement de l'endométriose, du rapport qu'à la jeune femme à son corps.



La deuxième partie est plus axée sur le racisme, la difficulté encore présente en Afrique du Sud d'être trop noir. L'héroïne tente de prendre position et de s'élever contre le racisme mais elle en sera du coup la première victime.



Enfin, la troisième partie, est la conséquence du viol subi, et l'apparition de la maternité.



Ce livre nous emmène dans différents sujets très délicats.



L'écriture m'a parfois perturbée, par un style épuré, parfois trop distant. 
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Règles douloureuses

Un court roman, éprouvant et intense, dans lequel l'auteure, à travers Masechaba, évoque le racisme, la violence et le manque de moyen dans le monde médical en Afrique du Sud, mais aussi l'endométriose. Une belle lecture.

Cela dit, la religion, très présente dans la vie de la narratrice, m'a parfois dérouté.
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Règles douloureuses

Je pensais que Règles douloureuses aurait comme sujet central les règles et l'endométriose, comme pourrait l'indiquer le titre. Finalement, ce n'est qu'un infime partie de l'histoire, d'autres thématiques importantes viennent s'y greffer.



La narratrice, Masechaba, nous raconte son histoire à la première personne. La façon dont l’autrice écrit donne l’impression que le personnage est en dialogue constant avec Dieu, sous forme de journal intime. Elle l'apostrophe, se confie à lui, le questionne...

La religion est donc très présente dans le livre, avec, entre autres, des extraits de la Bible entre les chapitres.



On découvre Masechaba jeune, à la fin de ses études de médecine. Pleine d’énergie et d’espoir, elle idéalise son futur poste en hôpital. Elle déchante très vite face à la réalité : horaires difficiles, conditions insalubres, manques de moyens et de médicaments, détresse des patients…



Le contexte politique en Afrique du Sud est instable. On le ressent très bien dans le récit, à travers les tensions entre les Noirs et les Blancs, les violentes altercations entre les différents courants politiques, et la peur d’être une femme au milieu de tout ça.



Le viol étant utilisé comme arme de guerre, les femmes font partie des premières victimes des affrontements. L’autrice décrit les événements avec à la fois pudeur et violence. J’ai eu du mal avec certains passages, tant je ressentais la douleur, la détresse et l’impuissance des personnages.



Bien que court, Règles douloureuses est un roman coup de poing qui fait partie, je pense, des lectures indispensables de cette fin d'année. D'autant plus que les deux Prix Nobel de la Paix de 2018, Denis Mukwege et Nadia Murad, militent tous deux contre l'utilisation du viol comme arme de guerre dans le monde.
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Règles douloureuses

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