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Citations de Kristof Magnusson (32)


Tomber amoureux, c’est visiblement comme faire du vélo ou jouer aux petits chevaux : ça ne s’oublie pas.
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Elle commanda un café à emporter,.....et lut les slogans affichés aux murs : “Cette filiale Starbucks ® a été construite avec des matériaux de la région.”.......À force de rester assise à cet endroit, elle n’en finissait plus de découvrir de nouvelles références aux produits régionaux, issus du commerce équitable, respectueux de l’environnement. Pourquoi ces gens ne pouvaient-ils pas se contenter de vendre leur café sans afficher toutes ces sottises....les gens qui riaient et bavardaient autour d’elle se sentent vraiment meilleurs à la lecture de ces panneaux ? Dans un monde regorgeant d’acier, de quatre-quatre, de voyages low cost et d’aides sociales amputées, une tasse de café leur offrait-elle le sentiment d’œuvrer pour l’écologie et la justice ?
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.....jusque dans son quotidien, Anita était fréquemment confrontée à des cas où elle savait que le meilleur remède serait de prescrire de l’affection, des caresses et du temps pour soi.
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Il n’y avait eu aucun déclencheur à sa rupture avec Adrian. Aucun faux pas, aucun déraillement. Cela dit, dans le trafic ferroviaire non plus, ce n’étaient pas les déraillements qui perturbaient le bon fonctionnement, mais plutôt les réparations trop nombreuses, trop longtemps repoussées, les systèmes de réchauffage des aiguillages mal entretenus, les câbles qui manquaient et les talus qui s’embrasaient.
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–Heesters aussi. Il a fumé. Jusqu’à cent ans.
Anita ne le contredit pas. Chacun cherche des exemples justifiant son propre comportement.
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À force de rester assise à cet endroit [Starbucks], elle n’en finissait plus de découvrir de nouvelles références aux produits régionaux, issus du commerce équitable, respectueux de l’environnement. Pourquoi ces gens ne pouvaient-ils pas se contenter de vendre leur café sans afficher toutes ces sottises ? En termes sociaux, plutôt que de se livrer à ce commerce des indulgences gnangnan, Starbucks ne ferait-il pas mieux de payer ses impôts ? (p 213)
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Un paquet de chips au crabe coûtait soixante-quinze cents, mais je n'en avais plus que cinquante, deux pièces d'un quart de dollar. Un couple se promenait non loin de moi, tous deux habillés d'un blouson identique et chaussés des mêmes baskets. J'ai tout de suite repéré que c'était des touristes. Je leur ai demandé:
- Pourriez-vous me donner vingt-cinq cents? J'ai oublié mon porte-monnaie à l'hôtel et je voulais m'acheter des chips au crabe.
Ils m'ont regardé de la même manière que je regarde d'habitude les gens qui me demandent de l'argent, avec un regard de bourgeois normal qui cherche à savoir si son interlocuteur fait partie de son monde ou s'il a affaire à un junkie. Ce regard qui sonde en une seconde l'apparence de l'autre, ses dents, sa peau, ses cheveux, ses vêtements.
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Personne ne connait l’œuvre d’un auteur ausi bien que sa traductrice. Admettons qu'un roman soit une salle de séjour: les correcteurs, lecteurs ou critiques se contentent d'un regard à travers la pièce. S'ils sont consciencieux, ils observent attentivement, mais seule la traductrice est allée voir sous le canapé, c'est elle qui a enlevé les fleurs du vase, démonté et remonté le téléviseur.
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"Jusqu'au début de la trentaine, c'est facile d'être normal. On peut reléguer tous ses problèmes dans la catégorie des outrances post-adolescentes et se rassurer à chaque crise en se disant que tout finira un jour par changer. S'améliorer. Puis vient l'âge où le désarroi juvénile ne colle plus avec la personne. Avant trente ans, quelqu'un qui boit beaucoup est un fêtard ; au delà de trente ans, c'est un alcoolique - de quelqu'un qui plane gentiment à celui qui finit ravagé, il n'y a qu'un pas. Passé trente ans, on sait si l'être qu'on est devenu sera bon à quelque chose pour les cinquante années restantes".

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Jusqu'au début de la trentaine, c'est facile d'être normal. On peut reléguer tous ses problèmes dans la catégorie des outrances post-adolescentes et se rassurer à chaque crise en se disant que tout finira un jour par changer. S'améliorer. Puis vient l'âge où le désarroi juvénile ne colle plus avec la personne. Avant trente ans, quelqu'un qui boit beaucoup est un fêtard ; au delà de trente ans, c'est un alcoolique - de quelqu'un qui plane gentiment à celui qui finit ravagé, il n'y a qu'un pas. Passé trente ans, on sait si l'être qu'on est devenu sera bon à quelque chose pour les cinquante années restantes.

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On reconnaît les gens qui nous sont familiers à de minuscules détails. On entend quelqu’un tousser dans le couloir et on sait de qui il s’agit. On voit arriver la personne de loin et la reconnaît à sa démarche. On voit une main sur une photo et on sait à qui elle appartient.
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Cela faisait désormais un an qu’elle vivait seule et les libertés qu’elle prenait depuis lui avaient souvent donné le sentiment d’avoir dix ans de moins. Mais à présent qu’elle avait bu sa première gorgée de vin en pleine journée, elle se sentit tout à coup plus vieille de dix ans. Comme une femme entre deux âges dont les enfants viendraient de quitter le foyer familial et qui se retrouverait seule avec le chien.
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La plus grande peur du trader, ce ne sont pas les pertes. Sa plus grande peur, c’est d’être seul avec ses pertes.
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Les thérapeutes conjugaux soulignent souvent l’importance de partager un même hobby au sein d’un couple. Une activité sportive, du jardinage ou des enfants ; un hobby qui reste, une fois que l’amour s’est évanoui. Avec Arthur, nous avions nous aussi quelque chose que nous aimions bien faire ensemble : nous fumions.
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De toute façon à l’hôpital je porte une blouse. Ça fait partie des bons côtés du métier : on ne doit jamais réfléchir à ce qu’on va mettre.
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Après le deuxième verre de vin la veille, elle s’était contentée de boire de l’eau et n’avait pas été saoule, ce qui l’aurait pourtant bien arrangée : elle aurait alors pu prétendre que le vin avait été à l’origine de tout ça. Mais ce n’était pas vrai, elle se souvenait de tout, des mots, des mains, des lèvres, néanmoins la soirée lui paraissait étrangement loin, à une distance nébuleuse.
Elle ferma les yeux et se concentra sur les douze nerfs crâniens. Quand elle n’allait pas bien, elle aimait se réciter des fragments du savoir emmagasiné pendant ses études, comme des prières ou des poèmes appris par cœur. Cela lui rappelait ses années d’études assidues dans des bibliothèques silencieuses, des années de calme et de prévisibilité : nerf olfactif, nerf optique, nerf oculomoteur, nerf trochléaire, nerf trijumeau, nerf abducens, nerf facial, nerf vestibulocochléaire, nerf glossopharyngien, nerf vague, nerf accessoire, nerf hypoglosse.
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C’est fou comme les enfants grandissent vite, avant à la plage il avait le droit de s’amuser entre le glacier et le vendeur de frites, je m’en souviens comme si c’était hier, et aujourd’hui on lui dit : entre la Hermannstraße et Alex.
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Un adolescent. Elle s’était attendue à trouver un adulte, un homme, elle n’en avait même pas douté, et voici que le conducteur était à peine plus âgé que son fils, dix-sept ans, peut-être dix-huit. Le spectacle de jeunes gens dans un tel état de faiblesse, de vulnérabilité, choquait toujours Anita, elle devait se forcer à regarder de près.
Le garçon était mince et, dans la position peu naturelle à laquelle le contraignait le collier cervical, il ressemblait plus à un mannequin de crash test qu’à un être humain.
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Elle ressentait d’abord de la compassion pour la victime, puis la peur de faire une erreur, des sentiments peut-être teintés d’euphorie à l’idée que tous attendent ses instructions. Bien sûr, il fallait contenir ces émotions afin de garder la tête froide pour prendre les bonnes décisions, au fond cela ne lui posait aucun problème, c’était quelque chose qu’elle avait appris à faire, et pourtant elle remarqua que ce n’était pas aussi simple que d’habitude.
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Elle était heureuse à l'idée de voir son fils, presque autant que ce qu'il apportait : quelques jours de son ancienne vie, sa vie de femme au sein d'une famille, qui lui était un peu plus familière que celle qu'elle avait maintenant.
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