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Critiques de Kunzang Choden (48)
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Le Cercle du karma

"Je ne crois pas à ce qu’on me dit. Je crois à la façon dont on me le dit.", précise le merveilleux berger des mots Christian Bobin...



La frénésie qui règne au sein de la communauté humaine ; la perpétuelle convoitise d'indigentes jouissances pour oublier notre dénuement ; lorsque dans notre existence les anecdotes se prétendent Evénement : lire.



Mais que lire... tous les livres naissent-ils libres et égaux ? Leur suffit-il d'être imprimés pour exister ? L'ultime livre à emporter sur une île déserte serait-il celui qu'il te reste à écrire... la raison du livre, la livraison d'horizons...



"Le cercle du karma" renferme certes des graines de richesse. Cet exil volontaire vers la lucidité contre soi-même ; les centaines de kilomètres parcourus à la recherche de la clarté quand, à chaque pas, nos pieds meurtris nous libèrent de l'enclos du monde et dilatent nos univers interdits ; découvrir, au seuil du désespoir final, que la compassion libère de l'antique malédiction ; voilà a priori de réjouissantes promesses !



Mais, hélas, je n'ai pas cru à ce que l'auteur m'a dit.

L'écriture n'éclot pas, ne m'enchante ni me contrarie, n'effleure pas la toile de mes rêves, me trahit avec des personnages trop superficiellement dessinés.

Des graines de richesses certes, mais peut-on butiner des graines boudant l'efflorescence ?
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Le Cercle du karma

Le Bhoutan un pays mal connu c’est donc avec beaucoup de plaisir que j’ai littéralement dévoré ce roman initiatique qui nous fait découvrir ce royaume du « BNB » (bonheur national brut) ses coutumes et le bouddhisme.

L’héroïne, Tsomo, une femme délaissée par son mari, se rebelle contre sa condition femme, vouée au foyer et à sa famille. Elle rêve d’avoir accès à la culture, à la connaissance du bouddisme, des textes sacrés et des rites.

Tsomo avec une détermination sans faille, un courage admirable, prend son bâton de pèlerin et quitte les siens. Elle entreprend un long voyage, d’abord au Bhoutan puis au Népal et en Inde. Dans ses pas nous découvrons ce royaume himalayen du bout du monde. Tsomo va lutter, tranquillement au jour le jour, pour trouver sa voie, accomplir son karma. . Elle rencontre aide, amitié, solidarité et surtout compassion auprès du Rinpoché.

Ce livre nous plonge au cœur du Bhoutan autrement dit du bouddhisme car ne dit-on pas qu’au Bhoutan « la terre est bouddiste, le ciel est bouddiste ».

Dans ce très beau récit il se dégage beaucoup de sérénité et d’humilité.

Notre bonheur serait-il inversement proportionnel aux biens de ce monde ?

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Le Cercle du karma

Tsomo est née fille au Bhoutan, pays où l’accès au savoir est réservé aux garçons. Mais cette petite fille va s'accrocher à l'idée que le savoir n'est pas réservé qu'aux seuls fils et qu'elle aussi y a droit.

Toute sa vie durant, elle va tâcher d'échapper à son destin.

Après la mort de sa mère, prenant prétexte de faire un pélerinage, elle va quitter sa famille et s'émanciper.

Ce foisonnant récit initiatique est une invitation à voyager au cœur d'une culture profondément méconnue.



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Le Cercle du karma

Ce roman raconte, de l'enfance à la vieillesse, la vie de Tsomo, née au Bhoutan et devenue nonne bouddhiste après maintes péripéties tragiques.

Dès la naissance, son horoscope assure que sa "roue de naissance" signifie qu'elle aura "sans cesse envie de voyager". Sa mère s'en étonne : comment le pourrait-elle, alors qu'elle est une fille ?

Au fil de sa vie, Tsomo s'interroge sans cesse sur la condition féminine. Elle aurait voulu être instruite, mais lire et écrire est réservé aux garçons. Sexualité et maternité sont des fardeaux féminins, qui exigent de "purifier" la maison, sans quoi si un enfant naît handicapé, c'est la faute de la mère... Les femmes sont coupables de tout, les hommes responsables de rien : si elles sont violées, c'est qu'elles sont des prostituées : si elles sont trompées, c'est qu'elles n'ont pas su s'occuper de leur mari...

Le premier mari de Tsomo a abandonné pour elle sa femme et son enfant ; lorsqu'il la répudie à son tour, après maintes violences, eh bien "c'est le karma", n'est-ce pas.

(Et le second mari ne vaut guère mieux.)

Cette acceptation de son sort, Tsomo la tient de sa foi bouddhiste. Toute sa vie, dans les travaux les plus durs comme dans les amitiés les plus solides, elle recherche une dimension religieuse. Et c'est ainsi qu'elle va réaliser la prédiction, en devenant une pèlerine, de lieux saints en sites sacrés, du Bhoutan à l'Inde et au Népal.

Très intéressante est, dans ce roman, la dimension historique - la persécution des lamas par le communisme - et sociale : "Des routes, il y en aurait, certes, mais seulement pour ceux qui auraient les moyens de s'acheter des automobiles. Ceux qui les avaient construites devraient se contenter de les parcourir à pied (...) Ils faisaient partie des matériaux employés. Ils figuraient sur la liste du chantier avec les excavateurs, les pelleteuses, les bulldozers et les rouleaux compresseurs."

Mais la dimension culturelle est assez passionnante aussi : Tsomo rencontre des lamas pour en "recevoir l'enseignement", c'est-à-dire les écouter pendant de longs jours alors qu'elle ne comprend même pas leur langue. Devenue nonne, elle vit de dons, car donner à une nonne vous assure des mérites si vous n'avez pas le temps de pratiquer vous-même. "Charité et partage étaient deux choses bien différentes. C'étaient généralement les pauvres qui partageaient, tandis que les riches faisaient la charité."

Et finalement, Kunzang Choden dresse le portrait d'une société cruelle aux femmes et aux pauvres, sans remise en cause des inégalités de richesse, des immenses fortunes des monastères et des aristocrates. Une société dont la stabilité repose sur l'acceptation bouddhiste : c'est le karma ma bonne dame, que voulez-vous.

Et si vous avez tout accepté sans vous plaindre dans cette vie, la chance vous sourira peut-être dans la prochaine : vous serez réincarnée en... homme.

Traduction fluide de Sophie Bastide-Foltz.

Challenge Globe-trotter (Bhoutan)
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Le Cercle du karma

Un stupéfiant voyage dans le temps que cette lecture qui se déroule pourtant dans les années 60. Mais cette histoire se passe au Bouthan, petite enclave bouddhiste entre le Tibet, le Népal et l'Inde, où la vie moderne n'était pas encore arrivée jusque là (je ne sais pas ce qu'il en est maintenant...).

J'ai beaucoup pensé au livre et au film "7 ans d'aventure au Tibet" en lisant l'odyssée de Tsomo, jeune femme maintenue dans l'analphabétisme par son père (à quoi bon éduquer une fille ?) et rejetée par son mari, qui se lancera pleine d’espoir et d’inquiétude sur les routes du Bouthan .

Quête métaphysique, voyage initiatique, étude ethnologique, ce roman est tout ça à la fois, un récit empreint d’une grande sagesse où l’on découvre, effarées (pour nous les femmes) ce qu’était la condition féminine dans les années 60, dans les coins reculés de l’Himalaya.

Un roman qui m’a donné l’envie d’aller faire un petit tour au Bouthan, même si, bien évidemment, les choses ont du changer depuis le voyage de Tsomo...
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Le Cercle du karma

Dans un village, non loin de la capitale du Bhoutan, Tsomo, première fille et troisième enfants d’une famille de 12, est née l’année du singe, sous le signe du voyage selon son karma. Son père est un gomchen, un religieux qui jouit d’un grand prestige au sein de la communauté, il est craint par ses proches. Les gens sont entourés de toute sorte de divinités qu’ils apaisent en permanence afin de vivre en paix et de tenir des maladies éloignées de leur existence. C’est à sa tante Dechen que l’on fait appel en cas d’échec pour lutter contre les infections et Tsomo l’accompagne parfois. C’est une société où battre les enfants en vue de leur inculquer la discipline est bien vu. La petite Tsomo observe les élèves de son père quand elle n’est pas occupée à quelques tâches domestiques. Elle aussi voudrait avoir la chance d’apprendre à lire et à écrire. Mais son père lui explique qu’une femme se doit d’apprendre à cuisiner, à tisser, à tenir un foyer. C’est une société où les femmes répètent comme un mantra : « je ne suis qu’une femme »...

Sa mère meurt en couche. Peu de temps après, son père amène une nouvelle femme qui deviendra la belle-mère des enfants.

Tsomo décide de partir en pèlerinage à Trongsa pour le premier anniversaire du décès de sa mère. C’est à partir de cette première quête de sagesse que la jeune fille va peu à peu tomber amoureuse et se découvrir.

J’ai lu ce livre presque d’une traite, j’étais impatiente de suivre et comprendre cette jeune femme qui jamais ne baisse les bras malgré une société qui culpabilise et se moque en permanence des femmes. Une histoire pleine de sagesse sereine et qui m’a beaucoup apprit sur le bouddhisme.
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Le Cercle du karma

Époustouflant !

la simplicité est parfois maîtresse de beaucoup de beauté !

A lire, relire et à conserver :-)
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Le singe boiteux : Contes et légendes du Bhou..

Le Bhoutan est le pays dans lequel les habitants se déclarent être les plus heureux du monde. Le gouvernement a d’ailleurs la charge de maximiser le « Bonheur National Brut ». Toutefois, le pays ne s’ouvre pas totalement à l’extérieur et encadre strictement le tourisme (ce qui n’est sans doute pas sans corrélation avec la maximisation du bonheur de ses habitants).



Des changements surviennent cependant. L’auteure de ce recueil de contes explique sa démarche par sa crainte que ces derniers disparaissent : malgré une longue tradition de conteurs, ceux-ci intéressent de moins en moins la nouvelle génération, et la transmission orale devient compliquée. Figer ces contes sur du papier devient alors la seule solution de préservation.



Et ces contes donc ? Pour avoir lu pas mal de contes germaniques cette dernière année, on peut dire que l’ambiance est radicalement différente ici. Les méchants sont punis, les gentils récompensés, les morts ressuscités, tout est toujours bien qui finit bien.



Ces histoires nous permettent de nous plonger dans les paysages bhoutanais, ses coutumes et ses spécificités (on croisera notamment des démons ou le yéti). On notera également des similitudes avec des contes « occidentaux », ce qui est toujours une surprise : ces histoires voyagent-elles, ou parlent-elles de traits inhérents à l’espèce humaine ?
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Histoires en couleurs

Un recueil de nouvelles, écrites par une bhoutanaise, ça ne pouvait que me tenter pour la découverte, même si je n'aime pas le format nouvelle.



Nous avons donc ici 13 nouvelles, toutes centrées sur des femmes. Certaines ressortent plus de la fable ou du conte, mais toutes nous donnent des infos sur la vie au Bhoutan, à notre époque.

Alors si dès le prologue l'autrice nous indique que dans les années 60 les femmes étaient indépendantes, conservaient leur identité même après mariage, étaient l'héritière principale, etc, etc... Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais ce n'est pas vraiment cela que l'on garde à la lecture des récits qui suivent.

Parce que dans l'ensemble, on y rencontre des femmes, bien souvent seules (les hommes ne sont d'ailleurs que très rarement mentionnés), devant porter tout à bout de bras, qu'elles vivent ou pas avec une famille. Si le tout est bien écrit et agréable à lire, j'ai trouvé que la condition de ces femmes était assez désespérante.



Ce qui m'a le plus frappé, c'est le choc culturel entre notre époque et les modes de vie décrits. Une des nouvelles d'ailleurs se penche sur cet antagonisme quand une jeune fille, qui doit transporter du fumier sur son dos pour fertiliser les champs, dévoile qu'elle a un piercing au nombril et qu'elle passe parfois du temps en ville, s'amusant et se maquillant comme toutes les jeunes qu'on imagine de notre côté du globe. Sans compter les "anachronismes" de cette société qui lave sa vaisselle dehors sous le jet d'un robinet, transformant son allée en pataugeoire boueuse, alors qu'elle cuit son riz dans un autocuiseur électrique.



Première incursion pour moi au Bhoutan, pays assez discret sur la carte du monde, et qui semble totalement hors des codes que l'on connait. Au final, une lecture bien intéressante.
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Le Cercle du karma

Roman choisi par l'une des membres du Club de Lecture.



Avant de commencer la lecture de "le cercle du Karma" ,la quatrième de couverture nous indique qu'il s'agit du premier roman en provenance du Bhoutan, un pays longtemps interdit.

Jeune adolescente Tsomo souhaite une vie différente des autres femmes, elle rêve d'être instruite, apprendre à lire, à écrire et à chanter les prières". Malheureusement son père refusera de l'instruire "une femme n'a nul besoin de savoir lire et écrire". Une femme doit apprendre à cuisiner, à tisser et à être une bonne épouse.

(question sans réponse : pourquoi de nombreux hommes ont-ils peur des femmes instruites ?)

Souhaitant une vie différente de celles des femmes de son entourage, elle quitte son village et entreprend une longue marche - Népal, Nord de l'Inde, Tibet - pour se rendre sur des sites du bouddhisme. Elle fera de nombreuses rencontres, se mariera deux fois, exercera de nombreux travaux pour survivre. A la fin de sa vie elle deviendra nonne bouddhiste.



Le personnage de Tsomo est intéressant , mais étant totalement étrangère à la religion et la philosophie bouddhiste je n'ai sans doute pas su ou pu la comprendre.

L'écriture n'est pas très fluide, parfois embrouillée. Roman trop long avec des répétitions.
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Le Cercle du karma

Originaire du Bhoutan, pays méconnu car peu ouvert sur le monde, Tsomo est une jeune femme originaire d’une famille respectable, pas riche mais suffisamment aisée pour payer des impôts. Le père est cultivé puisque « gomchen », c’est-à-dire religieux laïque, à la fois paysan et propriétaire des temples. Mais comme le veut la tradition il refuse à ses filles l’accès à l’éducation. Malheureuse dans sa vie de couple et de mère Tsomo va quitter sa famille. Son chemin va la mener à traverser tout le nord de l’Inde, en passant par Katmandou et New Dehli. Un parcours sur la route des pèlerins, parsemé de rencontres, de spiritualité, d’interrogations.



Bien que vivant dans une culture où la prédestination est inscrite dans le karma de chacun, Tsomo semble mener sa vie de manière autonome et pro-active. Elle avance, bouscule les règles, fait ses choix, se libère du carcan de la famille et de la société tout en se demandant constamment si c’est bien là son karma et la conséquence d’une vie antérieure.



Sur ses pas nous découvrons une culture mixte, celle de son Bhoutan natal et sa confrontation avec l’Inde voisine. On a parfois l’impression d’être dans un autre temps, pourtant nous sommes dans les années 1960. Dans ce Bhoutan secret la place de la femme a de quoi faire bondir la moins féministe des occidentales. Pas d’accès au savoir, à l’écriture ou à la lecture, un corps qui ne lui appartient pas, aucun droit si ce n’est celui de subir le bon vouloir des hommes sans jamais se plaindre à qui que ce soit, pas même à ses proches, à sa mère, à sa meilleure amie.



Ce roman à l’écriture très inégale est à la fois une quête métaphysique, un voyage initiatique et un récit ethnologique. Confrontée aux difficultés de toutes sortes Tsomo va s’émanciper, vivre en femme libre, suivre son chemin personnel. A ses côtés on apprend beaucoup sur le bouddhisme et on est gagné par cette sorte de tranquillité, de zenitude face aux aléas de la vie.



Un roman qui offre une pause dans notre vie occidentale où l’on court tout le temps après un bonheur très matérialiste.

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Le Cercle du karma

Le destin de Tsomo est hors du commun et à travers ses aventures, l'auteure nous fait découvrir le Bouthan, un pays que je connaissais très mal.

J'ai beaucoup aimé cette femme courageuse qui reste simple, humble et garde espoir malgré tout ce qui peut lui arriver. Elle se contente de petits bonheurs et essaie de voir le bon côté de chaque chose. Nous devrions parfois prendre exemple sur elle ! Nous la suivons sur les routes puisqu'elle passe sa vie à errer, allant du Bouthan au Népal puis en Inde. Elle s'adapte, vit de peu et garde la foi.

L'auteure soulève la question concernant la femme dans la société bouthanaise : nous y voyons qu'elles n'ont pas le droit à l'instruction, font absolument tout pour leur mari et leurs enfants, leur préparent du thé au beurre et passent beaucoup de temps à tisser. Dès toute petite, Tsomo qui désirait plus que tout apprendre à lire, à très vite ressenti cette discrimination.

L'auteure nous fait aussi découvrir le peuple bouthanais plus généralement : leurs coutumes, leur nourriture, leur simplicité. Nous y voyons un peuple très pieux, la religion étant présente dans leurs moindres gestes.

Je suis très contente de cette lecture qui m'a fait m'évader pendant quelques heures.
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Le Cercle du karma

Tsomo fille ainée d'une famille du Bouthan découvre la vie au sein d'un foyer où le père est religieux laïque et sa mère femme au foyer et génitrice jusqu'à y perdre la vie.



Très tôt Tsomo, parce qu'elle a envie d'apprendre à lire et à écrire et que son père le lui refuse, perçoit la différence entre vie de fille et vie de garçon. Les filles et les femmes doivent respecter les hommes, ne sont pas instruites, supportent les grossesses voulues ou non, les viols, les humiliations et pour couronner le tout , elles ne peuvent se plaindre puisque leur condition de vie vient de leurs vies antérieures. Pour renaître en femme, il faut s'être bien mal conduit dans les vies précédentes. Et voilà la boucle est bouclée !!!!



Le roman est touchant au travers de la fragile volonté de Tsomo qui souhaite sans savoir bien la définir une autre vie. Elle part, quittant un mari violent et inconséquent, sur les routes pour trouver le sens de sa vie. Sa quête est faite de rencontres, de lieux, de traditions qui m'ont fait découvrir un monde que je connais peu.



Il semble que depuis ce roman qui ce situe dans les années 1960,le statut des femmes ait évolué favorablement notamment à l'instigation de l'auteure .
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Histoires en couleurs

Le Bhoutan. Un tout petit pays au nord-est de l’Inde. Son existence est quasi-inconnue, alors je ne vous parle pas de sa littérature ! Kunzang Choden est le.la seul.e auteur.e bhoutanais.e que je connais. J’avais déjà lu il y a quelques années Le Cercle du Karma et quand j’ai vu un recueil de nouvelles à la médiathèque, je n’ai pas résisté !



Dans chaque nouvelle, une histoire de femme. Mère, fille, épouse, sœur : Kunzang Choden nous décrit leur vie dans leur cabane, loin de la technologie et de la mondialisation qui ont pourtant déjà atteint les villes.

Je commence par cela car dans la nouvelle qui m’a le plus marquée, une jeune fille retrouve son village natal pour aider sa mère aux travaux domestiques, après avoir passé plusieurs mois à la capitale, où elle a découvert la mode, la télévision… Elle garde en souvenir de cette époque un piercing au nombril, qui devient l’attraction du village !



Kunzang Choden a à cœur de nous décrire la vie dans de petits villages bhoutanais et j’en retiens deux choses.

D’abord, l’importance de la communauté : dans la plupart des nouvelles, c’est tout le village qui participe à l’histoire, en commentant, jugeant… voire déclenchant le problème.

Mais plus encore, l’auteure dépeint une société dans laquelle les femmes subissent. Tous les travaux domestiques incombent aux épouses et aux filles, jamais aux fils. Les épouses sont soumises au bon vouloir de leur mari. Et que dire de cette jeune fille qui arrête l’école prématurément pour aider ses parents aux champs et afin que ses trois frères, eux, puissent faire des études plus longues ?



Chaque nouvelle est presque comme un petit conte, on y décèle parfois une morale. Rares sont celles qui « finissent bien ». Ce recueil de nouvelles permet de découvrir une société différente et de (re)découvrir l’importance du beurre pour les Bhoutanais…

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Le Cercle du karma

Un bonheur un peu triste?

C'est l'impression qui me reste du road movie de la narratrice, pas très jolie, soumise aux hommes, à la religion, aux traditions.



Humiliée et trompée par son mari, elle quitte son village en se jurant d'y retourner une fois qu'elle aurait réussi mais 40 ans plus tard c'est une simple none qui est de retour.



Le positif, c'est ses amies, la gentillesse des pauvres envers les pauvres,

la rencontre des grands maîtres tibétains.



J'ai été intéressé par son courage, son fatalisme 'c'est ainsi, c'est mon karma' et son cheminement 'l'important pour les autres, c'est ma personne, pas ma réussite'

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Le Cercle du karma

Ce gros roman raconte toute la vie d'une femme, Tsomo, née au Bhoutan (petit pays situé près du Népal), mais que son "karma" amènera à beaucoup voyager, jusqu'en Inde du Nord. Cependant, c'est surtout une peinture naturaliste de la société du Bhoutan, très conservatrice et imprégnée de bouddhisme. Non pas ce bouddhisme "new age" qui tente de s'implanter ici ces dernières années, mais un bouddhisme primaire, figé dans une religiosité grossière, complice d'immenses injustices sociales, favorisant une oppression permanente sur les femmes. Les hommes qui se réclament de cette religion font exactement comme ailleurs: survivre frugalement, subir le pouvoir des puissants et des riches, accepter leur destin sans jamais se révolter… Ils essaient aussi de jouir brièvement, par exemple en mettant enceintes les jeunes filles - car les moeurs sont assez libres - quitte à "purifier" soigneusement la future parturiente (le jeune homme étant évidemment irresponsable...).

Tsomo, au départ pleine d'énergie, n'a aucun atout en mains pour réussir sa vie (au sens où nous l'entendons). Elle fera deux mariages malheureux, aura une vie de m… et sa foi bouddhiste l'amènera à devenir nonne. Là-bas, une nonne subsiste seulement grâce à la mendicité institutionnelle encouragée par le bouddhisme. On entrevoit aussi le bouleversement apporté dans la région par les communistes chinois dans les années '50.

Ce livre n'est pas difficile à lire. Les chapitres se succédant, le récit avance lentement et sûrement. Toutefois, on éprouve assez peu d'empathie pour les personnages et surtout le poids absurde du "karma" pèse non seulement sur l'héroïne, mais aussi sur le lecteur lui-même. L'intérêt principal du livre, de mon point de vue, est d'ordre ethnographique. Mais 424 pages, c'est long, trop long !



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Le Cercle du karma

Le Boutan,Sikkim,West Bengal,le récit d'une femme qui lutte contre l'injustice de la société mâle .Elle va errer dans la misère à la recherche d'une survie sans fin.Tres beau livre!
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Le Cercle du karma

Le cercle du karma décrit la vie de Tsomo, fille d'un religieux laïque au Bhoutan. Tsomo attribue ses malheurs à son mauvais karma. Elle se décide à quitter sa famille pour voyager à la recherche d'elle-même et du bouddhisme.

J'ai eu du mal avec les premières pages mais on prend rapidement du plaisir à suivre cette femme dans son enfance et dans son voyage initiatique à travers le Bhoutan, le Népal et l'Inde. Qu'il est dur d'être une femme dans ce pays ! J'ai souvent été révoltée par certaines descriptions. A travers la vie de Tsomo, j'ai découvert un pays que je ne connais pas et surtout une religion, le bouddhisme. J'ai suivi avec plaisir cette grande aventure spirituelle. On a peu d'indication sur l'écoulement de temps alors j'ai été surprise à plusieurs moments du nombreuses d'années écoulées depuis son départ de sa famille.

Ça reste tout de même un beau livre où on découvre un peuple, une culture mais surtout une femme.

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Histoires en couleurs

Toutes les nouvelles se déroulent au Bouthan, majoritairement dans des petits villages isolés mais quelques unes nous offrent un aperçu de villes plus modernes.



Le point commun de toutes ces histoires c'est qu'elles parlent des femmes du Bouthan.

Elles sont mères, épouses, amantes, indépendantes, jeunes, vieilles... et toutes nous transmettent un peu de leur vie. Les moments tristes prennent le relais des moments joyeux et la vie s'écoule au rythme d'une nature belle et parfois hostile.



Mon avis :

Je voulais du dépaysement et bien j'ai été servie au-delà de mes espérances.



Ce recueil m'a donné l'impression d'être assise au milieu de ces femmes et de les écouter raconter leur histoire et par conséquent celle de ce pays.



Je me suis sentie comme une invitée avec qui, autour d'un feu, elles partageraient quelques moments intimes, des tranches de vie comme je les aime mais à la sauce Bouthanaise.

L'occasion de découvrir un pays en pleine mutation où tradition et modernité se cotoient mais où la vie reste globalement rude.
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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Le Cercle du karma

Entre la Chine et l'Inde se trouve la Terre du Dragon : le BOUTHAN.

Kunzang Choden nous fait découvrir son peule, ses traditions, à travers le destin d'une femme Tsomo qui trouvera dans le bouddhisme l'accomplissement de son karma.

Un pays - une femme - un destin, un livre passionnant.





Astrid SHRIQUI GARAIN
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