Troisième tome d'une série policière ultra originale, qui se passe à Londres dans les années 90.
Sam Jones est sculptrice et enquêtrice à ses heures perdues.
Tout allait bien pour elle, sa carrière commençait à décoller sous la forme d'un immense mobile vendu à une très grosse banque de la City, et voilà' ti-pas, que le jour du vernissage, le gardien de la banque est tué.... Quand le deuxième cadavre se retrouve, à une autre soirée, écrasé sous La Chose III ( alias Planète flottante, le mobile qu'elle a crée pour l'immense hall d'entrée ), son sang ne fait qu'un tour...
Faut pas la chercher, la Sam, elle est aussi tenace qu'un bouledogue lorsqu'elle flaire une piste. Et son flair lui fait fréquenter un petit groupe "d'amis", dont font partie les deux héritières du patron de la Mowbray Steiner Bank (deux jumelles riches, ultra gâtées et bien névrosées ), ainsi qu'un certain Sebastian , fort bien fait de sa personne, et donc forcément au goût de Miss Jones qui, sur ce plan- là, ne se refuse jamais rien... même si le gars est en costume trois pièces, ce qui est une première pour la si peu bourgeoise Sam
Chantages, meurtres et drogues sont au programme; rien qui n'effraiera cette jeune femme de Camden, brute de décoffrage, qui maîtrise à fond, l'art de se "repoudrer de nez"...
On écoute Pet Shop Boys , on s'habille en Gaultier, et on s'asperge d'Anaïs Anaïs... remember les années 90..
Pour déambuler peinarde dans ce milieu chic et codifié , Sam pourra compter sur une jolie petite robe noire. Même que personne ne peut deviner qu'elle vient des fripes de Camden et pas d'un grand couturier....
Dans ce troisième tome, Sam sort de son "milieu" artiste, fauché et branché, et fréquente des gens de la City . Elle y est comme un poisson dans l'eau, cette fille a beaucoup de culot. C'est une héroïne féministe, qui assume son statut de "jeune-femme-enquêtrice" avec autant d'assurance et de bouteille que tous nos inspecteurs/détectives croisés au détour des meilleurs romans policiers.
Cette auteure a signé six épisodes des aventures de Sam Jones, ses autres romans n'ont jamais été traduit en français, ce que je ne comprend pas. Elle devrait être remboursée par la sécurité sociale, Sam Jones est un remède anti morosité !
Pour ma part, ça doit être ma troisième relecture...
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En 1995, Lauren Henderson , alors journaliste, fait le pari avec quelques amis de créer une héroïne enquêtrice , qui ne s'en laisse pas compter par les garçons, qui soit leur égale ...
Et elle a largement gagné son pari, avec Sam Jones, personnage volontaire , qui tombe à chaque tome sur un cadavre , à l'insu de son plein gré, et qui résout l'enquête à la place des flics.
Et ce qui saute aux yeux dans cette série, ce qui la rend unique , c'est son ambiance, ( jamais vue, jamais lue, à l'époque dans d'autres romans policiers...) .
Sam Jones , habite Londres, pas dans n'importe quel quartier, dans Camden Town, qui, dans les années 90, était le summum de la branchitude non bourgeoise. ( Plus tard, les personnalités comme Amy Whinehouse, y achèteront une maison... ).
Son meilleur ami est poète, et de soirées, en bars, de verres d'alcool et autres substances illicites, on peut dire que sa vie est bien remplie et tout à fait funkie ! ! Elle habite un atelier assez " crassou" , car elle est sculptrice de métier, et pour gagner sa croûte, prof d' altérophilie dans LE gymnase communal. Gymnase où, elle vient de tomber malencontreusement, sur le cadavre de la gérante, une blonde , qui sortait avec un des profs de gym. Ce jeune-homme avait une vie amoureuse , des plus tumultueuses, et trois blondes se disputaient son corps [ et plus si affinités] . le titre anglais prend alors tout son sens : " Too many blondes " . Personne n'aimait la gérante, mais ce n'est pas une raison, se dit Sam , qui en marre des blondes, d'autant qu'elle, elle est brune...
Entre l'accusation qui pèse sur les épaules du beau Derek, comme une épée de Damoclès, et sa carrière qui décolle , Sam, est bien occupée...
Et c'est ce que je préfère dans cette série : la façon dont l'auteure aborde la création artistique contemporaine. Aucune mièvrerie, aucun romantisme, c'est de loin, l'écrivain qui parle le mieux des artistes (pour moi .. ) .
Sam fait, Sam crée, "bidouille" , cherche, se bat, se décourage, gribouille le croquis d'un futur projet pas convaincue, cherche, en a marre, puis bosse intensément... Sam vit dans son atelier, donc , sans s'en rendre compte , elle bosse même en mangeant, car elle contemple sa création.
Sam , un peu par hasard, un peu à force de chercher, a trouvé quoi faire de sa sculpture qui aura plus de " gueule " en mobile, que posée au sol. Elle l'appelle " La Chose" jusqu'à ce qu'une "attachée de presse", une "agente" lui trouve un nom plus pompeux et plus "vendeur". Sam se prête éberluée au jeu de la visite d'atelier, celui de la "représentation".
Outre ce monde de l'art, dans lequel nous fait (légèrement) pénetrer Lauren Henderson), c'est toutes les années 80-90 que j'ai revisité ! Ses tops models (Linda Evangelista ...) , sa musique... Car chez Sam Jones, on brique son atelier au son de Dépêche Mode, on fait de la gym sur Siouxsie and the Banshees et on s'éclate en soirée avec de la House , sous fond d'ecstasy et autres réjouissances ...
Lorsque j'avais découvert cette série, elle m'était apparue comme extrêmement innovante, depuis, d'autres héroïnes un peu borderline ont émergé....
"Y en a marre des blondes "est sorti en 96, il est le deuxième tome sur 7.
Il vaut mieux commencer par "Une soirée mortelle".
Seule cette série a été traduite en France alors que Lauren Henderson a écrit 17 romans, si j'en crois Wiki.... Mais que fait la police ? Et les maisons d'éditions ?
Lauren Henderson , elle est iconique !
Challenge Plumes féminines 2020
Challenge Mauvais genres
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Plaisant sans plus
L'enquête gentillette d'une détective-artiste amatrice dans un Londres plus que cossu. Il y a un côté feel-good-girly dans ce livre pas désagréable, mais on pourrait survivre sans connaitre la fin de l'histoire (que je ne vais toutefois pas spoiler...).
le style est banal mais l'ambiance londonienne est plaisante. Quelques phrases ça et là sont parfois amusantes. Elles tournent en général en dérision les modes de la upper class britannique...
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Ce livre est recueil de nouvelles de différentes auteurs de chick-lits. Comme chaque histoire est écrite par une personne différente, les histoires sont toutes très différente. Certaines très bien, et d'autre moins... Mais dans l'ensemble elles sont plutôt sympa, malgré 2-3 auxquelles je n'ai vraiment pas accrochées.
Et quelques unes sont vraiment sympa. J'ai particulièrement bien aimé celles de Meg Cabot, Sophie Kinsella et Jennifer Weiner.
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Je ne sais plus quel article élogieux m'avait poussé à acheter ce roman mais je le dénonce pour publicité mensongère !
La soirée mortelle en question s'est rapidement transformée en ennui mortel et je me suis enlisée dans une lecture pénible et soporifique, cela aura au moins eu le bénéfice de m'aider à rattraper un peu de sommeil en retard.
Personnages peu crédibles mais surtout peu sympathiques, l'héroïne au lieu d'être pétillante finit juste par être imbuvable et d'une bêtise crasse.
Un de moins sur mes étagères, quelle bonne nouvelle !
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Un peu beaucoup trop plein de personnage et de dilettantisme... Mais un certain charme reste.
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Il s'agit là d'un livre génial avec une enquête géniale, une enquêtrice plutôt expérimentée (même si c'est une artiste à la base) et des criminels géniaux habilement déguisés. Et j'oubliais aussi les victimes, pas de criminels géniaux, sans victimes, elles subissent le harcèlement, du chantage et finalement la mort. Ce livre est tellement palpitant que je n'ai pas pu m'arrêté avant de l'avoir fini. Et a moins de lire le livre jusqu'à la fin, on ne sait jamais qui est qui., comme le fait que Sébastian est lui aussi sous l'emprise de Charles alors qu'il est avec Sam "l'enquêtrice" et qu'il ne lui dit pas ce qui se passe réellement pour l'aider dans son enquête.
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C’est un roman attachant essentiellement par la personnalité de son héroïne, Sam Jones, à la fois sculptrice, femme libérée et enquêtrice amateur. Et puis, on ne risque pas d’oublier l’arme utilisée par l’assassin! A moins que ce ne soit une fausse piste? Roman écrit à la première personne, on suit Sam au jour le jour dans sa rencontre avec le monde huppé de la banque londonienne, de la City à Kensington, en passant par Knightsbridge, ce qui bien sûr constitue un choc pour elle qui est plutôt bohème et vit dans un atelier d’artiste à Farringdon.
C’est Suki, l’une des filles du patron de la Mowbray Steiner Bank qui dit à Sam ‘- Oh quelle jolie robe! D’où vient elle? - D’une petite boutique de Camden Market qui… Je me tus en voyant son expression vide. Pour elle, le nord de Londres s’arrêtait vraisemblablement à la grille septentrionale de Hyde Park.’ Quand la même Suki fait visiter à Sam l’hôtel particulier de sa famille, Sam note ’Nous passâmes les vingt minutes suivantes à monter et descendre des escaliers moquettés d’ocre, à entrer et à sortir d’environ dix sept chambres à coucher dotées du même nombre de salle de bains.’ Mais Sam, qui a vendu à la banque une sculpture, arrive par son charme à se faire accepter, puis courtiser par tout ce petit monde de la Mowbray Steiner. C’est vrai aussi qu’elle possède une sacrée garde robe dont la petite robe noire!
Parce qu’à l’occasion d’un meurtre à la Mowbray Steiner, elle pourrait être incriminée, Sam va se faire un devoir de rechercher, avec ses faibles moyens, l’assassin. Sa proximité avec les possibles coupables va l’y aider. Elle va aller de rendez-vous en réceptions, parler avec tout le monde et finalement entrevoir la vérité, au péril de sa vie. Finalement, je suis moi aussi tombé sous le charme de Sam, et j’ai bien aimé revisiter avec elle Londres, où j’ai vécu plusieurs années. Mais l’intrigue est un peu simple, Sam peu crédible en enquêtrice et le style proche du roman pour ado. Dommage.
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