Toutes nos félicitations à Célia qui remporte notre grand concours d'écriture Nos Futurs !
La Rue qui nous sépare a séduit la majorité du jury, c'est un texte touchant, avec un thème trop peu abordé et tout de même une dose de romance.
Un grand merci & bravo a celles et ceux qui ont participé en écrivant, votant ou relayant le concours.
Un immense merci à Laurène Reussard et Misterkev qui ont été de formidables parrain marraine
Et à nos partenaires Jam et Lecture Jeune !!
Rendez-vous en janvier 2021 pour la parution de la Rue qui nous sépare
https://www.concoursnosfuturs.hachetteromans.fr/
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- Mon coeur bat trop fort. Je crois qu'il va s'échapper de ma poitrine.
Evan sourit, faisant glisser mon pouce le long de sa douce lèvre.
- Ce serait regrettable. Mais dis-moi beauté, je croyais que tu n'avais plus de coeur ?
- Moi aussi, je le croyais.
Je prends une profonde inspiration. Je n'ai pas la moindre idée de ce que je raconte. J'ai juste besoin de tout laisser sortir.
- Et c'est quand la douleur du vide que tu as laissé dans mon coeur se fait ressentir que je me rappelle en avoir un.

- Tu n'est plus seule dans ton combat, Héloïse-avec-un-H.
C'est pile les mots dont j'avais besoin pour m'abandonner complètement. La tension entre nous atteignant son paroxysme, je referme ma bouche sur la sienne. Pendant un instant, nos lèvres ne bougent pas, comme pour prendre le temps de rencontrer. Puis c'est lui qui m'embrasse, vraiment cette fois-ci. Le mouvement rapide de ses lèvres et leur douceur créent un magnifique contraste qui me liquéfie sur-le-champ. Seule sa main qui a trouvé refuge dans le creux de ma taille m’empêche de m'effondrer. Quand ma langue est enfin prête à accueillir la sienne, il la caresse avec expertise, plongeant sa main libre dans mes cheveux. Il me semble tiraillé entre le désir de se laisser aller et le besoin de garder le contrôle. J'entoure son cou de mes bras, me pressant davantage contre lui. Il dois sentir les tremblements de mon corps, preuve que je tout suis aussi bouleversée que lui. C'est cette connexion nouvelle entre nous qui abat ses dernières résistances et nous plonge dans une vague de plénitude. Personne ne m'a jamais embrassée comme Roméo m'embrasse à l'instant. Avec autant de tendresse, d'affection... de respect. Et pour la première fois depuis longtemps, j'ai le sentiment de compter pour quelqu'un.
Parfois, quand on a mal, on oublie que les autres peuvent avoir des problèmes, eux aussi.
Si l'hypocrisie était un crime, je n'imagine pas la longueur de la liste des prisonniers.
H- Mais il faut que tu saches que si tu t'engages avec moi maintenant, tu vas être enchaîné et je ne te laisserai pas partir de sitôt.
R- Ça tombe bien, j'adore être enchaîné.
Toi, t’as un truc. Un vrai truc qui fait que quand tu souris, il y a tout qui déconne chez moi. Et que je deviens un pauvre con, aussi.
Peu de temps après, je me retrouve devant la maison d’Evan. J’entre sans sonner, par habitude, même son père n’est plus choqué de mes manières. La première fois que je suis venue chez lui, Evan m’a dit très distinctement « Fais comme chez toi ». Les invités ne prennent jamais cette phrase au pied de la lettre et les hôtes la disent pour être polis.
— Je me doute que ce n’est pas simple, poursuit Eden. Mais c’est ta vie, Vic. La tienne. Et si tu veux mon avis, mieux vaut essayer et risquer l’échec plutôt que de continuer à s’ignorer soi-même.
- Parfois je me dis que j'ai trop de cicatrices pour fonctionner normalement.
- Ces cicatrices, c'est la preuve que tu vis. Et tout le monde ne peut pas s'en vanter. À toi d'en tirer une force.
- Vanessa et toi êtes différentes. Toi, t'as un truc. Un vrai truc qui fait que quand tu souris, il y a tout qui déconne chez moi. Et que je deviens un pauvre c*n, aussi