Laurent Rullier

Pour avoir accepté de partager un repas avec un vieil homme, Victor, petit comptable va se retrouver "embarqué" sur un paquebot et dans une histoire d'espionnage, de malfrats, de meurtre et de trafics en tous genre sur fond de guerre , avant que le pays ne devienne le Vietnam.



Arrivé en Indochine, un voyage qui ne devait durer que quelques jours va se transformer en un séjour de plusieurs années que l'on pourra découvrir dans la suite de ses aventures en tome 2,3 et 4.

Suite à l'arrêt de la collection Dédale, les éditions Varou ont repris la série Antoine Sèvres en sortant cette intégrale des deux premières enquêtes de notre moine inquisiteur auquel s'ajoute une enquête inédite.

Les trois histoires se déroulent un peu de la même façon. Antoine Sèvres est un moine qui vient d'être libéré des prisons arabes et il remonte la France vers Paris. Au cours de son voyage il va se retrouver face à quelques cadavres. Il ne pourra s'empêcher d'enquêter afin de démasquer le vrai coupable qui n'est jamais celui que le peuple pense.

Humaniste, scientifique, pas très religieux... Antoine Sèvres fait un inquisiteur un peu spécial mais attachant.

Le contexte historique s'ancre dans la renaissance de François premier.

Le déroulé de l'enquête est parfois un peu haché, cela manque souvent de fluidité mais dans l'ensemble c'est plaisant à lire.

le dessin est sympathique bien qu'il manque parfois de détail dans les personnages secondaires qui sont par là parfois difficile à reconnaitre. On peut noter une jolie colorisation.

Les combattants ne portent que le titre. En effet, j’ai plutôt assisté à une fuite devant l’ennemi qu’à des soldats qui résistent à l’image d’un Gandalf qui crie au monstre le Balrog « vous ne passerez pas ». La France de mai 1940 a été plutôt une vraie passoire : la meilleure armée du monde défaite en quelques jours. Non, je me suis interrogé sur un pareil titre qui ne reflète guère la situation.



L’histoire est assez classique dans le traitement. Il s’agit de protéger la famille d’un éminent vieux professeur d’origine juive capable de fabriquer une arme atomique. S’il tombait entre les mains des nazis, cela changerait le cours de la guerre.



Le récit ne révélera pas de grande surprise. On aurait aimé s’attacher aux personnages mais il n’y a aucune psychologie dans la mise. J’ai l’impression que ce sont les faits qui priment au détriment de tout le reste. On assiste bien entendu à de scènes de débâcle qui sont archi-connues pour terminer à Dunkerque. Bref, on a l’impression que ce scénario a été crée pour s’imbriquer dans la grande Histoire. Ceci dit, cela reste intéressant mais sans originalité.



Je n’ai pas vu que le tome était numéroté. Y aura-t-il réellement une suite ? En tout cas, l’histoire pourrait s’arrêter là. Je ne vois pas l’intérêt de continuer…

Une belle Bd d'aventure dessinée par le toujours génial Stanislas mais à laquelle il manque un brin de folie pour être tout à fait passionnante.

Peut-être est-ce le contexte de la guerre d'Indochine qui n'est pas tout à fait une période qui me fascine qui a fait que je ne suis jamais totalement rentré dedans, dans les premiers tomes du moins.



L'histoire, par ailleurs fort bien racontée par Laurent Rullier, est celle de Victor Levallois, petit fonctionnaire sans histoire qui se retrouve embarqué, c'est le cas de le dire, dans un sombre -et historique- trafic de piastres en Indochine. A Tonkin, Victor découvre les magouilles, la guerre mais aussi l'amour en la personne de la pauvre Tuyet qui lui causera toutes les peines du monde.



A cette histoire s'ajoute, dans les tomes suivants, les difficultés de Victor à son retour à Paris.L'insomnie, la picole,la solitude l'attendent dans de bien grises rues parisiennes malgré la Libération. Le soleil de L'Indochine semble alors bien loin.

Heureusement/ malheureusement, le voilà bientôt mêlé à une histoire d'espionnage scientifique en pleine guerre froide et, enfin, une affaire de lingots d'or cachés pendant la guerre.



Tout ça est fort intéressant mais jamais complètement passionnant. Il manque un truc, un souffle, une dimension qui dépasserait le cadre de la simple aventure mais qui rejoindrait l'Aventure, la vraie, celle qui te transporte ailleurs, celle qui fait perdre tous tes repères.

C'est la drôle de guerre, beaucoup foncent vers le sud tandis que Le lieutenant Beaujour doit aider le professeur Staelens et le mettre à l'abri. Sauf qu'il n'est pas seul, il est avec sa famille et qu'ils ne sont pas tous trés mobiles. Aidé par un jeune mécano Marcel, qui ne veut pas se séparer de sa "bécane", ils vont tenter le tout pour le tout et se découvrir dans une aventure sans exploit mais réaliste.

Intrigue classique allié à un graphisme proche de celui de Floch, récit de guerre et d'amitié. Bref une BD solide.

Cet album de coloriage mystères est entièrement sur le thème des animaux. Qu'ils soient domestiques, sauvages, mais aussi les poissons ou les oiseaux, c'est 100 animaux différents que l'on peut colorier.

Les couleurs proposées sont très réalistes et le rendu est vraiment très chouette.

Des heures et des heures de détente en perspective, j'adore !

Dépaysement garanti avec cette série que l’on se réjouit de voir vivre une seconde fois. Tant pis pour le repos de Victor Levallois.
Lien : https://www.avoir-alire.com/..

Victor Levallois, c’est un peu Tintin (Hergé) ou le jeune Albert (Chaland) au pays des espions ! Pour sa troisième aventure-enquête, le voici confronté à de drôles de militants sur fond de guerre froide et de vols de plans de prototypes. Nous sommes au début des années cinquante, il y a encore des ouvriers à casquette et des bourgeois à chapeau et les agents de ville en pèlerine règlent un trafic de 4cv, de tractions Avant et de fourgons Citroën ! Et il y a ceux qui croient jusqu’au bout à certaines conceptions de la société.



C’est enlevé et le dessin faussement naïf de Stanislas Barthélémy colle parfaitement à l’époque. Ceux qui ont aimé se procureront Trafic en Indochine et La route de Cao Bang.

Le lieutenant Beaujour a pour mission de retrouver un éminent physicien...

Pour cela, il va s'appuyer sur un jeune débrouillard, et va croiser les malheurs de la guerre.

Une histoire sympa, un dessin clair, et une guerre avec du suspense mais qui ne tombe dans la violence à outrance.

Cela donne une BD agréable à lire.

De retour de captivité en terre sainte, Antoine de Sèvres, frère mendiant, inquisiteur en crise de foi (sans jeux de mots!), est confronté sur sa route à de biens mystérieuses affaires (meurtre sauvage, vengeance, religieuses pas très catholiques et j'en passe)







De Cadfael à Guillaume de Baskerville (le Prêtre du Nom de la Rose d'Eco) les religieux enquêteurs sont une alternative intéressante du roman policier.



Les auteurs d'Antoine de Sèvres l'avaient bien compris en proposant, il y a une douzaine d'années, deux tomes dans la défunte collection Dédales chez les Humanos dont les problèmes divers avaient sonné le glas de la série et d'un troisième et dernier volet.







Le financement participatif et les éditions du Varou ont ressuscité Antoine de Sèvres dans une intégrale où sont donc regroupés les deux premiers tomes (le premier ayant d'ailleurs été remanié dans un esprit d'unité graphique) et, donc, le dernier. La trilogie se laisse lire sans déplaisir malgré un graphisme assez classique, et ce, entre autre, grâce à son héros atypique aux facettes d'ombre, pris dans des scénarios très sombres.

Et le conseil musical: http://bobd.over-blog.com/2018/08/un-frere-pas-tres-catholique/antoine-sevres-vs.i-lugnhi-cappelli-della-morte.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..

Le premier tome "10 jours en mai" se situe pendant la débâcle de mai 1940, le lieutenant Beaujour se voit confier la mission d'exfiltrer un savant qui ne doit pas tomber entre les mains des allemands.

Si l'histoire n'est pas tout à fait originale, le contexte est bien décrit. J'ai trouvé que le graphisme des personnages n'est pas très recherché mais les décors sont réalistes et ce volume annonce un scénario intéressant.

Aventures exotiques, récit de guerre, espionnage et polar bien de chez nous au fil de ces années 50 secouées par les troubles politiques et les prémices de la société de consommation.
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Alliant une mise en scène fluide et classique, des décors précis et élégants, des personnages avenants et des couleurs dans une harmonieuse gamme chromatique, l'album confirme le bon sentiment du T.1.
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Conceptuellement classique et sans effet tapageur ou grandiloquent, cette nouvelle mission se veut simple et linéaire dans ses circonvolutions.
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