Citations de Léa Bordier (18)
Aujourd'hui je trouve les gens beaux, tout simplement, parce que ce sont des êtres humains et qu'ils rayonnent.
Les gens s'attardent sur ce qu'ils estiment être des défauts et ne prennent pas le temps de cultiver leur jardin positif intérieur.
Pourtant, le paraître peut disparaître à tout moment alors que l'être ne disparaît que quand on meurt.
Je ne suis pas « ronde », je suis grosse. Et ce n’est pas un gros mot.
J’ai un corps qui me parle. Il va falloir que j’apprenne à l’écouter.
Dans la vie de chacun, la sexualité est ponctuée de moments géniaux, mais aussi d'instants nuls. Tu as besoin d'entendre qu'avoir mal, ne pas avoir envie ou ne pas en être capable physiquement ce sont des choses normales, qui arrivent à tout le monde.
Et moi, à cette époque, on ne me l'a pas dit.
A l'époque, je n'en savais rien mais, bien plus tard, j'ai appris qu'une jeune fille que je connaissais avait eu un enfant...
Qu'elle était allée au bout de sa grossesse...
Et qu'elle avait mis le bébé dans la chaufferie de ses parents...
Si cette jeune fille avait été aidée, elle n'en serait pas arrivée là.
Alors vers 21 ans, je me suis battue pour la pilule et pour la reconnaissance de l'I.V.G.
Le viol, c'est quand même le seul crime où on remet SANS CESSE en cause la victime.
- T'es sûre ??!?
- T'as vu comment t'étais habillée ?
- Pourquoi t'as attendu si longtemps ?
- T'as pas l'air si traumatisée...
Quand tu te fais cambrioler, on te dit pas :
- Ah oui mais peut-être que tu pouvais mieux fermer la porte ?? !?
Mais pour un viol, pas de problème.
[p27]
C'est une double peine
Tu viens de te faire violer donc on a considéré que TON CONSENTEMENT & TON CORPS valaient moins que la pulsion soudaine d'un type.
Tu décides de ne rien dire et tu as l'impression de faire le jeu des violeurs, en faisant ça.
Alors que c'est pas vrai.
LA VICTIME, C'EST MOI ET C'EST MOI QU'IL FAUT AIDER. (p.25)
Ensuite, j'ai réappris à manger normalement et j'ai arrêté de me focaliser sur les remarques des gens. Quand on me disait que j'avais grossi, je répondais :
- Je grossis parce que je suis remplie de bonheur !
[p94]
Ici les gens viennent encrer leur histoire sous leur peau. Or votre peau à vous en raconte déjà une avec cette cicatrice. Elle fait de vous une guerrière. Quoi que vous ayez vécu, vous suscitez l’admiration.
[p.77]
"Mais surtout, SURTOUT, vous savez quoi ? Je suis une fille qui aimerait qu'on lui foute la PAIX."
J'ai compris que si je n'apprenais pas à m'aimer, je ne pourrais pas aimer et être aimée.
[p. 82]
"La nourriture, c'est l'arbre qui cache la forêt... A partir du moment où vous parlez avec une anorexique de ce qu'elle a mangé, mange ou mangera, vous rajoutez une feuille à cet arbre. Pour la sauver : contournez l'arbre !! Allez faire un tour en forêt. Arrêtez de regarder la malade, parlez à la personne !!"
[p.27]
"Le viol, c'est quand même le seul crime où on remet SANS CESSE en cause la victime."
[p.26]
"J'ai eu l'impression de faire quelque chose d'horrible à mes proches quand je leur ai raconté. Mais ils ont compris plein de choses, ils ont compris pourquoi j'ai fait une dépression en terminale et ils étaient aussi en colère contre eux-mêmes, de n'avoir rien vu. Alors que non, si toi, tu ne veux pas qu'on sache, c'est normal que les autres ne voient pas."
[p.10]
"On voulait informer les femmes, qu'elles aient notre âge ou plus. On militait pour la pilule et la reconnaissance de l'avortement. Ca nous incitait à nous battre ! Actuellement il y a un danger avec ce qui se passe en Amérique ou même chez nous... Il faut se méfier... On fait marche arrière !"
La plupart de nos problèmes sont secondaires par rapport au bien-être de se trouver là, de se mouvoir. D’être en vie. Tout simplement.
Aujourd'hui, je trouve les gens beaux, tout simplement parce que ce sont des êtres humains et qu'ils rayonnent. Les gens s'attardent sr ce qu'ils estiment être des défauts et ne prennent pas le temps de cultiver leur jardin positif intérieur.
Je veux me souvenir de la nouvelle personne que je suis devenue, qui n'est plus celle avec ces marques.