Le livre « Une ombre japonaise » nous fait revivre l'Opéra de Puccini Madame Butterfly, avec une fin réinventée par lauteure. Cest à la tombée du rideau après avoir vu cet opéra que Lee Langley sest prise à rêver de lui donner une suite, en se demandant ce que pouvaient devenir les personnages.
Il n'y avait pas un seul bruit... Quand, soudain...
Ron... piiiiche !!!
Et Matou s'est réveillé d'un coup,
Angèle a remué la queue,
Frédo s'est levé en sursaut,
et Nana a ouvert les yeux, tout comme ses douze petits.
L’entremetteur avait été clair : avec deux parents dans la tombe, et, pire encore, un père mort couvert de dettes, tombé en disgrâce, racheté seulement par son suicide, la jeune fille appartenait à son oncle, et celui-ci avait négocié ce contrat pour elle. Elle était un bien comme un autre.
Tandis que le convoi reprenait son avancée, la boue gicla sous des roues et arrosa les lavandières. Elles jurèrent tout bas.
Joe aurait voulu demander pardon à ces femmes. Mais il avait fini par comprendre que les soldats étaient formés pour inverser les lois de l'évolution dans l'oubli de la politesse la plus élémentaire et le retour à une sauvagerie qui caparaçonnait leur esprit. La guerre ne vous laissait pas le temps de dire pardon
Peu à peu, en s'acclimatant à sa nouvelle fonction, il devint un être hybride : un soldat, une créature de science-fiction, mi-homme, mi-machine. La machine obéissait aux ordres, tuait sans émotion, se battait jusqu'au bout même amochée. L'homme en revanche éprouvait de la peur, du remords de la douleur. L'homme saignait. Souvent il mourrait.
La vérité est pareille à l'eau qui prend la forme du vase qui la contient. Elle apparaît sous un jour différent selon le point de vue de chacun. L'eau est source de vie quand on la boit, cause de mort quand on s'y noie.
Un jour, disait-elle, un jour, au retour des hirondelles, mon mari reviendra. Il était revenu en effet, mais pas en qualité de mari, et en dépit du soleil, le jour était obscurci par les ténèbres de la trahison.
Se peignant devant leur petit miroir, Ichirô ne put s’empêcher de s'admirer. Il avait l'ait tellement américain, décontracté, désabusé... parfait. Il ne cachait pas qu'il adorait les États-Unis. La langue, la musique, les vêtements, le cinéma, et, ce qui lui tenait le plus à coeur, les comics.
- Batman. Superman. Captain America. Je les adore. Je voulais leur proposer un héros japonais à Marvel. Hélas, l'heure est passée.
Ils parvenaient à l'harmonie d'un quatuor vocal tandis qu'ils s'échangeaient leurs expériences, leurs aspirations, leurs craintes. Petit à petit, toutes réticences surmontées, Joey parlait de sa mère sans éprouver de gêne, s'autorisant même à se demander tout haut ce qui pouvait se passer à Nagasaki. Une ville portuaire, industrielle de surcroît... une cible toute trouvée pour les bombes. La nuit, après le couvre-feu, les chuchotements flottaient dans l'air et l'aidaient à s'endormir.
La vérité est pareille à l'eau qui prend la forme du vase qui la contient. Elle apparait sous un jour différent selon le point de vue de chacun. L'eau est source de vie quand on la boit, cause de mort quand on s'y noie.