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3.71/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Le Havre, Seine-Maritime , le 08/08/1832
Mort(e) à : Paris , le 25/08/1897
Biographie :

Émile Théodore Léon Gautier est un historien de la littérature et archiviste français du XIXe siècle.

Fils de Théodore Gautier (né en 1797 à Alençon), professeur de langues, il perd sa mère à 3 ans, et est élevé par sa tante Mme Moyat, veuve d'un colonel de l'Empire. Il étudie au Lycée de Laval de 1845 à 1851, en compagnie de Paul Flatters. Il rejoint ensuite le Collège Sainte-Barbe.

Léon Gautier fit ses études à l'École des chartes de 1852 à 1855 et fut nommé, à sa sortie de l'école, archiviste du département de la Haute-Marne (1856). Dix ans plus tard, il devint conservateur aux Archives impériales.

Chevalier de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand en 1864, il est chevalier de la Légion d'honneur en 1870.

En 1871, il fut nommé professeur de paléographie à l'École des chartes. Il y poursuivit son enseignement pendant plus de vingt-cinq ans, jusqu'à sa mort en 1897.

Ses travaux scientifiques furent consacrés à l'histoire de la poésie épique du Moyen Âge en France, à la chevalerie et à la paléographie. Il est notamment l'auteur d'une édition de la "Chanson de Roland" (texte critique), devenue classique (1872).

Il écrivit de nombreux articles sur la littérature, son histoire et ses polémiques dans divers journaux et revues. Il fut élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1887 et devint chef de la section historique des Archives nationales en 1893.

Il affirme lui-même qu'une des grandes joies de sa vie fut l'inscription de la "Chanson de Roland" au programme de l'agrégation en 1878 puis au programme des lycées.

Il reçoit le grand prix Gobert de l'Académie française en 1884.
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Source : wikipedia
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Citations et extraits (74) Voir plus Ajouter une citation
Le guerrier est grand.Non parce qu'il tue.Mais parce qu'il meurt.
Ou parce qu'il sait qu'il va mourir.Et y consent.
Et ce n'est pas si simple que cela,d'accepter de mourir.

Charles Péguy




DÉDICACE

Je dédie cette oeuvre à la mémoire de Miguel Cervantes Saavedra,qui railla la chevalerie dans ses livres et fut un vrai chevalier dans sa vie ;je la dédie au plus grand des écrivains de l'Espagne et à l'un de ses plus vaillants soldats,à l'auteur de Don Quichotte,au blessé de Lépante.....
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La théorie de l'église est connue. En deux mots,elle hait la guerre. C'est en vain que certains sophistes ont essayé d'amoindrir la grande parole du Christ:celui qui se servira de l'épée,périra par l'épée. C'est en vain qu 'ils ont atténué la portée de cette pénitence publique jadis infligée à tous ceux qui avaient pris part à une guerre.A travers de longues hésitations et après d'inévitables tâtonnements,la véritable pensée de l'église a été magnifiquement formulée par Saint Augustin,lorsqu'il a dit:Celui qui peut penser à la guerre et la supporter sans une grande douleur,celui-là a vraiment perdu le sens humain,et lorsqu'il a posé dans le monde ce grand principe,ce principe fécond :il faut subir la guerre mais vouloir la paix
Un autre axiome,encore,est celui que les pères du concile de Kiersy jetèrent,en 858,à la tête de la société féodale,encore toute jeune et farouche :Nous devons,disent-ils,faire la guerre à nos vices et la paix avec nos frères. Et d'axiome en axiome,nous arrivons ainsi à la célèbre proclamation de Léon X fit entendre au concile de Latran,en 1514:rien n'est plus pernicieux,rien n'est plus funeste à la république chrétienne que la rage inhumaine de la guerre.
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CXXVI
La bataille est merveilleuse et grande. Les Français y frappent des épieux brunis. Si vous eussiez vu tant de souffrance, tant d’hommes morts, blessés, ensanglantés ! Ils gisent l’un sur l’autre, face au ciel, face contre terre. Les Sarrasins ne peuvent l’endurer davantage : bon gré, mal gré ils vident le champ. Et les Francs, de vive force, leur ont donné la chasse.
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Un regard d'ensemble jeté sur les trois premiers drames de Ponsard nous permet de pénétrer le dessein qu'il s'était généreusement proposé. Il avait évidemment conçu le projet de jeter tour à tour sur la scène tragique et d'y faire tour à tour revivre les plus importantes époques de l'histoire du monde; il voulait en quelque manière écrire un cours d'histoire, non plus en madrigaux, comme l'avait entrepris Benserade, mais en tragédies et en drames.
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CXIII
Marsile voit le martyre des siens. Il fait sonner ses cors et ses buccines, puis chevauche avec le ban de sa grande armée. En avant, chevauche un Sarrasin, Abisme : il n’y a plus félon dans sa troupe. Il est plein de vices et de grands crimes, il ne croit pas en Dieu, le fils de sainte Marie. Il est aussi noir que poix fondue ; mieux que tout l’or de Galice, il aime le meurtre et la traîtrise. Jamais nul ne le vit jouer ni rire. Mais il est vaillant et très téméraire, et c’est pourquoi il est cher au félon roi Marsile. Il porte son dragon, auquel se rallie la gent sarrasine. L’archevêque ne saurait guère l’aimer ; dès qu’il le voit, il désire le frapper. Tout bas il se dit à lui-même : « Ce Sarrasin me semble fort hérétique. Le mieux, de beaucoup, est que j’aille l’occire : jamais je n’aimai couard ni couardise. »
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CXXIV
Grandoine était preux et vaillant, puissant et hardi au combat. Au travers de sa voie, il a rencontré Roland. Jamais il ne l’a vu : il le reconnaît pourtant, à son fier visage, à son beau corps à son regard, à son allure : il a peur, il ne peut s’en défendre. Il veut fuir, mais vainement. Le comte le frappe d’un coup si merveilleux qu’il lui fend tout le heaume jusqu’au nasal, lui tranche le nez et la bouche et les dents, et tout le tronc, et le haubert aux bonnes mailles, et le pommeau et le troussequin d’argent de sa selle dorée, et profondément le dos de son cheval. Point de remède, il les a tués tous deux, et ceux d’Espagne gémissent tous. Les Français disent : « Notre garant frappe bien ! »
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Il semble qu'il y ail quelque chose de fondé dans le reproche qu'on nous fait de trop oublier Chateaubriand. Les catholiques sont, de tous les hommes, ceux qui doivent avoir l'horreur la plus obstinée pour tout ce qui pourrait ressembler à de l'ingratitude. L'Église n'est pas seulement une école de respect, mais elle est aussi une école de reconnaissance, et nous devons créer dans nos coeurs une sorte d'immortalité à ces rares esprits qui ont fait ici-bas avancer le royaume de Dieu. Malgré cent défauts, Chateaubriand est un de ces entendements privilégiés. Il appartient à cette grande race.
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XLVII
(...) Il jure, le Sarrasin d’Espagne, que, s’il trouve Roland à l’arrière-garde, il combattra avec toute sa gent, et, s’il peut, Roland mourra là. Ganelon répond : « Puisse votre volonté s’accomplir ! »
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De l'histoire au roman, la transition est facile, chez M. de Lamartine ; mais le roman n'engage pas toujours, au même degré que l'histoire, la responsabilité d'un écrivain, et sa plume y a plus de liberté.
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HISTOIRE d’un POËME NATIONAL

La France possède, depuis plus de huit siècles, une Épopée religieuse et nationale. Le plus ancien, le plus beau chant de cette Épopée est consacré à un héros dont l’Histoire parle peu, mais qui résume dans sa personnalité puissante les idées, la mission, la générosité et l’héroïsme antiques de la France. Roland, c’est la France faite homme. Il n’est pas d’histoire aussi historique que cette légende où toute la vie et tout le cœur de la France ont passé ; il n’est pas de chronique comparable au chant épique où cette légende s’est un jour condensée. Et ce chant, c’est le poëme dont nous allons parler.

Cette histoire, hélas ! ne sera pas toujours joyeuse à raconter. La vie d’un poëme ressemble quelque peu à celle d’un homme. Elle traverse sans doute des périodes de gloire et de lumière, mais aussi des phases d’ingratitude et d’oubli. C’est ce qui est arrivé à la Chanson de Roland, qui, tour à tour, a été l’objet d’une popularité légitime et d’un dédain immérité. Nous raconterons sa mauvaise comme sa bonne fortune. Ces pages consacrées à notre gloire, nous les écrivons au milieu des malheurs de la Patrie. Puissent les beaux vers de ce Chant national consoler ceux qui pleurent aujourd’hui sur leur pays ; puisse ce récit du passé nous rendre la confiance en l’avenir !
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