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Sans elles de Liam Fost
Thriller envoûtant et palpitant de Liam Fost, disponible en broché et numérique !
Il s'approche du canapé où se trouve Jane et se penche vers elle. Je rêve ou il va l'embrasser ?
— Pardon, dit-il.
— Quoi ? s'étonne-t-elle, presque les lèvres tendues vers celles d'Alex.
— Tu es assise sur mon bonnet.
- Avez-vous remarqué de la méfiance dans le regard des gens ici ? demanda une autre femme.
Emma répondit par l’affirmative.
- N’en soyez pas étonnés, car les Dominants peuvent prendre votre emprise durant votre sommeil pour ensuite vous convaincre de faire des choses le lendemain. Et malheureusement, ils demandent souvent de tuer.
- Donc, si je comprends bien, répliqua Matthew, vous nous prenez pour de possibles assassins en devenir.
Il voulait se réveiller, son rêve avait assez duré, même s'il était bien conscient que dans les rêves le temps paraissait toujours plus long que dans la réalité.
La vérité est que j’ai honte de mon quotidien, je ne me sens pas lui dire que j’avale plus de whisky que d’eau et que mon pantalon de jogging est la plupart du temps le seul vêtement que je porte de la journée.
Je commence à être consciente de ma très grande versatilité et qu'il m'est plutôt préférable de bien peser mes décisions avant de m'engager. Cela m'a valu quelques regrets dans le passé... Comme le fait d'avoir pris un shiba, il était adorable au début, mais m'a très rapidement ruiné tous les murs et les portes de l'appartement. Le bon côté, c'est que mon père a gagné un chien.
3h49, c'est l'heure qu'indique mon radio-réveil lorsque j'ouvre les yeux. Ma lumière toujours allumée me rassure et me confirme qu'il ne s'agissait que d'un cauchemar.
C'était le même qu'il y a deux jours, mais, contrairement à la première fois, je n'ai pas eu peur. C'était pourtant tout aussi angoissant. Je revois son visage, et ses larmes qui coulaient. Cette fois-ci, ses yeux étaient ouverts dès le début, elle me regardait en pleurant. Elle avait l'air d'avoir peur. Et à la fin elle s'est mise à crier. Mais son cri n'était pas un cri d'horreur, et j'avais l'impression qu'il m'était destiné. L'entendre aurait pu m'effrayer, mais au lieu de ça je me suis sentie impliquée, j'ai eu l'impression qu'elle m'appelait à l'aide.
Au moment de s'en aller, elle se répéta une phrase que lui avait dite sa Dominante la nuit précédente : "Tue ou tu seras tuée. Ne t'accorde aucun sentiment, aucune hésitation, sois la première."
- Vous avez cherché a savoir ou vous avez abandonné tout espoir ?
- Je nai pas perdu espoir... Ou plutôt je n'ai jamais partagé cet espoir avec ma femme...Doria... Je nai pas envie qu'on la retrouve.
- Vous ne voulez pas ?
- Je ne voudrais pas recevoir un coup de fil un jour pour entendre dire qu'on a retrouvé des ossements et qu'il s'agit de ceux de ma fille. Je tiens à garder le souvenir d'une fille souriante, gentille et drôle.
- Le besoin de vérité n'est-il pas plus fort ? l'interrogea l'enquêteur.
- Non et je suis désolé, j'ai bien peur de ne rien avoir à vous apprendre.
- Ne dites pas ça, vos réponses peuvent mai...
- Sil vous plaît, le coupa Miller, repenser à Doria n'est franchement pas facile. Ça peut vous paraître horrible, mais j'essaie autant que je peux de ne pas penser à elle. Je voudrais même, si c'était possible, oublier qu'elle a disparu. Le soir, quand je me couche, j'imagine que je suis juste séparé de ma femme et que ma fille est à la maison auprès de sa mère. Le fait de ne pas la voir, mais de la savoir en bonne santé, de l'imaginer, suffit à me faire du bien. Et je sais que d'avoir reparlé d'elle avec vous va empêcher cela durant un moment, alors j'aimerais ne pas insister sur le sujet.
- D'accord, répondit Wayne.
- Je ne vous raccompagne pas.
Le détective laissa l'homme seul avec sa bière et s'en alla.
- Je t'en ai parlé, Emma, lui dit-il, de cet enchevêtrement de différents quartiers... Toutes ces choses qui semblent venues d'une autre époque...
- Oui, mais je ne t'ai pas cru ! J'ai juste pensé que tu étais fou.
- Alors tu montes en voiture avec des fous ? lui demanda Lauren en souriant.
- Seulement quand il n'y a personne d'autre...
-Ouais... Donc l'idée que je me faisais de cette fille a changé durant ce cours, je pense que ça n'aurait pas forcément été le cas dans une autre matière. Seulement là, c'était tellement vivant, ludique... Je me rappelle comment c'est arrivé, dit-il.
- Quoi ? interviens-je. Comment quoi est arrivé ?
- Doria, très sérieuse, faisait tout son possible pour mener à bien l'expérience demandée par le prof. Du coup, ma connerie et moi faisions tout l'inverse. Au début c'était juste pour l'emmerder, mais mes conneries ont commencé à la faire sourire. Et c'est là que c'est arrivé. Son sourire, je crois que j'en suis tombé amoureux.