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Citations de Linda Joy Singleton (144)


Et nous rimes beaucoup, particulièrement des bouffonneries de la troupe animale de Dominic. Passer du temps dans un arbre semblait inciter la faune à aller et venir à sa guise. Un écureuil grassouillet et un écureuil décharné se chamaillèrent pour une noix pendant qu'ils se pourchassaient à travers le plafond de branchages. Dominic tenta de régler la situation en leur offrant une deuxième noix, mais le rongeur tout en os s'empara de la deuxième noix, puis se hâta de sortir par la fenêtre. D'autres animaux nous visitaient aussi-, un hibou avec un visage blanc en forme de cœur, un raton laveur avec une adorable face de bébé, et même un moufette(Dominic m'assura qu'elle était apprivoisée et ne lâcherait pas sa bombe puante sur moi, mais je refusai quand même de la caresser).
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La voix de Penny-Love s'éleva sous la colère.
- Tu ne vas même pas à des rendez-vous amoureux.
-J'ai eu des rendez-vous, argua Thorn. C'est juste que personne ne me plaît, en ce moment.
-Ou genre, jamais. Et qu'en est-il de ce gars débile qui te suis partout?
-Qui? Tu veux dire KC?
Thorn secoua sa tête sombre striée de rose.
-Ouais, apparence ordinaire et, en général peu mémorable. Et il te suis toujours à l'école. N'était-il pas un sans domicile, auparavant?
-Et si c'était le cas? Il vit avec ma famille maintenant.
-Partageant ta chambre?
Penny-Love garda une main sur le volant en se tournant et lança un clin d'œil à Thorn.
-Même pas!
Thorn avait le regard furieux.
-Il partage avec mes frères, et il n'est absolument pas attiré par moi. Je veux dire, il est comme un autre frère.
-La façon dont il te regarde n'a rien de fraternel, déclara Penny-Love, et elle était bien placée pour le savoir parce qu'elle ne manquait pas grand chose de ce qui se passait à l'école.
-Continue à proférer des bêtises, et je vais t'enfoncer cette carte dans la gorge, la prévint Thorn.
Penny-Love se contenta de rire.
-Oh, j'ai peur!
-Si tu ne conduisais pas , tu serais déjà morte.
-Et si tu ne...
-Assez! crias-je, tirant sur ma ceinture de sécurité et allongeant mes bras entre elles.
Elles ne blaguaient pas, lorsqu'elles prétendaient avoir besoins d'un arbitre
-Concentrons-nous sur l'objectif ici. Trouver Jacques, vous vous rappelez?
-Mais quand elle a dit...
J'interrompis Penny-Love d'un regard plein de mépris.
-D'accord, d'accord.
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- Venir avec moi n'est pas de la torture , interrompit Penny-Love. Tu vois Dominic tout les jours, mais combien de fois as-tu l'occasion d'observer une spectaculaire réunion romantique.
-Romantique?
Thorn s'étrangla de rire, la carte routière étalée sur ses cuisses glissant vers ses genoux de sorte qu'elle dut la rattraper.
- Dans tes rêves.
-Hé, ce sera digne d'une téléréalité. Quand je me présenterai à l'appartement de Jacques, il sera incapable de me résister et il me suppliera de revenir.
- Sur quelle planète as-tu été élevée? demanda Thorn. Les gars ne fonctionnent pas comme ça.
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-Thorn et moi avons besoin de toi pour nous empêcher de nous entretuer. Nous sommes tombées d'accord pour que tu nous accompagnes.
-Bien je n'ai pas accepté. Amène-moi à la maison immédiatement.
-Trop tard. Nous venons juste de dépasser la route, déclara Penny-Love sans une once de regret dans la voix. J'imagine que tu viens avec nous.
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-Attends! lui criai-je, ce qui nous étonna tous les deux.
-Quoi? dit-il en se retournant.
-Je...Je voulais simplement dire...
Je bredouillai.
-...dire que ce soir tu as été là pour moi, et je n'oublierai jamais. Merci.
Puis, je pivotai et courus vers la maison.
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-Tu ne m'as jamais expliqué ce que voulait dire le tatouage en forme de libellule, continua-t-il, ni pourquoi tu étais complètement boulversée la semaine dernière. Et ne pense pas que je n'ai pas aussi remarqué d'autres choses.
Je sentis mon cœur bondir
-Quelles choses?
-Par exemple le fait que tu ne parles jamais de ta familles ni de ton ancienne école. Alors, tu comprends, j'ai mené ma petite enquête, question de développer me talents pour ma futur carrière de journaliste d'investigation, et j'ai découvert des informations intéressantes.
Je tambourinai sur le pupitre avec mes ongles, sans regarder Manny dans les yeux. Je combattais ainsi l'envie de me poser les mains sur les oreilles; je m'efforçais de reste calme.
- La gentille et douce Sabine s'avère être, et je cite: « perturbatrice et dangereuse pour les autres étudiants.» Ca vient du directeur de ton ancienne école.
-Tu ne peux pas croire ce qu'il dit. C'est un imbécile.
-De plus, tu as été accusée d'Avoir des intuitions délirantes et on t'a ordonné de consulté un psychiatre.
-Je n'y suis allée qu'une fois. c'est une imbécile aussi.
- Un groupe d'étudiant a lancé une pétition pour te faire renvoyer.
-Et alors? dis-je en haussant les épaules. Je ne peux pas m'attendre a être appréciée de tout le monde.
-Et bien, moi, je t'apprécie, dit Manny avec un petit rire en coin. Et davantage depuis que je connais ton petit côté obscur.
-C'est vrai? demandai-je d'une voix basse, sans vraiment croire ce qu'il disait.
Lorsque les amis apprennent que vous êtes différentes d'eux, ils ont peur et ils se détournent de vous.
Manny, lui, il était là pour de bon.
- Tu es une fille plutôt tordue, me taquina-t-il en esquissant un large sourire. Comment as-tu réussi à te mettre une école entière à dos? J'Adorerais entendre cette histoire.
-Tu ne pourrais pas comprendre.
-Binnie, je peux comprendre toute situation, et tout le monde.
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J’avais toujours été une solitaire, la
« nouvelle ». Oncle Jim et moi déménagions
souvent, ce qui me laissait peu l’occasion de
me faire des amis. J’avais une foule de copains,
mais pas un seul ami intime. Et de ce fait, je ne
me sentais pas tout à fait normale.
— Je n’arrive pas à croire que je fréquentais
Pamela, a dit Starr, alors que nous prenions
place à une table retirée. Elle est si affectée. Pas
du tout comme toi.
— Moi ?
J’ai écrasé mon berlingot de lait, me demandant
ce que Starr voulait dire au juste.
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— Cette petite pimbêche de Pamela n’est pas
cool du tout ! m’a chuchoté Starr alors que, chargées
de nos plateaux, nous cherchions du regard
des sièges vacants dans la cafétéria bondée.

Une forte odeur de viande, de sauce, de
légumes cuits à l’étuvée se mêlait au vacarme
produit par les voix des centaines d’adolescents
entassés sous un seul toit.
J’ai lancé un coup d’œil curieux vers cette
« petite pimbêche » de Pamela quand nous
sommes passées devant une tablée d’ados qui
riaient trop fort et se donnaient des airs. Il ne
fallait pas être très futé pour deviner qu’ils
s’étaient autoproclamés la « clique dirigeante ».
Bien entendu, si on me l’avait demandé, j’aurais
élu à ce poste un autre candidat. Starr, sans
aucun doute. Elle s’était montrée drôlement
cool en m’invitant à m’assoir près d’elle durant
la classe d’algèbre et à dîner avec elle.
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Mais en ce matin de ma première journée en
tant qu’étudiante de deuxième année au lycée
Seymore, j’avais un sujet de préoccupation
autrement plus pressant. Pendant la nuit, tel
un démon haïssable, un bouton, bien gros et
bien laid, avait poussé sur mon menton.
— Oh, non !
En me regardant, j’ai vu tout de suite que
mes grands yeux vert jade et mes lèvres pleines
ne faisaient pas le poids devant cet abominable
bouton.
— Oncle Jim, me suis-je écriée en me
détournant du miroir et en m’élançant en
dehors de la salle de bain.
— Qu’est-ce qu’il y a, Varina ?
Mon oncle a posé sa tasse de café fumant et
a caressé sa barbe poivre et sel bien taillée.
— La première journée d’école te donne les
jetons ?
— Pire !
Je lui ai désigné mon menton.
— Il n’est pas question que j’aille au lycée
aujourd’hui.
— Pourquoi ? Tu es malade ?
— J’en ai l’air. Regarde mon visage ! C’est
sûrement une éruption due à une maladie
incurable. Je suis peut-être contagieuse.
Il a soigneusement examiné mon visage,
puis a souri doucement.
— Ce n’est qu’un petit bouton. Personne
ne le remarquera. Que veux-tu pour le petit
déjeuner ?
— Une nouvelle vie ! ai-je grogné, furieuse,
en sortant de la salle à manger.
Mon oncle ne me comprenait tout simplement
pas. Son univers se résumait à ses éprouvettes
et aux copies de ses étudiants au collège.
Que connaissait-il de la vie d’une adolescente
de presque seize ans ?
Rien du tout. Point barre.
En soupirant, j’ai regagné la salle de bain,
résolue à me plâtrer le visage d’un tube entier de
fond de teint. Peu importe ce qu’il me faudrait
faire pour dissimuler ce bouton infâme, je le
ferais. Ensuite, je pourrais peut-être, je dis bien
peut-être, affronter ce nouveau lycée.
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Je me suis toujours doutée que j’étais différente,
sans toutefois savoir à quel point je l’étais.
Mes premiers souvenirs sont une lumière
blanche et éblouissante accompagnée de bips
stridents. Oncle Jim m’a expliqué que j’étais
née prématurément, que j’avais été très malade
et que j’avais passé une bonne partie de mon
enfance à l’hôpital. Puis, mes parents étaient
morts tragiquement dans un accident ferroviaire,
et j’avais de nouveau été malade. Retour à
l’hôpital, à la lumière aveuglante et aux sonneries
stridentes.
Mais lorsque je demandais à voir des articles
sur l’accident ferroviaire, mon oncle détournait
la conversation. Et lorsque je réclamais des photos
de moi, bébé, pour composer l’arbre généalogique
demandé par le prof, il me répondait
qu’il n’en avait aucune.
Je savais bien qu’il me dissimulait quelque
chose.
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Le garçon qu’ils appelaient 611B comprenait
ce mot. Il s’enorgueillissait d’avoir appris un tas de
trucs à force d’écouter et d’observer les médecins
dans le laboratoire, et pourtant, il était loin de tout
comprendre. Il se souvenait des adorables souris
blanches qu’il avait flattées un jour et qui n’étaient
plus là le lendemain. « Exterminées », lui avait-on dit.
Il savait bien que ce n’était pas une bonne chose. Mais
comment pouvait-il être exterminé ? Et pourquoi ?
La docteure Hart traversait le couloir d’un pas
rapide et se dirigeait vers l’escalier, tenant à la main
un sac contenant les possessions du 611B.
— Plus de questions, s’il te plaît. Et parle
doucement.
611B s’est tu, mais des questions continuaient
de lui marteler la tête. Qui voulait l’exterminer ?
Certainement pas le docteur James ; cheveux bruns,
barbe duveteuse, bon joueur de pouce catcheur. Et
pas la docteure Hart. Ce qui ne laissait entrevoir
plus qu’une personne : le docteur Victor. De haute
taille, intimidant, le docteur Victor ne plaisantait
jamais, ne jouait pas au pouce catcheur et ne faisait
jamais, jamais de câlins. Il n’avait même pas l’air
d’aimer 611B ni les quatre bébés nommés 330G,
1025G, 831G et 229B.
Ils se trouvaient maintenant sur le pont et la
docteure Hart entraînait 611B vers la rambarde
où un petit hors-bord dansait sur l’océan. 611B
eut un sursaut de colère en apercevant les quatre
bébés dans le hors-bord avec le docteur James. Ces
bébés geignards venaient avec eux ? Il ne voulait pas
partager la docteure Hart et le docteur James. Ils
étaient pour lui semblables aux vrais parents des
histoires qu’ils lui lisaient. Pas les parents des bébés.
Ses parents.
— Grimpe dans le bateau, Six, l’a pressé
docteure Hart en regardant nerveusement pardessus
son épaule.
— Je crains d’avoir entendu du bruit…
— Je ne veux pas aller avec eux.
Il a montré du doigt les bébés qui dormaient
paisiblement dans leur porte-bébé rembourré.
— Je reste.
— Non !
La docteure Hart l’a poussé et il est tombé dans
les bras tendus du docteur James.
— Vite ! J’ai entendu du…
Il y a eu un cri et un éclair a déchiré la nuit.
Docteur James a lâché 611B dans le bateau et a
appelé docteure Hart qu’il nommait Jessica. Il y a eu
une seconde déflagration, un coup de feu a deviné
611B, et soudain docteure Hart a poussé un cri et
s’est écroulée dans les bras du docteur James. On
aurait dit un pantin désarticulé.
Divers bruits ont éclaté simultanément. Le
docteur James a lancé le moteur du bateau, une
explosion s’est produite quelque part sur le yacht, et
d’autres coups de feu ont déchiré l’obscurité.
Les bébés se sont éveillés et se sont mis à pleurer
dans la brise saline.
611B a enroulé ses bras autour de lui, le regard
fixé sur la poitrine ensanglantée de la docteure
Hart. Puis, à l’instar des bébés, il s’est mis à pleurer.
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Dans la nuit noire, le yacht tanguait doucement
sous le roulis des vagues. Le jeune garçon aux
cheveux blancs comme du givre frissonnait, mais
pas de froid. De frayeur.
— Je ne veux pas y aller.
Il s’agrippait à la main douce et chaude de
la docteure Hart, sans comprendre pourquoi elle
voulait tant qu’ils partent. Le yacht était son foyer.
Il voulait y demeurer.
Mais la gentille docteure Hart insista :
— Il ne faut surtout pas que tu sois ici demain.
— Pourquoi pas ? C’est mon anniversaire.
— En effet. C’est aussi le jour de ton
extermination. Moi seule peux l’empêcher.
Extermination ?
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— Pas question, jamais de la vie, même pas dans
un million d’années, ai-je déclaré fermement à
Chase. Je ne vais pas, je répète, je ne vais à San
Francisco avec toi.
— Tu ne peux plus reculer maintenant,
Varina.
— C’est ce qu’on va voir.
— Sers-toi de ta tête, réfléchis un peu ! Ces
gens sont des tueurs !
La frustration lui a empourpré le visage, et
j’ai tressailli. Il y avait en Chase quelque chose de
sauvage, de rude, une sorte de bouillonnement
de violence.
J’ai reculé et j’ai saisi la poignée de la
portière.
— Je n’ai pas demandé à être mêlée à tout
ceci.
— Moi non plus.
Le regard angoissé, il a ajouté d’une voix
basse :
— J’ai besoin que tu m’aides.
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-Tu es génial! a applaudi Allison. Je n'ai pas vécu un truc aussi excitant depuis très longtemps!

-Trop excitant à mon goût, ai-je confessé, regrettant aussitôt mes paroles lorsque j'ai vu Chase jeter un regard admiratif à Allison.

Non seulement Allison était-elle éblouissante, elle semblait aussi n'avoir peur de rien.
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Le camion de Dominic était garé à sa place
à côté de la grange. Ses vitres gelées me rappelèrent
une merveilleuse et effrayante nuit où
nous nous étions retrouvés en rade au milieu
d’une tempête de neige, nous blottissant à l’intérieur
du camion pour avoir chaud. C’était
l’un de ses moments cruciaux dans une vie où
tout devient soudainement clair, comme le
soleil perçant à travers des nuages gris. Et j’ai
su que Dominic était celui qu’il me fallait…, et
pas Josh.
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C’était un matin inhabituellement glacial pour
le nord de la Californie, des bouffées d’air
hivernales soufflant dans le ciel bleu ardoise et
du givre scintillant sur les cristaux de glace sur
les clôtures, les arbres et les véhicules, transformant
notre maison de ferme décrépite en
un paysage de carte postale. Même la berline
de seconde main cabossée de ma grand-mère
brillait comme un cadeau des Fêtes.
J’enroulai un manteau par-dessus mon
chandail en coton molletonné en mettant le
pied sur la véranda. La porte-moustiquaire
claqua derrière moi, ne se fermant pas tout à
fait, alors je tendis la main et la refermai solidement.
En traversant le jardin, mes pas écrasèrent
de mauvaises herbes gelées, puis j’étirai
les bras pour conserver mon équilibre afin de
ne pas glisser et tomber, ce qui serait humiliant,
si quelqu’un était aux alentours pour en
témoigner. Cependant, il n’y avait que des chevaux,
des vaches, des oies et des poulets. Même
ma chatte Lilybelle n’épiait pas comme d’habitude
depuis la main courante de la véranda,
mais se satisfaisait de rester à l’intérieur près
du poêle à bois.
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Malgré tout, notre rupture m’avait laissé le
sentiment d’une affaire non terminée, comme
lorsque vous sortez du cinéma avant la scène
finale du film. Je voulais expliquer à Josh
qu’être voyante était une partie importante de
moi et n’avait rien à voir avec la magie noire.
Toutefois, il n’avait retourné aucun de mes
appels.
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« Tu pratiques l’occultisme, l’oeuvre du
diable », m’avait-il accusée après m’avoir surpris
à convoquer des fantômes pendant une
séance. « Je ne pourrai jamais oublier cela. »
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Le téléphone était sur le point de sonner.
J’en étais certaine —, de la même façon que
vous voyez les nuages sombres dans le ciel et
savez qu’il va pleuvoir. Les prémonitions
n’avaient rien d’extraordinaire pour moi.
Toutefois, le frisson de peur qui accompagnait
cette soudaine certitude me glaçait le sang.
Quelqu’un allait téléphoner, et je n’aimerais
pas ce qu’elle m’apprendrait. Cela pourrait
changer ma vie. Pas d’une manière positive.
Mon cellulaire était posé sur ma table de
travail à côté de mon clavier d’ordinateur. À
quelques centimètres seulement. Mais, je n’ai
pas bougé de mon lit, où j’étais assise en tailleur
au milieu d’un joyeux fouillis de papiers d’emballage,
de ruban adhésif et de choux. Quelques
secondes avant, je fredonnais ma liste d’écoute
des Fêtes tout en transformant l’emballage des
cadeaux en art avec des brillants, du papier
d’aluminium et des anges dorés miniatures. À
présent, mon esprit des Fêtes s’était envolé.
Habituellement, mes antennes paranormales
me donnaient un indice sur l’interlocuteur,
et je m’amusais souvent à essayer de
deviner de qui il s’agissait. Je tentai le coup
maintenant ; fermant mes yeux pour me concentrer,
je perçus une vibration masculine.
Quelqu’un de mon âge environ et près de mon
coeur. Je pensai immédiatement à Dominic. Oh
non, je vous en prie, pas lui ! Depuis que j’ai
rompu avec mon dernier petit ami, les choses
ont été géniales avec Dominic. Nous avons
parlé sans fin de nos espoirs, nos rêves et notre
avenir ensemble. Mais, s’il lui était arrivé
malheur ?
Mon cellulaire sonna.
Je sursautai, renversant un rouleau de
papier d’emballage sur le plancher. Puis, je me
raidis comme une statue, glacée et gelée à l’intérieur,
et je ne pus me décider à prendre
l’appel.
Enfin, à la cinquième sonnerie, je ne pus
plus résister. J’attrapai le téléphone et l’ouvris —
étonnée de lire le nom de l’interlocuteur sur
l’afficheur.
Josh DeMarco. Mon ancien petit ami.
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Tout ce dont je peux prendre connaissance
dans l’exercice de ma profession ou dans les
relations courantes avec les hommes qui ne
doit pas être répandu, je le garderai
secret et jamais ne le révélerai.
Une version moderne
du serment du magicien…
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