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Citations de Lisa Sandlin (18)


«  Je me rappelle m’être dit de ne pas garder de haine, même si je sais où elle se trouve.
Je l’ai rangée dans une malle » ..
SALMAN Rushdie .
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Il y a des mots vrais pour chaque endroit et chaque moment - des mots pour les enterrements, les promesses, les remerciements, des mots d'excuse. "Remords" était un mot de commission de libération conditionnelle.
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(...) la chance peut parfois se révéler plus utile que l'expérience.
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Quand il leva les yeux, il aperçut le dos droit de Delpha Wade, qui sortait de la pièce. Étonnant ; il avait eu la nette impression qu’elle ne jetterait pas l’éponge facilement.
« Vous avez oublié votre sac, mademoiselle Wade.
– Non. »
Elle referma sans bruit la porte entre leurs deux bureaux – ou plutôt, entre son bureau et celui de la candidate qui décrocherait le poste de secrétaire. Il entendit un : « Bonjour, madame. Vous avez rendez-vous avec M. Phelan ? »
Sa voix sèche était aussi onctueuse qu’un verrou coulissant dans sa gâche.
Voyez-vous ça. Phelan redressa l’assise de son siège et se posa dessus, en bon patron.
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Ses héros personnels lui venaient des récits de sa grand-mère; à propos de gens qui luttaient contre un adversaire invincible. (...) Clyde Barrow et la frêle Bonnie Parker. Ces braqueurs de banques n'étaient pas hors la loi, à une époque où les trois quarts du pays pouvaient se retrouver devant un coffre-fort avec un fusil.
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Phelan détestait ce bruit – des sanglots. Il s’y était préparé, pourtant. Il avait acheté une boîte de mouchoirs à la supérette pour les épouses éplorées. Il l’avait rangée dans le dernier tiroir de son bureau, à côté de la bouteille de bourbon pour les maris. Il avait un revolver dans un autre tiroir, un permis dans son portefeuille, une licence de détective sur le mur, des cartes de visite toutes neuves. Une ex-taularde en guise de secrétaire.
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À la voir ainsi, n'importe qui aurait jugé qu'elle se trouvait tout en bas de l'échelle - mais l'échelle de qui ? - à faire la plonge, le pire travail à la pension pour retraités du New Rosemont. Était -ce ainsi qu'elle avait envisagé la vie après la prison ? En réalité, elle n'avait pas gardé une vision claire de ces années, embourbées dans l'ennui, la colère ou la frustration. Une attente si tenace qu'il lui avait semblé qu'elle attendait d'espérer. Ou qu'elle ne pouvait nourrir que des espoirs flous. ( p 112 )
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"Elle avait abandonné sa trajectoire de désespoir maussade pour gagner la terre dure d'un chemin divergent." P134
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Tous ces endroits, et personne nulle part. C'est pour ça que ces photos ont l'air parfaites, hein ? Une image parfaite après l'autre, et les gens gâcheraient tout.
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Quand il leva les yeux, il aperçut le dos droit de Delpha Wade, qui sortait de la pièce. Étonnant ; il avait eu la nette impression qu’elle ne jetterait pas l’éponge facilement.
« Vous avez oublié votre sac, mademoiselle Wade.
— Non. »
Elle referma sans bruit la porte entre leurs deux bureaux – ou plutôt, entre son bureau et celui de la candidate qui décrocherait le poste de secrétaire. Il entendit un : « Bonjour, madame. Vous avez rendez-vous avec M. Phelan ? »
Sa voix sèche était aussi onctueuse qu’un verrou coulissant dans sa gâche.
Voyez-vous ça. Phelan redressa l’assise de son siège et se posa dessus, en bon patron.
Des marmonnements.
« Puis-je vous demander l’objet de votre visite ? »
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Le certificat de Gatesville était en train de disparaître dans un sac à main en cuir gaufré, fabriqué en prison, robuste et hors de mode. Delpha ramena ses pieds sous sa chaise. Mais elle ne se leva pas. Ces yeux troublaient Phelan. Ni espoir ni désespoir. Rien qu’un nuage d’orage sur l’horizon bleu.
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« Vous aviez écopé de combien ?
— Quatorze ans. »
Phelan retint un sifflement. On pouvait écarter les chèques en bois, l’usage de faux, les détournements de fonds et l’herbe. Il s’apprêtait à poser la question qui fâche quand elle lui offrit la réponse sur un plateau.
« Homicide volontaire.
— Et vous avez purgé la totalité de votre peine ?
— Il était extrêmement mort, monsieur Phelan. »
Son cerveau donna une bourrade : l’image dégringola de la machine. Phelan était ado à l’époque, émoustillé par les affaires sanguinolentes, et celle-là avait ravi les journalistes. Une serveuse mineure dans un tripot du bayou avait attendu que le gérant vienne chercher la recette du jour. Seule. Deux types expulsés du bar un peu plus tôt y étaient retournés. Un père et son fils, comble du comble. Le fils l’avait rouée de coups, violée, tailladée. Mais, surprise ! On ne savait comment, le couteau avait changé de main. Le père s’était fait écharper et le fils embrocher. Quand les phares du gérant s’étaient profilés, le père avait abandonné son fils et sauté dans sa voiture. Delpha Wade n’avait pas laissé la nature s’occuper de la suite. Elle avait achevé Junior sur la piste de danse en pin.
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Son conseiller d’insertion, Joe Ford, un guide pratique d’un mètre quatre-vingt-quinze embauché par la commission des libérations conditionnelles du Texas, lui avait expliqué la marche à suivre dans ce genre de situation. Joe Ford lui avait expliqué la marche à suivre dans toutes les situations, en fait.
La personne remise en liberté conditionnelle doit faire preuve d’un comportement correct et non agressif en toutes circonstances.
La personne remise en liberté conditionnelle doit respecter les consignes de son conseiller d’insertion.
La personne remise en liberté conditionnelle doit se conformer à toutes les lois, sans exception.
Elle doit être prête à se soumettre à une fouille de sa personne, de son domicile et de son véhicule à tout moment.
Pas d’armes blanches.
Pas d’armes à feu.
Pas de balles ni quoi que ce soit qui ressemble à une arme à feu ou des balles.
La personne remise en liberté conditionnelle ne doit pas posséder de couteau dont la lame dépasse cinq centimètres, à l’exception des couteaux de cuisine, et seulement si son agent d’insertion l’y a autorisée.
Tout manquement à ces obligations entraînera une réincarcération immédiate.
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Elle avait fait le tour des offres d’emploi.
L’ébéniste d’âge mûr au tablier couvert de sciure qui s’était essuyé les mains pour serrer la sienne et lui avait dit : « Désolé, mademoiselle » en la regardant dans les yeux – il avait été correct, plus qu’acceptable. En fait, son attitude avait même agréablement surpris Delpha.
L’assistante de direction qui avait secoué la tête d’un air pincé, la jeune femme qui avait bafouillé, l’expert-comptable qui avait repoussé son certificat de formation commerciale de Gatesville en décrétant : « Pas pour nous », le gérant de magasin de chaussures qui n’avait pas pu s’empêcher de glousser nerveusement pendant qu’il l’éconduisait – elle s’était attendue à ces refus, mais ça ne voulait pas dire qu’ils ne l’avaient pas affectée. Au contraire.
Pourtant, ce ne fut qu’en rencontrant l’employeur potentiel du jour qu’une profonde lassitude la gagna. Chemise blanche, bourrelet de chair au-dessus d’un col amidonné. L’homme l’accueillit en l’appelant « ma belle ». Une lumière trouble s’alluma dans son regard lorsqu’il eut fini de lire son certificat de Gatesville. Il le lui renvoya d’une chiquenaude.
« Tu ne manques pas d’air, hein ? Assise là dans mon fauteuil, comme une personne respectable. Allonge-toi sur le bureau, je te filerai peut-être un pourboire. » Il se pencha vers elle et ajouta : « Je ne t’embaucherais même pas en rêve, ma belle. »
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Tu crois que parce que tu as une conscience, tout le monde en a une.
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Oooh, qu'est-ce qui vous est arrivé, monsieur ?
Phelan haussa les épaules.
Un dragon m'a mordu.
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Le côté " patron" n'intéressait pas Delpha, en revanche elle voulait que le but de son travail la contente. C'était tout. Elle voulait éprouver de la curiosité pour ce qu'elle faisait, de l'intérêt pendant qu'elle le faisait - si l'intérêt et le travail pouvaient aller de pair. ( p 150 )
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"Créer une bonne humeur comme celle-là demandait du temps et de la pratique.
Il faisait envie à Delpha, cet endroit calme et convivial qu'elle venait d'entrevoir. Oui, il lui faisait envie. Peu de temps auparavant, quelqu'un lui avait demandé ce qu'elle voulait. Et bien il y avait ça. Combien d'années fallait-il pour créer ce genre de chose ? Et avec qui le faire ?" p237
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