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Citations de Lola Gruber (30)


Je veux dire que des choses qui n’existent pas possèdent sur les choses réelles une supériorité infinie.
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...tout se mesure ou peut se mesurer - le son, l'intensité, la forme et comment on l'attaque -, tout s'explique, mais pas l'émotion.
( dans le contexte de la musique)
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L’intelligence n’inquiète que ceux qui ne le possèdent pas. Incapable de la comprendre, ils y voient le moyen d’un pouvoir, alors qu’elle n’est souvent qu’un pouvoir de comprendre, ce qui n’est pas forcément souhaitable.
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Sur tout, ils veulent mettre un prix, toujours, sur ce qui n'a pas. Combien est-ce-que vaut l'émotion, cette chose indécente que nous ne pouvons ni compter ni mesurer ?
Qu'est-ce qui l'autoriserait, l'émotion, à vivre ainsi sans être évaluée ? La musique, Les arts, comme le reste, il faut mettre dessus un prix, une étiquette, classer par tarifs comme nos autres marchandises.
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Damien Dupersey est un type qui a compris, et probablement très tôt, que hors la grâce, on ne peut pas se présenter devant le monde tel qu’on est. Qu’aux yeux de plus en plus nombreux, de plus en plus rapides, du monde, on se doit d’opposer quelque chose de solide, quelque chose de construit. Que le talent, le travail ne suffisent pas, et que la chance, on ne le ramasse pas par terre comme une pièce de dix centimes.
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Parce que les gens croient que c'est parler qui permet de comprendre, alors que le plus souvent ça complique tout. Toucher renseigne bien plus, parce que la peau ne ment pas.
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...une personne est toujours moins impressionnant que l’idée qu’on se fait d’une personne.
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...une vérité, si on ne la dit jamais, ne devient jamais complètement réelle, et de la même manière, un mensonge, si l'on vit avec assez longtemps, si on l'entretient, devient vrai par le simple fait qu'on oublie que c'est un mensonge.
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.....ça n'existe pas, "bien". "Bien" n'est qu'une opinion. Tu peux faire confiance, si tu veux , à la majorité, ou à moi, ou à quelqu'un d'autre. Ça ne vaut que ça vaut. À tes oreilles, aussi, tu peux faire confiance. Mais si tu cherches un "bien" universel qui serait le même pour tout le monde, alors là, ma petite....Tu vois, j'ai joué ce soir un ballet que je trouve épouvantable, une musique de kermesse, et deux milles personnes ont applaudi jusqu'au délire, parce qu'elles trouvaient ça, comme tu dis, "bien".....
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Théâtre de Bratislava

A nouveau, Mme Dysko marqua son accord d'un signe de tête puis l'impossible se produisit : elle adressa soudain à Simon un large sourire et dit :
- Gérard Philippe ...
Un peu interloqué, Simon l'entendit continuer, dans un français très sûr :
- Le plus grand des acteurs français mais sa grand-mère* était de Prague, vous saviez ? Il était si aimé ici. Tous les hommes voulaient un manteau comme lui. Impossible d'en trouver dans les magasins, chacun allait voir son tailleur pour ça, on demandait le "manteau français". Quand la Comédie-Française est venue jouer à Bratislava, Gérard Philippe était la vedette de la ville. Des jeunes filles venaient semer des feuilles blanches sur le perron de son hôtel pour conserver une trace de ses pas.
Le sourire de Mme Dysko disparut comme il était venu mais dans son regard fixe, un peu de mélancolie persista.
- C'était en quelle année ? demanda Simon.
D'un geste de la main, Mme Dysko indiqua "loin derrière", puis elle murmura :
- J'étais une jeune fille.

*grand-mère maternelle
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" Tu sais pourquoi il est en double épaisseur, le papier cul ? Non ?" Il s'esclaffe, lui chuchote à l'oreille : " Pour envoyer une copie à Moscou ! "
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Exagérer, c’est un très bon moyen de rendre fausse une chose vraie.
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Tu sais qu’il y a des secrets, on les entend très fort, c’est facile d’entendre quand un secret se faufile dans un silence.
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C'est en vain qu'on cherche le début des choses, on ne trouve jamais qu'une étape et on l'appelle "début", parce qu'on ne distingue que ce qui a déjà commencé ; nul ne conteste que la première note n'existe que par le silence qui la précède, mais personne ne peut dire avec certitude quand le silence commence.
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Le sexe, l’argent et la vanité, c’est comme sur une trompette, il n’y a jamais que trois pistons sur lesquels appuyer.
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On ne dépense de l’argent que pour ceux qui en ont déjà, ceux qui décident, parlent, influencent, qui rendront peut-être au centuple leur canapé et leur coupette.
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Bizarrement, tu es plus solide que les frères. Certaines choses sont plus faciles à supporter pour toi. Les vexations, les crampes, l'église glaciale, l'acoustique qui réduit les notes en purée, rien n'arrive à gâcher ton plaisir et ni Daniel, ni Pietre ne peuvent comprendre pourquoi.
Ils ne peuvent pas se rendre compte, pas imaginer, ils ont été habitués, trop jeunes, trop bien, dès le début. C'est leur père, ils n'entendent plus. Mais toi, là d'où tu viens, il n'y a jamais rien eu d'aussi merveilleux, d'aussi subtil, d'aussi puissant et d'aussi souple que le violon de Josef Havasi.
Chez toi, il n'y avait pas de concerts, pas de disques, après il y a eu les disques de la médiathèque, qu'on ne pouvait même pas garder, il fallait les rendre, ils appartenaient à un autre monde, un monde qu'on ne devait jamais toucher en vrai, seulement en pensée ou en rêve, pendant que les autres écoutaient la télé ou braillaient après le foot. Et voilà que tu mêles ta voix aux leurs, éclatantes, instruites, raffinées. Cette musique inaccessible, maintenant tu en fais partie, c'est toi qui la fais, avec eux, devant tout le monde. Alors ils peuvent s'engueuler tout ce qu'ils veulent, tu n'entends pas vraiment, c'est toujours moins fort que la musique quand elle commence à naître, soulevée par les quatre archets ensemble. Chaque accord où ta voix s'unit aux leurs pour jouer Schumann ou Mendelssohn. La beauté, tu ne t'en remets pas. Ils ne peuvent pas se rendre compte.
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La musique a immédiatement facilité, dans ma vie, bien des choses, parce qu'elle m'a donné l'impression, ou peut-être l'illusion, de mentir moins, de moins pouvoir mentir.
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« Est-ce que je pourrais juste vous parler deux minutes ? - Bien sûr, vous avez deux minutes, dont vous venez de perdre les quinze premières secondes. »
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On ne ne peut pas compter sur le sommeil, mieux vaut rêver les yeux ouverts, Ilse s'imagine ce qu'elle veut : que personne ne viendra les réveiller trop tôt de la quiétude de cette chambre, des deux lits d'enfants qui se font face, des secrets et des rires étouffés.
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