Et moi, je dis que tu triches comme un poney des mers du Sud !
3 gouttes 3 fois par jour et arrêtez de vous promener le nez en l'air. Je sais que ce pays est beau mais n'écarquillez pas tant les yeux. Pour tout voir il vous faudra revenir.
La réalité était bien plus complexe que mes fantasmes et je ne voulais pas le voir.
On apprivoise un pays comme on apprivoise avec le temps ses habitants. Sans jamais vraiment comprendre qui ils sont. Sans jamais vraiment en faire partie. Mais dans ce train-là, au pied des montagnes, je sentais qu'il y avait une petite place pour moi. J'avais la sensation de rentrer à la maison.
Gom : Ha ha ! Non, moi je ne veux pas de copain ! Heureusement je ne suis pas belle.
Lolita : Nimporte quoi...
Gom : Nan mais c'est bien comme ça. Pfff ! Parce que, à Sapa, il y a le Love Market pour les Hmong. Si un garçon aime une fille, il la kidnappe et ne la rend à ses parents que si elle accepte de l'épouser. Alors moi, je préfère etre pas jolie, comme ça, on me laisse tranquille ! Ha ha.
- Vous êtes professeure ?
- Non non, je donne juste des cours dans la chambre que je loue. Pour essayer d'apprendre à lire aux petites filles Hmong.
- Elles n'ont pas d'école ?
- C'est difficile. Les Vietnamiens compliquent l'accès à l'éducation et aux soins médicaux pour les minorités.
- Pourquoi ils font ça ?
- Parce qu'ils ont la rancune tenace. Ils font payer aux Hmong leurs trahisons pendant la guerre. Ils tolèrent les minorités parce qu'elles attirent les touristes, mais refusent de les intégrer ou de leur offrir les mêmes chances qu'à leurs propres enfants.
- Mais comment font-ils s'ils n'ont pas d'hôpitaux ?
- Pour les plus chanceux, ils vont dans des petits dispensaires catholiques.
- Pourquoi ne partent-ils pas ?
- Ils n'ont pas de papiers pour se déplacer.
Au Vietnam, c'est plutôt : 'Demain sera pire, en plus mouillé. ' Qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il déluge, les Vietnamiens encaissent tout sans se plaindre. Les Américains n'avaient aucune chance.
Ferme ta boîte à camembert P'tit frère !
Seulement voilà, ce jour-là, Bartok, malgré les houlala, voulut voir la grande vallée.