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Citations de LouGane Rose (132)


Notre objectif, la ligne d’arrivée ou le point de départ, tout dépend du point de vue. Mais depuis hier soir, c’est aussi une menace, l’objectif qu’un sinistre connard veut nous interdire de franchir, le but que l’on ne doit pas marquer, comme une laisse au collier… Qui ? Pourquoi ? Bien sûr, j’ai des doutes. Mon soupçon numéro 1 ? Mon père ou le sien. Empêcher le mariage semble être ce que sous-entend l’avertissement, et qui en a quelque chose à branler de notre union, à part les deux hommes censés nous aimer plus que tout au monde ? Mais comment peuvent-ils savoir ?
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Aujourd’hui, tout a changé : je ne lui imposerai qu’une seule chose. Il faut dire qu’elle est si facile à aimer… Son côté rebelle pourrait clairement être un problème, mais je l’aime autant que le reste, moi, son caractère de merde. Il fait si vite grimper la température de mon corps : qu’elle m’excite ou qu’elle m’agace, d’ailleurs !
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Je l’avais choisie sans l’ombre d’un doute et à notre retour je récupèrerai aussi ma vie. Celle que j’ai construite durant toutes ces années de dur labeur et de patience, de soumission et d’obéissance à mon père qui n’a,en aucun cas, le droit de me la reprendre. Je veux tout : Wilo et le reste. Je ne suis pas un pion. Je suis un homme doté d’intelligence et d’une capacité à réfléchir, de pouvoir aussi, d’une liberté de pensée et d’un libre arbitre.
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Je ne rêve que d’une chose, c’est de faire d’elle ma femme, et elle me demande de repousser ce moment que j’attends avec impatience et pour lequel je serai probablement brouillé à vie avec mon père !
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Elle est superbe, en bikini noir, ses cheveux ramassés, indisciplinés, dans un foulard assorti, à quatre pattes sur un grand drap blanc en train d’éclabousser sa peinture à travers la toile, la projetant avec passion en agitant son pinceau de grands mouvements brusques. Ses gestes sont précis et maîtrisés. Je suis fasciné à chaque fois de voir ce qui ressemble au départ à du gribouillage se transformer, sous mes yeux admiratifs, en véritable chef-d’œuvre.
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Sa main caresse ma cuisse et remonte dangereusement près de mon entrejambe. Je me sens durcir sous ses doigts et mon attention quitte lentement la route. Je ne ris plus, j’ai chaud, cette putain de clim’ déconne vraiment. Ses doigts font lentement glisser ma fermeture éclair et ses petits doigts se glissent à l’intérieur de mon jean. D’un coup de volant brusque, je fais une embardée sur la droite, avant de me garer le long de la voie déserte et de laisser ma poupée me conduire, à son tour, direction le septième ciel.
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Comment lui dire non ? D’abord je n’y vois aucune objection, tout ce voyage n’est que pour elle, parce que je l’aime plus que ma vie… Ensuite, sa moue boudeuse me fait craquer à tous les coups et je la soupçonne d’en être parfaitement consciente, d’en user et d’en abuser avec excès.
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Je suis sur le point de lâcher prise, de me laisser envoûter, mais heureusement, dans un éclair de lucidité, juste à temps avant que nos lèvres ne se touchent enfin, la raison chasse le désir d’un soufflet : le fruit défendu qui embrase mon corps est Canon/Collant, le fils à papa. En d’autres mots, la peste à fuir ! Et c’est ce que je fais. En moins d’une seconde, j’ai pris mes jambes à mon cou, échappé à ses bras rassurants et planté Milo, là, au milieu de la piste, complètement perdu et dur comme un roc. Perturbée autant qu’envoûtée, je me sauve sans me retourner, sans prendre le temps même de respirer avant de me retrouver camouflée, engouffrée et protégée sous ma couette au fin fond de mon lit rose de jeune fille de bonne famille.
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À peine surprise, je ne m’arrête pas et continue à me déhancher, électrisée par son contact, mon derrière massant en rythme la braguette de son jean. Je le sens durcir sous mes fesses, et ma langue, dans une réponse silencieuse, caresse mes lèvres entrouvertes. Sa grande main possessive capture mon ventre qui se contracte sous ses doigts. La température de mon corps grimpe en flèche sous sa paume. Je sens son souffle fougueux enflammer la peau fine de mon cou, et bien que j’essaie d’ignorer les battements de mon cœur qui s’affole dans ma poitrine, le sang qui bat à mes tempes me le rappelle inexorablement.
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Mon corps ondule et se déchaîne, toujours animé par l’attraction de cet homme ardent. Mes cheveux blonds fouettent l’air à chaque mouvement de ma tête, que je balance sensuellement. Mes hanches ondoient librement et le petit top en voile qui ne camoufle que l’avant de mon buste virevolte avec moi, dévoilant mon ventre serré et bronzé. La colombe, en bas de mes reins, prend son envol sous mes élancements voluptueux.
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Son regard me liquéfie, il est brun, chaud, profond. Il va fouiller là où l’on veut cacher nos plus sombres secrets, il donne envie d’avouer avant d’être accusé, de se déshabiller avant d’avoir clos la porte de la chambre, de… Il fait vraiment trop chaud ici !
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Il faut vraiment que je trouve une faille pour me sauver, et ma meilleure option serait de me dégoter un gars, afin d’éviter d’être condamnée pour la soirée avec ce fils à papa, que je n’ai toujours pas salué.
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Ce mec est une tuerie pour les yeux et les petites culottes : de beaux muscles pas trop gros, des cheveux épais qui descendent jusqu’aux épaules, des oreilles percées des deux côtés et plusieurs fois… Et le détail fatal, celui qui tue au premier coup d’œil : une alliance à la main gauche. Eh oui, Jimmy, on le mate à satiété mais on n’y touche pas ! Sa femme y veille férocement depuis la salle où elle travaille comme serveuse.
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Mon père ce héros, homme honnête, loyal et intègre. Droit et fier travailleur, des qualités qui l’avaient rendu indispensable aux yeux de son boss, au fil des années. Trente ans au service de James Knight et puis plus rien, du jour au lendemain, comme ça, en un claquement de doigts « merci monsieur, on n’a plus besoin de vous ». Il ne peut que s’être passé quelque chose de grave pour conduire leur relation à la césure.
— Amuse-toi bien ma chérie, murmure maman de sa voix douce, je rangerai la cuisine, file rejoindre tes amis !
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On ne sait pas ce qui s’est vraiment passé : s’il a démissionné ou s’il a été viré. La seconde option est difficile à envisager, mais maman et moi n’arrivons pas à trouver d’explication à la première. Une semaine qu’il ne dit plus un mot. Un matin il est parti travailler et le soir il est rentré, chômeur. Depuis, plus de son.
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Je n’ai pas faim et je n’aime pas les petits pois : c’est vert, c’est moche… Moi, j’aime la saveur du gras, du sucre, du piment. Les couleurs aussi, le rouge surtout. J’adore manger du rouge. Tout ce qui est calorique me rend heureuse. Tout ce qui est interdit en général, d’ailleurs, me rend heureuse, ce n’est pas uniquement valable pour la nourriture.
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Cette vie ne me correspondait pas de toute façon, car moi, j’étais une colombe, une artiste, un esprit libre et voyageur. J’avais compris ce jour-là que jamais par amour je ne me laisserais enfermer à nouveau, mettre en cage par un homme. Et pour me préserver, je devais commencer par fuir ces prédateurs démoniaques : les fils à papa ! Je suis une femme bien élevée et pas vraiment vulgaire, même si la liberté de m’exprimer comme je le souhaite, je la revendique. Mais ce que je veux plus que tout, c’est ne plus jamais donner l’illusion à qui que ce soit de voir en moi une épouse parfaite potentielle.
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Il était quand même plutôt flatteur, voire primordial, que les amis masculins et autres clients d’affaires sachent que l’homme était un tombeur ! Relations adultères plus que tolérées pour cette race d’hommes privilégiés ! C’était un business avant tout, et la toute-puissance passait aussi par le fait de posséder des femmes tout en conservant un mariage solide.
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Elle était blonde, grande, sexy, amusante, légère, vêtue d’une minijupe en jean, comme en portaient toutes les filles de mon âge… Toutes sauf moi. Elle n’était pas la seule avec qui il me trompait. Elles étaient même si nombreuses que je doute encore aujourd’hui qu’il m’ait été fidèle ne serait-ce que cinq minutes, mais elle, elle était l’élue et je l’ignorais.
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Mon premier amour, deux ans plus tôt : magnifique, populaire… Douze mois de relation. Je m’étais pliée avec discipline à chacune des règles que sa vie toute tracée lui imposait, car il voulait qu’on se fiance rapidement. Les règles de la société dans laquelle il évoluait et où il avait déjà sa place, toute chaude, qui l’attendait aux côtés de son père. Pour lui, je m’habillais comme sa mère, je parlais peu, mais toujours pour dire des choses intelligentes, sans la moindre expression de mes émotions. Des mots toujours très réfléchis et choisis avec précaution. Je levais même le petit doigt pour accompagner ma tasse de thé jusqu’à ma bouche… Une vraie poupée de salon, en échange de son amour, qui à l’époque, m’était si précieux.
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