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Critiques de Louis-Stéphane Ulysse (24)
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Harold

Les vérités fantastiques et rusées du tournage des « Oiseaux » de Hitchcock, sous le signe d’un étrange corbeau nommé Harold.



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Harold

Malgré la première touche de mystère et d'angoisse des premières pages dans lesquelles nous faisons connaissance avec le corbeau Harold et son premier maître, un curieux magicien, les premiers chapitres se déroulent tranquillement et presque sereinement pour permettre à l'histoire de prendre place. Le jeune corbeau se retrouve seul dans des circonstances dramatiques et échoue, blessé, chez Chase Lindsey, éleveur d'oiseaux vivant dans une ferme isolée. Le courant passe plutôt bien entre le corbeau et l'homme solitaire. Ce dernier est alors choisi pour un job qui va changer sa vie à tout jamais : travailler comme dresseur sur le plateau du tournage des Oiseaux, le nouveau film d'Alfred Hitchcock.



L'action se passe donc dans les années 1960 aux USA. Le monde d'Hollywood (univers très impitoyable) est fort bien décrit (l'auteur est également scénariste, ceci explique probablement cela), j'avais même l'impression d'assister en direct au tournage du film. La plupart des protagonistes ont existé et Louis-Stéphane Ulysse s'est servi d'anecdotes et faits véridiques et vérifiés : un exemple parmi d'autres : Hitchcock était un grand malade, un homme insupportable qui ne cessait de harceler Tippi Hedren.



Quant aux liens entre les studios hollywoodiens et la mafia, ils n'étonneront plus personne... A partir du moment où Chase mets les pieds sur le plateau, une atmosphère plus sombre s'installe et le récit devient plus glauque.



Comme je le disais au début de mon billet, je m'étais persuadée que ce roman me rappellerait Le fantôme d'Hollywwod; Erreur, il penche sacrément vers l'univers de James Ellroy. Au fil des pages, on croise des mafiosis fictifs, de petites frappes allumées comme les frères Gianelli mais aussi de véritables célébrités locales comme Johnny Stompanato ou Mickey Cohen. Ceux-là, je les avais déjà croisés dans L.A. Confidential d'Ellroy.



Quelle époque tout de même... Ulysse nous offre ainsi un petit rappel de ces années capitales avec en point d'orgue l'assassinat de Kennedy.



Et que devient Harold dans tout ça ? L'énigmatique corbeau fait partie du lot d'oiseaux capturés pour le tournage du film et s'est attaché à l'actrice Tippi Hedren, lui vouant même une affection jalouse. Et malheur à celui qui approchera de trop près la belle blonde. Le pauvre Chase en fera les frais...



C'est bien difficile de communiquer son enthousiasme pour un roman à suspense sans trop en dire. Je ne veux évidemment ni dévoiler les rebondissements ni la fin qui m'a particulièrement émue. Je vais donc m'en tenir à une énumération des qualités du livre : j'en ai aimé l'écriture, nerveuse et sèche, les portraits croisés de Chase, Tippi et de Harold, l'originalité de l'histoire. A un tout petit moment, je me suis dit que c'était une sorte d'hommage à certains romans d'Ellroy, sur cette époque qui continue de fasciner nombre d'écrivains, et un peude déjà-lu mais le fait d'avoir choisi un corbeau comme véritable "héros" de cette histoire est si peu ordinaire que cela a rapidement gommé ma première impression (et si je vous dis que jusqu'à la dernière page je m'angoissais pour ce satané corbeau !).



C'est un polar mais qui déborde un peu de son genre. Car c'est aussi l'histoire d'une déchéance (qu'elle est dure et poignante la descente aux enfers de Chase...) et la chronique d'une époque enfuie, sordide et néanmoins fascinante.



Bref, une excellente surprise, un très bon roman que je recommande vivement, que l'on soit amateur de polar ou non.
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Harold

Chase Lindsey, éleveur et dresseur d’oiseaux, homme solitaire, presque reclus, est embauché sur le tournage du prochain film d’Hitchcock, « Les oiseaux », film problématique s’il en est puisqu’il faudra au réalisateur gérer tout autant les caprices de ses stars que ceux des volatiles tout aussi versatiles…

Chase n’est pas étranger à ce milieu pourtant à mille bornes de sa vie de tous les jours, c’est une part de son métier, il accepte. Peu de temps auparavant, un jeune corbeau, surprenant et fier, avait fait son apparition dans sa ferme, semant le désordre et la confusion parmi ses corbeaux. L’animal, blessé, visiblement affamé, portait une étrange bague à sa patte droite sur laquelle était gravée cette inscription, « Harold ».

Chase ne mêle pas le nouveau venu à ses autres oiseaux, mieux, il protège les siens tout en le surveillant de près. A vrai dire, Harold qui se remet rapidement de ses blessures l’époustoufle par sa vaillance, et quelque chose d’un petit peu plus spécial, d’un peu trop « humain ».

Il le laisse libre, même après qu’il eut tué son chef de meute…

Quand l’oiseau réapparaît, par hasard vraiment ? sur le tournage du film du grand Hitch, Chase n’en revient pas, monte en lui comme un sentiment d’inquiétude, le sentiment qu’une histoire, « leur » histoire allait commencer…

Et puis il y a Tippi, Tippi Hedren, dans le rôle phare, insaisissable, distante, subliment élégante. Chase, Harold et Tippi…

LEUR histoire, oui, finalement à tous les trois. Car dans ce roman noir, fort noir, aussi noir que les ailes d’un corbeau, la passion, l’attraction, sensuelle, irrésistible, impossible, tient de loin la première place. Mais là où le corbeau réussit, l’humain échoue, presque piteusement. Chase choisira la doublure de Tipi, son ombre en pleine lumière, sa doublure lumière, Eva Beaumont, tandis qu’Hitch subira camouflets sur camouflets de la part de sa vedette préférée (du moment).

Oui, les rôles s’inversent, l’oiseau tient finalement la vedette à la ville comme à la scène, peut-être parce qu’il ne joue pas, lui…

Entre fable cruelle, roman noir et récit fantastique, Louis Stéphane Ulysse plonge son lecteur dans une ambiance très hitchcockienne, au cœur d’un Hollywood sulfureux qu’il connaît sur le bout des doigts.

A découvrir et à dévorer avec bonheur !
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Harold

Ce livre est d’un suspens haletant. On suit tout le long du récit les pérégrinations d’Harold, un corbeau plus intelligent que ses congénères. Il a la faculté de s’attacher aux gens et de semer la pagaille. Lors d’un voyage, il s’arrête chez Chase, un éleveur d’oiseau, qui crée un lien avec lui. Harold s’enfuit après avoir tuer le leader des oiseaux et Chase le retrouve lors d’une capture d’oiseaux pour le film « les oiseaux » d’Hitchcock. L’histoire raconte le tournage du film avec Tippi Hedren, les histoires de mafia sous-jacentes et la tombée en enfer de Chase......
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Harold

Chase Lindsey élève et vend des oiseaux. Quand Alfred Hitchcock cherche des volatiles pour son dernier film, Les oiseaux, Chase part à Bodega Bay et à Hollywood avec sa volière. Parmi tous les oiseaux, il y a Harold, un corbeau très intelligent. Et inquiétant. Très vite, Harold s’attache à l’actrice Tippi Hedren, l’héroïne du film. La beauté blonde et le sombre oiseau forment un couple qui fascine et qui dérange. L’actrice, mais surtout la femme, est troublante. « Comme les autres héroïnes hitchcockiennes, elle tenait les rênes mais, avec elle, l’issue du jeu restait incertaine ; il y avait cette ambiguïté que rien ne serait jamais offert ni acquis. » (p. 68)

Sur le tournage du film, le dressage des oiseaux s’avère difficile. Des techniciens et des acteurs sont blessés. Certaines scènes sont complexes et les prises n’en finissent pas. Avec ce roman, Louis-Stéphane Ulysse nous plonge au cœur des affres d’un tournage légendaire, avec les déboires mécaniques et humains. De fait, le roman a des allures de scénarios et Hitchcock, même s’il n’est pas le personnage principal et s’il n’est pas le narrateur, est parfaitement installé dans son siège de réalisateur. Aucun doute, il mène tout d’une main de maître. Bien que discrète, sa présence est prégnante et son ombre s’étend sur toutes les scènes.

Les hommes aimeraient tous décrocher les faveurs de miss Hedren. Le premier d’entre eux est Alfred Hitchcock : le réalisateur ne sait que faire pour que Tippi l’aime. Obèse, timide, maladroit, Hitchcock a pour lui tout son génie, mais cela ne suffit pas. La belle actrice est distante, voire frigide et seul Harold obtient ses faveurs. « Toute cette histoire, je le crains, est ridicule. Nous autres, les hommes, sommes prêts à tout pour la princesse, mais la princesse n’a d’yeux que pour le corbeau ! » (p. 120) Adversaire de petite taille, le corbeau n’en est pas moins redoutable. Il est possessif, dominateur, arrogant et brutal. Juché sur la blonde épaule de Tippi Hedren, Harold est à la fois protecteur et menaçant. La relation qui était d’abord anecdotique devient finalement inquiétante, même pour l’actrice.

Sur le tournage et en coulisse, on croise Eva Beaumont, Mickey Cohen et d’autres noms qui ont marqué Hollywood. Ce panorama glamour et mafieux renforce l’atmosphère étouffante du roman. Impossible de ne pas éprouver une angoisse hitchcockienne du meilleur ton. Mais le dernier tiers du roman m’a ennuyée. Harold y est trop peu présent au profit d’une surabondance de personnages secondaires. Mais dans l’ensemble, ce roman noir d’un genre très particulier tisse une intrigue complexe et retorse, à l’image des meilleurs films du maître.

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Harold

Harold, le corbeau, Chase, le dresseur d'oiseaux, Tippi Hedren sur le tournage des Oiseaux, Hitchcock, la mafia de L A, un univers plus que sombre où une ou deux clairières, celle de Chase et de la doublure de Tippi, la fidélité d'Harold jettent une sorte de lueur irradiante dans cette eau forte d'outre Atlantique. Et Louis-Stéphane Ulysse, loin d'Ithaque, en auteur américain...
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Harold

C'est grâce à Blog O Book et aux éditions Le Serpent à Plumes que j'ai pu lire ce livre, avant même sa sortie en librairie. C'est avec Harold que j'ai débuté mes lectures de vacances... Un grand merci pour ce partenariat qui m'a assuré un excellent moment.



D'entrée de jeu, le lecteur se rend compte que le livre qu'il tient en mains (et ne peut lâcher avant la dernière page) est un roman noir. Les premiers chapitres plantent un décor sombre, fantomatique, angoissant dans l'Europe de l'après-guerre. Le héros est un personnage hors du commun: Harold, un jeune corbeau aux aptitudes stupéfiantes.



La suite sur mon blog...
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Harold

Les vérités fantastiques et rusées du tournage des « Oiseaux » de Hitchcock, sous le signe d’un étrange corbeau nommé Harold.



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Harold

Il est de notoriété publique que le tournage du film "Les oiseaux", d'Alfred Hitchcock, fut un véritable calvaire, tant pour les acteurs que pour... les animaux ! Louis-Stéphane Ulysse en a fait le thème de son roman, sous la forme d'un corbeau particulièrement intelligent, mais aussi extrêmement vindicatif, qui s'est pris d'affection pour l'actrice principale, la très hitchockienne Tippi Hedren. Surfant sur la vague des romans mettant en scène des personnages connus du monde des arts et des lettres, l'auteur nous entraîne dans un polar complexe, où un dresseur d'oiseaux, Chase Lindsey, se trouve embarqué dans une sombre histoire de guerre des gangs au sein même de la Mecque du cinéma, Hollywood. Selon un montage quasi cinématographique, la trame narrative est découpée en courts chapitres mettant en scène des personnages tant imaginaires (Chase, Harold le corbeau, et bien d'autres) que réels (Hitchock, Tippi, et quelques belles trognes de la mafia des années 60). Le lecteur est tenu en haleine, malgré le caractère un peu trop "haché" du récit et, il faut le dire, pas mal d'invraisemblances...
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Harold

Harold, c’est un corbeau qui tombe amoureux de Tippi Hedren…Un ami qui ne lui veut pas que du bien… Et ce n’est pas le seul drôle d’oiseau de l’histoire!



Le roman Harold de Louis-Stéphane Ulysse (sorti en librairie le 26 août 2010 aux éditions du Serpent à plumes), utilise le tournage des Oiseaux d’Alfred Hitchcock pour nous immerger dans le Hollywood des années 60… et d’après.
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Harold

Etat de Californie, 1961, Chase éleveur d'oiseurs recueille un corbeau blessé. A sa patte, il découvre une bague argentée gravée au nom d'Harold. Très vite, Harold se montre très différents des autres oiseaux : intelligent et comme poussé par une détermination d'arriver à des propres fins. Chase est contacté pour participer au tournage du film Les oiseaux d'Alfred Hitchcock. Entre la fascinante actrice Tippi Hedren et Harold, une relation très étrange s'instaure. L'oiseau semble s'être appropriée l'actrice. Chase se méfie des réactions d'Harold et il a bien raison. Le tournage du film prend plus de temps que nécessaire et Chase découvre l'arrière du décor du cinéma d'Hollywood à ses propres dépens.





Avertissement : O toi, l'amoureux de la nature qui t'émerveille avec tendresse devant un merle picotant un ver de terre ou un rouge-gorge qui chante aux aurores, après ce livre, ta vision des oiseaux sera modifiée...



Quel livre ! Dès les premières pages, il se dégage une ambiance particulière. On pressent qu'Harold est bien loin d'être d'un corbeau commun. Avec une écriture qui se révèle un véritable appeau, impossible de s'en détacher !



Et c’est avec plaisir que j’ai suivi le tournage du film mythique Les oiseaux. Les détails, les problèmes techniques permettent de revisionner ce film sous un autre angle. Tout s'enchaîne à merveille et je me suis déconnectée du présent. La forte personnalité d'Hitchcock, l’énigmatique Tippi, les inquiétudes de Chase, l’ensemble crée une tension palpable.



Au fil des pages, on plonge dans une autre ambiance liée au contexte de l’époque. Sous les paillettes du Hollywood des années 60, il y a la mafia, l'agent sale et des politiques qui veulent mettre de l’ordre. Changement d’ambiance, Chase le gentil éleveur devient l’un des rouages d’une histoire sombre. Et, l’ombre d’Harold devient plus inquiétante…



Je n’ai pas vu le temps passer tellement prise par cette lecture ! Déconnection totale avec le présent garanti. Résultat, j'ai frôlé le coup de cœur… Un livre dont la trame est orchestrée avec brio et dont écriture enrole le lecteur !


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La mission des flammes



Paris est en train de devenir un véritable cimetière pour des jeunes femmes et filles d'origine arabe, sommairement exécutées par le "Commando Godefroy de Bouillon". Ce nom nous rappelle bien sûr nos cours d'histoire : les croisades et le premier roi franc de Jérusalem, quoique cela fasse tout de même un bon bout de temps qu'il soit mort (le 18 juillet de l'an de grâce 1100, pour être précis). L'auteur se réfère à l'ouvrage de Louis de Neufchâteau "Godefroy de Bouillon, mon ancêtre", mais je présume qu'il vaut mieux lire la biographie de ce croisé, publiée il y a quelque temps, par le grand expert, le professeur Pierre Aubé.



Près du corps de sa 4e victime, ce Godefroy des temps modernes a laissé le message suivant : "Pour qu'il reste encore un peu de la sève franssoise dans nostre si doulce patrie...." (page 24).



Cette 4e victime s'appelle Samia-Lula et a été le grand amour du protagoniste principal de l'ouvrage, qui lui se nomme Jean-Pierre Nativi. Cet homme mène une vie bien isolée et son seul réel support est son père, un invalide de guerre abandonné par sa légitime épouse Berthe, devenue introuvable, tandis que lui réside à Pontoise, à 25 kilomètres au nord-ouest de la capitale. Totalement paumé par la mort de sa Dulcinée, Jean-Pierre se rend régulièrement à Pontoise et essaie de retrouver sa mère. Avec dans la tête des idées de vengeance, il s'est accaparé du vieux Lüger de son père qu'il trimballe partout.



Entretemps, il compte les jours depuis son décès et l'auteur démarre de nombreux courts chapitres avec le nombre exact de jours que Samia a été éliminée. Le dernier mentionné est le chiffre 666, à la page 132.



Louis-Stéphane Ulysse est un écrivain et scénariste français, qui est né à Paris en 1958 et a 10 romans, 8 recueils de nouvelles et des contes pour enfants à son actif.

C'est cette production littéraire qui m'a convaincu à acheter et à lire ce pocket en dépit de la photo sur la couverture pas des plus engageantes. Je présume qu'il s'agit de la Sainte Rita (de Cascia, 1381-1457), l'avocate des causes désespérées ou des causes perdues. Bien que je puisse me tromper, n'ayant aucune ambition d'expertise en la matière.



Le style et le langage de l'auteur peuvent être qualifiés d'expérimentaux et archi-moderne. Un peu trop à mon goût, ce qui m'a amené à en arrêter la lecture, le 1er mai dernier. Comme j'ai toutefois horreur d'abandonner un bouquin avant la fin et le fait que le roman soit sorti dans la collection de la "nouvelle génération d'écrivains" sélectionné par "J'ai Lu", où figurent des noms prestigieux comme Virginie Despentes, Jean-Claude Izzo et Lorette Nobécourt, j'ai donc repris la lecture et terminé "La mission des flammes".



Je regrette, mais je ne recommanderais pas ce thriller, malgré le fait que le nombre des victimes du Commando Godefroy de Bouillon monte jusqu'à 14 (quatorze).

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La Solitude de l'ours polaire

« Je m’arrête de faire ce que j’ai à faire et je regarde le ciel. Il tourne au-dessus des vies, il avance et roule sur lui-même, et je me dis que nos vies seraient plus simples si elles vivaient comme lui. Le ciel vit sur une route sans fin, peuplée de tourments, de bouillons, d’apaisements, mais il se désole parce que rien ne vit dans son territoire, et rien ne vit en lui… Parfois un nuage noir passe sur nos silhouettes isolées comme un lent bombardier… »

Sous le ciel-couvercle, les individus se poussent à la perte, perdent, se perdent et vivent dans le deuil de ce qu’ils ont perdu. Ils dérivent, pareils à des icebergs perdant toute consistance dans le réchauffement climatique. L’onirique flirte avec le cauchemardesque. Avec La solitude de l’ours polaire, Louis Stéphane Ulysse nous parle d’amour et de désir dont on ne sait que faire.
Lien : http://les-amours-de-livres-..
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La Solitude de l'ours polaire

« C’est moi qui lui avais mis ça dans la tête : la voir faire ça avec Hawaii Fender …» Cette simple phrase de Louis-Stéphane Ulysse plonge d’entrée le lecteur dans l’ambiance de ce roman. Cet homme vit cette obsession jusqu’à ce que sa femme l’accepte, peut-être par renoncement tout simplement, car elle ne formulera pas le « oui ». A partir de là, j’ai senti que tout allait devenir inéluctable. A l’hôtel où loge Fender, le mari reste devant la porte, à écouter les bruits émis dans la chambre, des sons qu’il n’a jamais entendus de son épouse. Et le fossé va se creuser entre eux-deux, rien ne sera plus comme avant. « Je me cogne contre les murs, je me déchire dans la boue… »



Etonnant aussi l’espace dans lequel évoluent les personnages. Une ville qui ressemble à un dépotoir, à un ghetto, se dépeuplant au fur et à mesure du récit.« A travers les vitres, les rues se ressemblaient toutes ; jungle concrète privée de vie, trottoirs déserts, immeubles trop hauts… »



On sent qu’une tragédie a eu lieu sans doute bien au-delà du seul réchauffement climatique, en résultant peut-être.



Le malaise va crescendo suivant les descriptions de plus en plus précises de l’auteur dont celle de cet ours polaire isolé sur cet iceberg dérivant que la foule de curieux espère apercevoir.



Hawaii est aussi un personnage surprenant, qui fera un séjour en prison sans que nous ne sachions autre chose qu’il portait un tablier sali de sang. Le narrateur le retrouvera et ils se côtoieront à nouveau dans une église en ruine devant l’autel couvert de bougies, sans se parler pour autant.



C’est une lecture qui m’a désarçonnée.L’écriture de Louis-Stéphane Ulysse est très imagée, et poétique. Il parvient dans ce texte pourtant court à faire émerger beaucoup d’interrogations, de réflexions sur la solitude bien sûr, la lente dérive des sentiments humains, la peur de l’abandon et dépeint par petites touches une vision de l’avenir de notre planète, une vision apocalyptique.



Une extrait qui m’a beaucoup émue, le narrateur s’exprimant après la perte de son épouse.



« Bien sûr, on a inventé les mots et, bien sûr, les supports ne manquent pas pour les dires, les écrire, mais rien n’existe vraiment pour sortir ceux qui sont en nous quand il y a le vide de l’absence…Et quand bien même on finirait par pouvoir sortir ces mots de notre corps, une fois seul, il n’y aurait aucun changement, parce que cette douleur-là ne se partage pas. »



La bande son accompagnant ce magnifique texte est de Caroline Duris. Elle donne encore plus de profondeur aux mots de Louis-Stéphane Ulysse. Les émotions ressenties à la lecture sont musicalement imagées.



Merci à Franck-Olivier Laferrère qui m’a permis de lire ce récit.
Lien : http://dzahell.fr/?p=1064
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La Solitude de l'ours polaire

On le sait, l’effraction est une spécialité de l’équipe réunie autour de Franck-Olivier Laferrère et de Virginie Vaylet. Cet esprit effractionnaire s’est manifesté une première fois, aux yeux de tous, en automne 2011, à l’occasion du festival Effraction#1 tenu à la Galerie de Nesle. L’équipe s’est ensuite munie d’un bras littéraire avec la parution, le 14 février 2012, d’une première effraction littéraire commise avec la complicité des Éditions Edicool : Aimer, c’est résister, un recueil collaboratif signé Ciderrant Prod. Quelques mois plus tard, la parution de Lawrence d’Arabie. À contre-corps marque une étape supplémentaire dans l’affirmation littéraire des effractions, le petit texte battant le pavillon flambant neuf des E-Fractions Éditions. Et c’est avec la publication d’un troisième titre, La solitude de l’ours polaire, texte onirique sorti de la plume virtuelle de Louis-Stéphane Ulysse, que Laferrère confirme sa volonté de donner une assise durable à l’esprit de cette résistance bien particulière.



La solitude de l’ours polaire, c’est un texte qui s’ouvre sur un coup de tonnerre : l’obsession du narrateur de voir sa femme « le faire avec Hawaii Fender », but qu’il poursuit pendant des mois en coulant « en elle tout le poison de [son] obsession », l’assurant toujours et encore que « ça serait bien qu’elle le fasse avec Hawaii Fender » (I). Elle finira par céder, mais lui ne la verra pas « le faire » parce qu’il restera dehors, dans le couloir, aveugle, pendant que de l’autre côté se passent des choses qui font éclater sa vie en mille éclats, malgré la moquette qui « compressait l’air, avant de l’absorber » (III).



La suite dans la Bauge Littéraire : http://postlucemtenebrae.eu/?p=5613
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Medium les Jours de Pluie

Je ne sais pas quoi vous dire à propos de ce livre. J'ai lu beaucoup d'avis plus que positifs et la quatrième de couverture m'appelait. Finalement, ce fut la grosse déception. La plume de l'auteur n'a pas su me convaincre. En plus, l'histoire est un peu décousue. Rien n'a su m'accrocher, ni l'histoire, ni les personnages, ni l'écriture. Après, je ne suis pas très livre contemporain donc, je ne vais pas m'attarder plus. Au final, je pense que ce livre est un ovni dans son genre et que cela passe ou cela casse.
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Medium les Jours de Pluie

L’un des romans les plus farfelus qu’on ait lus au cours des dernières années.
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Medium les Jours de Pluie

Médium les jours de pluie est le premier roman des éditions du Serpent à plumes que je lis. Si j’ai choisi ce titre et pas un autre, c’est d’abord pour son titre et sa couverture que j’ai adoré dès le premier regard. Le résumé a confirmé mon envie de le lire.



Dans cette histoire, nous suivons Schoulberg, un producteur de musique raté et dépressif qui tente de mettre fin à ses jours… et se rate. Il décide alors de quitter la France pour partir aux Etats-Unis chez son oncle mourant qui le veut à son chevet. Commence alors une histoire roc(k)ambolesque où des personnages excentriques vont et viennent. Ce roman côtoie à merveille le fantastique. On y découvre le groupe des seventies The Cramps à travers son couple de membres : Poison Ivy, la guitariste et le chanteur Lux Interior. C’est un couple passionné et passionnant. Lux Interior est décédé en 2009, laissant seule la pauvre Poison Ivy. Dans ce livre, on découvre ce couple au fil des années, mais aussi dans les années 2000 où l’auteur a fait le pari fou de créer un Lux Interior en fantôme, une Poison Ivy vivante et un Schoulberg entre les deux.



Ce titre est totalement fou, il mélange les genres, les histoires mais converge vers un double-thème : l’amour et le rock. Je dois dire que j’ai été très surprise durant ma lecture, tant ce roman était inattendu. On ne sait jamais dans quelle direction on va exactement et c’est ce qui fait son charme. Il y a beaucoup de moments drôles et cocasses mais aussi un fond sérieux avec une morale, celle d’aller jusqu’au bout pour réaliser ses rêves.
Lien : http://romansurcanape.fr/med..
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Medium les Jours de Pluie

Enjouée et échevelée, une somptueuse fable d’amour, de rock et de morts que l’on peut, parfois, contacter.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/11/10/note-de-lecture-medium-les-jours-de-pluie-louis-stephane-ulysse/


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N'Golo Kanté : La course du roi

Sortent simultanément, chez Hugo jeunesse quatre romans retraçant, de manière plus ou moins fictionnelle, la carrière professionnelle que quatre footballeurs français ; si l’illustrateur est commun par contre l’auteur varie à chaque fois. Certains d’entre eux sont déjà allés jouer dans le cadre du Mundial et l’on pourrait retrouver également ceux-ci bientôt en coupe du monde. Ce sont respectivement Kylian Mbappé, N’Golo Kanté, Paul Pogba et Hugo Lloris.



Au début de l’ouvrage nous est contée une légende africaine en rapport avec le prénom N’Golo. On évoque ensuite le milieu familial où père et mère sont des immigrés venus du Mali. On a là un récit bien porteur d’une solidarité familiale et ce n’est pas la moindre de ses qualités. Bien qu’habitant Rueil-Malmaison, N’Golo Kanté commence enfant à jouer au club sportif de Suresnes aussi c’est contre des équipes de la proche banlieue de Paris qu’il joue souvent comme Aubervilliers ou Issy-les-Moulineaux (plusieurs épisodes de matche nous sont racontés). L’histoire se clôt avec l’arrivée du héros au club normand de Caen qui le recrute comme joueur professionnel.



En fin d’ouvrage, on a un dossier documentaire d’une petite dizaine de pages où l’on a notamment des indications biographiques, des informations sur un dispositif tactique particulier et le rôle du milieu de terrain. L’illustration est assez abondante: un petit dessin est au début de chaque chapitre et le dossier documentaire est largement illustré. Vu la densité des informations contenues dans cet ouvrage, on le destinera à des collégiens.

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