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3.21/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Boynes,Loiret , le 11/10/1813
Mort(e) à : Paris , le 07/04/1883
Biographie :

Issu d’un milieu modeste, fils d’un ouvrier tonnelier, Louis Veuillot doit dès l’âge de treize ans quitter ses études primaires pour gagner sa vie. Son premier travail le mène auprès d’un avocat parisen frère d’un célèbre poète, Casimir Delavigne.

À l’adolescence, Veuillot débute l’écriture de quelques textes littéraires et devient à dix-sept ans l’éditeur du journal à Rouen suivi du journal de Périgueux peu de temps après. Pendant ces années, un débat s’installe chez l’écrivain qui se soucie et s’interroge sur ses convictions personnelles tant politiques que religieuses. C’est à son retour en 1838 d’un voyage à Rome qu’il découvre et embrasse la religion catholique.

Ces nouvelles croyances amènent Louis Veuillot en 1843 à l’emploi du journal l’Univers. D’abord rédacteur, il accède bientôt au poste de rédacteur en chef de ce journal (1848), emploi qu’il occupe pendant près de quarante ans. Il se sert d’ailleurs de ce média d’information pour exposer et défendre fermement un courant idéologique, l’ultramontanisme (favorable à la supériorité du pouvoir du pape sur le pouvoir royal) et l’intransigeantisme. Au cœur de débats politiques et religieux, ce journaliste et écrivain empreint de solides convictions affirme haut et fort ses croyances. Cela lui vaut en 1844 une condamnation d’un mois de prison pour avoir défendu l’abbé Combalot qui dénonçait en chaire l’autorité de l’Université sur l’enseignement.

Auteur prolifique, Louis Veuillot publie une brochure intitulée Les libres penseurs en 1848 et plusieurs ouvrages dont Les Pèlerinages de Suisse (1838), Rome et Lorette (1841), L’Honnête Femme (1844), Le parfum de Rome (1861), Les odeurs de Paris (1866) et Pie IX (1878). Il est également l’auteur de poèmes et romans inspirés de son amour et de sa foi en la religion catholique.
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Source : www.canalacademie.com
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Enseignement 2016-2017 : de la littérature comme sport de combat Titre : Tropes de la guerre littéraire : Ami-Ennemi Chaire du professeur Antoine Compagnon : Littérature française moderne et contemporaine : histoire, critique, théorie (2005-2020) Cours du 17 janvier 2017. Retrouvez les vidéos de ses enseignements : https://www.college-de-france.fr/site/antoine-compagnon Le condottiere radicalise le Bravo. Mentionné par Balzac dans sa Monographie de la presse parisienne (1843), il est le « gladiateur littéraire », l'exécuteur des basses oeuvres journalistiques, l'auteur des lâchetés anonymes de la guerre de librairie. Lucien de Rubempré en est un exemple, comme Andoche Finot, personnage de la Comédie humaine, tour à tour qualifié de « spiritue[l] condottier[e] », de «spéculateur », ou de « proxénète littéraire ». le mot est utilisé en premier par le Titien pour parler de l'Arétin, inventeur du chantage littéraire, qui fait payer les rois en échange de la sauvegarde de leur réputation. Dans le XIXe siècle français, deux figures l'incarnent particulièrement : Louis Veuillot (1813-1883) et Adolphe Granier de Cassagnac (1806-1880). le premier, polémiste catholique ultramontain, rédacteur en chef de L'Univers, est accusé – notamment par Sainte-Beuve – d'entretenir une guerre permanente des petits journaux contre les grands, qui freine le progrès littéraire au lieu de le soutenir. le second, journaliste virulent de la Monarchie de Juillet, député du Second Empire, est quant à lui le modèle du journaliste qui s'adapte aux régimes successifs. de même que Lucien dédouane Finot au nom de son courage au duel, Barbey dédouane Granier de Cassagnac au nom de son évitement constant du parti du Progrès, duquel il pouvait pourtant obtenir les plus grands avantages. La Monographie de Balzac compte encore, comme équivalents du condottiere, eux aussi emprunts euphémisants à une langue étrangère : le guérillero, souvenir du maquisard des campagnes d'Espagne que Balzac utilise pour décrire Alphonse Karr (1808-1890), rédacteur des Guêpes ; le matador, homme de l'ombre à la fidélité incertaine. À côté des hommes sur lesquels on ne peut pas compter, il y a ceux sans lesquels on ne peut rien faire. La littérature est un sport, y compris pour sa dimension collective, où l'opposition à un adversaire fonde la solidarité d'une équipe : c'est la dialectique forte de l'ami et de l'ennemi. Tout adversaire n'est pas ennemi, et ceux que l'on combat en duel ne sont pas ceux que l'on combat à la guerre ; il est une certaine adversité qui se rapproche de l'amitié. Réciproquement, une amitié mal conduite constitue la source des plus grandes inimitiés. Baudelaire, dès ses Conseils aux jeunes littérateurs de 1846, analyse la dialectique « Des sympathies et des antipathies », et démontre qu'une sympathie doit être méticuleusement entretenue – signe aussi, étonnamment optimiste, qu'amitiés et inimitiés peuvent être choisies. Baudelaire lui-même est un attentif lecteur d'Illusions perdues, roman de la dialectique de l'amitié et de l'inimitié. Lucien n'a ni ami ni ennemi lorsqu'il arrive à Paris, mais c'est bien l'absence des seconds qui constitue le plus grand obstacle à sa gloire littéraire. Plus tard, il fait l'expérience de ce que la camaraderie du groupe de Lousteau peut lui offrir, par rapport à l'amitié purifiée du cénacle de Arthez. Lucien, avec le même Lousteau, finit par faire la découverte progressive de l'inimitié dans l'amitié. Le mot de camaraderie apparaît dans ces années : Balzac attribue le néologisme à un article de Henri de Latouche en 1829, mais Janin le corrige en en attribuant la paternité à Mercier, en 1801. L'article de Latouche évoque une fatalité de dispute entre les anciens amis, réduits à se combattre mutuellement après avoir combattu ensemble. le terme a une connotation fortement négative : il désigne l'entente entre personnes aux intérêts communs, prend dans la langue le relais du compérage qui relie le charlatan de foire à son acolyte. La camaraderie désigne la même association lucrative, l'entraide facile entre éc

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Paris est un emplacement célèbre, sur lequel se forme une ville encore inachevée.
L’on tient que cette ville sera la merveille du monde, le triomphe de la science moderne, matériellement et moralement.
Il faut que les habitants y jouissent d’une liberté entière, et demeurent dans le plus grand respect.
Pour résoudre ce problème de toute bonne police, on a voulu d’un côté favoriser la circulation des idées, de l’autre assurer la circulation des régiments. Un système d’égouts très savant, pourvoit à ce double dessein (…)
Néanmoins, comme il y a aussi beaucoup d’idées dans les égouts, où elles sont attirées par une pente naturelle, et comme rien n’est parfait en ce monde, il ne serait pas impossible, malgré l’abondance des lanternes, qu’un choc eût lieu.
L’on pourra voir quelque jour la victoire toute infecte sortir d’un puisard.
Les égouts de Paris méritent qu’il s’y passe quelque chose d’illustre.
Des personnes qui ont tout vu disent que ces égouts sont peut-être ce qu’il y a de plus beau dans le monde.
La lumière y éclate, la fange y entretient une température douce, on s’y promène en barque, on y chasse aux rats, on y organise des entrevues, et déjà plus d’une dot y fut prise.
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Il existe d’étranges ressemblances et de puissants contrastes entre Molière et Bourdaloue. Nés presque au même moment, élevés par les mêmes maîtres, ils ont parlé aux mêmes hommes et souvent traité les mêmes sujets. Ce sont deux moralistes, deux connaisseurs du cœur humain, deux princes, deux rois de l’éloquence. Après avoir grandement excité l’attention de leurs contemporains, ils sont morts à quelques années l’un de l’autre, en pleine activité, pour ainsi dire les armes à la main, Molière presque sur le théâtre, Bourdaloue en descendant de la chaire ; et la cause immédiate de leur mort fut le zèle que chacun d’eux apportait dans l’exercice de sa profession. Voilà les ressemblances. La différence des professions indique le contraste, dont le développement fournit la matière de cette étude. C’est Bourdaloue qui est le moraliste, le citoyen, l’homme de bien. Comme Bossuet, il a combattu Molière, et il nous a donné la plus forte et la {p. 11} meilleure critique du Tartufe. Sa vie, si différente de celle de l’auteur comique, parle plus haut encore que son sermon.
(...)
Au point de vue de, la morale et au point de vue des Lettres, la comparaison entre ces deux hommes ne sera pas sans utilité. Il y a là un épisode intéressant de notre histoire littéraire. Et cette histoire, pour le dire en passant, sera mal connue tant qu’une plume savante et sincère ne l’aura pas étudiée dans les luttes souvent latentes, mais continuelles, des lettres sacrées et des lettres profanes ; combats de l’esprit, de l’homme contre l’esprit de Dieu, origine et fond de toutes les choses de ce monde.
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Louis Veuillot
Il y a un âge où le bruit plaît plus que la musique et l'acidité des fruits verts plus que la saveur des fruits mûrs.
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Ce souvenir de la Romagne nous occupait encore , lorsque, après avoir traversé un petit pont de fer qui ployait sous la foule, nous nous trouvâmes au centre de la fête genevoise, dans un îlot planté d'arbres, au milieu duquel se voyait une statue de bronze, en toge romaine, assise sur la chaise curule. Nous étant approchés, nous ne pûmes, malgré le respect que demandait la circonstance, nous empêcher de bien rire : c'était la statue du philosophe de Genève! Ces braves gens fêtaient saint Jean-Jacques Rousseau. Vraiment nous ne nous attendions pas à celle-là.
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Nous commencerons cette étude parle Tartufe, qui résume et domine toute l’œuvre de Molière et qui forme le rayon le plus éclatant de son auréole. Molière est l’ennemi, on dit presque le vainqueur, de l’hypocrisie ; c’est par là que son génie est surtout signalé à l’admiration de la foule, et non-seulement son {p. 144} génie, mais plus encore son caractère. (...)
Là, il a montré par excellence sa profondeur, sa connaissance du cœur de l’homme, son courage, sa sincérité, son habileté, tous ses mérites et toutes ses vertus. Il a pris corps à corps un ennemi formidable, caché, le plus dangereux de tous ; il l’a combattu, démasqué, terrassé, et il reste debout sur ce cadavre comme sur un piédestal éternel. Examinons-le donc dans cette force et dans cette beauté ; nous saisirons ensuite d’un œil plus libre les autres hauts faits de sa morale et nous en démêlerons mieux le caractère uniforme.

V.
Tartufe
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Ce livre n’est pas une oeuvre de polémique. L'auteur ne réfute pas, il expose, et s'adresse non-seulement aux croyants, maïs à tous les hommes. de bonne volonté.
Pour les grands personnages qui ont occupé la scène du monde, 1l est d'usage de faire leur histoire et celle du siècle qu'ils ont pénétré de leur esprit. Le siècle de Jésus-Christ, dix-huit fois renouvelé, ne cesse de se continuer. Si le Christ pouvait n'être plus dans l'avenir qu'une question historique, il serait encore incontestablement, à ce point de vue, le sujet le plus digne de nos méditations. Or, après dix-huit siècles, il est resté vivant.
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L'individu sait quel jour il est entré dans la vie: Connaît-il celui où il a véritablement commencé à vivre? Pas plus que celui où il mourra; et il meurt sans savoir à quel moment il a vécu. Entre ces deux dates de la naissance et de la mort, dans ce court espace de temps, il est né plusieurs fois, il a vécu plusieurs vies fort diverses ; il se demande s’il a jamais été ?
Il marche, il parle, il pense, et il a une action dans le monde. Cependant il est mort, et plusieurs fois, et de plusieurs morts, et il le sent très bien; et il sent aussi qu’il ne mourra pas!
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Revenons sur nos pas et considérons dans le détail le contraste, ou pour mieux dire, la lutte des deux moralistes dont nous avons tracé le portrait général et esquissé la vie. Voyons ce qu’ils ont dit à l’Homme, ce qu’ils ont fait contre ses vices, et comment ils s’y sont pris chacun à sa manière pour l’introduire, le guider et le soutenir dans la voie du bien.

V.
Tartufe
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Louis Veuillot
Oh! que ceux qui auront été patients avec les sots auront une belle couronne dans le ciel! Mais je crois qu'il n'y en aura pas beaucoup.
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Détective consultant britannique, je suis connu pour mon sens aigu de l'observation. J'acquiers la célébrité grâce à mon collègue et ami, le docteur Watson, qui aime relater mes exploits dans le Strand Magazine. Quand je n'enquête pas pour arrêter de redoutables criminels comme Moriarty ou le Colonel Sebastian Moran, j'aime jouer du violon ou écrire de « passionnantes » monographies sur les cendres de cigarettes. Je suis... (Indice : c'est presque moi !)

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