Louise Booth

[Billy, le chat] était capable de retenir l'attention de Fraser pendant des heures d'affilée. Il n'avait jamais manifesté un tel intérêt auparavant, même pas pour les lave-linge.

C'est l'un des paradoxes des enfants autistes. Selon les évaluations conventionnelles, ils n'évoluent pas aussi bien que les autres. Or, souvent, ils ont des capacités bien supérieures aux enfants normaux du même âge. Cela tient du cliché de dire que tous les enfants autistes sont surdoués, et je ne voulais pas qu'on lui colle l'étiquette d'une sorte de Rain Man capable de réciter le Bottin et de mémoriser les cartes du casino.

Pendant la plus grande partie de sa jeune vie, Fraser ne s'était guère occupé de son environnement. Il était obsédé par tous les objets qui possédaient des roues ou tournaient et passait des heures à observer la machine à laver, à jouer avec un vieux tourne-disque ou à faire tourner les roues de ses petites voitures, mais, en dehors de cela, rien ne semblait l'attirer.

GRACE A L AMOUR D'UN CHAT...

Il me suffisait d'aller au salon et de les regarder tous les deux pour être convaincue que les chats et les hommes pouvaient entretenir une relation très spéciale.
A vrai dire, cela défiait la raison. Le lien qu'ils avaient tissé était bien plus solide et bien plus profond que tout ce que j'avais pu imaginer.