« Exigeant, le chemin du détachement dans l’amour. »
Louise Portal, comédienne et écrivaine, a pourtant dû emprunter ce chemin pour mieux aimer sa jumelle Pauline. Des confrontations à répétition les auront tenues éloignées pendant des années jusqu’à ce que la maladie, et ultimement la mort, empoigne l’une d’elles.
Louise raconte ce qui la soudait à Pauline et ce qui l’en séparait. Pauline, animée de « démons rancuniers », ne savait éviter les comparaisons avec sa jumelle qui lui paraissait mieux réussir sa vie. Louise, impuissante à juguler les dérives de sa sœur, ne pouvait que la regarder sombrer peu à peu.
Pauline et moi, c’est un récit tendre et pudique d’une union sororale tumultueuse, un certain regard porté sur les antagonismes de la gémellité.
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« Encore une fois, Louise Portal nous touche droit au coeur. Voici un livre-hommage au père, à la vie, à l’amour et à l’art. »
D'une écrivaine à la plume d'une finesse tout à fait à son image et d'une fragilité profondément touchante, « Les Mots de mon père » s'élève au-delà d'une simple correspondance entre deux Êtres aimés. C'est vers l'intemporel amour que nous transporte Louise, avec comme uniques bagages; ses souvenirs, son attachement innombrable pour son paternel et leurs plumes à tous les deux, partagées, entremêlées, où chacun y livre un peu de lui-même, glisse entre les lignes quelques éclairances d'encre qui réconforteront l'autre tout en solidifiant la distance. Ce qu'ils s'offrent, ce sont des boussoles qui guideront et permettront de surmonter maintes épreuves de la vie... Seul et ensemble.
Même si les années passent entre la réception des lettres du Père et la rétorquance de la Fille, on n'en ressent pas le moindre décalage. Comme si le temps s'était doucement suspendu. Comme si l'écrivaine s'était permis d'imprégner en elle les mots de son père, avant de soigneusement «prendre le temps» d'acquérir une parfaite maturité pour oser lui répondre, trouver ses propres mots, sa propre voie, à elle. Et au final, avant de nous les partager, à nous aussi. Dans ce roman, le temps et les années s'allient dans un «toujours» percutant, comme si les Êtres ne s'étaient jamais véritablement quittés, jamais éloignés. Comme s'ils n'avaient jamais cessés de se comprendre et de veiller l'un sur l'autre. Leurs bras plus larges que le bout du monde ne semblent pas subir le poids de l'absence. Les confidences et l'apprentissage de la Vie à travers les lettres, les mots, la poésie, sont d'une richesse incroyable.
À mon humble avis, il s'agit de l'une des plus grandes oeuvres de Louise Portal, après «Cap-au-Renard» et «L'actrice». Elle a ressorti de son coffre à souvenirs ses plus précieux trésors nous les partageant généreusement et les redécouvrant avec nous, non sans quelques nostalgies. Sa plume ne peut qu'être d'autant plus fragilisée et touchante. Un roman parsemé de peintures, de photographies, de poésie, de lettres, quelques captures de celles-ci, et des réponses, puis entre tout cela, quelques confidences de l’auteure, sur ses expériences de vie au-delà de sa correspondance avec son père; le Tout, merveilleusement bien ficelé, sans en faire un roman chargé, où il aurait bien sûr pu être très bien facile de s’y perdre ou de créer un roman désordonné. Or chaque élément parvient à trouver juste place.
Il n'est pas forcément nécessaire de connaître Louise Portal, l’artiste multidisciplinaire, avant d'entamer la lecture des « Mots de mon père », mais forcé d'admettre que cela permet de mieux comprendre les quelques périodes de sa vie de comédienne qu'elle évoque. Je dépose pour vous, ici, quelques-unes des plus belles citations de ce roman, espérant vous donner envie de le lire, à votre tour.
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Seules, ces femmes que j'aime met à l'honneur des femmes qui ne sont pas présentées comme des victimes du monde, de certains hommes ou du destin. Aucune plainte, aucun grief ne s'échappent du tableau. En dépit du côté positif fortement marqué – que l'on souhaite de l'ordre de l'accomplissement plus que de celui du désir –, le bilan est assumé. le mot « créativité » lui aussi est très présent et l'on aurait sans doute aimé plus de développements dans le récit. Si l'hommage offert est original, il reste un peu succinct. Néanmoins, si l'on peut dire que le propos de Louise Portal ne s'immisce pas dans la vie privée, il effleure par touches respectueuses ces femmes qui ont contribué à son épanouissement, grâce au leur.
Ce livre fait partie du "Challenge féminin" Babelio 2022 et de ma liste "« Écrivaines canadiennes et québéquoises » " voir plus sur anne.vacquant.free.fr/av/
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Une œuvre poétique qui m’a fait découvrir le processus créatif de cette artiste aux multiples talents.
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Une œuvre poétique à savourer lentement.
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Dans ce superbe recueil de nouvelles (sous la direction de Claire Bergeron), les auteurs font l'éloge de l'amour, mais souvent en explorant des facettes non traditionnelles. Aussi touchant que divertissant.
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J'ai eu de la difficulté à embarquer dans ce livre, c'est long avant que ça débute, mais une fois commencée (au 1/3 environ), la quête de la tante est agréable à suivre. Ce livre est rempli juste assez de mystères et de drames de la vie pour qu'on puisse l'apprécié. La quête est joliment raconté et laisse les traces de la tante et nous permet de mieux comprendre le père et la soeur.
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Ce recueil se lit vite. Dieu merci. Pourtant, l’idée de départ était prometteuse. 15 portraits de femmes apprivoisant une solitude choisie ou imposée. Mais je m'y suis mortellement ennuyée. Alors que la matière est là, bien présente. Je devine ces femmes riches d'expériences. Mais, Louise Portal, en souhaitant rendre hommage à ses amies, écrit avec beaucoup de pudeur, de retenue. Peur de les blesser, de leur déplaire, de trop en révéler. Un résultat trop sucré, trop saupoudré de positivisme qui a fini par m’agacer à la longue. J’ai préféré de loin le recueil de Julie Bosman, “Nous sommes bien seules” (Leméac), abordant aussi la solitude des femmes, mais où chacune d’elles se réappropriait leur voix.
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