Nous avons tous été enfants et serons un jour des personnes âgées. Puisque celles-ci ont été les plus touchées par la pandémie, les réflexions autour du bien-être du troisième âge et de sa place dans notre société se sont multipliées. Pour une discussion sans détour autour de la vieillesse, rendez-vous avec les auteur·rice·s Jocelyne Robert, Louise Portal et Rogé, qui se rassembleront autour de l'animatrice Christine Michaud.
Avec:
Louise Portal, Auteur·rice
Roger Girard Rogé, Auteur·rice
Jocelyne Robert, Auteur·rice
Christine Michaud, Animateurrice
Livres:
Vieillir avec panache
Héritage Des Mots : Correspondance Entre Deux Rives (L').
Mémoire, ma maison
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#slm2021
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Apprendre à laisser vivre les autres sans toujours tenter de leur épargner les épreuves, les écueils. Laisser les gens vivre leurs chagrins et le miroir se briser. Sans intervenir, me dis-je.
Il est vrai que la présence de l'amour guérit bien des silences.

Tant de vies avaient traversé ce village au chemin unique. Des années de bonheur et des années de drames. Chaque maison possédait son récit, ses secrets. Ses ombres et ses lumières. Passages de vies et de morts. A chacun sa quête, à chacun ses outils. Pour certains : ceux de la connaissance et de la compassion ; pour d'autres : ceux de l'ignorance et du jugement. Choisissons-nous d'agir ou de réagir ? De vivre ou de survivre ? D'écouter ou de résister ? D'ouvrir ou de fermer ? De croire ou de renier ? Chaque instant est porteur du choix que nous faisons. Chaque fois que nous choisissons de répondre par la colère ou le ressentiment nous participons à la violence du monde. Chaque fois que l'humilité et la générosité deviennent actions, nous participons à la douceur du monde. Irène avait compris cela en méditant quotidiennement dans son jardin, à regarder la vie pousser. Avec les mains humbles qui désherbaient, sarclaient, cueillaient.
Je suis sa moitié, sa sœur jumelle. Depuis son départ, je hante les contrées éloignées de cette âme écorchée, à la recherche d’une réconciliation possible.
Voilà qu'aujourd'hui, dans cet après-midi d'automne fauve, je roulais vers l'inévitable: reconnaître que l'amour avait existé mais qu'il pouvait aussi mourir, souffrir, se perdre, se transformer. L'amour était quelque chose de vivant et non pas un sentiment rêvé. p.45
Au demeurant, sois bien calme, ma petite. C'est le trop-plein qui se déverse expressément, pour que tu comprennes et que toi aussi, ayant passé la crise du désespoir et ayant été à ton tour désespérément saisie par le vertige des tendresses inaccessibles, tu arrives à établir ta vie dans la sérénité en acceptant du destin implacable les miettes de bonheur qu'il t'accorde en secret, mais en buvant tes larmes, jusqu'à la lie du calice infernal, sans te révolter, que ce destin refuse à ta nature les apaisements dont il a besoin et qui arriveraient à décupler tes forces et tes merveilleuses réalisations, si les pontifes n'intervenaient pas dans le destin qui te fit naître en ce siècle.
Ne va pas croire qu'il a posé son geste dans un moment de vertige au-dessus du néant. Il n'a pas répondu à l'appel fallacieux des ténèbres. Car il vivait une grande espérance. Si pour lui, cette vie terrestre était devenue insupportable, s'il a cru bon d'en sortir, c'était, comme on dit de Gauvreau [Claude, le poète et dramaturge qui s'est suicidé en 1971], « pour aller voir de l'autre côté s'il y était » et, une fois rendu, s'il y avait possibilité d'être heureux. Car, sans cette espérance, cette vie serait la plus absurde des choses. Mieux vaudrait être une pierre que les rayons du soleil caressent pendant des millénaires ou que bercent les flots, au fond des océans.
(...) pourquoi avons-nous si peur de la mort ?
(...) le moribond est partagé entre le désir de s'embarquer et l'espoir qu'ont ses amis, sa famille, la médecine, de le retenir. La peur de la mort, c'est de ne pas être libre de choisir.
Un miroir cassé est signe de transformation, plus besoin de garder une image.
- Petite, ne te tourmente plus. Ce qui a à se faire se fera et c'est peut-être quand tu le sais le moins que cela se passe le plus.
C'était une phrase, m'avait-elle dit, qui venait d'un grand sage, d'un «chaman» d'Orient. Elle nous enseignait qu'il faut accepter les choses de la vie telles qu'elles se présentent. Même si l'on ne comprend pas la raison des choses, une histoire plus grande que la nôtre est en train de s'écrire; il faut faire confiance. Cette histoire doit s'inscrire afin que le destin du monde s'accomplisse.