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4.03/5 (sur 913 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Saint-Lambert , le 03/04/1948
Biographie :

Arlette Cousture est une écrivaine québécoise. Elle est surtout connue pour ses romans historiques, notamment le best-seller Les Filles de Caleb.

Elle décroche un baccalauréat es arts du Collège Ste-Marie. Elle fait un pas de plus en avant dans sa formation en obtenant un baccalauréat en animation culturelle et théâtrale à l’Université du Québec à Montréal.

« Fille de communication », elle explore plusieurs facettes de sa personnalité en pratiquant plusieurs métiers: professeur, animatrice, recherchiste, interviewer, journaliste, conseillère en communication et écrivain.

Avec son roman Les filles de Caleb, tome 1 Le Chant du coq et le tome 2 Le Cri de l'oie blanche, publié en 1985 et en 1986, elle obtient la renommée.

En 1997, Arlette Cousture, fut la personnalité littéraire choisie pour composer et lire la dictée des Amériques: Saynète à deux temps, en 1997.

Au printemps 2003 elle publie au Québec et en France Tout là-bas, qui raconte un épisode de la vie d’une communauté insulaire du Nord québécois. En novembre 2003, elle achève le troisième et dernier tome de Les Filles de Caleb, L’Abandon de la mésange, qui parait au Canada chez Libre Expression et en France chez Albin Michel en avril 2005. Également, en 2003, elle publie chez Libre Expression Tout là-bas et en 2008, Depuis la fenêtre de mes cinq ans. Pétals’s Pub suivait en 2012.

En 2011, 25 ans après la parution de son premier tome, Les Filles de Caleb sera transformé en opéra-folk6 et sera joué sur les planches du Théâtre Saint-Denis de Montréal. L'œuvre principale de Arlette Cousture a été revisitée par Micheline Lanctot qui en signe le livret. Les paroles et la musique sont l'œuvre de Michel Rivard et la mise en scène sera sous la responsabilité de Yvon Bilodeau.
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Source : felix.cyberscol.qc.ca, wiki
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Blanche la télésérie avec Pascale Bussières


Citations et extraits (147) Voir plus Ajouter une citation
- Et alors, Émilie, est-ce que les enfants ont attrapé des chardonnerets ?
La distraction était bienvenue. Elle pensa rapidement au lendemain de l'arrivée des cages. A l’excitation des enfants qui étaient partis seuls pour le Bourdais. A leur retour. Au fait qu'elle avait dû sévir parce que dans chacune des cages il y avait plus d'un oiseau. Chaque enfant avait libéré un, deux ou trois oiseaux, pour n'en garder qu'un. A la scène que Blanche avait faite.
"Oui, trop. Ils ont dû en relâcher. Mais Blanche , elle, a jamais voulu choisir. Elle a pleuré en regardant voler ceux que le hasard avait désignés et quand son tour est arrivé, elle a pas voulu choisir.
- Choisir quoi ?
- L'oiseau qu'elle libérerait. Blanche pleurait comme une vraie Madeleine, en me disant qu'elle avait pas le droit de choisir. Que peut-être que l'oiseau qu'elle garderait était celui qui pouvait mourir d'ennui. Que peut-être que l'oiseau qu'elle libérerait était celui qui aurait le plus besoin d'elle pour le nourrir. Faut vous dire que Blanche avait pas voulu attraper plus de deux oiseaux. Une "paire d'amis", qu'elle disait."
Émilie termina son histoire en riant mais, le curé Grenier ne riant pas, elle cessa, consciente qu'elle ricanait nerveusement. Ce qu'elle venait de raconter n’était pas tellement drôle. Elle venait de lui dévoiler un grand drame, un grand chagrin d'enfant.
"Et qu'est-ce qu'elle a fait, votre Blanche ?
- A sa tête, monsieur le curé. Étant donné qu'elle pouvait pas garder les deux, elle en a pas gardé du tout."
Le curé Grenier hocha la tête, tristement pensa Émilie. Il la regarda puis lui sourit d'un sourire faible.
"Elle est bien sage, votre Blanche. Elle vient de nous donner une grande leçon...."
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«-C'est à nous autres, cette pouliche-là, Émilie? demanda Napoléon.

Émilie acquiesça. Les enfants se groupèrent autour de leurs parents. La pouliche freina sa course et changea brusquement de direction. L'étalon en fit autant. Leur galop était impressionnant.

- Avez-vous vu ça? cria Caleb. On dirait des ch'vaux sauvages.

La pouliche se retourna et se leva sur ses pattes postérieures. Elle commença à marteler l'étalon de ses sabots. L'étalon se défendit. Elle se calma enfin et l'étalon, renâclant, se plaça derrière elle. La pouliche trépignait. Enfin, l'étalon lui monta ses pattes sur le dos et la mordit au cou. Émilie frémit quand elle sentit la main d'Ovila exercer une toute petite pression sur sa nuque. Elle tourna la tête, le temps de se rendre compte qu'il la regardaot intensément.
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"Ca fait six ans, Ovila Pronovost, que je regarde tes épaules, ton cou, tes jambes, pis tes cuisses. Le seul talent que j'ai, c'est d'avoir eu la patience de les attendre." Elle émit un petit rire victorieux et moqueur.
- Pis moi, ça fait six ans que je trouve que tu vieillis plus vite que moi. Que j'ai peur que tu oublies de me regarder. Ca fait six ans que je rêve à toi toutes les maudites nuits en trouvant que tu es la plus belle. Ca fait six ans que j'ai peur que tu trouves quelqu'un à ton goût. Pis là, ça fait un jour que je veux pas me réveiller parce que j'ai trop peur d'être encore en train de rêver. "
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Un enfant, c'est la seule véritable garantie d'éternité.
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Angélique était allongée à plat ventre sur la dalle froide de février, les bras en croix. Des larmes baignaient les rares cheveux échappés de son bonnet. Ses mamelons étaient durcis par le froid et par cette sensation d'inconfort dans ce corps qui lui était de plus en plus étranger. Angélique se mourait.
L'aube promit enfin le jour et Angélique réussit à se relever, battant sa coulpe une dernière fois. Un mal mystérieux l'enfiévrait, inconnu de l'infirmière que la prieure, inquiète, avait conviée pour tenter de comprendre. Angélique, à l'appétit pourtant frugal, était incapable de se sustenter. Ses nuits étaient hantées d'insomnies et elle ne pouvait se concentrer sur ses prières. La seule chose qu'elle accomplissait était son travail, soit boulanger le pain de la communauté et fabriquer les hosties.
Angélique était postulante dans la congrégation des soeurs de l'Espérance, et la simple idée d'être contrainte de la quitter, pour cause de santé défaillante, la minait. Elle ne pouvait plus voir Montréal et son crottin, ses hommes au regard perçant qui lui découpait la silhouette, ses frères bruyants et l'indigence de sa famille. Jamais, depuis qu'elle se promettait au vœu de pauvreté, elle n'avait été aussi riche, aussi nourrie, aussi chauffée. Sa famille, trop démunie pour offrir une somme intéressante à la congrégation en guise de dot, lui avait cependant donné une fille aux doigts divins dès que plongés dans la farine. La prieure, toujours embêtée de devoir accueillir une vocation issue des milieux sans grand avenir, lui préférant évidemment celle d'un milieu aisé, en avait été fort aise. N'ayant pas tardé à démontrer son immense talent, Angélique Garnier avait, du coup, révélé la gourmandise de la brave femme pour le bon pain et les biscuits. « Je vais demander le médecin. Il faut nous assurer que vous ne souffrez pas de la fièvre jaune ou d'un autre mal. Peut-être devrions-nous vous isoler, au cas où. »
Au cas où quoi ? pensa Angélique. Au cas où le médecin aurait pu deviner pourquoi sa peau était devenue sensible aux frissons et que ses entrailles s'ouvraient à l'occasion au point de lui faire craindre de s'asseoir ? Non, elle ne voulait pas voir de médecin qui ne comprendrait pas que les battements de son coeur, tous offerts à son cher Christ, pouvaient avoir des ratés. Ses yeux d'un bleu presque translucide fondaient de fièvre, elle le savait pour l'avoir vu quand, par inadvertance, elle passait devant la glace de l'entrée ou celle du parloir.
« Doux Jésus, regardez-moi vos yeux !
- Je sens que je vais être beaucoup mieux demain, ma mère. Je le sens. Non, je le sais. Bénissez-moi, ma mère, et vous verrez. »
Angélique traîna sa frêle silhouette jusqu'au couloir menant à la chapelle. Sœur Marie-Saint-Coeur-du-Messie, quoique responsable de la vocation des postulantes, y nettoyait les plinthes et les cadres de portes.
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Vivre est un grand risque. p.107
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Ce n'est pas facile d'accepter que nos enfants suivent d'autres chemins que ceux que nous leur avions tracés.
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A leur arrivée à l'école, Emilie lui demanda d'ouvrir la porte. Pendant qu'il s'exécutait, elle s'empressa de retirer la toile, après s'être assurée qu'il n'y avait personne en vue. Ovila revint vers la calèche. Il aperçut le coffre de cèdre. Il le regarda, regarda Emilie, puis le coffre. Il ne savait que dire. Emilie était émue.
"Ma foi du Bon Dieu, Ovila, si tu avais un chapeau sur la tête, tu te serais découvert comme devant une église.
- Entre toi pis moi, Emilie, c'est pas un coffre que je vois, c'est toute une cathédrale.
- Fais attention, faudrait pas que tu attrapes la folie des grandeurs.
- Inquiète-toi pas pour moi. La folie, ça fait longtemps que je l'ai. Pis la grandeur, tu viens juste de me la donner."
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Caleb revint de l’étable. La vache avait mis bas, mais il avait dû passer plusieurs heures à l’aider. Une taure vêlait habituellement assez rapidement. Grazillia, elle, avait semblé décider qu’elle prendrait tout son temps, au grand dam de Caleb qui, malgré la chaleur qui régnait dans le bâtiment, avait commencé à sentir l’humidité lui ronger les os.Il referma rapidement la porte de la cuisine d’été de crainte que le vent ne s’y engouffre, enleva ses caoutchoucs et se contenta de délacer ses mitons. Il soupira d’aise. Il entra dans la cuisine principale sans dire un mot, se dirigea vers la pompe, fit couler l’eau dans le bassin de métal et se savonna les mains. Célina lui jeta un coup d’œil inquiet, prête à répondre à son regard dès qu’il remarquerait sa présence. Son mari avait l’air préoccupé. Elle ressentait toujours un pincement au cœur lorsqu’il affichait cet air annonciateur d’une saute d’humeur, ou d’une déception, ou d’un grand trouble. Ce soir, elle ne voyait pas comment le vêlage de Grazillia avait pu le mettre dans un pareil état.

Caleb s’essuya méthodiquement les mains comme il le faisait toujours avant de se mettre à table, passant la serviette entre chaque doigt, frottant deux fois chacune des paumes et chacun des dessus de main. Émilie, l’aînée des enfants, fit comprendre à ses frères et sœurs qu’ils avaient avantage à baisser le ton. Elle sentait que c’était une de ces soirées où chacun devait être le plus discret possible.
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« Jerzy, redoutant un refus, soutint d'un regard à la fois suppliant et craintif celui d'Anna. Il lui avait tendu un piège, sachant pertinemment qu'elle refuserait la Pologne. Mais il s'était dit qu'il devait commencer à la préparer à ce départ qui se ferait certainement avant la fin de la décennie. Anna marchait d'un bon pas et il s'efforçait de la suivre. Elle n'était dupe de rien, il en était convaincu. »
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