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Critiques de Madame d` Aulnoy (87)
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La Belle et la Bête et Autres contes

Ils se marièrent et vécurent heureux?

-Docteure, je ne sais quoi faire de mon mari. J'avais épousé une Bête hideuse, mais il est devenu un Prince Charmant...



- Hum, madame Belle, vous cherchez la petite bête. Votre mari, votre Prince Charmant est devenu votre... bête noire?



-Imaginez un peu. Tout le jour, il est couché par terre, la langue pendante et ne se lève qu'à mon retour, la truffe au vent et la qu...euh, dressée.

De plus, il perd ses poils sur le tapis...



- Vous ne l'aimez donc plus? Votre Prince Charmant est devenu bête à manger du foin, à ce point?



- Je préférais le temps, où il était bête, euh une Bête et me faisait des cadeaux. Redevenu un homme, il a gardé tous ses poils et hurle à la lune, les soirs de pleine lune, quand je m'absente...



- Bien, mais a-t-il gardé sa force? Est-il toujours tendre et vigoureux ?



- Je n'aime plus quand il me lèche la... figure. Ni quand il est derrière mes... jupons, toujours à me renifler. Depuis, il a un poil dans la main. Il avait un palais enchanté et des serviteurs. Mais maintenant, si je ne le sors pas le soir, il s'oublie...



- Heu, voyez comme votre mari me regarde, la langue pendante et avec ses yeux de chien battu.



- Normal Docteure, il vient de comprendre que votre prénom est... Rose. Il aime faire le beau. Couché Prince, couché !

Et NON, c'est NON !

@"Au non des femmes" de Jennifer Tamas! https://www.babelio.com/livres/Tamas-@Au-non-des-femmes/1486465/critiques/3868951



"Les rêves s'apprêtent

A commencer là

Où pour Toi et Moi

Il était une fois

La Belle et la bête."

Julie Zenatti et Patrick Fiori (dans le rôle de la Bête...:)



" On n'est pas bête, reprit la Belle, quand on croit n'avoir point d'esprit: un sot n'a jamais su cela. "
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La Belle et la Bête et Autres contes

Belle, une jeune fille douce et modeste se sacrifie pour sauver son père de la mort et se livre à une monstrueuse bête. L’histoire, connue et archi connue, a eu plusieurs versions. Si dans toutes les versions elle met en avant la différence entre laideur morale et laideur physique, le rôle de la belle a changé au cours des années et c’est fascinant de voir cette jeune fille qui correspond en tout point à la jeune fille idéale du XVIIe siècle devenir une jeune fille déterminée dans le film de 2017.

Plus que le conte, c’est l’évolution de celui-ci, au fil des années, qui me fascine.

Les autres contes méritent également d'être lus.

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L'oiseau bleu

Un roi veuf père d'une princesse aussi belle que bonne, un roi qui se remarie avec une méchante femme mère d'une princesse aussi laide que mauvaise ; une belle princesse dont s'éprend un prince charmant victime d'un sortilège, cela vous rappelle quelque chose ?



Marie-Catherine Le Jumel de Barneville, baronne d’Aulnoy, fut une femme de lettres connue pour ses contes, notamment "L'oiseau bleu" et "La belle et la bête". Contemporaine de Charles Perrault et de Jean de la Fontaine, Mme d'Aulnoy mit son imagination au service du conte merveilleux. Magie, enchantement, sortilège, fées peuplent ainsi "L'oiseau bleu" qui ne sera pas sans rappeler "Cendrillon" par bien des aspects. Usant de la satire et de l'allégorie, Mme d'Aulnoy amène son personnage principal, le Roi Charmant, à faire des choix mettant à l'épreuve sa loyauté et sa fidélité, en un mot sa droiture, apanage du gouvernant idéal.



Avec une princesse dotée de toutes les qualités d'un côté et une princesse dépourvue de la moindre grâce de l'autre, le manichéisme est au rendez-vous comme dans tout conte de fée classique qui se respecte. Le récit n'exclut pas plusieurs formes de violence mais le dénouement laisse assez peu de place au suspense. Reste la plume très belle et une créativité qui sert à merveille le récit.





Challenge MULTI-DEFIS 2021

Challenge RIQUIQUI 2021

Challenge PLUMES FEMININES 2021

Challenge COEUR d'ARTICHAUT 2021
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Les Dames Baroques

« Les dames baroques », anthologie dirigée par Estelle Valls de Gomis, regroupe les textes de pas moins de vingt auteurs, certains jouissant déjà d'une certaine réputation dans le monde des littératures de l'imaginaire tels que Charlotte Bousquet ou Justine Niogret, d'autres encore peu connus, et certains plus anciens puisque datant du XIXe, voir du XVIIIe siècle. Vingt nouvelles, trois cent pages, le tout consacré au personnage de la femme fatale, figure ô combien complexe et énigmatique qui hante depuis toujours un bon nombre de récits. Les angles d'approche adoptés sont, évidemment, extrêmement variés. Certains textes prennent ainsi l'allure d'un conte où une princesse de diamants désespère de se trouver un époux (« Lapidaire »), tandis que d'autres se plaisent à mettre à l'épreuve leurs prétendants (« La Belle aux Cheveux d'Or ») ou se livrent à un morbide loisir (« La princesse aux lys rouges »). D'autres prennent place à notre époque et narrent les déboires de femmes en proie à une mystérieuse magie : bague ayant gardé l'âme de sa dernière propriétaire (« La Dame de Gwenninis »), rêve s’immisçant dans le réel (« Le Bol d'Argent »)... D'autres encore relatent les malheurs d'hommes victimes de la beauté d'une femme (« Jusqu'au bout de la vérité ») ou bien d'un amour trop dévorant (« Rosea Furiarum »).



Tour à tour innocente ou manipulatrice, maléfique ou bienfaisante, bien réelle ou au contraire fruit des fantasmes les plus fous, les femmes présentent dans cette anthologie possèdent toutes des facettes différentes que l'on se plaît à découvrir au fil des pages. Certaines nouvelles sont évidemment plus marquantes que d'autres et parmi elles quatre ont particulièrement retenu mon attention. Étrangement il s'agit de quatre textes dans lesquels sont narrés, de manière très différente, le calvaire d'une femme : sorcière injustement accusée et condamnée par l'église à brûler chez Armand Cabasson (« Le baiser de la sorcière »), favorite d'une noire déesse dont on s'approprie une fois par an le corps chez Justine Niogret (« Le jour de la Belladone »), jeune pied de bot martyrisée et apprentie d'un alchimiste en quête de la vie éternelle chez Elie Darco (« Les crocs de la Basilicate »), et enfin fille moderne perdue dont on ignore si elle est victime de folie ou de l'influence néfaste d'une défunte sorcière. D'autres nouvelles valent également le coup d’œil, même si on pourrait souvent regretter la trop grande brièveté de certaines qui s'achèvent à peine commencées et entraînent ainsi une certaine frustration.



Au final, une anthologie au thème atypique proposant un large panel de textes dans lequel chacun devrait trouver son compte. C'est là une bien belle initiative qu'a eu Estelle Valls de Gomis qui nous offre avec « Les dames baroques » un ouvrage dense et original que j'ai pris plaisir à découvrir.
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Conte : La Belle aux cheveux d'or



Un conte à la structure classique que je ne connaissais pas du tout et que j'ai découvert avec plaisir.

La Belle aux Cheveux d’Or est si jolie que le roi de la contrée voisine veut la prendre pour femme sans même la connaître. Il envoie un premier ambassadeur qui revient bredouille car la Belle ne souhaite pas se marier. Alors le roi envoie son fidèle Avenant un jeune homme beau et fidèle à son roi pour tâcher de convaincre la princesse.

En chemin, Avenant qui a le coeur généreux sauve plusieurs animaux qui lui promettent de l'aider à son tour. Il s'agit d'une carpe, d'un corbeau et d'un hibou. Le choix de ces animaux m'a bien plu par leur originalité. Je me demandais comment ils pourraient rendre service à Avenant.

La princesse consent à épouser le roi si Avenant parvient à surmonter trois épreuves: retrouver une bague perdue au fond de l'eau, tuer un géant...

Grâce à ses amis et à son petit chien Cabriole, Avenant surmonte les obstacles et la princesse consent à le suivre pour épouser le roi. Mais il reste encore à surmonter la bêtise du roi.

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Le cabinet des fées, tome 1 : Les contes de M..

"Zzzz... zzzz...



-DEBOUT LA-D'DANS!!!



-Aaah! Quoi?



-Réveille-toi, grosse méduse adipeuse! Le printemps est là, ça suffit d'hiberner! Allez hop, critique!



-Hein? Quoi?



-Mais oui! allez, on rebranche le cerveau! On sait que t'en as un, 'fin, moi j'y croyais pas, mais on a une radio pour le prouver.



-OK, OK, j'arrive... (bâille) le temps de faire deux... trois... cafés... zzzz... zzzz...



(au mégaphone): -DEIDAMIIIIIIIIE! DEIDAMIE-DEIDAMIE-DEIDAMIE-DEIDA...



-C'est bon, c'est bon, ça suffit! Arrête ce bruit!



Bonjour les Babélionautes! (bâille) Excusez-moi... Aujourd'hui, on s'offre une petite virée dans le merveilleux avec le premier tome du Cabinet des fées, de madame d'Aulnoy.



-La meuf qui écrivait des contes débiles, là? L'Oiseau bleu, Florine, tout ça?



-Tout ça, et plus encore! Une meuf qui a comploté pour envoyer son mari à la Bastille, quand même.



-Quoi?



-Hé oui. Madame d'Aulnoy, mariée très jeune à un homme à un homme qu'elle n'aimait pas d'abord, qu'elle apprit à détester ensuite, fomenta une machination pour l'embastiller. L'intrigue fut découverte et elle dut fuir à l'étranger! Ses complices, eux, furent arrêtés et décapités!



-On n'apprend jamais les biographies intéressantes au lycée. C'est quand même autrement plus intéressant que Rousseau et ses érections pendant les fessées!



-Elle revint, ouvrit un salon littéraire en 1690 et commença à publier ses textes.



-Ah! Parlons-en, des textes! Mes dieux, quels récits insupportables! Un ramassis de niaiseries sans fin, nappées de sauce mièvre, détrempées d'eau de rose jusqu'à l'écoeurement! Les mêmes motifs reviennent dans chaque histoire: de beaux jeunes gens, des fées qui portent leur caractère dans leur nom, malédictions, bénédictions, mille péripéties absurdes, des mystères révélés à la fin... et un des contes se montre ouvertement raciste!



-Je ne peux pas te donner tort, Méchante Déidamie. Oui, ces textes ont vieilli, parfois mal...



-Et le cliché de la princesse enfermée/emprisonnée/à secourir/à laquelle il faut obéir, rhâââh, mais je n'en peux plus!



-Mmh. Ce n'est pas si simple que ça! Tu en as une qui sait chasser, se battre, elle lutte physiquement pour se sauver!



-Mouais, mais elle va arrêter quand elle sera mariée. C'est Nul!



-Tu peux aussi interpréter ces motifs comme... comme des exemples de résistance face à l'oppression ou au malheur qui te fait espérer des jours meilleurs! Quant à celle qui a des demandes impossibles, n'oublie pas que nous ne sommes pas si loin des romans de chevalerie, dans lesquels l'amant obéit sans murmurer à sa dame.



Il reste difficile aussi d'ignorer tout l'aspect horreur du mariage imposé lorsque tu connais l'expérience de l'autrice, et cette perspective frappe aussi bien les princes que les princesses.



J'ai également éprouvé une heureuse surprise: les contes de madame d'Aulnoy ont directement inspiré, ce me semble, ceux de la comtesse de Ségur! J'ai retrouvé dans le Cabinet des souvenirs: ceux de l'aspect spectaculaire des Nouveaux contes de fées: les bijoux extraordinaires, le goût pour le luxe et le raffinement des objets, les matériaux précieux pour construire palais et bateaux...



-Et comme tu aimes le bling-bling, tu craques.



-Oui. J'adore ces images continuelles de beauté et d'abondance, j'avoue. J'ai également pris grand plaisir à déguster le langage de Mme d'Aulnoy! Elle montre plusieurs fois un humour moqueur en glissant ici ou là des allusions à des personnes existant dans sa vraie vie. Et ces mots, ces expressions! "miaulis", par exemple, j'adore! Et la princesse changée en biche, elle se "débichonne" quand elle reprend forme humaine!



-Mais regarde-moi ça, Déidamie, le texte croule sous les hyperboles, ça ne ressemble à rien!



-Moi, je trouve que ces exagérations donnent du charme à la prose! Et puis, elles en rajoutent tellement qu'elles me font sourire...



-Aaaah, mais des fois, ces histoires sont trop looongues...



-Pas faux... j'ai pris toutefois grand plaisir à lire la plupart d'entre elles et j'ai refermé le livre en gardant la sensation que ces contes avaient été rédigés pour le plaisir, le sien et celui de son lectorat. J'ai eu l'impression que ses histoires invitent à rêver d'amour et de perfection, tout en ne se prenant pas au sérieux."
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La Belle et la Bête et Autres contes

Ce recueil de contes (éditions Librio) m'a permis de découvrir des textes de Mme Leprince de Beaumont que je ne connaissais pas. D'ailleurs, pour être tout à fait honnête, je ne connaissais que La Belle et la Bête, dont la lecture m'a laissée de marbre, sans doute parce que je connaissais trop l'histoire pour vraiment me laisser emporter.

Quant aux autres contes présents ici, je suis allée de révélations en découvertes face à des histoires trop méconnues qui mériteraient plus de renommée.

Avec toujours une jolie morale à la fin et souvent une conclusion à la "ils vécurent heureux...", ces contes nous ouvrent des univers à la fois familiers et inconnus dont la lecture m'a enchantée.

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La Belle et la Bête et Autres contes

La belle et la bête est un conte dont je n'ai jamais cessé d'être fascinée dans ses multiples versions, que ce soit en BD ou en cinéma animé.



Une belle histoire où la beauté n'est pas toujours un critère de séduction, où l'humanisme est d'une grande valeur. C'est aussi une histoire où la sorcellerie est d'une grande impuissance face au meilleur sentiment: l'amour...



En tout je me délecte toujours en lisant ce conte!
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Contes de fées : Perrault, Aulnoy, Leprince d..

L'appellation de "Contes de fées", parfois donnée aux contes de Perrault, ne doit pas nous tromper : les contes de Perrault ne sont pas des récits roses bonbons, bien au contraire !

Il n'y a qu'à lire, par exemple, "Le Petit poucet", où sans même s'en rendre compte, un père assassine ses propres filles, ou "Peau d'âne", dont tout le début est consacré à l'amour incestueux d'un père pour sa fille… Et la morale du "Petit chaperon rouge" n'est pas vraiment rose bonbon et niaise… Si bien qu'on est ( ou, du moins, que j'en suis ) amené à penser que, sous des dehors de féérie, les "Contes", de Perrault aborde, en réalité, de façon métaphorique, des thématiques très graves…

Cela n'enlève rien au charme des "Contes", lié au charme un peu désuet du style et au plaisir de ce monde merveilleux qu'a su créer Perrault. Ces "Contes", à la fois simples et compliqués, font briller l'imagination et l'inventivité de leur auteur… Ils sont tout simples, mais délicieusement bien faits. Ce qu'on dit peu, quant aux "Contes", de Perrault, c'est qu'en règle générale, à l'exception notable de "Grisélidis", il n'y a pratiquement rien à retrancher ; chaque phrase est à sa place, ou presque, chaque phrase est là et a une fonction bien précise, chaque phrase contribue, à sa manière au conte, que ce soit pour aider à créer une atmosphère, pour faire avancer la marche de l'intrigue, pour insister sur un aspect d'un personnage, d'un événement ou d'un objet. C'est d'ailleurs en cela que Charles Perrault est-on le dit trop peu-un maître de la construction narrative, car ces "Contes" sont un chef-d'oeuvre d'orfèvrerie, qui, à tous points de vue, a le plus grand intérêt.

Une œuvre majeure.
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La Belle et la Bête et Autres contes

Encore une lecture à voix haute pour mes enfants qui me permet de lire un classique. Ce petit recueil comporte le fameux conte de Mme Leprince de Beaumont, « la belle et la bête » et trois contes de Madame d’Aulnoy : « La princesse Rosette », « La belle aux cheveux d’or » et « L’oiseau bleu ». Ce sont des contes très classiques où on retrouve les archétypes et les motifs de ce registre. Les personnages sont tranchés, leur vertu ou leur vice se lit sur leurs visages, les bons sont beaux, les méchants sont laids, l’amour sincère est loué, la générosité est récompensée… Si rien n’est surprenant dans ces contes, c’est tout de même une lecture bien agréable.



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Il était une fois : Vieux contes francais

Un recueil de merveilleux contes dans une édition sublime avec les illustrations d'Adrienne Ségur qui sont de véritables tableaux poétiques !
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Contes de Perrault - Contes de Madame d'Aul..

Voilà un livre qui traine depuis longtemps dans ma bibliothèque et si je ne l'avais pas ouvert c'est pour deux raisons:

-Qui ne connait pas les contes de Perrault? Pourquoi les relire, dans ses conditions? Ah, oui, pour mes enfants, c'est d'ailleurs pour celà que je l'avais acheté. Pourquoi que ne leur ai pas lu alors?

-Parce que les illustrations sont très particulières, noires, sombres, assez peu figuratives, peu nombreuses, associées à une police d'écriture vieillotte (oui le livre est vieux alors c'est normal).



Alors pourquoi j'ai fini par l'ouvrir? Parce que je relisait les contes de Grimm pour le challenge la face cachée des Disney et que l'histoire de Cendrillon était bien différente de mes souvenirs.



Effectivement c'est bien la Cendrillon de Perrault qui a bercée notre enfance, avec sa marraine-fée, sa citrouille et ses soulier de vair (ou verre? mais historiquement c'est la première version qui semble la plus logique). Le film de Disney n'a d'ailleurs pas trop modifié l'histoire de Perrault mais il y est intégré quelques éléments de la version de Grimm, comme la présence des oiseaux qui viennent aider à préparer la robe. Et le fait que la pantoufle de Cendrillon soit en verre.



J'ai également relu le conte de la Belle au Bois Dormant. Et ce conte a subit plus de remaniements de la part de Disney. 7 fées sont invitées au baptême et non 3. La petite princesse n'aura pas de nom et ne sera pas éloignée du palais pour sa protection. pas de fiancé non plus, et pour cause, elle va dormir 100 ans, protégée par des ronces. Si la fée endort tous les serviteurs du palais et même les animaux, le roi et la reine ne le seront pas et devront quitter le château en laissant leur fille endormie. Le prince qui viendra réveiller la princesse l'épousera sur-le-champ, et il vivront deux ans dans le château de la Belle. En effet, le prince ne fait pas confiance à sa mère qui est une ogresse. Pendant ces deux ans, ils auront deux enfants: une fille nommée Aurore, et un garçon nommé Jour. Puis ils rejoindront le château du prince lorsque celui-ci deviendra roi. La belle-mère tentera de laisser parler ses instant d'ogresse en l'absence de son fils mais heureusement tout se terminera bien (hormis pour l'ogresse). C'est généralement une partie du compte qui est méconnue, oubliée par la tradition qui veut que l'histoire s'arrête à "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants" ou par la suprématie qu'a pris le film de Disney qui se termine par le réveil de la princesse et son union avec le prince. J'avais déjà lu la version complète il y a bien des années mais je l'avais un peu oubliée. Et à en parler autour de moi, pourtant avec des personnes qui travaillent quotidiennement avec la littérature de jeunesse, ou des passionnés du livres et particulièrement des contes, je me rends compte que l'histoire de Perrault est amputée d'une bonne moitié, ce qui est vraiment dommage. Alors relisez attentivement vos contes, lisez-les à vos enfants, dans leur version entière même si ils sont parfois cruels et si vous ne voyez pas quel est leur intérêt, essayez la Psychanalyse des contes de fées....
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Contes de fées

Deuxième étape agrégative, et deuxième série de contes après Perrault, les Contes de fées de Madame d’Aulnoy m’ont été moins agréables en début de lecture, même si je pense qu’ils seront finalement plus intéressants.



Ce qui m’a gênée dans cette lecture, c’est le caractère très simple de l’ensemble, avec un vocabulaire, des personnages et des étapes narratives un peu trop redondants à mon goût : tous les contes semblent, de prime abord, se ressembler peu ou prou, et laissent ainsi davantage transparaître leur aspect originellement oral et mondain.



Mais ce n’est qu’une première impression, et c’est ce qui m’a rendu cette lecture intéressante : en effet, l’on comprend très vite qu’en grattant le vernis de cette simplicité formelle, une certaine densité apparaît, densité permise notamment par la longueur des contes, somme toute assez peu commune. Cette densité est surtout d’ordre thématique : nombreux sont en effet les thèmes abordés – l’importance des apparences et des métamorphoses ; le merveilleux, bien sûr ; la place de la femme dans la société ; le jeu ; la mort et la violence… pour n’en citer que quelques-uns -, et nombreux sont ceux qui ne sont pas forcément souvent abordés au sein de ce genre narratif. Par ces thèmes, et finalement par cette densité, ces contes m’ont assez rapidement fait penser aux lais de Marie de France, autrice médiévale que j’affectionne particulièrement pour cette même raison. Il apparaît ainsi immédiatement que, par ces contes, sera mis en avant un point de vue plus inattendu et rafraîchissant, car beaucoup moins entendu au XVIIème siècle, qui est celui, justement d’une femme de lettres – et elles se comptent sur les doigts d’une main à cette époque.



Ce sera donc un grand plaisir d’entrer dans le détail de l’analyse des contes de Madame d’Aulnoy sous peu. Leur comparaison avec ceux de Perrault en sera riche et passionnante !
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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La Belle et la Bête et Autres contes

La Belle et la Bête.

C'est un texte court, une narration très factuelle et rapide des événements. Tout, y compris le plus féérique, est présenté simplement, "normalement".

En lisant ce texte j'ai beaucoup pensé au film de Cocteau qui donne une atmosphère fantastique toute différente, beaucoup plus sombre. Ici, la Bête est laide plus qu'effrayante pour Belle.

La langue est belle, posée et sans un mot de trop - sauf ceux qui concluent avec la morale de l'histoire : trop abrupte et appuyée, elle m'aurait pour un peu gâché le plaisir. Mme de Beaumont était une pédagogue : on sent que le détour par le merveilleux n'est autorisé qu'à la condition d'être "moral" et de le montrer. C'est plus difficile à supporter à notre époque.
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Les Dames Baroques

J'ai profité de l'évènement Un mois, une maison, un achat organisé par Vision Livre pour lire Les Dames baroques, l'une des anthologies des éditions du Riez, maison mise à l'honneur en septembre.

Il y a à peine quelques années, je n'étais vraiment pas attirée par les recueils de nouvelles, n'appréciant pas ce format trop court et dans lequel je n'arrivais pas à me plonger. Aujourd'hui, je me suis rendue compte qu'écrire un texte bref mais complet est un exercice difficile et qu'il permet de découvrir rapidement de nouvelles plumes et donc de nouveaux talents.



Autour du thème de la femme, Les Dames baroques propose 20 nouvelles de 20 auteurs différents. Et il y en a pour tous les goûts. Je mentirais en disant que je les ai toutes adorées mais aucune ne m'a véritablement déçue. J'ai noté quelques faiblesses (notamment de style) sur une ou deux d'entre elles, mais dans l'ensemble, j'ai été conquise et suis ravie d'avoir découvert quelques nouveaux auteurs que je ne manquerai pas de suivre, dès que l'occasion se présentera.



Femmes fortes ou persécutées, humaines, déesses, sorcières ou créatures mythologiques, princesses ou esclaves, femmes d'hier ou d'aujourd'hui... autant de personnalités qui prennent vie sous la plume de nos 20 auteurs. Je ne reviendrai pas sur chacun des textes car ce serait trop long - et j'avoue que je serais bien incapable de vous résumer certaines histoires - mais sur les 8 qui ont retenu mon attention, 4 sortant encore plus du lot.



Avec Lapidaire, Karim Berrouka nous offre un joli conte oriental où l'héroïne, une princesse faite de pierres précieuses, cherche l'Amour avec un grand A, celui qui se moque des apparences et de l'or. Un schéma classique mais une belle sensibilité qui fait la différence.

Classique, c'est aussi le cas du Baiser de la sorcière de Armand Cabasson qui met en scène une sorcière condamnée au bûcher. La chute n'est pas très surprenante mais l'ensemble reste efficace. J'ai aimé la narration et l'alternance des paragraphes, tantôt rédigés à la première personne, tantôt offrant un flash-back.

Plus modernes, avec une touche de suspense et de thriller à la Thilliez (notamment pour la deuxième nouvelle), Jusqu'au bout de la vérité de Cyril Carau et Isabella de Sophie Goasguen offrent des chutes particulièrement surprenantes. Du rythme et de la tension au creux de ces pages, j'ai été happée par ces histoires !

On retourne au Moyen Age et au fin' amor avec Serments, Eternels serments d'amour de Léonor Lara où les codes du genre sont respectés. Un chevalier épris d'une Belle Dame sans merci qui lui fait tourner la tête. Absence de l'être aimé, attente de son retour, soupirs et combats chevaleresques. J'ai adoré retrouver l'amour courtois et la rencontre avec une femme éthérée grâce à cette nouvelle.

On reste dans le passé avec le conte proposé par Madame d'Aulnoy. Animaux qui parlent et héros qui doit surmonter quelques épreuves sont au programme de ce conte qui m'a très agréablement rappelé les histoires de mon enfance. Un charme désuet imprègne La Belle aux cheveux d'or et je suis heureuse de l'avoir enfin découvert !

Beaucoup plus sombre, Les Crocs de la Basilicate de Elie Darco est, me semble-t-il, la plus longue nouvelle de l'anthologie et une de mes préférées. L'héroïne est ici une servante maltraitée (du fait d'un handicap physique) qui est au service d'un alchimiste un peu fou. Entre deux expériences sur des vampires et des goules, la pauvre jeune femme doit nourrir les monstres et nettoyer les tâches de sang quand le pire est arrivé. Une ambiance de cachot et d'ésotérisme se cache entre ces pages...

Enfin, j'ai envie de mettre en avant la nouvelle de Sophie Dabat, baptisée L'Essor. On y fait la rencontre de deux peuples ennemis qui s'affrontent sans cesse... jusqu'à la chute qui apporte une grosse révélation. J'ai vraiment beaucoup aimé l'émotion qui se dégage de ce conflit où la haine de l'autre fait des dégâts irréparables. J'y ai également trouvé une certaine animalité, comme un retour aux sources des plus anciennes légendes et de la mythologie. Mais par dessus tout, ce qui m'a fait m'arrêter sur ce texte en particulier, c'est l'univers créé par l'auteure. En quelques pages seulement, Sophie Dabat nous happe complètement et nous plonge dans son histoire... et ça fonctionne super bien. C'est maîtrisé et très riche malgré la brièveté de la nouvelle. Et c'est la seule nouvelle qui m'a donné l'impression qu'on pouvait aller plus loin et écrire d'autres choses (un roman !) dans cet univers. Bravo.



J'aurais pu vous parler brièvement d'autres textes mais je préfère m'arrêter là car même s'ils m'ont plu et fait passer d'assez bons moments dans l'ensemble, ils ne m'ont pas assez marquée. Quant à la nouvelle de Sire Cédric - très certainement le nom le plus connu de la liste aujourd'hui, en tout cas du côté des auteurs contemporains - baptisée Succube, si je l'ai trouvé pertinente quant à son thème (le succube, d'où son titre), je n'ai pas été particulièrement fan du sujet. Comme vous pouvez vous en douter, on suit les aventures sexuelles d'un succube (une femme) et de sa proie... sur plusieurs pages. Pas mal écrit, mais ce n'est pas le genre "d'intrigue" qui me passionne.



Vous pouvez le constater, les nouvelles de cette anthologie sont très variées, aussi bien dans le fond que dans la forme ; nul doute que vous y trouviez votre bonheur. Je félicite Estelle Valls de Gomis - l'anthologiste - qui a réussi à rassembler 20 textes de bonne qualité. Difficile de tout aimer dans un recueil, mais pour le coup, il y a peu d'histoires (peut-être deux) qui n'ont pas fait mouche... on peut donc parler de réussite !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Belle Belle ou le Chevalier Fortuné - La Bell..

Ce sont plutôt des contes pour enfants. Le style est simple et direct.

Dans les deux cas, la morale met en avant les bienfaits retirés d'avoir aidé les petites gens (ou animaux) lorsqu'ils étaient dans le besoin. Ce sont eux qui introduiront les éléments fantastiques dans le récit.

Dans le premier conte, Belle Belle, ainsi que l'appelle son père, se travestit en chevalier et attire ainsi l'attention de la sœur du roi, une "méchante reine" s'il en fut, ce qui lui vaut maintes mésaventures.

Dans le second, nous nous trouvons dans la situation embarrassante où c'est l'ambassadeur du roi qui gagne le cœur de la belle, après de nombreuses prouesses là encore.
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La Belle et la Bête et Autres contes

Il y a d'abord l'ensemble de la couverture et quatrième de couverture qui se déplie et où l'on voit différentes affiches du film "La Belle et la Bête" mais aussi la version dessin animé.



Ce livre contient 4 contes :



- La Belle et la Bête 🦁 : la jalousie la méchanceté des sœurs de Belle les mèneront à leur perte, tandis que la Bête grâce à l'amour de Belle deviendra ce qu'elle aime.



- Belote et Laidronette : deux sœurs, l'une belle, l'autre laide qui vont comprendre que par l'instruction, la beauté intérieure est plus importante que ce qu'elles avaient d'abord pensé.



- Riquet à la houppe : Riquet né laid, voit une fée se pencher sur son berceau. Le jour où il aimera et sera aimé en retour, alors la beauté s'ajoutera à son esprit. Où l'amour rend beau !



- Le vilain petit canard 🦆 : Petit canard exclu par tout le monde car il ne correspond pas à la norme et qui termine en cygne majestueux.



Les contes sont tous agrémentés d'explications sur les mots ou expressions moins utilisés de nos jours.

À la fin de chaque conte, se trouve "Au fil du texte" avec un questionnaire sur le conte, la composition du conte, les personnages du conte, la leçon, lire l'image puisque il y a quelques gravures pour chaque conte et à vos plumes où l'enfant doit à son tour prendre la plume.

À la fin du livre, on trouve plusieurs jeux en rapport avec les contes mais aussi l'Histoire pour replacer ces contes dans leur contexte.



Différentes façons de percevoir la beauté et d'en comprendre ses avantages et ses inconvénients.

Ne pas se fier aux apparences qui sont bien souvent trompeuses. Après tout, "La beauté ne se voit qu'avec les yeux de l'âme."
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La Belle et la Bête et Autres contes

J'ai retrouvé ce petit livre de contes pour enfants à la maison alors que mes fils n'y sont plus. C'était au temps où je leur racontais des histoires avant de dormir. Il s'agit d'un recueil de plusieurs contes du 18ème siècle qui tombe très bien car je vais bientôt à la Philarmonie (nouvelle salle qui vient d'ouvrir à Paris) voir "La Belle et la Bête", l'opéra pour film, voix et ensemble de Philip Glass. le film, c'est celui qui à été réalisé par Jean Cocteau en 1946 avec Jean Marais. J'ai donc relu la version d'origine, celle de Madame Leprince Beaumont, avec grand intérêt.

L'histoire m'a fait penser à "Riquet à la houppe" de Charles Perrault qui traite aussi du thème de la métamorphose amoureuse mais là, il y a maléfice car la Bête est en réalité un beau prince. Et puis, le sacrifice de la Belle pour son père n'est pas sans retour car elle va trouver l'amour. C'est quand même grâce à Cocteau que j'aime ce conte et je garde ce livre pour le jour où j'aurai des petits-enfants.





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Belle Belle ou le Chevalier Fortuné - La Bell..

Une nouvelle collection au sein des Librio : "Œuvre du Matrimoine", qui met en avant les plumes féminines françaises. Le présent livre s'intéresse à Madame d'Aulnoy et ses contes.



Deux contes choisis parmi les publications de cette femme de lettres du XVIIème siècle. Ce n'est pas la première fois que Librio puise dans sa bibliographie puisqu'un certain nombre de contes sont déjà parus, notamment "La Belle aux cheveux d'or" présent ici. Raison pour laquelle je me suis bien plu attardé sur "Belle Belle ou le Chevalier fortuné".



D'ailleurs, il s'agit du plus long des deux contes et aussi du plus intéressant. Maitrisant pleinement l'art du merveilleux, Marie-Catherine d'Aulnoy invoque fée, dragon, artéfacts magiques, dons extraordinaires, animaux parlants, métamorphoses et éléments hautement symboliques commun à tous contes.



Ainsi, nombreux sont les échos à d'autres histoires merveilleuses de notre enfance. Madame d'Aulnoy nous enchante par sa contribution et on ne peut qu'apprécier que Librio participe à la mise en lumière de ces textes.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Flammarion pour ce nouveau Librio joliment édité et surtout pour cette addition dans ma collection de contes.
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La Belle et la Bête et Autres contes

C’est Méloë, il y a quelques semaines, qui m’a fait parvenir ce petit titre (et beaucoup d’autres !), juste pour me féliciter d’être arrivée au bout de mon M1. Lorsque l’on me dit « La Belle et la Bête », je pense immédiatement au Disney (mon préféré d’ailleurs) et à la version en noir et blanc de Cocteau (de 1946). J’avais très envie de découvrir un des textes d’origine (celui d’Apulée attend sagement dans ma PAL…) alors je remercie Méloë pour ce bon choix !



Première constation en ouvrant le livre : le texte qui a donné son titre (le plus célèbre et celui que j’attends le plus) est minuscule : 15 pages à peine ! Il est suivi de trois autres petits textes tout aussi courts : Le Prince Chéri, La Belle aux cheveux d’or et Le Mouton. Même si j’ai relativement apprécié ces quatre petits contes, La Belle et la Bête reste mon grand favori (sans doute parce que c’est aussi celui que je connais le plus). Dans une moindre mesure j’ai apprécié Le Prince Chéri, un peu moins La Belle aux cheveux d’or et j’ai eu un peu plus de mal avec Le Mouton (qui m’a laissé peu de souvenirs…). Finalement, mon ordre de préférence suit l’ordre proposé par le recueil !



Avant d’aller un peu plus loin, quelques mots sur l’histoire offerte par chacun des quatre contes.

La Belle et la Bête. Un marchand ayant trois fils et trois filles - la cadette étant la plus belle et la plus douce - part chercher des marchandises au loin. Sur le chemin du retour, il se perd dans un bois. La neige et les loups l’entourant le mettent dans une triste position jusqu’à ce qu’il tombe sur un château qui semble vide mais emprunt de magie. Il s’y abrite, s’y restaure et s’y réchauffe. Alors qu’il s’apprête à partir le lendemain matin, cueillant la rose qu’il a promis à sa plus jeune fille, une bête affreuse le surprend et lui demande réparation. La Bête accepte de laisser partir le vieil homme en échange de la promesse qu’une de ses filles viendra le remplacer. Laissant parler son bon cœur, Belle décide de prendre la place de son père…

Le Prince Chéri. La Fée Candide promet au roi de rendre son fils vertueux. Elle offre à celui-ci, une bague qui le piquera dès qu’il fera les mauvais choix. Laissant parler ses mauvais instincts, le Prince Chéri se fiche des recommandations de la fée. Il rencontre Zélie, une petite bergère qui refuse de l’épouser car elle ne supporte pas les mauvaises actions du jeune homme. Chéri enferme la jeune fille et la maltraite. Pour le punir, la fée Candide le transforme en créature difforme, à l’image de son âme (lion, taureau, loup, vipère,…). Il doit racheter sa conduite s’il veut un jour retrouver son visage d’homme…

La Belle aux cheveux d’or. Un jeune roi veut épouser la princesse très courtisée du royaume voisin. Elle refuse malgré les nombreuses tentatives. Avenant, un des courtisans du roi, propose d’aller convaincre la Belle aux cheveux d’or d’épouser son roi. Sur le chemin, il vient en aide à plusieurs créatures. Arrivé devant la princesse, celle-ci lui lance plusieurs défis qu’il devra réussir s’il souhaite qu’elle le suive…

Le Mouton. Merveilleuse, fille cadette d’un roi, déplait un jour à son puissant père qui décide de la punir. Le capitaine des gardes du royaume doit égorger la jeune fille et rapporter son cœur et sa langue au roi. Pris de pitié, il la laisse partir. Elle s’enfuit et rencontre un mouton parlant qui se met en devoir de lui conter sa triste aventure…



J’ai aimé retrouvé dans les textes de Madame Leprince de Beaumont, les thématiques chères aux contes traditionnels, thématiques visant à apporter et enseigner quelques morales aux plus jeunes : la vertu (les bonnes/mauvaises actions et leurs conséquences), l’amour (des frères et sœurs, des parents,…), l’apparence (les bons sont parfois beaux, mais ne le sont pas forcément, comme le prouve la Bête… il faut se méfier des apparences !)… On trouve également la magie propre au genre : les fées, les animaux parlants, les objets enchantés, les métamorphoses,…

Comme tout conte qui se respecte, c’est parfois un peu « too much », mais c’est aussi ce qui fait le charme… et qui marque l’esprit des enfants !



Si j’ai plutôt apprécié les personnages, les apparitions et agissements des figures masculines m’ont paru plus intéressants et plus « profonds ». Quelles gourdasses ces demoiselles ! Si « fades » et sans relief (exceptée peut-être la fée Candide qui un a un peu plus de charisme, mais reste sans surprise). Difficile de s’attacher aux personnages dans ces conditions, et ça me manque toujours lorsque je lis des textes du genre ou des écrits aussi courts…



Ce que je peux reprocher à ces quatre contes de Madame Leprince de Beaumont (et aux textes appartenant à ce genre, en général), c’est que tout est amplifié, exacerbé : les sentiments, les personnages et leur comportement… Alors oui, c’est un peu la caractéristique du conte car permet de bien mettre en avant ce qu’il y a d’important mais… sur quinze pages seulement, je trouve ça un peu lourd parfois. Ou alors je suis juste devenue aigrie.



Côté style, ce n’est pas compliqué mais ce n’est pas non plus fluide. Certes les textes sont destinés aux enfants, mais aux enfants du XVIIIe siècle. Les jeunes lecteurs du XXIe pourront s’aider des nombreuses notes en bas de page pour comprendre la signification des termes les plus désuets, mais s’ils sont comme moi, ils se lasseront vite de devoir lâcher le texte en milieu de phrase pour aller lire ce qui est écrit en dessous. (Rien de telles que de nombreuses notes de bas de page pour gâcher ma lecture, m’empêcher une lecture fluide et de m’immerger pleinement dans l’intrigue - déjà que ce n’est pas facile avec un conte si court…). Cela dit, c’est toujours plaisant de découvrir la plume d’une auteure du XVIIIe siècle - recherchée, travaillée -, mais ce n’est pas des plus abordables !



Pour ceux qui veulent se lancer dans cette lecture pour se faire une idée du texte qui a inspiré le Disney tant aimé, je leur dis oui mais… attention ! L’histoire d’origine est beaucoup plus proche de celle mise en scène par Cocteau en 1946 (une adaptation fidèle d’ailleurs, pour ce que je m’en souviens !) que du dessin animé ! Soyez prévenus !
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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