Citations de Magali Discours (42)
Leur attachement avait la force crue du midi et leurs caresses l'estompe des soleils couchants. Ce fut le temps des promesses.
Cette main dans la sienne qu'il avait cru devoir lâcher un temps pour pouvoir grandir, cette main d'enfant qu'il retrouvait enfin, changée en longue main de femme, il voulait la garder. Il la serrait fort pour ne plus jamais la perdre au milieu des danses, des cris, des pétards, des cavalcades et des pluies de fleurs.
Alice, si c’est toi qui fais ce choix, si tu sais très précisément pourquoi tu pars, si tu sais quelle sera ta place dans la mission et auprès de cet homme, vas-y ! Mais si tu déposes tout entre ses mains, si tu le crois seul artisan de ton bonheur, tu risque de le regretter et tu lui en voudras si le chemin se révèle être une impasse.
Si Diane avait obtenu ce rôle de secours dans la série de Senlis, c’était grâce à Tess qui saisissait la moindre opportunité pour la servir sur un plateau à son amie.
— J’ai eu une petite histoire avec le second rôle : Gary Coupeau, une craquette ! Du coup, j’ai pas mal fréquenté l’équipe. Quand j’ai su qu’une actrice était défaillante, je leur ai tout de suite parlé de toi !
Tess avait de l’ambition pour deux, et des histoires d’amour pour dix !
Avec Gary Coupeau ça n’avait pas duré, mais Diane avait eu trois mois de tournage assurés.
Tout le temps que dura la visite de ses parents, Maximilien transpira à grosses gouttes en se grattant frénétiquement, parce que le pull était fait de ce genre de laine épaisse qui pique et qui fait préférer un bon nez bouché et des suppositoires à l’eucalyptus plutôt que ce prurit insoutenable ! Mais il ne se sentait pas le cœur de se plaindre d’un cadeau qui avait coûté tant d’efforts à sa mère. C’était quand même un pull de niveau 3 !
« Il s’était passé tant de choses étonnantes depuis trois mois. La tête calée contre la vitre de l’autocar qui quittait Senlis, Diane observait ses souvenirs défiler entre les reflets des néons, les gouttelettes fuyantes et la course des paysages. »
Son visage caché derrière le masque de beauté, c'est tout à la fois celui de maman, de mamie, de toutes ces femmes qui ont aimé leurs petits et qui ont espéré pour eux des demains heureux.
Ce bagage d'amour n'est pas quelque chose que l'on garde pour soi. Margaux me le transmet au nom de toutes les mères qui nous ont précédées et je voudrais pouvoir l'offrir à mon tour, un jour.
Les histoires racontées par Margaux me rappellent ce que devaient être les veillées d'autrefois. Après les journées de labeur, dans les familles, on se transmettait tout ce qu'il fallait savoir de la vie, au coin du feu, autour de la table.
C’était avant que le journal de 20 heures, les selfies sur les réseaux et la téléréalité n'effacent nos mémoires intimes.
Elle faisait partie de ces gens qui rêvent leur vie plutôt que de la vivre.
Cupidon semblait en congé de longue durée.
"Vous attend chaque année, à l'endroit habituel."
L'amour ne se nourrit pas que de mots, il faut bien un peu de cette chimie des corps qui pousse irrésistiblement une peau contre une autre !
Parce que c'était lui, parce que c'était elle.
Il avait fait le trajet, juste pour une heure, peut-être moins d'une heure - le temps où l'on s'aime semble toujours trop court.
Diane avait vu la douleur de l'âge s'immiscer dans son filet de voix, dans la lenteur de ses gestes, dans la courbure de son dos, dans la poussière des robots de cuisine abandonnés au fond des placards, dans l'absence du chat.
Sa vie entière lui semblait une somme de rendez-vous manqués.
Mais les rêves ne peuplent jamais que les nuits.
Et quand on a eu un grand amour, c'est dur de croire qu'il pourra s'en présenter un autre !
Il respirait. Son rythme cardiaque s’affichait en vaguelettes entêtées sur le moniteur qui diffusait des bips réguliers. Il était vivant. Il était entier.
Il ne fallut que quelques jours pour évaluer ce qu’il avait laissé dans son voyage de l’autre côté : pas sa vue, pas son ouïe, pas sa raison, ni aucun de ses organes. Pourtant, il lui manquait bien quelque chose. C’est le médecin chef qui avait annoncé :
— Le problème, c’est la mémoire !
Maximilien ne se souvenait pas d’elle. Sa mémoire ? Il imagina que c’était une sorte de besace remplie de son histoire qu’il avait oubliée entre deux rochers pendant son immersion dans les eaux noires du coma.
— Ça va s’arranger, monsieur Piquard, ne vous en faites pas ! Vous êtes tiré d’affaire.
Qu'importe la destination pourvu que la route soit longue, peuplée d'amis, d'amours, de joies à partager, de fleurs à respirer! On a beau dire que tout s'en va...
Les instants précieux restent là et nos souvenirs sont riches de promesses.