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Critiques de Magazine L`Obs (13)
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TELE CINE OBS [No 2351] du 26/11/2009 - GIA..

C'est avec un grand plaisir que j'ai visionné le film de Bruno Dumont, "Hadewijch", dont parle cette revue.



Si je vous dis "Hadewijch", que me répondez-vous ? A vos souhaits ? J'avoue que ce nom à coucher dehors peut ne rien évoquer. Il s'agit en fait d'Hadewijch d'Anvers, mystique et poétesse flamande du XIIIe siècle (que je ne connaissais pas, même si certains ont pu la comparer à Hildegarde de Bingen. Je ne commenterai pas ici la comparaison car ce n'est pas le propos mais elle me laisse assez dubitative).



Revenons donc à "Hadewijch". Bruno Dumont transpose la vie de cette béguine et imagine une histoire contemporaine. Céline, ou plutôt Sœur Hadewijch, éprouve un tel amour pour le Christ qu'elle se mortifie. La Mère Supérieure, inquiète, préfère lui demander de partir. La jeune religieuse redevient donc Céline, étudiante en théologie, vivant dans un milieu aisé mais froid et distant. On sent qu'elle n'y a pas sa place. Elle fait la rencontre du jeune Yassine et de son frère, Nassir qui enseigne l'Islam. Elle semble attirée par ce milieu dans lequel on l'écoute et où elle va trouver des points communs, notamment sur le plan religieux. On voit le personnage de Céline torturé entre l'amour spirituel et l'amour physique auquel elle se refuse, même si Yassine tente sa chance, en vain. Cet amour spirituel, tournant à l'obsession, l'amènera à se fourvoyer, à oser des choses impensables...



Il est utile de dire que Bruno Dumont prend du recul avec les religions puisque lui-même ne les fréquente pas. Inutile donc d'y voir un quelconque message didactique (je me méfie, je préfère préciser...). On reconnaît ici son style : un décor épuré laissant place aux acteurs représentatifs du peuple. Rien ne sonne faux. Il filme les quartiers, qu'ils soient huppés ou de banlieues et les met sur un même pied d'égalité. Ce sont les personnages qui font le film et non le décor. Il symbolise le désir d'absolu allant jusqu'à l'extrême. C'est à la fois simple et puissant. Les ellipses jouent un rôle important. On nous met en scène des faits et le spectateur se retrouve dans une position où il est incapable de juger cette fille complètement perdue. Le malaise l'envahit.



Mais quel est le lien avec la mystique médiévale ? Le milieu aisé d'une part (comme souvent chez les moniales de l'époque) mais aussi cette façon d'imaginer l'amour du Christ comme presque sensuelle. On le retrouve dans ses correspondances.



Transposer ainsi une histoire dans notre société n'est guère évident, même s'il s'agit plus ici d'inspiration que de transposition. L'exercice est mené avec brio.


Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Le Nouvel Observateur Hors-Série N° 73 : Spin..

« Sachez que personne n’a le droit de communiquer avec lui, verbalement ou par écrit, ni de lui accorder aucune faveur, ni de se trouver avec lui sous le même toit ou à moins de quatre coudées, ni de lire aucun écrit fait ou rédigé par lui. »





Ainsi énonça-t-on l’acte d’exclusion de Spinoza le 27 juillet 1656, alors que celui-ci se dirigeait à peine vers ses 24 ans. Imprégnés de la conscience de cette mise à l’écart, les contributeurs de ce Hors-série du Nouvel Observateur semblent vouloir nous dire qu’il fallait pourtant en passer par là pour que Spinoza puisse accéder au titre de « maître de liberté ». Et si ses textes et sentences semblent parfois trop obscures pour être des considérations actuelles, les rédacteurs convoqués nous montrent qu’ils sont en réalité généralisables ad vitam aeternam, pertinents hier, aujourd’hui et sans doute demain. Mais parlons déjà un peu d’hier pour comprendre la formation du jeune Spinoza, ainsi que d’aujourd’hui, pour retrouver trace de ce grand penseur dans des domaines toujours critiques de notre société.





Après quelques articles d’introduction nous permettant de comprendre le contexte politique et géographique dans lequel vécut Spinoza, le Nouvel Observateur découpe son hors-série en trois grandes parties qui rapprochent Spinoza de la religion, du développement personnel et de la politique. Il s’agit de mieux comprendre les particularités de « l’athéisme » de Spinoza ainsi que les raisons qui l’ont conduit à l’exclusion ; de passer outre l’impression d’impénétrabilité d’une pensée obscure qui est en fait un éloge fait à la joie, au désir et à l’art ; de proposer des solutions aux problèmes politiques, sociaux et écologiques d’aujourd’hui en faisant comprendre le concept d’interdépendance consentie et de conatus spinoziste. Si les articles ne sont pas tous égaux, et si certains d’entre eux poussent un peu trop loin une spéculation basée sur des textes dont l’extrême concision facilite le vice de la déformation, ils réussissent malgré tout à nous permettre de les envisager sous de multiples angles de lecture. Et puisque la perfection s’acquiert par la joie, cet hors-série enrichit encore les références à la pensée spinoziste par des illustrations de peintres du 17e siècle qui répondent parfois, de manière indirecte et voilée, aux préoccupations du penseur.





Toutefois, cet hors-série apparaît finalement comme un semi-constat d’échec puisqu’il s’agit de brandir la pensée de Spinoza en la brodant, paraphrasant et explicitant longuement, comme si elle était incapable par elle-même de nous faire comprendre qu’elle n’a pas perdu de sa pertinence et que son application concrète en politique, en écologie ou en droit social permettrait peut-être de résoudre des problèmes de notre siècle. Cet aveu, qui transformerait presque celui que l’on prend pour un athée en nouveau prophète martyre, transforme à son tour les publications de Spinoza en lois supérieures qui nécessiteraient une mise sous allégorie pour être mieux comprises. C’est ainsi qu’en lisant l’article de Yannis Constantinidès (« Spinoza athée ? »), on ne peut s’empêcher de penser que le Nouvel Observateur voudrait se faire le relais d’une pensée si riche et complexe qu’elle a été négligée et détournée –pour le plus grand malheur de l’être humain :





« […] puisque ce récit [la Bible] est destiné au peuple ignorant et rédigé dans un langage pour lui compréhensible, il faut décrypter le message comme suit : Dieu n’a pas révélé à l’homme sa volonté, mais sa loi. Or Dieu et la nature ne font qu’un. C’est donc purement et simplement la loi de la nature que Dieu a révélé à l’homme. Son intelligence étant limitée, celui-ci n’a pas compris les conséquences néfastes auxquelles il s’exposait en négligeant les enseignements reçus, et c’est la cause du désastre métaphoriquement représenté par la « chute » »





Il s’agit peut-être d’une nouvelle preuve de l’acuité de la vision spinoziste. Déplorant que nous ne cherchions pas assez à atteindre la perfection, et nous donnant les moyens de le faire, Spinoza nous aurait peut-être permis de simplifier nos vies communautaires et personnelles. Mais ne connaissant pas la pensée spinoziste, ou la croyant détachée de la pratique réelle, nous ne le faisons pas et continuons à répéter les erreurs qu’elle dénonce. Il s’agit là d’un argument non négligeable de l’intérêt que nous devons accorder à Spinoza –ne s’agirait-il déjà que de se mettre un peu plus en joie.




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Les Grands Voyageurs

Ce livre est le premier volume d'une collection sortie en 2010, à l'initiative du Nouvel Observateur et du C.N.R.S. intitulée "L'anthologie du savoir".

C'est une très bonne initiative et ce volume regroupe un certain nombre de récits de voyageurs, d'explorateurs :

- Marco Polo

- Ibn Battûta

- Christophe Colomb

- Bartolomé de las Casas

- Louis >Antoine de Bougainville

- ....

- Théodore Monod



Le génie de ce travail consiste à ne pas avoir demandé à des auteurs de raconter l'histoire de ces voyageurs, mais à utiliser des textes de leur époque (Dans des éditions faciles à lire), voire leur propre journal d'expédition.

C'est une façon originale et vraie de découvrir leurs périples, leurs croyances et leurs étonnements.

Un livre dont on peut relire un épisode de temps en temps, au gré de ses envies du moment.

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Le nouvel observateur hors série. Lévi-Strauss ..

Mieux vaut tard que jamais… Le Nouvel Observateur s’est souvenu de l’importance de l’œuvre de Claude Lévi-Strauss à sa mort, en octobre 2009, pour lui dédier un numéro hors-série. Peut-être valait-il mieux, en effet, attendre la mort du grand ethnologue/anthropologue (mais aussi philosophe, linguiste, mythologue, historien, explorateur…) pour revenir sur sa carrière avec la certitude qu’il ne viendrait plus ajouter de nouveaux apports au grand édifice de son œuvre. En effet, même si Claude Lévi-Strauss semble avoir écrit tous ses ouvrages principaux avant la dernière décennie du 20e siècle, il ne cessa jamais sa réflexion concernant les sociétés, leurs mythes et leur évolution de chaque instant. L’ethnologie, telle que la pratique Claude Lévi-Strauss, est un travail qui ne peut cesser qu’à condition que la vie cesse à son tour.





Cet hors-série du Nouvel Observateur nous permet de voir à quel point l’œuvre et l’existence sont imbriquées chez Claude Lévi-Strauss. Les documents publiés ne sont pas inédits : on assiste plutôt à une rétrospective et on ouvre cet hors-série comme on prendrait sur ses genoux un album photo, afin de se remémorer les souvenirs les plus marquants de la vie d’un homme. Claude Lévi-Strauss est peut-être mort, mais il suffit de le lire et de s’imprégner de ses idées pour poursuivre son œuvre et son ambition: celle de considérer l’humanité dans ses différentes formes civilisationnelles comme un tout tentant éperdument de se donner un sens et une histoire propres. Des idées qui émerveillent davantage que la plupart des romans fantastiques…
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Guerres et Paix

Loin d’être belliqueux ou va-t-en guerre , absolument pas militariste , je ne peux ignorer la guerre en tant que (hélas) constante de l’histoire humaine et aussi sujet littéraire. Cette anthologie réunit des textes consacrés à ce phénomène : ce sont des récits mythiques (Illiade,Mahabharata ) ,historiques (La guerre des Gaules, L’anabase , Mémoires de guerre) romanesques ( Guerre et paix) ou théorique ( L’art de la guerre de Sun Tzu et de Machiavel, L’Hagakure japonais , De la guerre de Clausewitz ). Intéressant.
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TELE CINE OBS [No 2351] du 26/11/2009 - GIA..

Bruno Dumont , c'est la rencontre avec un artiste particulier depuis La vie de Jésus .

Ceux pour qui le cinema c'est des effets spéciaux , des supers héros , des poursuites endiablées , ceux la qui feront l'effort d'un peu d'ouverture d'esprit , découvrirons une autre manière de concevoir le cinema .

Hadewijch , je l'ai vu pour la première fois avec ma meilleure amie , tout seuls dans la salle , et je ne peux l'oublier .

En premier lieu , il faut savoir que Dumont c'est l'anti these absolue du cinema de divertissement , clinquant , qui ne propose rien sur le fond , ni sur la forme .

Dumont c'est l'ennemi du produit de grande consommation , sans saveur .

Son parti c'est , hormis sur le film sur Camille Claudel avec Binoche et Golubeva dans Twenty nine palms , c'est mettre en scène des comédiens amateurs .

Il cherche à saisir le rapport que ces interprètes non formatés développent avec son histoire , comment ils et elles vivent celle ci .

Le rendu depuis La vie de Jésus en passant par Flandres , L'humanité , est remarquable .

Hadewijch c'est un peu mon préféré avec L'humanité et Hors Satan .

Il y a ici une création remarquable , que ce soit sur le plan formel , avec cette image dénuée de tout artifices , qui va au coeur du sujet , faisant littéralement vivre au spectateur l'errance ou l'amour passionnel de Dieu conduit cette jeune femme .

A l'image d'un Bresson dont il est l'héritier direct , Dumont scrute l'âme , il dépouille au maximum son image pour que le personnage soit réellement le coeur meme du film .

Le cheminement de cette jeune femme , c'est l'expression de la vision de Dumiont relativement aux religions .

Il n'est pas croyant , ce qui lui permet de plonger au coeur de cette aventure cérébrale , philosophique , sans parti pris .

Son casting est parfait , sous tout les côtés .

Il convient de decouvrir et faire decouvrir ce film magnifique pour que les gens voient concrètement ce que les cinéastes francais savent d'air .
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Le Nouvel Observateur/Beaux Arts, Hors-série ..

Je travaille pour cette maison mais c'est sans arrière pensée aucune que je recommande vivement ce hors-série presse consacrée aux arts sous l'occupation. D'abord parce que c'est un sujet passionnant, mais aussi parce que c'est l'objet d'une exposition actuellement au musée d'art moderne et cet hors-série est un utile accompagnement et prolongement. Enfin il est extrêmement bien construit. Découpé en trois partie (avant-guerre, occupation et Libération), il traite de tous les arts : littérature, peinture, cinéma, etc. Chronologique et thématique il se lit soit linéairement (ce que j'ai fait tant c"était passionnant), soit par entrée en fonction de nos centres d'intérêt.

Je le conseille donc aux visiteurs passés ou à venir de l'exposition qui souhaitent prolongement et explications mais aussi à toutes personnes intéressées par le sujet. Loin de n'être qu'un guide de visite, il se lit aussi détaché de l'exposition.
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Ceux qui ont fait tomber le mur 1961-1989

Un dossier consacré à l'histoire du mur de Berlin ; une étude sur l' Allemagne de l'Est en priorité et sur les pays de l'ex bloc communiste . la Hongrie , la Pologne ; du point de vue écomomique et social .
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Anthologie du savoir : La psychologie

Un livre volumineux (plus de 600 pages), à l'image du panorama qu'il s' atelle à dresser.



Son intérêt est de faire découvrir (en ce qui me concerne!) des noms peu ou pas connus (W Wundt, W James, W Kohler, en complément d'autres tels qu' Aristote, Locke, Leibnitz, Freud, Piaget.



En revanche j'ai regretté l'absence d'un travail de juxtapositions et confrontation des idées principales de ces différents auteurs: le livre est structuré par auteur et axé sur l'histoire de la discipline et non par thème.



J'y ai trouvé une définition de la psychologie (et sa critique...), qui à bien y réfléchir, n'est pas si simple qu'il n'y parait au premier abord.

Ainsi selon William James, "la psychologie est la description et l'explication des états de conscience en tant qu'états de conscience". Par états de conscience entendez les sensations, désirs, émotions, connaissances, raisonnements, décisions, volitions et autres faits de même nature.

Le béhaviorisme, au contraire, affirme que l'objet de la psychologie humaine est le comportement humain. Il maintient que la conscience n'est ni un concept défini, ni un concept utilisable....
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Le Nouvel Observateur/Beaux Arts, Hors-série ..

Je travaille pour cette maison mais c'est sans arrière pensée aucune que je recommande vivement ce hors-série presse consacrée aux arts sous l'occupation. D'abord parce que c'est un sujet passionnant, mais aussi parce que c'est l'objet d'une exposition actuellement au musée d'art moderne et cet hors-série est un utile accompagnement et prolongement. Enfin il est extrêmement bien construit. Découpé en trois partie (avant-guerre, occupation et Libération), il traite de tous les arts : littérature, peinture, cinéma, etc. Chronologique et thématique il se lit soit linéairement (ce que j'ai fait tant c"était passionnant), soit par entrée en fonction de nos centres d'intérêt.

Je le conseille donc aux visiteurs passés ou à venir de l'exposition qui souhaitent prolongement et explications mais aussi à toutes personnes intéressées par le sujet. Loin de n'être qu'un guide de visite, il se lit aussi détaché de l'exposition.
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Ils ont trente ans : Portrait d'une génération

Portraits de quinquas d'aujourd'hui alors qu'ils avaient la trentaine. Retour sur les années 80 avec quelques personnalités telles que Antoine de Caunes, Harlemn désir......
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La Politique

Note au Staff de Babelio: Sur le lien suivant se trouve ma chronique écrite dans le cadre de la masse critique de Février: http://www.babelio.com/livres/Collectif-La-politique-les-grandes-idees-tout-simplement/695962



(Je suis "en retard' depuis 33 jours sur mon profil pour cette fiche du livre qui ne correspond pas au livre que j'ai reçu, bug signalé mais je pense qu'il y a un autre bug donc je poste directement ici pour le signalé, merci de votre compréhension ;) Bonne journée ! ^^ )
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Le Nouvel Obs [HS n° 78, juillet/août 2011]..

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