AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Mamen Sànchez (18)


[Une citation pour ces messieurs]

La plupart de ses collègues arboraient eux aussi l’uniforme, ce qui effraya un peu les enfants et les vieux – les seules catégories à redouter encore l’autorité – mais fit la joie des femmes, indépendamment de leur âge et de leur situation maritale, celles-ci restant notoirement sensibles au charme de l’uniforme et à l’autorité qu’il incarne, du moins jusqu’au petit matin, quand l’homme s’éveille, nu comme un ver, sa tenue chiffonnée au pied du lit, et qu’elles s’interrogent sur ce qui a bien pu changer leur beau prince en crapaud poilu en si peu de temps.

[Une citation pour ces dames]

— Il s’agit d’une question de métabolisme, Asunción, dit son médecin. Mais pas d’inquiétude, ça passera, c’est lié à la ménopause. Vous constaterez aussi des bouffées de chaleur, une baisse de la libido, des suées nocturnes, une accélération du rythme cardiaque, une sécheresse vaginale, une incontinence, une irritabilité, des douleurs articulaires, des problèmes digestifs et des modifications de votre odeur corporelle, entre autres choses.
— Je vais sentir quoi ? demanda Asunción, effondrée, assistant à sa propre transformation kafkaïenne de femme en cafard.
Commenter  J’apprécie          264
Elle pénétra dans l’église pour la messe de dix heures, se signa, s’agenouilla et mobilisa ses cinq sens pour prier de toutes ses forces. Une fusée de détresse, voilà ce qu’elle envoya à Dieu.— Mon Père, si possible, que cette coupe s’éloigne de moi. Ne me laisse pas perdre mon travail, allez, mon Dieu, je t’en supplie. Que ta volonté soit faite, mais si tu pouvais éviter précisément que je me retrouve à la rue, enfin si c’est possible, quoi. Je sais bien que ta priorité, c’est la faim, la guerre et tout ça... Si tu es trop occupé, tu peux peut-être demander à un saint. Quelqu’un qui n’a pas trop de clients, saint Pantaléon, ou saint Lambert, ou saint Job, avec un nom pareil il devrait pouvoir m’aider.
Commenter  J’apprécie          242
Décidément, il avait du mal à se lancer. Atticus eut envie de se lever et de secouer son père comme une boule à neige, pour voir si les flocons allaient enfin se décider à tomber.
Commenter  J’apprécie          160
- Mange tes morts ! rugit-elle. Natchave, rosbif de merde, avec ton journal de merde et ta face de rosbif ! Va te faire foutre ! Soleá Abad Heredia ne laissera personne insulter la mémoire de ses ancêtres, sur ma vie !
Folle de rage, elle frappait la table tandis que ses yeux de chat lançaient des maléfices.
Berta Quiñones, qui écoutait naturellement à la porte, entra soudain en scène, alertée par le bruit.
- Qu'est-ce que vous avez fait à Soleá ? demanda-t-elle à Craftsman, qui semblait en état de choc.
(...)
- Il a insulté mon grand-père ! - La voix de Soleá parvint à se faire entendre par-dessus celle de ses collègues. - Paix à son âme ! ajouta-t-elle.
Le crime dut finalement sembler moins grave que prévu aux autres, qui finirent par se calmer et retrouver une voix normale.
- Merde, Soleá, on a eu peur, dit María, honteuse. On a cru que M. Craftsman essayait de te violer.
Commenter  J’apprécie          60
Il la regarda avec les yeux de l'âme, qui ne voient ni l'âge ni les kilos en trop, mais seulement le bonheur de ne faire qu'un seul coeur, et la vit sous les traits d'une belle fille de vingt ans, la chair ferme et la bouche appétissante, radieuse en blanc - sa femme.
Commenter  J’apprécie          52
A l'inverse des hommes, les femmes sont capables de discuter d'un problème des heures durant sans chercher de solution.
Commenter  J’apprécie          40
L'âme ne pèse rien. Son poids, c'est juste une invention d'un producteur hollywoodien pour un titre de film. Elle ne pèse rien parce qu'elle n'est pas de ce monde. Comme l'amour ou la souffrance. Elle contient toutes les qualités qui rapprochent un peu l'homme de Dieu.
Commenter  J’apprécie          40
ATTENTION SPOILER

Il jeta sa cigarette dans la cour et prit Berta dans ses bras de berger du Suffolk. Elle eut l'impression d'étreindre un chêne, un hêtre aux feuilles jaunies par l'automne, et respira l'odeur de terre humide, de champignons sauvages, de troupeau et de feu de bois.
Leur baiser eut un goût de noix et de châtaignes, de vin chaud et de braises dans la cheminée. Manchego et Berta, comme deux faces d'une même pièce, se rappelèrent alors le son des cloches de San Martin un jour de noces, leur échos qui descendait jusqu'au ruisseau où les enfants se trempaient les pieds. Et la saveur du ragoût, tout le village invité à la fête, notre Berta se marie enfin, à son âge, avec un gars sensationnel, non mais regardez ce qu'il est beau, on dirait George Clooney en plus grand. Et le bruit des pétards, le bouquet final, quelqu'un au milieu du pont qui lance des feux d'artifice vers le ciel étoilé. Voilà ce que fut leur baiser.
Commenter  J’apprécie          30
Où qu’il aille, Atticus Craftsman avait coutume d’emporter avec lui sa petite bibliothèque érotique. Elle se composait de cinq livres reliés en cuir rouge, sans aucun nom imprimé sur la couverture. Ce n’était pas des éditions
très longues, elles occupaient à peu près autant de place que sa trousse de toilette. Elles n’avaient pas de préface ni d’appareil critique, aucune note de bas de page ou d’index. Juste le texte, sans commentaires.
C’était, à la vérité, son unique perversion. Il n’avait jamais vu de film pornographique ni acheté de revue cochonne, et les sites internet à contenu sexuel ne l’intéressaient pas. Il n’avait pas le goût du vice ni de la débauche.Pourtant, inexplicablement, il se sentait incapable de faire un pas sans sa bibliothèque portative.
Ce fut la première chose qu’il sortit de sa valise quand le bagagiste eut refermé la porte : les cinq livres, enveloppés dans du papier de soie. Après avoir pris soin de déplacer le téléphone et la lampe, il les déposa sur la table de chevet, dans l’ordre alphabétique comme toujours : Duras, Lawrence, Miller, Nabokov et Sade. Cinq façons de comprendre la sensualité féminine.
Commenter  J’apprécie          30
Il la regarda avec les yeux de l'âme, qui ne voient ni l'âge ni les kilos en trop, mais seulement le bonheur de ne faire qu'un seul coeur, et la vit sous les traits d'une belle fille de vingt ans, la chair ferme et la bouche appétissante, radieuse en blanc - sa femme.
Commenter  J’apprécie          20
Suis ton cœur, tu auras la réponse. La vie nous réserve parfois des cadeaux surprenants
Commenter  J’apprécie          10
Le bonheur n’a rien à voir avec les choses matérielles. Mon grand-père disait toujours que la vraie richesse, c’est de n’avoir besoin de rien
Commenter  J’apprécie          10
Un amour non réciproque, cruel, implacable, de ceux qui vous consument, qui brisent vos espoirs, vos illusions. Le pire de tous.
Commenter  J’apprécie          10
Un amour non réciproque, cruel, implacable, de ceux qui vous consument, qui brisent vos espoirs, vos illusions. Le pire de tous.
Commenter  J’apprécie          10
Je crois que cette vie est tout ce que nous avons, et que nous devrions en être reconnaissants.
Commenter  J’apprécie          10
- Mais alors ce sera vrai, répondit la jeune fille. Ce ne sera plus un "peut-être", mais un "c'est sûr". [...]
- Il faut regarder la réalité en face, Noelia. Les faits sont là même si on les ignore.
- Ils ne disparaissent pas.
- Non.
Commenter  J’apprécie          00
- Alors tu trouves que c'est une bonne idée ?
- Eh bien, mieux vaut un mal connu qu'un bonheur incertain.
Commenter  J’apprécie          00
Il est interdit de se laisser abattre pour des motifs contraires au bon sens
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Mamen Sànchez (278)Voir plus

Quiz Voir plus

Compléter les titres

Nos étoiles ..., de John Green

opposés
lointaines
parallèles
contraires

10 questions
611 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , livres , humourCréer un quiz sur cet auteur

{* *}