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Critiques de Mansoura Ez-Eldin (6)
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Les jardins de Basra

De la romancière égyptienne Mansoura Ez-Eldin, les éditions Actes Sud avaient publié, il y a 6 ans, Le mont Emeraude. Le récit s'y caractérisait déjà par une double intrigue, séparée l'une de l'autre par plusieurs siècles, procédé que l'on retrouve dans Les jardins de Basra. D'un côté, nous sommes dans Le Caire d'aujourd'hui avec Hishâm, passionné par les manuscrits anciens ; de l'autre, nous côtoyons un vannier de Basra, au sud de l'Irak, au VIIe siècle. Le premier personnage est habité par un rêve récurrent qui ne cesse de le transporter dans le monde du second, au point de s'identifier à lui. Les frontières entre les deux univers se font de plus en plus floues, au fil du livre, au point de ne finalement plus exister. Dans ce roman, où le jasmin a valeur de symbole, et malgré la beauté de la langue et l'intérêt de certains épisodes vus malicieusement de deux manières (masculine puis féminine), il est facile de se perdre, vaincu par les multiples références à des théologiens et courants religieux antérieurs à l'Islam, même si trois lexiques en fin d'ouvrage (personnages historiques, écoles religieuses, lieux géographiques) viennent en partie faciliter la lecture qu'il est tentant de décrire comme "exigeante." Les jardins de Basra est sans aucun doute un roman subtil et d'une grande richesse mais passer totalement à côté, avec les regrets concomitants, n'est malheureusement pas une option. Dommage que le parfum du jasmin ne soit pas perceptible par tout le monde.
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Le mont Emeraude

Le mont Emeraude, de la romancière égyptienne Mansoura Ez-Eldin, a été inspiré par les contes des Mille et une nuits ou plus exactement se propose de partir à la recherche du "Conte manquant du livre des Nuits." Un voyage au pays des légendes qui se marie aussi avec une intrigue on ne peut plus contemporaine quelque temps après les événements de la place Tahrir, au Caire. Tout l'intérêt du livre réside dans cette imbrication et ce chevauchement de deux histoires, l'une fantastique, l'autre réaliste, quoique la première ait tendance à contaminer la seconde. Si l'on a parfois du mal à se laisser totalement aller dans le premier univers, magique et un tantinet complexe pour le lecteur occidental, on ne peut rester insensible au style élégant de l'auteure (la traduction de Stéphanie Dujols est remarquable, pour autant qu'on puisse en juger). Le roman passe en souplesse d'un monde à un autre et l'on ressentirait presque une frustration à ne pas en lire davantage sur la vie cairote d'aujourd'hui. Mais à travers ses principaux personnages : la princesse Zomorroda, Boustân, sa narratrice, et Hedir, une jeune égyptienne, Mansoura Ez-Eldin tisse des liens entre des héroïnes qui cherchent la liberté, celle de penser d'agir et de rêver. En cela, Le mont Emeraude est sans nul doute un livre féministe, très singulier, car mystérieux, onirique et surnaturel.
















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Le mont Emeraude

J'aime l'aventure, la découverte de livres que personne n'a chroniqués dans mon entourage, la littérature étrangère, les auteurs inconnus!



Mais l'aventure implique aussi certaines déconvenues.



J'aurais dû plutôt laisser sur l'étagère ce livre à couverture d'un jaune acide et à photo peu avenante plutôt que de me laisser embarquer par le 4ème de couverture qui promettait un conte des 1001 nuits perdus, une Shéhérazade de la place Tahrir 2011...féministe. Les 1001 nuits et le Printemps arabe, deux sujets qui m'intéressent.



Les premiers chapitres sont plutôt réussis. Je me suis intéressée à Boustan al-Bahr au nom de mer et de jardin, tantôt persane tantôt arabe. La conteuse?



"Ne pouvant gagner ta compagnie, j'accompagne la poussière des chemins" Farîd- al-Dîn Attâr"



Poésie ancienne ou récit actuel.



J'attendais aussi le récit de l'étudiante cairote, Hadîr, son témoignage sur la révolution. Rien de bien passionnant de son côté, une semaine de vacances dans un hôtel mexicain où elle tombe amoureuse d'un homme mûr. Le Caire vite parcouru...



Le conte perdu de la princesse Zomorroda sur le Mont Emeraude s'est avéré bien décevant. Peut être plaira-t-il aux lecteurs de Fantasy ou de SF? Le Mont Emeraude ou la Montagne Aimantée n'ont pas la poésie des palais de Shéhérazade. Des personnages se présentent et se perdent, je confonds les princesses et les héros. En bref, je m'ennuie.



Heureusement que le trajet en métro était long pour terminer ce livre.
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Les jardins de Basra

Je ressors de ce livre avec l'esprit vagabond, en maturation, tentant de capter son dessein au milieu des fleurs oranges du bombax et blanches du jasmin. Déjà à la lecture, de nombreux allers-retours se sont avéré nécessaires entre le récit et les lexiques, ô combien précieux, sur les mouvances religieuses et les penseurs islamiques et pré-islamiques.



Nous migrons dans ce récit polyphone, d'un personnage à l'autre, mais aussi d'une époque à une autre, entre la Basra antique et l'Égypte actuelle. En son centre, Hishâm, intimement convaincu d'être l'incarnation de Yazîd, ancien disciple de maîtres musulmans. Dès lors, chaque chapitre porte la voix d'un personnage et alimente l'avancée d'histoires en miroir. D'un côté le présent avec Hishâm, sa mère Layla et des femmes sur son chemin. De l'autre le passé, autour de Yazîd, Moujiba son épouse et Malik le copiste. Jusqu'à ce que progressivement les contours s'estompent, sans savoir s'il s'agit d'un délire fantasmagorique ou d'une réalité mystique.



S'ajoutent la prédominance de deux éléments symboliques jalonnant le récit : la lune, astre nocturne apportant sa lumière dans l'obscurité, et le Nil, entité mouvante à la fois source de vie et berceau de la mort.



À travers la présentation de courants de pensées islamiques rationnels, l'ouvrage interroge aussi sur les actes de l'Homme. Est-il maître de ses œuvres ou sont-elles prédéterminées ? En conséquence, quel degré de responsabilité posséde-t-il ? Peut-il racheter ses fautes ? Le pardon existe-t-il ? Surtout lorsqu'il est question de meurtre et de trahison. Et peut-il de son vivant être considéré comme impie ou seul Dieu peut-il juger de l'égarement sur son chemin ? Autant de questions auxquels le lecteur se trouve confronté, libre de trouver sa voie.



Quand le jasmin cueilli en songe par les anges en prive les jardins de Basra, le défunt rêveur étouffe à l'inverse de son abondante odeur. Une ville privée de ses penseurs et poètes. Une pluie de jasmin pleurant en gerbe les vices de l'Homme.
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Les jardins de Basra

La première chose qui m'a fascinée dans ce roman, c'est la plume de l'autrice, superbe, envoûtante, poétique, olfactive.

La 2ème, le découpage du roman, on alterne entre la vision de l'homme et celle la femme. Le passé, le présent. L'autrice fait alterner les tableaux, donnant à son récit une dimension polyphonique.



Quant à l'histoire, c'est celle d'Hishâm, un marchand de livres anciens au Caire.

Suite à un rêve récurent dans lequel il voit des anges venus du ciel cueillir le jasmin de la ville irakienne de Basra, il finit par se convaincre qu'il y a vécu dans une vie antérieure.



Là commence un aller-retour entre passé, présent, époques.



J'ai aimé les scènes décrites du point de vue de l'homme puis, les mêmes scènes décrites du point de vue de la femme. Elles apportent un éclairage singulier, souvent contradictoire des ressentis des deux personnages. La femme prend sa place, expose ses pensées, son vécu, nous ne sommes pas seulement dans la tête de l'homme.



Une très belle lecture, dure (dans certains actes, certains propos) exigeante et intrigante.



"Ce roman d'une beauté lumineuse révèle le douloureux contraste entre la splendeur de la Basra d'hier et le destin funeste de la Basra contemporaine où les bombes ont remplacé les anges."
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Les jardins de Basra

Hisham, qui vit du commerce des ­livres anciens, est hanté par un rêve. Il se voit vivant, sous le nom de Yazid Ibn Abihi, à Basra (ou Bassora, nom de la deuxième ville d’Irak, sise dans le sud du pays), à la fin du Ier siècle de l’Hégire, à l’époque où cette ville était un centre intellectuel et religieux majeur de l’empire islamique naissant.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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