Cet album est tiré d'une histoire vraie. Il raconte la transformation d'un peuple de nomades, devenus sédentaires et en même temps la pérennité des traditions séculaires. L'histoire montre les difficultés d'accès à l'école, au travail, mais par-dessus tout, les difficultés pour faire changer les mentalités. Il dénonce les mariages forcés des jeunes filles qui doivent alors quitter l'école et n'ont alors plus le choix de leur avenir.
Les explications en fin d'ouvrage sont très intéressantes. Elles permettent d'en apprendre plus sur le Cameroun. Elles apportent également des précisions sur l'histoire elle-même et ses protagonistes.
Les illustrations sont très colorées avec des teintes chaudes. Les dessins en pleine page sont chatoyants et la tristesse de certains en est atténuée.
Une lecture à faire en famille car les plus jeunes auront besoin d'être accompagnés pour comprendre la portée de l'histoire.
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La première de couverture est superbe, on ne soupçonnerait pas le thème social plus dramatique.
Le fond orange de l'illustrateur Larc Daniau est très habile, une "tapisserie" unie de couleur, sur laquelle les personnages apporteront de la profondeur, du volume et un semblant de perspectives.
Nous sommes sur un quotidien de l'Afrique noire, avec des boeufs et des habitants circulant en mobylette.
Tout cela nous inspire beaucoup de lumière, de convivialité.
Et pourtant, l'auteur Alain Serge Dzotap viendra parler des mariages traditionnels et forcés.
Les histoires du passé en parlaient beaucoup, à l'époque médiévale des rois et reines d'Europe.
Stratégiquement, pour lier des alliances politiques, on donnait sa famille, avec un titre et un bout de terre, c'était comme ça.
Les jeunes lecteurs pouvaient retrouver cette pratique aussi dans les cultures d'autres continents.
Cela existe t-il encore aujourd'hui, se demanderont certains jeunes lecteurs?
L'expérience n'est pas plaisante à lire, c'est certain, elle donnera aussi l'impression de pointer du doigt.
Et pourtant, comment valoriser les libertés individuelles auprès du jeune public - ils feront ce qu'ils décideront plus tard- , dans ce pays dans lequel ils vivent, sans leur faire prendre doucement conscience de ces chances, " pas toujours gratuites" ailleurs de libre-arbitre?
Cette lectureest une bonne manière par contraste d'expliquer, avec l'histoire du monde, d'où l'on vient et vers quoi nous allons. Cette histoire démontrera qu'il est toujours possible de changer les choses, rien n'est écrit dans le marbre.
Il était donc une fois... Adi de Boutanga.
L'auteur, malgré les décisions des hommes de son histoire, ne diabolisera pas, l'Afrique est belle.
Le texte l'exprimera avec tendresse et poésie.
" ...je les appelle " les herbes caméléons": elles changent de couleur au gré des saisons, tels des caméléons qui volent la couleur de tout ce qu'ils touchent. Notre village n'est pas vraiment à nous. Nous, les Bororos, nous sommes des éleveurs nomades toujours en quête d'herbe abondante...si nous, les Bororos, devions emporter avec nous tous les villages que nous avons habités, nous en aurions le dos tout courbé!..."
La culture des Bororos nous soufflera beaucoup d'humilité.
Adi est en CM1 et nous sommes ravis de la connaitre.
Et puis un jour, l'oncle d'Adidjatou lui apprendra qu'elle est devenue une femme en âge de se marier.
"Ah bon?", pensons-nous.
Qu'aurait-il à y gagner?
Une bouche en moins à nourrir? Possible.
Et pourtant, l'Oncle ne semble pas résider à cet endroit, c'est un chef de tribu, à priori et c'est lui qui décide.
C'est une affaire de tradition et il a déja offert sa nièce contre la dot d'un tiers.
Les couleurs des images seront à ce moment plus vives, enflammées, la passion est terrible et pourtant captivante à l'oeil pour le lecteur.
La suite rassurera les jeunes lecteurs cramponner à leurs sièges.
C'est le père d'Adi qui la défendra " bec et ongles" comme une poule, afin qu'elle reste une enfant qui aille à l'école.
Cela ressemblera vraiment à un conte terrible et actuel, où l'on ne verra pas, grâce à l'illustrateur, tout en noir mais en orange.
Comme dans les contes de fées, pour déjouer le mauvais sort, il faudra ici accepter d'autres compromis, un marché difficile et inévitable.
Comme dans les contes de fées, il y aura aussi dans cette histoires de bonnes fées-marraine ( et parrains, pour le coup) pour protéger.
Adidjatou existe bel et bien, c'est l'une des protégées d'une fondation franco-africaine qui favorisera la scolarisation et bien d'autres soutiens.
Une double-page finale nous permettra d'entrer dans le détail de cette drôle d'aventure.
Un joli témoignage-fiction sur l'égalité des chances.
On a aimé.
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J’ai découvert Yvan Duque grâce à un de mes professeurs de peinture. Merci à lui. Ce livre est graphiquement très beaux, et très bien réalisé ! Un géant, un petit garçon et un voyage… Ce livre nous amène dans une petite promenade très agréable… Bravo à Yvan Duque !
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Un matin, après avoir englouti son bol de céréales, Coquin Colin se mit à dévorer tout ce qui l'entourait : table, buffet, cuisinière, maman, petit frère....
Un album sous petit format carré, amusant à lire aux tout jeunes lecteurs (3/4 ans).
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Réveillé par une calotte, nourri d'un croûton de pain, dormant sur un lit de camp pendant qu'Eusèbe se fait un vrai petit-déjeuner avec "des tartines pleines de confiture", il raconte, son calvaire chez Eusèbe. Et pourtant il travaille dur et se pose des questions aussi. Pourquoi est-il là? Pourquoi Eusèbe il n'a pas le droit de l'appeler papa...
Pourquoi les gnons surtout...
Alors un jour, un jour tout explose pour ce il...
De la confiture aux cochons.... C'est exactement cela.
Un "petite poche" brute, tout comme cet Eusèbe.
"Pourquoi suis-je ici" dit le narrateur?
Des enfants comme lui il y en a eu.... Terrible histoire. 47 pages suffisent quelquefois pour dire l'innommable.
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Le jeune narrateur n'est pas Cosette, loin de là. Sa vie est moins rude, moins "misérable". Cependant.... Il vit avec un homme (son père ?) qui, à défaut d'amour lui donne des taloches, le rudoie, l'engueule, ce "fils de..."De quoi en fait ? Le jeune garçon ne le sait même pas, n'a aucun souvenir d'une autre vie. Il n'est pas mieux traité que les cochons dont ils s'occupent tous les deux.
Les seuls moments de joie, il les doit à Rosa (qui est-elle ?) qui partage leur vie par moments, notamment pour la cueillette des fruits d'été dont ils font des confitures. Des délices sucrés dont Eugène prive le jeune garçon, si ce n'est quand Rosa est là pour lui faire des tartines au petit-déjeuner. Mais Rosa ne vient plus depuis plusieurs semaines...
Alors le jour où, une fois de trop, Eugène rudoie le jeune garçon, celui-ci parvient à pénétrer dans la réserve où sont remisés les précieux bocaux. Il va dévaliser la réserve, pour lui mais pas seulement... Avant de s'enfuir.
Marc Daniau raconte avec beaucoup de retenue et de sensibilité la vie sordide de ce jeune garçon. Beaucoup de non-dits, de "blancs" sur son identité et son passé, mais il n'est pas forcément utile d'en savoir plus pour comprendre ce qu'il vit, ce qu'il espère : pouvoir profiter avec délice de la vie et goûter à ses petits plaisirs sucrés, comme il va goûter finalement avec gourmandise aux confitures interdites.
Un roman assez rude mais vrai et plein d'espoir.
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Cette collection d'histoires rapides est un vrai délice. Et ce livre-ci est une de mes pépites préférées. Une histoire bouleversante qui raconte tout en finesse l'enfance maltraitée, la peur, le sentiment de honte mêlé de rejet, l'envie de rendre oeil pour oeil, dent pour dent...
A mettre entre toutes les mains !
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Tranche de vie de deux cousins en vacances qui partent à la chasse aux escargots. Rattrapés par les obligations de la ferme ils abandonnent leurs escargots. Petit roman facile à lire avec une histoire simple mais qui peut permettre de se questionner sur les relations familiales et les obligations de chacun.
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Un pauvre paysan decouvre dans son champ un grand pot fendu. Celui-ci est magique et multiplie à l'infini tout ce que l'on met à l'intérieur : pioche, riz, poules, galette, et même le chapeau du riche voisin et le grand-père du roi. Un conte coréen plein de magie et de sagesse.
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se livre est drôle est amusant.
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Voilà un petit roman qui prend vie dans l'ouest américain, au côté de Rose, son père et leur cheval Lord Pythagore. Un cheval qui anime les numéros de la famille parce qu'il sait compter !
Dans une Amérique en construction, où le danger guette à tous les coins de rue, Rose et ses compagnons de voyage se retrouvent embarqués dans une petite aventure pour sauver leur peau. Entre dangers et rencontres salvatrices.
Un roman pour 9 ans.
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Un cheval capable de calculer ?! Voilà un concept original et intrigant pour ce petit roman mêlant Western, poésie, tolérance, aventure, belles valeurs familiales et pluie de rencontres déterminantes… Honnêtement, le rendu est sympathique et fluide à lire ! Cependant, j’avoue que je m’attendais à un peu plus d’action pour un récit au milieu des cowboys et des Apaches... Pour autant, le choix d’avoir orienté la narration sur une quête identitaire et une ouverture culturelle fut tout de même intéressant. Ça se lit bien. L’histoire n’est pas trop longue (CM1/CM2). Les illustrations en noir et blanc sont parfois imposantes (ex : double page avec les Apaches sur leur monture ou près du feu).
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Pour une première approche, c'est un ravissement. La lecture est aisée.
Certes, ce n'est pas encore les grandes pensées sur les thèmes de sociétés tels que la peine de mort ou le droit. La misère et la douleur de l'absence. L'exil ...
Certains thèmes sont approchés mais comme le titre l'indique c'est une première approche , édition jeunesse, qu'en tant qu'adulte j'ai appréciée et m'a convaincue.
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Un livre de la collection Milan Poche Junior mais qui se lit avec le plus grand plaisir par les adultes. Les plus beaux poèmes, les plus connus, les plus faciles d'accès sont ici présentés par thèmes : sentiments, nature, amour paternel, tristesse et mort, militant humaniste et social. Un petit livre qui fait du bien, à conserver près de soi, voire même dans son sac ou sa poche.
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