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3.5/5 (sur 9 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Toulon , le 06/03/1936
Biographie :

Marcel Migozzi, né le 06 mars 1936 à Toulon dans une famille ouvrière d'origine corse, est un poète français.

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Marcel Migozzi
Les saisons du milieu

Si les touffes de thym partageaient les douleurs
Comme elles prennent le soleil
Puis les dispersaient en petites fleurs de meurtrissures,
Souffrir serait à la prochaine terre
Et l'écriture, enfin, ne plus
Noircir son âge.

*

Ni le muret en bleu
De schistes ni les feuilles de mûrier
Alourdies de leurs frai d'ombres
Ne t'accompagneront.
Et c'est au cœur d'un autre gris
Coupé de la botte des couleurs
Que la chair s'éteindra.

[in « Autre Sud, Poésie d'aujourd'hui : Roumanie - France : Voix croisées », 2005, p. 135]
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Le Perdu


Pays bleu qu’on lisait à la chaleur du poêle
À bûches cassées par les cantonniers.
On savait lire en vrai. Le bleu
N’avait pas un nuage.
Si bleu si nôtre qu’on n’avait pas d’âge.
Pas encore piétiné la sciure des doutes.
Les années étaient nues
Sans robe noire. Maintenant
Où sont les mots inséparables
Pays bleu ? Déjà perdus ?

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Bonheur ancien laisse des traces
Même amères, tant mieux. Les chairs
Peuvent en témoigner,
Et peut-être les mots en l’absence de corps.

(…)

Ne dis rien. Tes paroles
Pourraient tomber dans le vieux pourrissoir
Adulte.
Sauve plutôt les meilleures de tes enfances.
Il en reste encore tant
À ressusciter, vivre, va.
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6 MARS



Extrait 1

Cyprès, tu es de la famille. Tu sais garder les secrets,
peu de nids, mais la nudité habitable du portail qu'on
ouvre vers toi.

Chaque matin comme un signet dans le jardin, il faut
recommencer par toi, ton feuillage corsé, ton odeur
de cierge noir, ta reine impassibilité.

Tu ne te tailles pas de ciel pour colorer les fruits de toi.
Tu vis,  ton ombre en toi,  comme le fait un orphelin,
cachée.
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25 FÉVRIER



Plaisir de moine
À tailler les mûriers au ciel
Dans la blanche utopie des rêves.

Mettre à égalité
Les branches et les bleus !
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[2020]
  
  
  
  
Odeur du lilas double fleuri… Quelle amoureuse, même inventée, pourrait offrir ce parfum délicat de pétales entrouverts comme lèvres doucement respirées, mordues ? Le rameau lui-même en tremble.
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Le glas…



Le glas
De combien d’ans

Les plus vieux du pays
Sont morts
Et pour nous meurent pour toujours

Contre le mur du foyer
Sur les chaises du bar
Sous les marronniers du parc communal

Et dans l’immensité
Qui a toujours des places
Vides
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Gloire à l’ancienne cuisine…



Gloire à l’ancienne cuisine aux soupes
De pommes de terre, au placard ouvert
Sur le peu essentiel de bouche,
À la flûte de pain ouvrier, merci,
À ce fruit rouge, rien qu’un seul,
À l’étagère alourdie du seul
Livre de la maison, dico de poche,
Au lavoir puits figuier, trinité des mois chauds,
Au cabanon, bois et charbon, et gloire aussi
À la vie, la présente, engrossée par l’enfance
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Le thym fleurit le bas du ciel.
Aimons la terre ce matin
Pour que ce verbe-fleur aimer
Ne puisse se faner sur la motte du cœur
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Automne


Mourant ce feu sur le talus
Un soir, soupir
Précédant le regret.

Braise engourdie, buée
Fanée, dernières
Forces du bois mort.

Séparant son odeur
De sa fumée, comme on franchit
Un col, le froid.

Dans les plis des rideaux après
Avoir vibré le verre de trop près
Des mouches meurent de grosseur.
Un paysan s’immobilise avec des pommes
De terre devant la porte. Ses vignes
Lui montrent leur bois de pauvres vignes
Que la sève n’occupe plus.
Les feuilles dissimulatrices et le bleu
Du sulfate divin non plus.
C’est un de ces soirs non
Inscrits qui sentent le nuage froid.

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