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Critiques de Mariana Leky (40)
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Le rêve de l'okapi

Ce matin-là, le village est sans dessus dessous : Selma a rêvé d'un okapi, ce qui est de mauvais augure, annonçant généralement la mort d'une personne le jour suivant. Chacun est donc sur ses gardes : Luise, la petite-fille de Selma, Martin, son meilleur ami, l'opticien, secrètement amoureux de Selma, Elsbeth, Peter, le père de Luise qui souhaite partir explorer le monde sur les conseils de son psy, ou encore sa femme qui se demande sans cesse si elle doit le quitter. Qui va être frappé ?



Ce que j'ai aimé :



L'univers onirique et loufoque de ce roman a des accointances avec le réalisme magique de certains romans sud-américains. Les personnages atypiques évoluent dans un monde qu'ils ne maitrisent pas forcément, et chacun avance cahin-caha vers ce qu'il imagine être son bonheur. Ils s'entraident sur ce chemin difficile pour que certains trouvent peut-être, enfin, la lumière.



Ce que j'ai moins aimé :



J'ai regretté un côté décousu dans la narration, surtout avec l'apparition du moine bouddhiste. La première partie ressemble à un roman feel good, puis le drame fait irruption, pour ensuite s'orienter vers une histoire d'amour impossible. Cela semblerait s'expliquer par le fait que les scènes utilisées par l'auteur sont issues d'une pièce radiophonique datant de 2012, qu'elle a ensuite cherché à rassembler pour former un seul récit.



Bilan :



Un récit particulier dans lequel il faut s'immerger pour que s'effacent les petits défauts de la construction.
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Le rêve de l'okapi

C’est la première fois que je lis un roman de Mariana Léky et même si la 4e de couverture me semblait quelque peu banale et la couverture étrange, j’ai eu envie d’en savoir plus. J’espérais ne pas lire un roman uniquement pétri de pathos sans aucune originalité ni pointe d’humour.



Et quelle lecture !



J’ai dévoré ce roman qui se trouve au croisement entre la douceur et la spontanéité du film Amélie Poulain et l’univers décalé et particulier d’un Tim Burton (je pense notamment à Big Fish pour les amateurs de Burton).



Ce roman est une symphonie de personnages hauts en couleur auxquels on s’attache immédiatement. Le tandem Luise et Martin, le tandem Selma et l’opticien et le tandem Selma et Luise (on n’est pas loin de Thelma et Louise…). On s’attache à la grand-mère et sa petite fille ainsi qu’à l’opticien dont on ne découvre le nom qu’à la fin (peut-être que lui-même ne se découvre vraiment qu’à ce moment-là…) désespérément amoureux de Selma et incapable de le lui révéler car il en est empêché par ses voix intérieures qui font un sacré boucan. Martin, un pilier pour Luise, son meilleur ami, va bouleverser sa vie à « jamais » et pour « toujours ». On rencontre aussi Elsbeth, une veuve superstitieuse qui se rend compte que son mari l’a trompée toute sa vie et qui connaît toutes sortes de remèdes pour faire face aux maux de la vie mais pas aux siens, à coup de cœur de chauve-souris ou de langue de coq. Il y a aussi Palm un alcoolique sans foi ni loi ou encore Frédérik un jeune moine bouddhiste rencontré inopinément au détour d’un sentier lors d’une battue afin de retrouver Alaska, un chien gigantesque. Bien sûr, il y a Selma qui est le pilier de ce chef-lieu car dès lors qu’elle rêve d’un okapi (animal étrange à la croisée entre plusieurs espèces) un décès a lieu dans les 24h. Autour d’elle, gravitent tous les personnages du roman et c’est sa petite-fille Luise qui raconte cette histoire. Et puis, il y a Martin…



Lorsque Selma rêve d’un okapi, les habitants de ce chef-lieu s’ébrouent et s’animent : il y a ceux qui attendent la mort sans la voir jamais venir à eux, ceux qui l’évitent et tentent de conjurer le sort et ceux qui, même vivants, semblent déjà morts. À chaque fois que survient ce rêve, chaque habitant sentant la mort venir décide de révéler un amour caché trop longtemps, de prendre la décision de quitter la personne qu’il n’aime plus (ou dont il n’est plus aimé), de partir à la découverte du monde, de régler ses comptes ou de pardonner…



Bref, les personnages semblent revenir à la vie lorsque le danger de mort plane au-dessus d’eux. Et de fait, la mort va les toucher à plusieurs reprises et les transformer, les faire évoluer le plus souvent.



J’ai adoré lire ce roman et je pressentais à chaque page tournée qu’il me serait difficile d’abandonner tous ces personnages et même si j’ai tenté de ralentir mon rythme de lecture pour pouvoir faire durer le plaisir du texte, j’ai terminé ce roman en moins de 24h. Il faut croire que, comme eux, je me suis sentie menacée par la présence onirique de l’okapi et que je sentais l’urgence de connaître la fin de l’histoire.



Je ne suis pas étonnée du succès rencontré par ce roman et je ne peux que vous conseiller de vous plonger dans cette lecture et d’en savourer chaque ligne.

Vous avez 24 heures…
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Le rêve de l'okapi

Ce livre est un okapi. Un truc dont on est pas trop sûr qu’il puisse exister vraiment. Un mélange de rire et de larmes, de réalité et d’impossibilité, de perte et de retour, de voyages immobiles et de casaniers voyageurs. Des mots durs tout en poésie, des sentiments que tout le monde connaît mais dont on ne parle jamais…

J’ai adoré ce livre. Pas tout de suite, au début je n’en voyais pas l’intérêt, impossible de tout rassembler, je me doutais que quelque chose se passerait, mais quoi, et quand? Et puis cet okapi, quel rapport, toute cette présentation pour nous dire que quelqu’un va mourir et rien ne se passe? Mais si. Quelque chose se passe. Et tout, absolument tout se transforme. Les choses trouvent leur place. La vie, aussi dure qu’elle soit, se retrouve transformée par cette poésie loufoque.

Les dialogues sont d’une géniale absurdité, et pourtant ils disent tout. Les personnages font des choix étranges, et pourtant, cela fonctionne, tous nous deviennent sympathiques. Vous n’imaginez même pas le nombre de fois où, pendant ma lecture, j’ai eu envie de poser ma main sur l’épaule de l’un ou de l’autre, juste comme ça…

Un okapi, vous dis-je, à cheval sur tout les styles, et pourtant absolument convaincant, et qui devrait vous donner envie de partir quelques heures à leur côté…
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Le rêve de l'okapi

LANGUE JUBILATOIRE, UNE HISTOIRE TRÈS SINGULIÈRE AVEC DES PERSONNAGES ATTACHANTS ET ORIGINAUX. ENTRE CONTE ET L'HISTOIRE D'AMOUR , CETTE HISTOIRE SE DÉROULE DANS UN LIEU INCERTAIN ET UN TEMPS PAS VRAIMENT DÉTERMINÉ. UN RÉGAL DE LECTURE CAR L'AUTEUR S'AMUSE AVEC LA LANGUE ET LES MOTS, QU'ELLE FAIT REBONDIR DE MANIÈRE SURPRENANTE ET LUDIQUE?
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Le rêve de l'okapi

“L'okapi est un animal aberrant, bien plus aberrant que la mort, avec ses pattes de zèbre, ses hanches de tapir, son corps couleur rouille évoquant celui de la girafe, ses yeux de biche et ses oreilles de souris, il n'a l'air lié à rien, rien du tout. Un okapi est totalement invraisemblable, aussi bien dans la réalité que dans les rêves funeste d'une habitante de Westerwald.” Westerwald, est la région boisée du centre de l'Allemagne, à l'est de Bonn, où se trouve le petit village où se déroule cette histoire, dans les années 80-90. Y vit Selma, la soixantaine, à qui quand un okapi apparaît en rêve, la mort apparaît dans la vraie vie dans les 24 heures qui suivent. Et justement elle vient d'en rêver d'un.....et les gens du village sont très superstitieux.

Nous allons suivre des yeux de Luisette, la petite-fille de Selma, l'affairement du village et de ses habitants dans les 29 heures qui suivent le rêve maléfique, dans l'angoisse de qui sera la cible mortelle du rêve ? Y défile une galerie de personnages loufoques, digne de Paassilina, l'opticien, chevalier servant de Selma, Palm, l'alcoolique, son fils Martin, futur haltérophile, copain de Luisette, Marlies la triste, Elsbeth “la chamane”,belle-soeur de Selma.......et leurs histoires émouvantes, aberrantes.

Tout est aberrant dans ce livre, l'okapi, le rêve, le village, la relation entre les habitants et le destin; pourquoi lui et pas moi ?.....et si c'était tout simplement la vie qui était aberrante ? Et oui, mais aberrante ou non, la Vie suit son cours, le rêve et la mort qui en découle n'en sont qu'une parenthèse, oubliée jusqu'au prochain rêve.

La Vie, vaut-elle la peine d'être vécue ? Qu'est-ce-que la vie réelle ? .....autant de questions, dont les réponses sont en chacun de nous....

Dans la veine de l'humour de Paassilina, que Leky manipule génialement pour amortir clichés et pathos, un premier roman primé qui nous vient d'Allemagne. Une très belle lecture qui divertit et fait réfléchir avec de l'amour en prime, c'est déjà beaucoup 😊 ! Et n'oubliez pas de passer chez Alberto , le glacier italien du village, déguster la coupe le” Très Grand Amour éperdu ”, pour vous éloigner de toutes vos certitudes et incertitudes et savourer en douceur ce magnifique récit !



Je remercie Les Éditions J.C.Lattés et NetGalleyFrance pour l'envoie de ce beau livre.

#LeReveDeLocapi#NetGalleyFrance



“Chez un okapi non plus, il n'y a rien qui aille ensemble, et pourtant, c'est un animal d'une beauté “

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Le rêve de l'okapi

Ce roman m'a beaucoup plu. Il part du rêve de Selma, et il est évident que le lecteur, à l'instar des personnages, veut savoir quelles conséquences cela aura. Cependant, cela se fond dans un genre de grand tout. Les choses ne s'arrêtent pas quelques jours après ce rêve. Le roman s'étale sur vingt ans. La narratrice, Louise, la petite-fille de Selma, a dix ans au début. Elle part donc du rêve de sa grand-mère pour raconter (avec verve) les petits soucis de certaines personnes de son entourage. Nous découvrons ainsi les parents de Louise. Son père, le fils de Selma, m'a paru assez inconséquent. Il fait une psychanalyse, ne cesse d'en parler, se découvre soudain une passion pour les voyages... La mère de notre héroïne n'est pas mieux. Pourtant, si j'ai commencé par en vouloir à ces personnages, leurs particularités ont fini par m'amuser.

[...]

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Le rêve de l'okapi

Une belle et émouvante histoire qui accroche le coeur, un roman d'apprentissage qui fait passer un bon moment, qui fait du bien.

Il y est question de voies intérieures, d'oniriques présages, de bouddhisme, d'amour, beaucoup d'amour et d'amitié, de superstitions, de violences et d'alcool, de transmissions inter-générationnelles, de secrets lourds à porter, de bizarreries aussi : un bouddhiste qui sort d'un bois et mange un mars par exemple, ou une jeune fille capable de faire tomber des choses.

Un village plein de charmes, aux habitants tous aussi charmants, ou presque tous : Luise, Selma, Martin, Palm, Astrid, Elsbeth, L'Opticien, Marlies la triste pour qui tout est toujours délavé et le temps passait sans raison...

Un petit rayon de soleil, ce livre. Une belle réflexion sur la mort et le sens de la vie, la vie réelle : comment être reconnaissant de vivre et regarder la lumière à travers les branches du pommier ? Se réjouir de la vie, simplement, et essayer par exemple de voir les choses comme si on les voyait pour la première fois.

Une lecture qui donne le sourire, et parfois, chiffonne le visage de larmes.

Je comprends le succès que le livre rencontre en Allemagne. Il a un charme fou !
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Le rêve de l'okapi

Décalé, solaire et lumineux comme le jaune de la couverture de ce roman allemand !

Quand Selma rêve d'un okapi vous pouvez être sur que quelqu'un va mourir. C'est ainsi dans ce petit village. Alors Luisette (la petite fille de Selma) et son ami Martin regardent tous deux, les adultes s'affairer à mettre en ordre leurs vies et leurs pensées au cas où le funeste présage s'abattrait sur l'un d'eux ! Luisette grandit parmis une brochette de personnages loufoques et attachants, aux dialogues décalés certes mais ma foi, emplie de philosophies ! Et au milieu du roman de façon tout à inattendu le Japon fait irruption dans sa vie pour lui faire vivre une histoire d'amour hors cadre.

Conclusion : quel livre original !
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Le rêve de l'okapi

Connaissez-vous cet animal unique qu’est l’okapi ? Un subtil mélange entre une girafe, un zèbre, un tapir et un cerf, mais dans le petit village de la région de Westerwald où vivent nos protagonistes, lorsque Selma rêve d’une de ces créatures, un malheur arrive et une personne de la communauté meurt.



Des personnages haut en couleurs nous régalent de leurs aventures : il y a Luise, l’opticien, Frédérik, Elsbeth, Peter. Tous sont prêts à affronter la tragédie qui les attend sans savoir ce que l’avenir leur réserve après la prédiction de Selma.



Découvrir le monde, avouer ses secrets, déclarer sa flamme, tomber amoureux, aussi poétique que touchant, ce petit monde superstitieux vit des heures loufoques et partages leurs histoires extraordinaires.

Aberrant est l’adjectif qui revient le plus dans ce livre, d’abord pour qualifié l’okapi, ensuite pour rendre compte des relations des habitants, qui se connaissent si bien et pourtant qui n’osent pas se dévoiler, l’opticien doit s’y reprendre des milliers de fois au cours de sa vie pour dévoiler à Selma ses sentiments, et si ce n’était que ça !

Avec beaucoup d’humour décalé, de délicatesse et l’ambition d’un premier roman réussi, Mariana Leky nous transporte dans un autre univers où la magie est plausible du moins entre personnages délicieux. L’amour prime pour dévoiler les belles valeurs humaines que sont la générosité, la solidarité et l’amitié.
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Le rêve de l'okapi

Je termine ce roman un peu émerveillée, comme si j'avais été avalée par une bulle pour n'être libérée que quelques 360 pages plus tard... 《Le rêve de l'okapi》 est assez indescriptible.

Je pourrai vous dire que tout part des rêves de Selma, qui prédisent la mort quand elle voit un okapi. Je pourrais vous énumérer les personnages : Martin le futur haltérophile, Palm et son fusil, Elsbeth et ses grigris, Marlies la triste, l'opticien et son amour accroché au cœur, Peter qui laisse entrer le monde dans sa vie, Astrid qui laisse entrer Alberto, et Luise au milieu de tout ça. Pourtant, rien ne serait très juste. Vous ne prendriez pas conscience de la magie de cette lecture. De la poésie des mots et des rêves qu'on y trouve. De l'absurdité de certaines situations et de la beauté de d'autres. C'est un livre fascinant, unique, à lire si vous voulez faire un voyage incongru...
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Le rêve de l'okapi

“Je décidai qu’un jour j’épouserais Martin, parce que l’homme idéal était pour moi celui qui m’évitait le spectacle de la marche du monde ».



Luise est encore une petite fille lorsqu’elle prononce cette phrase à propos de son meilleur ami Martin. Les deux comparses forment un duo inséparable, et ni les parents de Luise, ni sa grand-mère Selma, ni le père de Martin n’y peuvent rien changer. Dans leur village loufoque, les deux petites têtes blondes s’abreuvent de rêves et de magie, et s’adonnent à un jeu quotidien ; dans le train les menant à l’école, ils connaissent le paysage par cœur, arbre, champ, maison, et, pendant que l’un ferme les yeux et récite son panorama, l’autre valide. Mais y a-t-il pire danger que les habitudes dont on ne se méfie pas ? Et s’il était impossible d’échapper au spectacle de la marche du monde … ?



Tout se joue donc dans ce village de Westerwald qui, tous les jours, vit sous la menace d’une terrible annonce qui, lorsqu’elle tombe, s’abat sur les habitants comme l’éclair sur une étable isolée de campagne ; fatalement et non sans ravages. Pire qu’un gros nuage noir menaçant, que le ciel s’assombrissant et l’air se gonflant à en devenir lourd, lourd, bien trop lourd, il est un présage dont il faut se méfier : l’okapi que Selma voit en rêve.



L’okapi est un animal étrange, bizarrement constitué et plutôt disgracieux de composition que personne n’a jamais vu et pourtant, la seule évocation de son nom suffit à chambouler chacun des habitants de Westerwald : déclarer sa flamme, quitter son mari, avouer son amour, quand l’okapi pointe le bout de son nez, les couards se voient confier un courage sans nom. Cette phobie paralysante est à l’image de ses habitants et de leurs drôles d’habitude ; qu’il s’agisse de marquer au sol les endroits stratégiques à éviter dans la maison, d’écrire des lettres d’amour mille fois raturées et mille fois recommencées, de quitter sa famille pour enfin partir en voyage au bout du monde ou de venir du bout du monde pour prier, rien n’a de sens à Westerwald.



Et si c’était ça, le secret ? S’il fallait que rien n’aille ensemble, s’il fallait que tout soit fou, qu’on craigne les zèbres-chevaux, qu’on craigne les déclarations d’amour, s’il fallait attendre, si les portes s’ouvraient sur la mort en plein voyage, si six moines répondaient au téléphone avant qu’on ait le bon interlocuteur, s’il fallait cinq verrous à sa porte ?



« On ne peut pas toujours choisir les aventures pour lesquelles on est fait ».



Le rêve de l’okapi est absurde, tout autant que l’est la vie – n’ayons pas peur de nos rêves et tâchons d’accomplir notre vie et de vivres nos expériences autant que faire se peut. Et si le tout est disgracieux, alors qu’il en soit ainsi, car la sagesse n’est pas dans les livres, la vérité non plus ; toutes deux nous entourent…



« Comment il s’appelait, déjà, celui qui a dit que tout le monde ferait mieux de rester chez soi ?

- Blaise Pascal.

- Non, l’autre.

- Ah, le docteur Maschke. »

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Le rêve de l'okapi

Dans ce joli roman, j’ai adoré la première partie, mais je me suis ennuyée sur la seconde partie et lassée sur la troisième. Malgré cela, je reconnais que l’amour, les drames, l’amitié, y sont racontés avec douceur et fantaisie

J’ai trouvé ce roman sympa, gentil et joliment écrit mais contrairement a beaucoup de personnes ici présentes, je n’ai pas été aussi emballée que ça. Il m'a manqué une intrigue, un fil conducteur .

Cette histoire ne restera pas gravée dans ma mémoire, elle est même plutôt évanescente et ne m’a pas semblée finie.

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Le rêve de l'okapi



Cette jolie fable prend place dans un charmant village allemand et raille avec finesse et dérision la place de la superstition dans la culture populaire.



"Selma avait rêvé de d'un okapi trois fois dans sa vie et, chaque fois, quelqu'un était mort juste après. Nous étions donc persuadés que le rêve de l'okapi et la mort étaient inextricablement liés. ainsi fonctionne notre esprit : il est capable, en un clin d'oeil, d'associer les choses les plus curieuses. des cafetières et des lacets, par exemple, ou des bouteilles en verre et des sapins."



Le ton est donné avec ces associations fantaisistes, dans la lignée d'Arto Paasilinna, et on retrouve ces personnages burlesques évoqués avec empathie, ces situations cocasses mais où le ridicule ne tue pas.

Car les nombreux personnages sont depeints avec bienveillance et tendresse et  l'auteure porte sur leurs défauts un regard amusé.

Lorsqu'elle introduit un personnage extérieur au village, il s'agit d'un moine bouddhiste dont Luise, la narratrice tombe éperdument amoureuse et cet amour à distance, dont le village est partie prenante, ajoute à la joliesse de l'histoire.



Un roman dans la lignée du roman feel-good, pimenté d'une part de drames et de dérision.
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Le rêve de l'okapi

Voilà un roman charmant et original! Au fur et à mesure de la lecture, il gagne de l'intérêt et, sans que tout soit dit, le lecteur partage la vision de la vie ( et de la mort) apportée par la romancière. Le réalisme et la magie sont mélangés de manière naturelle et les personnages tous attachants à leur manière.

Tout commence à Westerwald, un petit village allemand, en 1983. Quand Selma, la grand-mère de la narratrice, rêve d'un okapi, c'est un mauvais présage, annonçant une mort prochaine. Les adultes du village s'inquiètent et la mort frappera effectivement quelqu'un.

C'est un petit monde que nous découvrons: Elsbeth, un peu magicienne, l'opticien, amoureux discret de Selma, elle-même veuve de l'amour de sa vie, Palm, chasseur alcoolique converti à la religion, Marlies la triste qui habite la maison où sa tante s'est suicidée, les parents de Luise séparés, et Alaska le chien géant...

Douze ans plus tard, la narratrice est libraire stagiaire. Par hasard ( mais y a-t-il vraiment un hasard dans les destins des personnages?), elle rencontre un jeune moine boudhiste du Japon et en tombe amoureuse.

Tout change et rien ne change dans ce petit village. Et ce qui demeure par dessus tout, quoique presque jamais nommé dans les liens: l'amour...
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Le rêve de l'okapi

Alors, par où commencer ?

Ce roman, d'une auteure que je ne connaissais pas, m'a bien sûr interpellée par son titre, puis son résumé... et il y avait de quoi !

J'ai découvert une histoire fantasque, décalée, entre humour et gravité, une narratrice, Luise, qui parle comme elle pense, ce qui donne une langue (bravo à la traductrice) très originale, imagée, avec des répétitions, jamais gênantes, mais qui nous font entrer dans sa tête et dans son mode de fonctionnement.

La figure de Selma, la grand-mère, pivot d'une micro-société, celle de l'opticien, amoureux timide et grand-père de substitution pour Luise, celle du père, voyageur à la recherche de lui-même.... tous sont intéressants, et nous parlent de la vie qu'on mène, qu'on souhaiterait mener...

C'est au final un roman difficile à résumer, sur les blessures de la vie et la façon dont on les surmonte (ou pas, tout le monde n'a pas les mêmes armes...).

Peut-être certains lecteurs se trouveront-ils démunis devant cette narration très particulière. Moi, j'ai adoré, c'est ce que je recherche dans mes nouvelles lectures : être bousculée par la langue, les histoires... et c'est plutôt réussi !

Merci à l'éditeur et à NetGalley pour cette lecture.
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Le rêve de l'okapi

Un titre bien énigmatique et une 4ème de couverture au contenu assez loufoque ont suffi à me donner envie de lire ce roman.



On est près de Bonn en Allemagne, dans un village, et lorsque Selma rêve d’un okapi une mort est constatée dans les 24 heures. Et voila que Selma, notre grand-mère vient de rêver d’un okapi. Cela ne présage rien de bon pour les habitants du village qui tous croient en cette superstition. Chacun va alors se poser des questions, se remettre en question, ils vont craindre être celui que la mort va emporter. L’histoire nous est contée à travers les yeux de Luise, la petite fille de Selma. Elle s’amuse avec Martin de la façon dont tous ont peur de mourir, comment chacun se prépare à l’éventuel événement tragique.



Le style et l’écriture de l’auteure m’ont dans un premier temps déstabilisée. L’ensemble est plein d’humour, de dérision, avec des scènes assez « surréalistes ». C’est loin de ressembler aux romans que je lis d’ordinaire. Mais ça fait du bien aussi cette fraîcheur, ce ton auxquels je ne suis pas habituée. Les personnages sont originaux. Tantôt drôles ou maladroits, mais tous terriblement attachants. Petit coup de cœur pour l’opticien, amoureux caché de Selma, un personnage hors du commun, beau et intelligent dans sa finesse et sa poésie. le roman est découpé en 3 parties, on a alors le regard de Luise sur Selma et les habitants du village à 3 périodes bien distinctes (lorsqu’elle a 10 ans, 22 ans puis 30 ans). C’est fou de constater comme dans ce petit village les liens sont si forts. Chaque événement, chaque fait lient les gens entre eux, qu’ils le veuillent ou non. Les thèmes de l’amour et de la mort, du mensonge et de la colère sont au cœur du roman avec pourtant un message final positif, bienveillant et qui donne le sourire.
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Le rêve de l'okapi

Un roman difficile à résumer, fort par les relations entre les personnages, digne dans le malheur, loufoque dans certaines situations. On a les larmes aux yeux, on sourit, on rit... L'auteure sait nous toucher : son livre a été primé en Allemagne et c'est mérité. Une fois la dernière page refermée, nous sommes encore avec l'opticien, avec Selma, Luise, Martin... Nous voici orphelins, nous avons fait partie du village le temps du roman, nous avons vécus ses joies, ses peines, nous voici seuls, un peu groggys, l'histoire est finie.
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Le rêve de l'okapi

C'est d'abord le titre de ce roman qui m'a attirée : le Rêve de l'Okapi… Il s'agit du premier livre de Mariana Leky à être traduit en français et j'ai pu lire ici et là que c'est un best-seller primé en Allemagne.

Je remercie NetGalley ainsi que les éditions J-C Lattès de me l'avoir confié en échange d'une critique.



Ce roman avait tout pour m'intriguer et me plaire : un animal africain méconnu, « aberrant », discret et solitaire, entre l'antilope, le zèbre et la girafe que j'avais un peu mal à me représenter, une ambiance onirique entre prémonition mortifère et personnages déjantés, une certaine approche des relations grand-mère/petite fille, des non-dits, des évènements surréalistes…

Et pourtant, j'ai mis un certain temps à le lire, le posant, le reprenant, l'oubliant. Comment expliquer mon peu d'intérêt pour les personnages, pourtant hauts en couleur, originaux, touchants, plutôt bien travaillés… et pour des histoires d'amour et d'amitié racontées de manière loufoque et décalée ? Il y avait aussi un chien improbable et attachant et surtout la symbolique du lieu, un petit village allemand, véritable microcosme avec des protagonistes à la manière de Boris Vian ou de Lewis Carrol. Enfin, la manière dont la narratrice, parlant à la première personne, présentait les choses, entre clarté et complexité, entre « oui, mais » et prises de risques, avait un côté irréel et poétique dans une ambiance où l'on sentait bien que tout était possible… J'aimais assez la manière de mettre en scène la mort annoncée, l'amitié entre les deux enfants, la fuite du père, les atermoiements de l'opticien ou encore la folie de la voisine… La grand-mère avait un présence matriarcale décalée assez savoureuse…

Malgré tout, quelque chose ne fonctionnait pas pour moi comme cela aurait pu, compte tenu de la présence de tous ces ingrédients prometteurs. Ce n'est qu'à la toute fin du livre que j'ai eu l'explication quand il est dit que certains motifs de ce roman sont issus d'une pièce radiophonique datant de 2012 ; en fait, à partir de l'arrivée du moine bouddhiste dans la vie de l'héroïne principale, j'ai trouvé que la narration manquait de fluidité, comme si certaines scènes étaient simplement copiées/collées. La réponse était là : un déséquilibre dans le récit, un carambolage d'histoires là où j'attendais une greffe…



Ma conclusion sera donc en demi-teinte… Un livre pas mal, sans plus, dont le côté conte philosophique ou fable poétique aurait mérité d'être un peu mieux mis en valeur.



#LeRêveDeLokapi #NetGalleyFrance

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Le rêve de l'okapi

Ce petit livre pourrait faire figure de fable. Luise, la narratrice est la petite-fille de Selma qui est une vieille femme visionnaire. En effet, lorsque Selma rêve d'okapi, c'est signe d'une mort imminente (dans les 24h) dans le village que tous occupent. Il est donc courant que les gens prennent leurs dispositions car personne ne sait qui sera la prochaine cible.



On découvre une galerie de personnages tous plus attachants les uns que les autres : du meilleur ami Martin, qui aime faire usage de la force en toutes occasions, à l'opticien confident, qui est secrètement amoureux de Selma ou encore à Elsbeth, la belle-sœur au franc-parler sans concession. C'est une histoire à la fois mélancolique et prophétique qui fait aussi la part belle à l'amitié et à la famille au sens large.



Cette belle histoire a obtenu le Prix des libraires allemands. Je ne l'avais pas vu passer sur les blogs mais suis ravie d'avoir eu l'occasion de le lire en numérique grâce à Netgalley. C'est typiquement le genre de lectures qui file doux pendant l'été !
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Le rêve de l'okapi

J’ai lu ce livre car je voulais savoir ce qui faisait vibrer le lecteur allemand puisqu’il est le prix des libraires de l’année, qui l’ont qualifié de fabuleux et unique.

En effet il s’agit d’une fable dont la narratrice est une petite fille au début du livre. Mais l’héroïne du bouquin est la grand-mère de cette enfant, Selma, dont la particularité est de rêver beaucoup. Il s’avère que l’un de ses rêves, celui dans lequel elle voit un okapi, annonce un décès prochain dans le village.

Et bien sûr, quand la nouvelle de la vision de Selma dans la nuit se repend, cela déclenche dans la communauté une agitation hors du commun. Les personnages récurrents de la fable réagissent différemment mais ont en commun une anxiété sourde, ne sachant qui sera frappé par la faucheuse. Je me garderai bien de vous dire qui mourra dans la semaine qui suit le rêve et les répercussions sur les personnages proches de Selma et de Luisa la petite fille.

C’est une fable avec de la gaité, de l’originalité, pas de vraisemblance, de la tristesse, des bouleversements. Un livre d’été.

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