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Critiques de Mariana Leky (40)
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Le rêve de l'okapi

Quelquefois, en lisant un livre, j'en veux à l'auteur. Juste parce qu'il a écrit. Et que, "Trankilou Pom Chips" dans mon lit le soir, il me force à voir évoluer entre les lignes des personnages inconsistants et peu réels. Tout ça dans une histoire qu'on le sent fier d'avoir imaginer alors que c'est objectivement du niveau d'un roman pour ado.

Ici c'est mièvre, continuellement arrosé de bons sentiments et de réactions/interactions/situations peu crédibles, à l'image de cette "merveiiiiiiilleuse" grand-mère qui porte plusieurs jours et nuits sa petite fille (d'une dizaine d'années, bref un bon parpaing) dans ces bras, sans jamais la lâcher, mangeant à une main et allant aux toilettes on ne sait comment. Tout ça n'est pas touchant, c'est juste niais et enfantin. Ces personnages n'existent pas, tout simplement.

Bref, j'en veux à l'auteur.
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Le rêve de l'okapi

Les merveilleux personnages de ce roman vont me manquer.

Quand Selma rêve d'un Okapi, un habitant du village va mourir. C'est Luise sa petite fille de 10 ans qui raconte.

L'auteur, dans un style raffiné, nous parle de deuil, d'amour, d'amitié et de solidarité.

C'est un conte un peu philosophique, un peu absurde.

Tous les villageois sont attachants même les plus antipathiques. L'opticien est mon préféré.

C'est un roman sensible, original et à part.
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Le rêve de l'okapi



Aussi incroyable que cela puisse paraitre : Selma, habitante sexagénaire d'un petit village autour de Bonn, semble annoncer un sinistre présage à chaque fois qu’elle rêve d’un okapi.

Quand elle rêve une nouvelle fois de cet animal singulier , tout le monde devient un peu fou, et c'est l'heure des révélations en tous genres ; chacun d'en profiter pour dévoiler ses pires secrets inavoués et ses pires fantasmes!

C'est Luisette, la petite fille de Selma, qui raconte cette histoire bigger than life, à la lisière de l'onirisme , un ton qui a fait de ce premier roman de Mariana Leky un très grand succès littéraire outre rhin.



On l'aime bien cette chronique douce amere allemande dépaysante et décalée, ,pas très loin de l'univers du regretté auteur finlandais le génial Arto Paaslina.

Commençant comme une farce légère vue par les yeux d'une enfant de douze ans, la deuxième partie du roman, vire au tragique et l'on se laisse très aisément porter par la plume vive et élégante de Mariana Leky !

Un très bon moment de lecture, idéale pour cet été , à conseiller surtout pour les non cartésiens et les doux réveurs !!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le rêve de l'okapi

le rêve de l'Okapi Mariana Leky J.C Lattès avril 2019

#LeRêveDeLokapi #NetGalleyFrance



Ce matin-là une ambiance de plomb pèse sur un village du Westerwald . Selma a rêvé d'un okapi, cet animal improbable "avec ses pattes de zèbre, ses hanches de tapir, son corps couleur rouille évoquant celui de la girafe, ses yeux de biche et ses oreilles de souris". le problème est que lorsque Selma rêve d'un okapi la mort survient dans les 24 heures. Qui emportera t'elle cette fois-ci?

Luise sa petite fille raconte...

Mariana Leky nous confie une bien jolie histoire entre rêve et réalité. Mêlant à son récit la sagesse bouddhiste elle accompagne ses personnages tout au long du chemin. Plein de beaux moments , une écriture plaisante confèrent à ce roman une atmosphère surréaliste. Mais voilà je suis restée à côté et j'ai laissé se dérouler ce rêve sans y prendre part. Ce n'était sans doute pas le bon moment ...

Un très grand merci aux éditions J.C Lattès pour ce voyage au pays des rêves.
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Le rêve de l'okapi

Voilà un livre au titre et au résumé attirants, que je voyais comme un conte africain (allez savoir pourquoi...) et qui m'a complètement déstabilisée.



Objectivement, il est bien écrit, varié, foisonne de personnages très bien campés et attachants, et d'idées géniales. Et la fin vaut le détour.

Mais il faut entrer dans ce monde un brin onirique, pas toujours réaliste, il faut adhérer au déroulement parfois décalé de l'histoire. Et cela n'a pas été mon cas.

Mais je suis certaine qu'il plaira, je vois même auxquelles de mes connaissances, car l'auteure a de réelles qualités de conteuse et sait créer une ambiance personnelle.



Lancez-vous pour vous faire votre idée, dans ce livre plébiscité en Allemagne.



Merci aux Editions JCLattès et à NetGalley pour la découverte de ce roman atypique.
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Le rêve de l'okapi

“Je décidai qu’un jour j’épouserais Martin, parce que l’homme idéal était pour moi celui qui m’évitait le spectacle de la marche du monde ».



Luise est encore une petite fille lorsqu’elle prononce cette phrase à propos de son meilleur ami Martin. Les deux comparses forment un duo inséparable, et ni les parents de Luise, ni sa grand-mère Selma, ni le père de Martin n’y peuvent rien changer. Dans leur village loufoque, les deux petites têtes blondes s’abreuvent de rêves et de magie, et s’adonnent à un jeu quotidien ; dans le train les menant à l’école, ils connaissent le paysage par cœur, arbre, champ, maison, et, pendant que l’un ferme les yeux et récite son panorama, l’autre valide. Mais y a-t-il pire danger que les habitudes dont on ne se méfie pas ? Et s’il était impossible d’échapper au spectacle de la marche du monde … ?



Tout se joue donc dans ce village de Westerwald qui, tous les jours, vit sous la menace d’une terrible annonce qui, lorsqu’elle tombe, s’abat sur les habitants comme l’éclair sur une étable isolée de campagne ; fatalement et non sans ravages. Pire qu’un gros nuage noir menaçant, que le ciel s’assombrissant et l’air se gonflant à en devenir lourd, lourd, bien trop lourd, il est un présage dont il faut se méfier : l’okapi que Selma voit en rêve.



L’okapi est un animal étrange, bizarrement constitué et plutôt disgracieux de composition que personne n’a jamais vu et pourtant, la seule évocation de son nom suffit à chambouler chacun des habitants de Westerwald : déclarer sa flamme, quitter son mari, avouer son amour, quand l’okapi pointe le bout de son nez, les couards se voient confier un courage sans nom. Cette phobie paralysante est à l’image de ses habitants et de leurs drôles d’habitude ; qu’il s’agisse de marquer au sol les endroits stratégiques à éviter dans la maison, d’écrire des lettres d’amour mille fois raturées et mille fois recommencées, de quitter sa famille pour enfin partir en voyage au bout du monde ou de venir du bout du monde pour prier, rien n’a de sens à Westerwald.



Et si c’était ça, le secret ? S’il fallait que rien n’aille ensemble, s’il fallait que tout soit fou, qu’on craigne les zèbres-chevaux, qu’on craigne les déclarations d’amour, s’il fallait attendre, si les portes s’ouvraient sur la mort en plein voyage, si six moines répondaient au téléphone avant qu’on ait le bon interlocuteur, s’il fallait cinq verrous à sa porte ?



« On ne peut pas toujours choisir les aventures pour lesquelles on est fait ».



Le rêve de l’okapi est absurde, tout autant que l’est la vie – n’ayons pas peur de nos rêves et tâchons d’accomplir notre vie et de vivres nos expériences autant que faire se peut. Et si le tout est disgracieux, alors qu’il en soit ainsi, car la sagesse n’est pas dans les livres, la vérité non plus ; toutes deux nous entourent…



« Comment il s’appelait, déjà, celui qui a dit que tout le monde ferait mieux de rester chez soi ?

- Blaise Pascal.

- Non, l’autre.

- Ah, le docteur Maschke. »

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Le rêve de l'okapi

Une belle et émouvante histoire qui accroche le coeur, un roman d'apprentissage qui fait passer un bon moment, qui fait du bien.

Il y est question de voies intérieures, d'oniriques présages, de bouddhisme, d'amour, beaucoup d'amour et d'amitié, de superstitions, de violences et d'alcool, de transmissions inter-générationnelles, de secrets lourds à porter, de bizarreries aussi : un bouddhiste qui sort d'un bois et mange un mars par exemple, ou une jeune fille capable de faire tomber des choses.

Un village plein de charmes, aux habitants tous aussi charmants, ou presque tous : Luise, Selma, Martin, Palm, Astrid, Elsbeth, L'Opticien, Marlies la triste pour qui tout est toujours délavé et le temps passait sans raison...

Un petit rayon de soleil, ce livre. Une belle réflexion sur la mort et le sens de la vie, la vie réelle : comment être reconnaissant de vivre et regarder la lumière à travers les branches du pommier ? Se réjouir de la vie, simplement, et essayer par exemple de voir les choses comme si on les voyait pour la première fois.

Une lecture qui donne le sourire, et parfois, chiffonne le visage de larmes.

Je comprends le succès que le livre rencontre en Allemagne. Il a un charme fou !
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Le rêve de l'okapi

Connaissez-vous cet animal unique qu’est l’okapi ? Un subtil mélange entre une girafe, un zèbre, un tapir et un cerf, mais dans le petit village de la région de Westerwald où vivent nos protagonistes, lorsque Selma rêve d’une de ces créatures, un malheur arrive et une personne de la communauté meurt.



Des personnages haut en couleurs nous régalent de leurs aventures : il y a Luise, l’opticien, Frédérik, Elsbeth, Peter. Tous sont prêts à affronter la tragédie qui les attend sans savoir ce que l’avenir leur réserve après la prédiction de Selma.



Découvrir le monde, avouer ses secrets, déclarer sa flamme, tomber amoureux, aussi poétique que touchant, ce petit monde superstitieux vit des heures loufoques et partages leurs histoires extraordinaires.

Aberrant est l’adjectif qui revient le plus dans ce livre, d’abord pour qualifié l’okapi, ensuite pour rendre compte des relations des habitants, qui se connaissent si bien et pourtant qui n’osent pas se dévoiler, l’opticien doit s’y reprendre des milliers de fois au cours de sa vie pour dévoiler à Selma ses sentiments, et si ce n’était que ça !

Avec beaucoup d’humour décalé, de délicatesse et l’ambition d’un premier roman réussi, Mariana Leky nous transporte dans un autre univers où la magie est plausible du moins entre personnages délicieux. L’amour prime pour dévoiler les belles valeurs humaines que sont la générosité, la solidarité et l’amitié.
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Le rêve de l'okapi

Je termine ce roman un peu émerveillée, comme si j'avais été avalée par une bulle pour n'être libérée que quelques 360 pages plus tard... 《Le rêve de l'okapi》 est assez indescriptible.

Je pourrai vous dire que tout part des rêves de Selma, qui prédisent la mort quand elle voit un okapi. Je pourrais vous énumérer les personnages : Martin le futur haltérophile, Palm et son fusil, Elsbeth et ses grigris, Marlies la triste, l'opticien et son amour accroché au cœur, Peter qui laisse entrer le monde dans sa vie, Astrid qui laisse entrer Alberto, et Luise au milieu de tout ça. Pourtant, rien ne serait très juste. Vous ne prendriez pas conscience de la magie de cette lecture. De la poésie des mots et des rêves qu'on y trouve. De l'absurdité de certaines situations et de la beauté de d'autres. C'est un livre fascinant, unique, à lire si vous voulez faire un voyage incongru...
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Le rêve de l'okapi

Ce roman m'a beaucoup plu. Il part du rêve de Selma, et il est évident que le lecteur, à l'instar des personnages, veut savoir quelles conséquences cela aura. Cependant, cela se fond dans un genre de grand tout. Les choses ne s'arrêtent pas quelques jours après ce rêve. Le roman s'étale sur vingt ans. La narratrice, Louise, la petite-fille de Selma, a dix ans au début. Elle part donc du rêve de sa grand-mère pour raconter (avec verve) les petits soucis de certaines personnes de son entourage. Nous découvrons ainsi les parents de Louise. Son père, le fils de Selma, m'a paru assez inconséquent. Il fait une psychanalyse, ne cesse d'en parler, se découvre soudain une passion pour les voyages... La mère de notre héroïne n'est pas mieux. Pourtant, si j'ai commencé par en vouloir à ces personnages, leurs particularités ont fini par m'amuser.

[...]

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Le rêve de l'okapi

Décalé, solaire et lumineux comme le jaune de la couverture de ce roman allemand !

Quand Selma rêve d'un okapi vous pouvez être sur que quelqu'un va mourir. C'est ainsi dans ce petit village. Alors Luisette (la petite fille de Selma) et son ami Martin regardent tous deux, les adultes s'affairer à mettre en ordre leurs vies et leurs pensées au cas où le funeste présage s'abattrait sur l'un d'eux ! Luisette grandit parmis une brochette de personnages loufoques et attachants, aux dialogues décalés certes mais ma foi, emplie de philosophies ! Et au milieu du roman de façon tout à inattendu le Japon fait irruption dans sa vie pour lui faire vivre une histoire d'amour hors cadre.

Conclusion : quel livre original !
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Le rêve de l'okapi

“L'okapi est un animal aberrant, bien plus aberrant que la mort, avec ses pattes de zèbre, ses hanches de tapir, son corps couleur rouille évoquant celui de la girafe, ses yeux de biche et ses oreilles de souris, il n'a l'air lié à rien, rien du tout. Un okapi est totalement invraisemblable, aussi bien dans la réalité que dans les rêves funeste d'une habitante de Westerwald.” Westerwald, est la région boisée du centre de l'Allemagne, à l'est de Bonn, où se trouve le petit village où se déroule cette histoire, dans les années 80-90. Y vit Selma, la soixantaine, à qui quand un okapi apparaît en rêve, la mort apparaît dans la vraie vie dans les 24 heures qui suivent. Et justement elle vient d'en rêver d'un.....et les gens du village sont très superstitieux.

Nous allons suivre des yeux de Luisette, la petite-fille de Selma, l'affairement du village et de ses habitants dans les 29 heures qui suivent le rêve maléfique, dans l'angoisse de qui sera la cible mortelle du rêve ? Y défile une galerie de personnages loufoques, digne de Paassilina, l'opticien, chevalier servant de Selma, Palm, l'alcoolique, son fils Martin, futur haltérophile, copain de Luisette, Marlies la triste, Elsbeth “la chamane”,belle-soeur de Selma.......et leurs histoires émouvantes, aberrantes.

Tout est aberrant dans ce livre, l'okapi, le rêve, le village, la relation entre les habitants et le destin; pourquoi lui et pas moi ?.....et si c'était tout simplement la vie qui était aberrante ? Et oui, mais aberrante ou non, la Vie suit son cours, le rêve et la mort qui en découle n'en sont qu'une parenthèse, oubliée jusqu'au prochain rêve.

La Vie, vaut-elle la peine d'être vécue ? Qu'est-ce-que la vie réelle ? .....autant de questions, dont les réponses sont en chacun de nous....

Dans la veine de l'humour de Paassilina, que Leky manipule génialement pour amortir clichés et pathos, un premier roman primé qui nous vient d'Allemagne. Une très belle lecture qui divertit et fait réfléchir avec de l'amour en prime, c'est déjà beaucoup 😊 ! Et n'oubliez pas de passer chez Alberto , le glacier italien du village, déguster la coupe le” Très Grand Amour éperdu ”, pour vous éloigner de toutes vos certitudes et incertitudes et savourer en douceur ce magnifique récit !



Je remercie Les Éditions J.C.Lattés et NetGalleyFrance pour l'envoie de ce beau livre.

#LeReveDeLocapi#NetGalleyFrance



“Chez un okapi non plus, il n'y a rien qui aille ensemble, et pourtant, c'est un animal d'une beauté “

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Le rêve de l'okapi

C’est la première fois que je lis un roman de Mariana Léky et même si la 4e de couverture me semblait quelque peu banale et la couverture étrange, j’ai eu envie d’en savoir plus. J’espérais ne pas lire un roman uniquement pétri de pathos sans aucune originalité ni pointe d’humour.



Et quelle lecture !



J’ai dévoré ce roman qui se trouve au croisement entre la douceur et la spontanéité du film Amélie Poulain et l’univers décalé et particulier d’un Tim Burton (je pense notamment à Big Fish pour les amateurs de Burton).



Ce roman est une symphonie de personnages hauts en couleur auxquels on s’attache immédiatement. Le tandem Luise et Martin, le tandem Selma et l’opticien et le tandem Selma et Luise (on n’est pas loin de Thelma et Louise…). On s’attache à la grand-mère et sa petite fille ainsi qu’à l’opticien dont on ne découvre le nom qu’à la fin (peut-être que lui-même ne se découvre vraiment qu’à ce moment-là…) désespérément amoureux de Selma et incapable de le lui révéler car il en est empêché par ses voix intérieures qui font un sacré boucan. Martin, un pilier pour Luise, son meilleur ami, va bouleverser sa vie à « jamais » et pour « toujours ». On rencontre aussi Elsbeth, une veuve superstitieuse qui se rend compte que son mari l’a trompée toute sa vie et qui connaît toutes sortes de remèdes pour faire face aux maux de la vie mais pas aux siens, à coup de cœur de chauve-souris ou de langue de coq. Il y a aussi Palm un alcoolique sans foi ni loi ou encore Frédérik un jeune moine bouddhiste rencontré inopinément au détour d’un sentier lors d’une battue afin de retrouver Alaska, un chien gigantesque. Bien sûr, il y a Selma qui est le pilier de ce chef-lieu car dès lors qu’elle rêve d’un okapi (animal étrange à la croisée entre plusieurs espèces) un décès a lieu dans les 24h. Autour d’elle, gravitent tous les personnages du roman et c’est sa petite-fille Luise qui raconte cette histoire. Et puis, il y a Martin…



Lorsque Selma rêve d’un okapi, les habitants de ce chef-lieu s’ébrouent et s’animent : il y a ceux qui attendent la mort sans la voir jamais venir à eux, ceux qui l’évitent et tentent de conjurer le sort et ceux qui, même vivants, semblent déjà morts. À chaque fois que survient ce rêve, chaque habitant sentant la mort venir décide de révéler un amour caché trop longtemps, de prendre la décision de quitter la personne qu’il n’aime plus (ou dont il n’est plus aimé), de partir à la découverte du monde, de régler ses comptes ou de pardonner…



Bref, les personnages semblent revenir à la vie lorsque le danger de mort plane au-dessus d’eux. Et de fait, la mort va les toucher à plusieurs reprises et les transformer, les faire évoluer le plus souvent.



J’ai adoré lire ce roman et je pressentais à chaque page tournée qu’il me serait difficile d’abandonner tous ces personnages et même si j’ai tenté de ralentir mon rythme de lecture pour pouvoir faire durer le plaisir du texte, j’ai terminé ce roman en moins de 24h. Il faut croire que, comme eux, je me suis sentie menacée par la présence onirique de l’okapi et que je sentais l’urgence de connaître la fin de l’histoire.



Je ne suis pas étonnée du succès rencontré par ce roman et je ne peux que vous conseiller de vous plonger dans cette lecture et d’en savourer chaque ligne.

Vous avez 24 heures…
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Le rêve de l'okapi

Ce livre est un okapi. Un truc dont on est pas trop sûr qu’il puisse exister vraiment. Un mélange de rire et de larmes, de réalité et d’impossibilité, de perte et de retour, de voyages immobiles et de casaniers voyageurs. Des mots durs tout en poésie, des sentiments que tout le monde connaît mais dont on ne parle jamais…

J’ai adoré ce livre. Pas tout de suite, au début je n’en voyais pas l’intérêt, impossible de tout rassembler, je me doutais que quelque chose se passerait, mais quoi, et quand? Et puis cet okapi, quel rapport, toute cette présentation pour nous dire que quelqu’un va mourir et rien ne se passe? Mais si. Quelque chose se passe. Et tout, absolument tout se transforme. Les choses trouvent leur place. La vie, aussi dure qu’elle soit, se retrouve transformée par cette poésie loufoque.

Les dialogues sont d’une géniale absurdité, et pourtant ils disent tout. Les personnages font des choix étranges, et pourtant, cela fonctionne, tous nous deviennent sympathiques. Vous n’imaginez même pas le nombre de fois où, pendant ma lecture, j’ai eu envie de poser ma main sur l’épaule de l’un ou de l’autre, juste comme ça…

Un okapi, vous dis-je, à cheval sur tout les styles, et pourtant absolument convaincant, et qui devrait vous donner envie de partir quelques heures à leur côté…
Lien : https://stephalivres.wordpre..
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Le rêve de l'okapi

Ce livre choisi pour sa couverture originale et la 4 ème qui me laissait entrevoir un roman amusant et léger, s'est avéré comme l'okapi " il n'y a rien qui aille ensemble,et pourtant c'est un animal d'une grande beauté." Et donc pas si léger que cela... J'avoue qu'au début j'ai eu un peu de mal car le moins que je puisse dire c'est que Mariana Leky ne privilègie pas la ligne droite pour aller d'un point à l'autre ! Et pourtant quel plaisir lorsque je me suis laissée couler dans cet univers. J'y ai trouvé un curieux mélange de Paasalina pour ses personnages hauts en couleurs,un peu des frères Grimm pour l'aspect conte, mais aussi de Mathias Malzieu pour la candeur,la pureté et la force des sentiments.

Luise,la narratrice est la petite fille de Selma, personne lumineuse, merveilleuse de douceur et pourtant affirmée et repère pour tous. L'histoire prend naissance autour d'un de ses rêves car lorsque l'okapi apparaît dans ses songes,la mort emporte quelqu'un du village. Superstition bien ancrée et ceux qui s'en défendent sont les plus affectés! Son dernier rêve va cependant toucher celui auquel personne n'aurait pensé et pour Luise alors âgée de 10 ans c'est l'effondrement. Pourtant Selma va l'aider à admettre que "quelqu'un est parti. Mais le monde est toujours là. Le monde entier,moins un". Tout l'intérêt de ce roman repose sur le lien qui unit les personnages du village en développant avec tact, sensibilité, poésie, amour et humour une bien jolie philosophie.

Autour de cette grand mère adorable,se côtoient l'opticien son amoureux de toujours qui n'a jamais pu lui déclarer sa flamme mais partage chaque instant de sa vie, Luise bien sûr,petite fille puis jeune fille qui pourrait bien être la cousine d'Amelie Poulain,Palm, l'alcoolique irascible un peu comme l'ogre des contes mais que la tristesse metamorphosera, Frédérick le beau moine bouddhiste qui suit chaque mouvement du village depuis son monastère au Japon grâce au battement de son cœur qui bat à l'unisson de celui de Luise,et puis les autres: le père et la mère de Luise, Alberto le glacier, le commerçant,le libraire etc.

Tout un monde que je quitte avec regret mais qui ne disparaît pas car " si nous regardons une chose, elle peut disparaître à notre vue,mais si nous n'essayons pas de la voir,elle ne peut pas disparaître". Cette phrase énigmatique signifie que " si on n'essaie pas de différencier une chose de toutes les autres choses qui nous entourent,alors cette chose ne peut pas non plus disparaître parce qu'elle n'est pas différencier. Comme elle ne se détache pas de tout le reste,elle est toujours là."
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Le rêve de l'okapi

Selma est une charmante vieille dame qui vit dans un petit village d'Allemagne. Elle est très entourée des siens et s'occupe beaucoup de sa petite fille Luise en l'absence de son père, grand voyageur selon les recommandations de son psychothérapeute. Quand Selma rêve d'un okapi cela signifie que quelqu'un va mourir. Luise et son ami Martin observent alors la réaction des habitants faste à ce rêve funeste. Tous ont la même question aux lèvres : qui la grande faucheuse va-t-elle choisir ? Et quand le drame arrive, c'est tout le village qui est en émoi et chacun réagit à sa façon.



Si j'ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman, une fois l'architecture de l'histoire comprise et le mode de fonctionnement des habitants, j'ai été happée par cette histoire rocambolesque à la limite de l'absurde avec des personnages farfelus, des situations invraisemblables. J'ai fini par lire ce livre comme un conte et j'ai passé un excellent moment en la compagnie de ces personnages empreints d'empathie, d'attention, de douceur, d'affection les uns envers les autres.



Un grand merci à l'amie (Ann pour ne pas la nommer) qui m'a offert ce livre vers lequel je ne serais sûrement pas allée au vu de la couleur de la couverture.
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Le rêve de l'okapi

L'Okapi animal étrange et aberrant, mais vraiment beau quand même, à mon avis.



Un conte moderne (hors du temps) où se mêlent le temps présent, le temps d'avant et l'intemporel.



Comme l'Okapi il n'y a rien qui va ensemble et pourtant tout se rejoint.



Sorte de puzzle de destins entremêlés.



Comme fil conducteur, le rêve, les croyances et un peu de poésie qu'on retrouve au détour du chemin de vie de chacun des protagonistes.



Une musique s'invite "Felicita", chanson des années 1980 du duo pop italien Al Bano et Romina Power.



La mort, l'amour foudroient au hasard des vies.



L'étrangeté du récit m'a happé.
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Le rêve de l'okapi

Imaginez un mélange de l’humour des Monty Python et de celui de Lewis Carroll, ajoutez un soupçon de « nonsense » en plus, incorporez un zest d’humour pince-sans-rire et vous obtenez un récit différent de tout ce que vous avez lu jusqu’à ce jour, original et fascinant ! Très bien écrit en outre !

Vous avez un okapi (forcément !), des personnages hauts en couleur (un moine bouddhiste, une jeune fille dont le père part à l’aventure dans le monde, dont la mère est faussement présente, élevée par sa grand-mère, Selma), un opticien qui se pose sans cesse des questions, parfois philosophiques… Vous êtes d’accord avec moi ? Un mélange détonant !

Vous trouvez également, pêle-mêle, des histoires d’amour contrariées qui finissent par aboutir à leur façon…

Vous voyagez de l’Allemagne au Japon, en passant par la Nouvelle Zélande et l’Islande.

Vous êtes à l’intérieur de l’âme de la narratrice, Luise, qui se pose, comme la plupart des personnages, des questions existentielles parfois loufoques.

Ce récit, qui tourne (en tout cas dans la première partie) autour des rêves d’Okapi de Selma, qui entraînent une véritable folie collective dans son village, est un véritable exploit narratif !

Un must pour tout amateur de roman déjanté et humoristique.

Un texte absolument vivifiant et unique en son genre que nous vous recommandons chaudement !
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Le rêve de l'okapi

Le rêve de l’okapi est une œuvre de Mariana Leky, autrice allemande reconnue et primée dans sa contrée natale. Bluffant, ce récit de vies est un roman fantaisiste et inspirant qui m’a retourné le bide à plusieurs reprises. Une sensibilité et une justesse qui font de ce livre l’un mes coups de cœur 2019.



Lorsque Selma rêve d’un Okapi, quelqu’un meurt. Voici comment débute cette histoire aux multiples personnages, tous plus attachants les uns que les autres.



Ainsi, alors que le village est en alerte à la suite de ce mauvais présage, les langues se délient et les secrets enfouis pourraient bien refaire surface. Le lecteur évolue dans ce village fermé, où tout le monde se connait, à travers les yeux de Luise, petite fille de Selma et meilleure amie de Martin. Les liens sont étroits, les histoires s’entremêlent, les aventures ne se trouvent finalement pas toujours où elles devraient être.



Un saut dans le temps et dans un lieu que l’on imagine perdu mais lumineux. L’autrice réussit l’exploit de faire parler des personnages diamétralement opposés mais toujours avec la même force et la même authenticité.

Des paroles qui toucheront profondément les lecteurs car il y en a pour tout le monde. L’appréhension de la mort, l’injustice de l’existence, la solidité des liens et l’amour, beaucoup d’amour, rythment ce roman en trois parties. L’opticien, la grand-mère aimante, le père voyageur, la recluse, l’amoureux transit, le pèlerin, l’enfant rêveur sont les acteurs d’une pièce majestueuse.



C’est un livre qu’on aimerait écrire et qui mérite largement d’être traduit à l’international. Le style est bon et les dialogues sont nombreux et pertinents. Et on sait combien il est difficile d’écrire des interactions qui ont du sens. C’est drôle, émouvant et entraînant.



Une belle découverte qui mérite de s’y plonger, à l’approche de l’été. Un de ceux qui me resteront longtemps en mémoire et qui donne envie de raconter des histoires.


Lien : http://www.chroniquesdurenar..
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Le rêve de l'okapi

La vie secrète de l'Okapi est un achat totalement imprévu, de ceux qui me saisissent parfois au détour d'une librairie. Babélio et ses challenges y sont certainement pour quelque chose ;), challengée pour lire ‘Un livre d'un auteur allemand', voici le candidat tout trouvé, le livre ayant reçu un alléchant Prix des libraires allemands*.

Dès les premiers chapitres, je suis happée par l'atmosphère du roman : un petit village du Westerwald et ses habitants croqués à travers le regard de Luise, petite fille de CM1 à l'entourage plus qu'attachant. On y apprend à connaitre Selma, la grand-mère, Martin, le meilleur ami, l'Opticien, les parents… Tout un petit monde se dessine à travers les conséquences d'un rêve, celui de l'Okapi, supposé annoncer une mort imminente.

J'ai adoré cette première partie, alliage improbable de cocasse, de terre-à-terre, de magie, avec un rythme très personnel, mélange de petites préoccupations et grandes questions métaphysiques vues sous l'oeil d'un enfant.

Après un hiatus de plusieurs années, on retrouve Luise jeune adulte dans la deuxième partie du livre.

Et cette deuxième partie m'a moins charmée : on y retrouve toujours la délicatesse, mais la narratrice maintenant adulte fait perdre de la pertinence au récit qui en devient moins surprenant, plus répétitif et moins convaincant.

Je garderai cependant une petite pensée émue pour Selma et l'Opticien, délicieux personnages qui sont pour moi l'atout de cette lecture douce-amère.





* Parmi les prix littéraires, ceux attribués par des libraires ont toute mon attention : les libraires lisent beaucoup, et, me semble-t-il, ont tendance à détecter ce qui sort de l’ordinaire.

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