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Citations de Marianne Rötig (23)


Le sommeil fut doux, le premier depuis longtemps, peuplé par les paysages qui avaient défilé devant mes yeux. À l’aube, je rejoignis le Chat qui avait préféré dormir dans la voiture.
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Il était une fois le retour. Les yeux s'ouvrent et tout a changé. Le roulis assassiné ou la reprise de l'immobilité. Le corps pense et sait : "quelque chose a été emporté par la nuit, rien ne va plus", me dit le mien dès le réveil. Il fallut un moment pour que je me souvienne où je pouvais être, ce qui n'était jamais arrivé pendant la traversée. Ce balancement qui paraissait si ténu, inexistant même la plupart du temps, voilà qu'il était rendu par son absence. Ainsi donc, nous n'avions pas cessé d'être bercés...
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J’ai eu quelques histoires, d’amour et d’amitié, souvent entre les deux. Il y a eu le premier garçon puis le deuxième. Mais l’amour, c’était aussi les rues, les cafés, les bibliothèques. Cela, je ne l’ai su qu’après ; qu’il était autour et dedans, dans les façons que nous avions de marcher et de sentir, dans nos timidités, notre soif. Qu’apprendre est en soi de l’amour.
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Une bière, c’est un contenu qui donne de la contenance, avait coutume de déclarer ma grand-mère qui était légèrement alcoolique. Je lui ai adressé un petit salut mental et j’ai essayé d’être de son avis. À la deuxième gorgée, je me suis retournée aux trois quarts de façon à pouvoir regarder sans trop être vue, la vieille ruse du panoptique.
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En Belgique, savoir et pouvoir sont un : ce qu’on ne peut pas faire, on ne le sait pas non plus. Et on peut vivre, tranquilles.

 
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Je n’avais pas manqué ma vocation scientifique, ces gens étaient fous et j’étais devenue folle de les côtoyer, surtout d’avoir été d’une attention aussi entière. Lorsqu’on fait le métier de comprendre, il faut entrer tout à fait dans les choses, qui sont souvent des êtres : les reportages sont des épousailles.
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J’ai eu la sensation d’être suivie ou, plus précise encore, l’impression – rouge – d’une présence qui me précédait et me guidait ; le poète m’est venu en tête qui faisait un clin d’œil en se vidant un peu plus de son sang. J’ai retrouvé le vestiaire, mon manteau, la voix disait encore – peu importe maintenant de prendre une nouvelle douche, c’est dans l’autre sens qu’elles sont nécessaires, pour que les microbes n’entrent pas, la vermine.
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Vous n’êtes pas sans comprendre que le caractère exceptionnel de ce qui arrive nous y aiderait grandement. Ni que nous ne désirons pas une issue aussi fatigante.
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C’est pourtant ce qui est cliniquement envisagé, le rêve étant la faille par laquelle l’esprit tient, la respiration sans laquelle il étouffe. Les techniques de torture qui s’appuient sur ce principe le confirment.
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Le cerveau a bien des façons de s’éveiller. Le sommeil en est une, si contradictoire que cela puisse paraître. Quant au R comme Rêves, vous comprenez bien, comme votre question le laisse entendre, que c’est le point de mire et qu’il n’y a plus dès lors qu’à l’observer.
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Si je l’enviai, je ne fus pas longtemps jalouse car il œuvrait pour deux, et pour moi aussi emplissait la carlingue de ses rêves.
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Notre tentative est née d’une rencontre, celle d’un rêveur qui nous a paru suffisamment singulier pour que nous dirigions nos recherches en fonction de lui. C’est le membre que nous ne vous avons pas encore présenté, et pour cause, car il ne peut quitter les espaces qui lui ont été attribués.
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Les cascades de rires et de bières, la découverte des amours de passage et leurs morsures, nos jeunesses amochées, maladroites. Nous avions derrière nous des confidences sans trop de bruit, quelques nuits itinérantes à tout nous raconter jusqu’à l’aube. .
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Ne consulte-t-on pas une carte tout aussi bien qu’une voyante ? En dézoomant très légèrement du phare d’Eckmühl, l’ordinateur m’apprit que le lieu-dit le plus proche s’appelait LA JOIE, comme le concept de Spinoza. Ma tête se mit à courir la campagne, tous songes dehors, et les mots s’agençaient comme dans l’automate d’Archibald : La joie est l’accord avec ce qu’on peut… Toute augmentation d’agir accroît la joie…
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Ce sont ces scientifiques qui vivent dans un phare à la pointe du Finistère et font des recherches sur les rêves. D’après ce que j’en comprends, ils ne quittent pas le phare, y dorment et notent le moindre de leurs cauchemars pour constituer des archives.
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Chanter m’avait emplie d’oxygène et cela faisait un moment que j’en manquais : le sang remontait mon corps et je regardais Archibald avec ferveur. Il avait moins l’air sévère qu’exténué. Ceci acheva de me ramener à la surface : il fallait partir. Je le remerciai et demandai comment le dédommager mais il refusa net.
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Je veux dire : L’Éthique. Elle l’avait lu en une nuit. Pour moi, je n’ai fait que le parcourir, mais la troisième partie surtout, je peux dire que je l’ai dans le cœur. J’aime beaucoup son concept de joie. Et son idée que la vie suive un plan géométrique me parle : les gens me font souvent penser à des triangles, d’autres à des lignes, certains sont des cercles.
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Le journal ressemblait alors à une locomotive ou un paquebot, avec ses soupapes, ses cheminées, une grande carcasse filant dans le réel, concentrée à tracer son sillage à la surface des jours.
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Il faisait partie de ces gens dont on ne comprend pas s’ils dorment et à quelle heure : ses mails arrivaient au milieu de la nuit comme au petit matin. Je savais pouvoir le joindre sur chacune des innombrables messageries de notre début de siècle et j’avais parfois l’impression que si deux personnes sonnaient, l’une à son domicile, l’autre au bureau, Bertrande se présenterait à l’une comme à l’autre,frais, proposant un café, « à moins que tu ne préfères une anisette ? ».
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Je l’imaginais volontiers arrivant au bureau la mèche haute, monté sur un magnifique pur-sang, renversant la porte d’un coup de sabot magistral : L’information ou la vie ! Je rêvais d’ailleurs souvent de lui ou d’elle, en fonction des vents.
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