Marie-Christine Lemardeley-Cunci

Quelle joie de retrouver George et Lennie après plus de 30 ans !

C'est au collège que j'ai découvert cet auteur et ce roman à l'occasion d'un devoir qui nous avait été confié. J'avais lu le roman en anglais. Par la suite, j'avais lu Les raisins de la colère. Plusieurs années après, j'ai vu le film Des souris et des hommes qui m'a offert la possibilité de mettre en image ce que j'avais lu.



Steinbeck est devenu un de mes auteurs favoris. Son style est à son image : brut, direct et indépendant, sauvage presque. Les dialogues sont omniprésents. D'ailleurs le roman est construit à l'image d'une pièce de théâtre. Les scènes sont décrites avec une précision quasi chirurgicale mais sans lourdeur si bien que l'auteur nous y projette aisément.

Il est possible de sentir la douceur des nuitées, l'odeur de la nature environnantes, d'entendre les hennissements de chevaux, ou encore de vivre l'ambiance sombre du baraquement où sont logés les ouvriers.



Pour les lecteurs qui ne connaissent pas :

Californie, début des années 30 durant la Grande dépression. La misère est partout, les hommes sillonnent le pays en quête d'un eldorado illusoire, travaillant de ranchs en ranchs, souvent en solitaires.

Lennie et Georges, les personnages centraux, voyagent ensemble ce qui est peu courant et qui surprend. Ils parviennent jusqu'à un ranch où ils trouvent du travail. George a l'esprit vif et affûté tandis que Lennie est un bon grand gaillard costaud au caractère doux et gentil, simple d'esprit et qui ne mesure pas sa force ce qui lui cause systématiquement de gros ennuis. A cause de cela, les 2 amis doivent sans cesse fuir, se cacher et retrouver du travail.

Tous 2 ont un rêve, ou plutôt...Lennie a un rêve et y entraîne George, malgré lui, qui finit par y croire.

Leur arrivée au ranch Tyler marquera la fin de leur voyage.

Parmi les auteurs les plus célèbres des Etats-Unis, John Ernst Steinbeck reste l’un des plus cités. Ses œuvres telles que “les raisins de la colère”, “Des souris et des hommes”, la perle, pour en citer que celles-ci, reviennent sur toutes les langues à travers le monde. Né à Salinas, une région rurale en Californie en 1902. D’origine allemande et irlandaise, il a grandi dans une famille typiquement américaine, laborieuse et provinciale : son père est fonctionnaire et sa mère institutrice. Après ses études secondaires, il fait divers métiers pour payer ses études de biologie à l’université de Stanford. Parallèlement à ses études, il travaille comme ouvrier de ranch et ramasseur de fruits, pour se faire de l’argent de poche. De cette période d’ailleurs, il en gardera des souvenirs qui seront cités dans ses œuvres. Si la plupart des écrivains de par le monde ont gravi les échelons de la littérature, en allant de la poésie, aux nouvelles et récits, pour atteindre le roman, Steinbeck a dérogé à la règle en allant dans le sens inverse. C’est effectivement un roman, “La coupe d’or”, en 1929, qui ouvre le bal de ses publications, qui met à nu les agissements et les exploits d’un scélérat et truand gallois du 17ème siècle. Le roman est suivi d’un recueil de nouvelles, intitulé “Les pâturages du ciel”, en 1932. C’est là qu’il s’intéresse aux problèmes sociaux, couches défavorisées et les travailleurs de la terre, un thème qu’on retrouvera dans ses futures œuvres. Suivra “Au dieu inconnu”, un autre roman publié une année après, où il met en scène l’histoire d’un vieux fermier, passionné de la terre et la fertilité en poussant les limites de l’amour et l’attachement, au point de sacrifier sa propre vie pour elle, lors d’une grave sécheresse.Si l’œuvre-phare de Steinbeck reste incontestablement “Les raisins de la colère”, c’est plutôt “Tortilla Flat”, qui a fait connaître l’auteur au grand public, dès sa sortie en 1935. Cette chronique émouvante, évoque la vie d’une Américaine d’origine Mexicaine, vivant près de Monterrey, en Californie. La misère subie par les saisonniers et ramasseurs de fruits, qui rêvent de posséder une ferme à eux, semble prendre une place prépondérante dans l’écriture romanesque de cet écrivain californien, au point d’en faire le thème principal dans deux de ses œuvres, en l’occurrence, “En un combat douteux”, paru en 1936 et Des souris et des hommes, une année plus tard. Ce récit poétique et symbolique est l’une des plus belles réussites littéraires de Steinbeck. “Les raisins de la colère”, pour sa part, a valu à son auteur le prix Pulitzer en 1940, soit une année après sa parution. Dans ce chef-d’œuvre, Steinbeck dénonce les ravages causés à l’homme par la mécanisation de l’agriculture, et du capitalisme d’après-guerre, à travers le destin d‘une famille de fermiers de l’Oklahoma, endettés mais insoumis. C’est une œuvre de grande envergure qui renvoie au long parcours du héros. A l’instar de l’exode, partie de la Bible qui sert de référence à Steinbeck, ce roman brasse le singulier et l’universel, le sort des Joad et celui de l’Amérique de tous les extrêmes.L’intrigue se déroule en pleine période de dépression, de chômage et de capitalisme plus brutal que jamais. Les mis en cause sont en outre, des étrangers en terre promise, et leur pauvreté d’errants suscite exclusion et violence. Ce roman aux accents forts a été adapté au cinéma en 1940 par John Ford. Steinbeck est le conteur inlassable de la générosité des hommes et la violence d’autres. Il est également le romancier réaliste de la pauvreté, dont la dimension symbolique de l’inspiration trouve souvent sa source dans la Bible. A l’instar de la plupart des grands auteurs de par le monde, John Steinbeck reçoit le prix Nobel de littérature en 1962 comme le couronnement de l’ensemble de son œuvre. Il meurt en 1968.

Un livre émouvant qui m'a fait verser une larme... Je le conseille à tous. Vous serez les souris de cette histoire, bercer par les caresses du langage et meurtri par une chute impardonnable.

J'adore toute l'oeuvre de John Steinbeck, mais j'avoue ressentir un attachement particulier à ce court roman. La relation de profonde amitié entre George et Lenni est particulièrement émouvante. L'auteur y aborde avec beaucoup de sensibilité et de pudeur le thème de la différence, du handicap et du regard des autres. Les deux personnages principaux sont tellement bouleversants dans leurs efforts pour se conformer aux lois d'un monde cruel et froid, où tout marginal ne peut trouver sa place.

Certes, la fin était inéluctable mais je me souviens encore du choc que j'ai ressenti en lisant les dernières pages.

Je pense que ce roman devrait figurer dans les listes de lectures des collèges et lycées; ce serait une façon agréable d'amener les ados à réfléchir sur des thèmes toujours d'actualité. En plus, la sobriété de l'écriture de John Steinbeck en rende la lecture très facile.

J’ai aimée le livre car l’auteur a bien décrit les personnages et les lieux. Les emotions ressortaient bien eux aussi. Ca nous permettez de rentrer dans l’histoire. Le language était difficile à comprendre au debut, mais c’est se qui donner le charme au livre.

Formidable épopée d'une période aux teintes si sombres et, pourtant révélant les lumières de l'âme humaine.