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Critiques de Marie Le Gall (54)
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Au bord des grèves

Les grèves, ce sont quelques galets que a mer découvre à marée basse en Bretagne, sur une presqu'île du Finistère. Elles peuvent servir à déposer le sac et la serviette pour s'adonner aux bains de mer. Elles sont aussi le lieu d'échouage, de navires, mais de biens d'autres choses aussi.



Léna a la cinquantaine. Et apparemment ce passage semble un cap pour beaucoup de femmes (voir mes lectures précédentes) qui ont laissé les illusions et les espoirs dans le passé.



Pour Léna, ici, il s'agira de rencontres, qui a un moment percutent la vie et permettent d'éviter le naufrage.



Le roman est divisé en trois parties, dont la deuxième n'est qu'un interlude entre les deux autres. Dans la première on rencontre Ben, dans la troisième Maria. Ben un jeune américain, bricoleur, rénovateur de vielles demeures, séduisant que Léna aimera. Mais cette rencontre amoureuse suffira t-elle pour combler le vide de l'âme de Léna ?



Et puis Maria, atteinte d'une maladie dont l'issue fatale est proche, et qui permettra à Léna de relativiser, mais qui laisse, par son côté éphémère, un goût amer dans cette amitié sincère qui se construisait.



Bien écrit, certes, ce roman manque quand même de corps, tant il va chercher dans l'introspection. Le registre est un peu triste, un peu gris (d'ailleurs l'illustration de couverture donne le ton) et le tout n'emporte pas vraiment le lecteur, si ce n'est la description attachante de la Bretagne, de ses maisons, des sentiers de bords de mer ...
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Au bord des grèves

Il y a quelques années, j'avais beaucoup aimé le premier roman de Marie Le Gall. Du coup, lorsque j'ai vu dans la dernière édition Masse critique de Babelio son nouveau roman, j'ai cliqué, et j'ai reçu Au bord des grèves. Avec ses 130 et quelques pages, je ne m'inquiétais guère : il serait achevé avant le départ en vacances.



Mais non. Il est resté deux semaines à attendre sur la table du salon dans l'appartement déserté. Deux semaines avec les quarante dernières pages en attente, non parce que je voulais faire durer le plaisir pour le retrouver à mon retour, mais bien parce que je n'avais pas eu le courage ni l'envie de l'achever avant le départ...



Le roman, court, se divise en trois parties de longueur inégale. Au coeur, Léna, une enseignante/prof/écrivain qui vit sur Paris et rejoint sa maison de famille au coeur du Finistère aux vacances. Léna qui de se séparer d'un homme avec qui elle a eu une relation houleuse, elle est blessée et tente de se reconstruire. Mais pendant ce temps, Léna semble regarder la vie, plutôt que la vivre. Il faudra une rencontre dans les quarante dernières pages pour que Léna réalise qu'il n'est plus temps d'attendre.



Si, au début, j'ai apprécié de faire la connaissance de Léna, si j'ai accepté sa situation, son besoin de se donner du temps, sa peur de vivre, elle m'a rapidement agacée. J'ai retrouvé un personnage tributaire des autres, comme dans Il faut beaucoup aimer les hommes, un personnage qui ne semble pas réussir à vivre pour soi. Or, pour ceux qui me connaissent et qui lisent mes chroniques, vous aurez compris que ce genre de profil à tendance à ne pas me convenir...



Peut-être ce livre est-il arrivé au mauvais moment. Peut-être n'est-il tout simplement pas fait pour moi. En tout cas j'ai trouvé le récit de Marie Le Gall moins puissant que son premier roman. Comme quoi, on ne peut pas non plus gagner à tous les coups !
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Au bord des grèves

Léna, la cinquantaine, est une femme brisée. Elle profite des beaux jours pour fuir Paris et tenter de se ressourcer en Bretagne (sa terre natale). Cette femme en pleine dépression va rencontrer Maria, une femme atteinte d'une tumeur au cerveau.

134 pages et déjà beaucoup trop long pour moi. J'ai eu énormément de mal à lire ce roman. La première partie du livre "Nausée" correspond à mon sentiment lors de cette lecture : trop de bons sentiments, des personnages fades.

J'ai été dure sur la critique de ce livre mais après l’excellent "Réparer les vivants", la barre était haute...

Merci à Babelio et aux Editions Phébus pour l'envoi de cet ouvrage.
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Au bord des grèves

Je remercie tout d'abord Babelio et les éditions Phébus pour l'envoi de ce roman.

Une femme comme une épave de bateau : brisée, éparpillée, chaque fois un peu plus blessée par le ressac et les hommes. Pas au point de se foutre en l'air, mais pour dormir et oublier des fois, les cachets c'est pas mal... Jusqu'à sa rencontre avec Maria, de quelques années sa cadette et condamnée par la maladie... Une amitié brève, mais un retour au monde.

C'était court, et tant mieux. L'écriture ne m'a pas emballée du tout, et l'abandon au bout de quelques pages était en question (c'est peut-être radical, mais parfois il faut l'être) Au bout d'un moment, le style passe presque inaperçu, assez pour ne plus être gênée. C'est une sorte d'eau de rose améliorée, plein de bons sentiments, ce que je n'apprécie pas beaucoup. Les personnages m'ont semblé assez fades également, Léna et son espèce de déprime-dépression dans laquelle elle semble se complaire, son dernier amant à côté de la plaque, qu'elle n'arrive pas à quitter (un moment, j'y ai vu un manque de volonté de sa part, à elle) Même Maria n'arrive pas à m'arracher un semblant de sympathie. L'océan lui-même manque singulièrement de caractère.

Est-ce une volonté de l'auteur, pour bien souligner la mélancolie de personnage principal ? Peut-être. Du coup, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, ni aux situations, ni au roman. C'est sévère, je sais, mais vraiment, rien ne m'y a attaché.



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Au bord des grèves

Léna est une femme fragile, enlisée dans une vie d'automate, entre son travail, sa maison, ses chats... Isolée par sa solitude de cinquantenaire divorcée.



Ben, américain, insaisissable, engagé pour quelques travaux de bricolage dans sa maison bretonne, est une parenthèse amoureuse enchantée, mais éphémère car Lena est la seule à s'attacher.

Un échange amoureux de quelques semaines, destructeur et manipulateur qui replonge Léna vers les heures de solitude et de tristesse.



Puis vient la rencontre amicale, solide, fondée sur la confiance et l'échange de valeurs essentielles, dans le contexte de maladie de Maria, qui incite à l'honnêteté des rapports humains. Une amitié trop vite disparue mais qui donne force et courage à Léna.



Un roman d'inspiration autobiographique pour évoquer les rencontres que la vie réserve, des plus vaines et sans avenir comme celle avec Ben, ou lumineuses et riches d'émotions comme celle de Maria.



Une lecture agréable mais fidèle au style de l'auteure, toujours un peu triste dans le propos et le décorticage des émotions.

Il faut reconnaitre également à Marie Le Gall un talent certain pour parler de sa Bretagne, ses bords de mer, ses ciels changeants et ses petites maisonnettes aux volets bleux. Ca donne envie d'embruns salés et de cris de mouettes!

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Au bord des grèves

Bancal, je dirais. D'une part parce que le roman est composé en trois parties, de longueur inégale. D'autre part parce que l'héroïne le semble justement, bancale. Elle s'écoute beaucoup...

Et j'aurais aimé que l'on passe plus de temps sur sa courte histoire d'amitié avec une femme, que sa courte histoire d'amour - ou plutôt de sexe - avec un homme....
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Au bord des grèves

Je n'ai pas été emballé par le récit. C'est vrai qu'il est bien écrit, mais brouillon. En lice pour le prix des lecteurs du Salon du Livre de Caractère de Quintin.

Vincent L., stagiaire
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Doisneau : Un oeil sur la Bretagne

Robert Doisneau découvre la Bretagne, à l’occasion de vacances et plus particulièrement à Saint-Quai Porthieux dès 1935, mais aussi dans le Morbihan et même en Loire Athlantique.



L’exposition du Musée des Beaux-Arts de Quimper avait souhaité mettre en lumière cette rencontre. Seulement, l’exposition étant finie, le catalogue Un œil en Bretagne donne l’occasion de revenir sur ces rencontres dont les clichés relèvent le particularisme de cette région à la façon du photographe sensible et bienveillante.



Néanmoins, l’exposition présentait plus de trois cents clichés issus de l’Atelier Doisneau. Le catalogue conserve celles qui montrent la région Bretagne de 1935 jusqu’aux années 60.



Au début d’Un œil en Bretagne, Annette Doineau, l’aînée et la cadette, Francine Deroudille, de l’Atelier Doineau déclinent auprès de Marie Le Gall la carrière de leur père, Robert Doisneau, en mélangeant souvenirs intimes et récits officiels.



Et c’est en leur compagnie que l’envers des photographies de Bretagne se découvre. Dès 1950, Doineau écrit dans ses carnets leurs récits, amenant un éclairage particulier d’une portée méconnue.



Sophie Kervan recherche les raisons de sa venue dans le cœur de sa région notamment pendant la guerre. Comme une enquête, différentes hypothèses sont posées et s’éliminent au fur et à mesure.



Mais c’est avec les photos de processions, du monde du travail et de la paysannerie que Robert Doisneau scelle sa compréhension de cette région multiple et bigarrée. Ses photographies frappent de vérité et de simplicité. Non seulement, ce sont des portraits inhabituels mais le cadrage révèle des détails importants pour la compréhension de l’ensemble.



En une trentaine de photographies, le catalogue Doisneau, un œil en Bretagne permet de découvrir le “Doisneau des champs” breton au cœur de cette région qui a gardé jusqu’aux années 60 ses particularités. Un autre regard sur le photographe humaniste spécialiste du petit Paris.
Lien : https://vagabondageautourdes..
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La Peine du menuisier

La narratrice est née sur le tard dans une famille où elle n’était pas la bienvenue. Nous sommes en Bretagne dans les années 50. Entourée d’une sœur souffrant d’un handicap mental, d’une mère triste et d’un père peu causant (surtout avec elle), son enfance est d’une monotonie à mourir. La seule personne un peu gaie qu’elle côtoie est sa grand-mère Mélie. Pour s’occuper, Marie s’évade par les livres, regarde inlassablement une photo accrochée au mur : celle d’un jeune enfant, le frère de sa mère, mort alors qu’il était enfant. La mort l’obsède, notamment celle des enfants. L’hiver elle vit à Brest, son père travaille à l’arsenal. L’été, elle le passe dans un « penn-ti »(petite maison), non loin de la mer. Un endroit qu’elle aime, mais que ses parents sont contraints de vendre alors qu’elle a neuf ans. Elle travaille bien à l’école, son père est fier d’elle, bien que le manifestant peu.



Ce livre relate les souvenirs d’enfance de la narratrice. J’y ai retrouvé bon nombre de souvenirs similaires aux miens. Plus jeune qu'elle d’une petite décennie, j’ai grandi également dans le Finistère. Pas une fois je n’ai eu à regarder la traduction des mots bretons qui se glissent dans le texte. Bien que ne parlant pas le breton, je les connais, je les ai entendu dans mon enfance. Mais il serait bien réducteur de limiter ce livre à un recueil de souvenirs car c’est bien plus que cela. Marie relate avec pudeur et douleur la longue enquête familiale qui l’a conduite à la découverte des lourds secrets du « Menuisier » (elle ne le nomme qu’ainsi). Cette quête fut difficile mais elle était vitale. Marie sentait inconsciemment qu’elle portait en elle le poids d’un passé qui, malgré elle, influençait ses choix de vie. Il lui fallait connaître l'histoire de sa famille.





Les regrets, exprimés ou sous-entendus, rendent le récit profondément émouvant. Marie s’en veut de n'avoir rien tenté pour aller vers son père, refusant même de répondre aux tentatives de rapprochement qu’il manifestait vers la fin de sa vie. Il n’a peut-être pas su qu’elle l’aimait, ça la rend inconsolable. C’est une lecture prenante et très éprouvante. L’écriture est d’une grande finesse, les mots d’une justesse incroyable. C’est un très beau livre dans lequel bon nombre d’entre nous se retrouveront. Ne sommes-nous pas tous plus ou moins marqués par notre passé familial ?



Un récit bouleversant.


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La Peine du menuisier

Avec ce récit en partie autobiographique, Marie Le Gall nous offre la vision d'une région marquée par ses traditions. Elle y rappelle le poids de la langue et de la culture, le poids de ces mots qui ne seront jamais prononcés et que le Menuisier portera au fond de lui comme un fardeau toute sa vie durant.

Une très belle histoire, sombre, mais qui rappelle combien les secrets de famille peuvent être dévastateurs.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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La Peine du menuisier

autobiographie d'une enfance bretonne taiseuse où les morts de la famille prennent toute la place
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La Peine du menuisier

Ce roman, le deuxième que je lis de l’auteur et qui est son premier ouvrage, commence avec la mort accidentelle d’un enfant de deux ans ; le ton est donné.

Les souvenirs de sa famille évoqués par Marie Le Gall portent l’empreinte omniprésente de la mort ; l’auteur elle-même est fascinée depuis toute petite par les portraits des morts qu’elle regarde jusqu’à les voir s’animer, par le cimetière, par les morts de la famille dont on ne parle pas.

Car nous sommes dans les années 50-60, au sein d’une famille de paysans taiseux dans la rudesse du Finistère rural. Marie-Yvonne, la narratrice naît alors que son père qu’elle n’appelle que «le menuisier » a 53 ans et sa mère Louise, 45. Sa sœur, Jeanne, a 19 ans de plus qu’elle et est atteinte de désordres mentaux ; c’est pourtant d’elle qu’elle se sent la plus proche jusqu’à ce qu’elle soit internée pour le restant de ses jours lorsque l’auteur avait 5 ans. Elle a d’ailleurs écrit un texte magnifique en 2017, « Mon étrange sœur », sur ce lien si fort et si particulier qui l’unit à sa sœur.

Le silence règne dans cette famille, les non-dits empoisonnent les relations et créent une chape de plomb qui écrase cette petite fille qui ne vit qu’avec des vieux. L’atmosphère est très pesante, quelquefois irrespirable jusqu’à la fin insupportable. Ce roman est toutefois bouleversant et douloureux.

Il est fondé sur des sensations, des ressentis, des réminiscences ; ce n’est pas un livre de souvenirs linéaires, donc les évènements relatés ne sont pas chronologiques ; c’est ce qui en rend la lecture difficile ; il faut accepter de se laisser happer par l’émotion sans essayer de tout comprendre ; j’ai eu un peu de mal à le faire.

Ce roman est magnifique par l’amour de la Bretagne et du Finistère en particulier et des Bretons qu’il véhicule ; je vis à une trentaine de kilomètres de Brest et j’ai retrouvé avec plaisir les paysages, les atmosphères, les particularismes, les traditions dont certaines ont perduré jusqu’à maintenant ; je ne regrette qu’une chose, et particulièrement pour les lecteurs non bretons, c’est que tous les noms régionaux utilisés dans le roman sont expliqués dans un glossaire à la fin ; c’est une technique que je n’aime pas car, soit on interrompt sa lecture pour aller chercher l’explication et le fil est rompu, soit on veut rester immergé dans l’atmosphère de ce qu’on lit, on renonce donc à quitter sa page et on perd en compréhension ; mieux vaut les notes en bas de page.

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La Peine du menuisier

Je n'aime pas abandonner un livre mais j'aime encore moins reconnaître que la plume est belle et pourtant m'ennuyer et ne prendre aucun plaisir à la lecture. Le style de ce livre n'est pas celui que j'avais envie en ce moment de retour de vacances, j'ai mal choisi ma lecture et m'en veux de faire une critique négative alors que j'ai bien conscience que le moment y est sans doute pour beaucoup.

L'ennui est ce que je retiens de ce livre que j'ai , je l'avoue, à plusieurs reprises, lu en diagonale.

Le côté sombre qui est plutôt un critère de sélection habituellement a été ici source de mal être.

Je referme donc ce livre non seulement insatisfaite mais aussi avec un sentiment de culpabilité de n'avoir pas su adhérer à cette histoire ...
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La Peine du menuisier

L'écriture est poétique, presque picturale. Dommage que l'histoire que l'auteure a choisi de raconter soit aussi peu intéressante. Milieu breton, famille de taiseux, ambiance chargée de deuils, la mort trop présente et pesante... Contente d'avoir tourné la dernière page.
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La Peine du menuisier

Quelle étrange relation entre ce père "Le Menuisier" et sa plus jeune fille. Est-ce l'écart d'âge (plus de 50 ans) ou les difficultés liées à cette fille aînée, Jeanne, prise de crises de folie? Y-a-til d'autres secrets de famille qui rendent le père si taciturne, si absent? Il n'arrive pas à communiquer avec sa fille. Elle en a peur et refuse les plus petites opportunités de l'entendre.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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La Peine du menuisier

Une peine familiale si lourde qu’elle pèse parfois sur une écriture pourtant souvent inspirée.
Lien : http://melimelopetitsbonheur..
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La Peine du menuisier

L’auteure Marie Le Gall nous raconte son enfance dans les années 1950 et 1960. Une enfance partagée dans le Brest d’après-guerre et le « penn-ti », la maison pour les vacances. Marie n’était pas une enfant désirée. Comme on disait elle était un « un accident » survenu trop tard, son père avait déjà 52 ans et sa mère avait 44 ans à sa naissance. Sa sœur, Jeanne, de 19 ans son aînée est différente, une « innocente » car on ne nommait pas l’handicap ou la folie. Son père, qu’elle nomme le Menuisier travaille à l’arsenal. Un homme peu causant, un brin taciturne et distant. Sa mère, comme beaucoup de femmes, a les nerfs fragiles, la grand-mère Mélie qui porte en continu le deuil, vit avec eux. Cette grand-mère est la mémoire de tous ces gens de la famille que Marie n’a pas connu.



Une enfance et une famille où les morts ont leur place. Elle aime se promener au cimetière avec sa grand-mère, et dans la maison on vit avec les morts. Il y la photo de René-Paul, le fils de la grand-mère emporté à cinq ans par la maladie, celle du grand-père. Les adultes de la famille ont l’habitude de parler Breton entre eux, Marie essaie de deviner, de comprendre des mots ici et là. Enfant solitaire ayant peu de distractions, Marie est confrontée et vit avec le silence. Ce silence qui arrive dans les conversations et qui remplace les mots, ou celui qui fait office de réponse. Pourquoi le Menuisier ne lui parle pas ? Est-ce que parce qu’elle ressemble physiquement à sa grand-mère paternelle ?

Arrivée à l’âge adulte, Marie Le Gall aura besoin de savoir ce qui se cache derrière tous ces non-dits, le silence du Menuisier à son égard, et ces regards fuyants car elle en porte en elle l’histoire de sa famille.



La suite sur : http://fibromaman.blogspot.com/2010/04/marie-le-gall-la-peine-du-menuisier.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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La Peine du menuisier

Beaucoup trop morbide à mon goût. Abandonné...
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La Peine du menuisier

Marie-Yvonne, jeune fille des années 50, grandit dans un petit village du Finistère, entouré de sa famille. Sa mère devient peu à peu sourde, sa grand-mère Mélie s'occupe de Jeanne, sa grande soeur souffrant d'un mal inconnu et son père, menuisier, se mure dans le silence.

Issue d'une grossesse tardive non souhaitée, Marie-Yvonne baigne depuis toujours dans une atmosphère de deuil et de mort. Elle porte les prénoms d'ancêtres mortes.



«Par tradition, il me donna le prénom composé de sa soeur asthmatique, morte en crise beaucoup trop tôt en laissant trois jeunes orphelines. C'était aussi le prénom de sa tante, la soeur de Tad, qui n'avait vécu que quelques années. «Marie-Yvonne», avait écrit l'employée. Enfin, puisqu'il fallait un second prénom, celui de la fille de ma marraine, Nicole, fit l'affaire. Asphyxiée par une fuite de gaz, elle s'était éteinte à six ans.»



La maison jouxte le cimetière et elle n'hésite pas à s'y promener, attirée malgré elle par la mort ; les décès rythment la vie du village et les portraits des défunts fleurissent les murs.



«Je retrouvais le cadre immense, le visage grandeur nature, le garçonnet de papier. Le rayon de son regard me fixait alors. J'étais debout sur une chaise, au même niveau que lui mais à bonne distance. Il m'envoûtait, je cherchais son mystère et restais sans réponse devant le pâle sourire, les yeux clairs habités d'une douce mélancolie. Sa trop grande gravité, qui ne correspondait pas à l'enfant espiègle qu'il avait été, me laissait penser qu'il pressentait son destin.»



Alors que Jeanne est sujette à des accès de cris et de rage, sa soeur est au contraire enfermée dans le silence et le mutisme du menuisier qui ne lui accorde que peu de mots.

Ses relations familiales sont constitués de non-dits et Marie-Yvonne doit rassembler année après année les indices, les bribes de conversation qui lui permettront de mettre à jour un secret sous-jacent qu'elle ressent malgré elle.



Ce beau roman, empreint tout du long d'une forte mélancolie, est loin d'être léger.

L'auteur nous offre surement une part autobiographique de son histoire. L'ambiance de village breton, baignant dans les traditions ,ainsi que la rudesse de la vie d'une famille modeste est parfaitement rendue.

On suit une jeune fille dans sa quête personnelle, une quête d'amour aussi qui n'est jamais nommé.



"J'étais la fille du Menuisier, je le savais. Jeanne, malgré sa folie, était plus normale que moi, côté filiation. Elle le nommait. Pas moi. Nous n'avions pas de mots l'un pour l'autre. Notre lien était un long fil continu que personne ne pouvait voir. Aucun mot ne s'y accrochait comme le font les notes sur une portée. Nous-mêmes en étions ignorants, seulement soupçonneux de sa présence tenace."



Son envie de percer le silence qui règne entre son père et elle même est emblématique des difficultés de communication entre un père et sa fille. Le père n'est jamais nommé que "le menuisier", le toucher est proscrit entre eux et cette mise à distance révèle bien leur peur à aller l'un vers l'autre.

L'écriture est superbe, très poétique et plonge le lecteur, par petites touches,dans le moi intime de cette jeune fille.



Malgré un thème très touchant, je dois pourtant dire que je n'ai pas été emportée par cette lecture.

Le texte est très bien écrit, l'atmosphère est envoutante pourtant je m'en suis vite lassée... Le récit n'avance pas (et pourtant je suis adepte de la littérature et du cinéma asiatique où il ne se passe rien ;) )

et j'ai été assez déçue par la révélation du secret de famille : tout ça pour ça...

Peut-être que le saucissonage de ma lecture y a été pour quelque chose mais je ne me retrouve pas dans le concert d'éloges lu ici et ailleurs sur ce roman... Bref une rencontre râtée...
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La Peine du menuisier

Critique de Chloé Brendlé pour le Magazine Littéraire



Dans le Finistère, une petite fille rêve d'être « faiseuse d'anges ». Autour d'elle, les gens meurent souvent. Les vieux, mais aussi les enfants, ceux qui ont un nom et ceux qui n'en ont pas. Élevée au milieu de gens taciturnes, la fille, puis la femme, apprivoise leurs fantômes et cherche à retrouver le lien entre les « êtres en mouvement » et les autres, « figés, encadrés » sur les murs. Ou comment mettre des mots sur les images et recoudre, à travers les demi-aveux et l'imagination, un passé volé. Livre du père et du nom propre, ce récit délicat ne verse jamais dans le pathos ni le nombrilisme, et laisse affleurer, lentement, son drame.
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