AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.51/5 (sur 44 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Étienne , le 03/07/1978
Biographie :

Marie Lergenmüller est ancien officier dans l'armée de l'air, traductrice-interprète et formatrice en langues.

Parlant plusieurs langues, elle a vécu aux États-Unis et en Australie et est passionnée de voyages et des légendes qui s'y rapportent.

La civilisation celtique (Irlande, Écosse et Bretagne) ainsi que l'histoire américaine et australienne ont sa préférence.

Elle réside actuellement en Touraine.

site de l'auteur:
http://www.lergenmuller.com/marie/

Ajouter des informations
Bibliographie de Marie Lergenmüller   (13)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
L’intérieur de la boutique, assez petit, était encore plus stupéfiant que l’extérieur. Une clochette accrochée au-dessus de la porte avait signalé notre arrivée et, lorsque nous entrâmes dans la pièce, je vis un très vieil homme relever la tête du comptoir où il était accoudé. Malgré ce que venait de me raconter Johanna, je n'eus pas le loisir d'observer son visage en détail. L'endroit était bien trop incongru pour que je m'intéresse à autre chose qu’à ce décor digne d’Harry Potter.
Des étagères remplies de livres montant jusqu’au plafond occupaient les trois quarts de la pièce. Seul le coin où se trouvait le comptoir était vierge et dénotait du reste de l’endroit. Des tables d’exposition, où s’amoncelaient des tonnes d’objets plus hétéroclites les uns que les autres, encombraient la pièce déjà assombrie par le manque de luminosité.
Statuettes d’anges, flacons remplis de liquides colorés, amulettes et autres babioles ne laissaient planer aucun doute sur le genre de la boutique. L'endroit n'était éclairé que par de petites lampes à huile disséminées un peu partout. Une forte odeur d’encens donnait à l’échoppe un petit aspect ésotérique qui n’était pas pour me déplaire. Je constatai que Lukas et Dean s’étaient avancés et que les deux amis avaient déjà commencé à examiner d’un air curieux les divers objets exposés sur les tables.
Au moment où je me tournais vers le comptoir pour observer enfin le propriétaire, je vis que ce dernier avait disparu. Ma passion pour les livres m’attirant inexorablement vers les étagères bondées qui occupaient les trois pans de murs de la pièce, je m’y dirigeai lentement et sans faire de bruit, ne voulant pas troubler l’étrange quiétude de l’endroit. Je remarquai plusieurs tabourets ainsi qu'une échelle coulissante placée devant chaque étagère. Je m’avançai vers celle du fond, la plus proche de moi.
L’arrière de la pièce était encore plus sombre que le reste de la boutique et seule une lampe à huile posée dans un coin, sur le sol, rendait une quelconque recherche possible. Mon regard se porta sur l’étage à hauteur de mon visage.
Un petit panneau de bois annonçait la section « ésotérisme ». Je m'accroupis et tombai sur la section « magie et ensorcellement ». Surprise, je parcourus des yeux les différents rayons qui composaient cette étagère. Tous avaient un lien direct ou indirect avec le surnaturel. Je me déplaçai vers le pan de mur suivant.
À la lettre M, je tombai sur la section « Mythes et légendes ». Je m’attardai sur les dos des nombreux ouvrages relatifs au sujet qui m’intéressait. J’étais ébahie par le nombre de livres qui peuplaient cet endroit. Même si ce dernier était minuscule, aucune bibliothèque spécialisée, à ma connaissance, ne pouvait supporter la comparaison avec la boutique du vieux Doyle.
Je retirai un ou deux ouvrages pour les examiner.
La plupart des livres étaient de facture très ancienne. Aucun d’entre eux ne semblait neuf. Je pris peu à peu conscience de la richesse littéraire qui m’entourait.
Entièrement à ma passion, je sursautai lorsque je sentis une main se poser sur mon épaule. Je me retournai, comme prise sur le fait, et mon regard rencontra de petits yeux bleus vifs et rieurs.
Commenter  J’apprécie          00
Ryan Doyle était décidément très étrange…
Pourquoi est-ce qu'il semblait si bien me connaître ? S’il avait pu apprendre, par quelque moyen détourné, que j’étudiais les légendes et que par conséquent l'ouvrage sur la jeunesse éternelle était susceptible de m’intéresser, je ne voyais pas comment il aurait pu deviner la passion dévorante que j’éprouvais pour la culture irlandaise. Je n’en avais jamais parlé à personne, pas même aux gens qui m’étaient les plus proches. J’aurais bien été en mal d’en expliquer les raisons.
Cela avait commencé lorsque j’avais une dizaine d’années, par des rêves, qui revenaient me hanter nuit après nuit. Je me voyais seule, au milieu de plaines vertes désolées, le vent faisant tournoyer mes cheveux autour de mon visage. Puis des champs de pommes de terre entièrement ravagés. Je discernais ensuite un bateau, un paquebot, je crois. Des centaines de gens mal vêtus s'entassaient dans les cales de ce paquebot. Et surtout une étendue d’eau. Beaucoup d’eau. Il était évident qu’à cette époque, je ne pouvais pas comprendre qu’il s’agissait de l’Irlande. Ces rêves perturbants avaient peu à peu disparu pour revenir en force lorsque nous avions étudié en classe la grande famine survenue en Irlande au XIXe siècle. J’avais alors passé des nuits entières à me réveiller en sursaut et en nage, sans arriver à me rendormir avant l’aube. J’avais réussi à cacher ces songes récurrents à mes parents, mais c’est à dater de ce jour que j’avais commencé à m’intéresser à l'Irlande. J'en avais peu à peu découvert l'histoire, les rites et les légendes. Ce qui n’était au début qu’une passion s’était rapidement transformé en une véritable obsession.
Curieusement, malgré mon attirance pour ce pays, je ne m’y étais jamais rendue. Le coût d’un tel voyage en était évidemment l'une des causes, mais plus que tout, je ne voulais pas me rendre là-bas. L’Irlande m’attirait inexorablement, mais en même temps, j’en avais peur. L'une des théories les plus répandues dans le domaine de la psychologie aurait voulu que j’aie vécu quelque chose de terrible dans ce pays dans une vie antérieure, plus probablement la grande famine, comme semblaient l’indiquer mes rêves. Mais je savais que ce n’était pas cela. J’en étais intimement persuadée. Ce n’était pas lié à quelque chose que j'avais vécu dans une vie antérieure. Non. Cette peur était liée à ce qui se produirait dans l'avenir si je me rendais un jour en Irlande.
Commenter  J’apprécie          00
C’est là que je le vis pour la première fois.

Ma réserve naturelle et mon manque de confiance en moi m'avaient toujours incitée à baisser le regard en présence de la gent masculine. Je n’y pouvais rien, c’était comme ça. Je ne pouvais tout simplement pas assumer l’intérêt d’un garçon à mon égard, surtout s’il était susceptible de me plaire.
Et lui, ce garçon inconnu, venait de me prendre au dépourvu. N’ayant pas entendu un bruit depuis les dernières paroles échangées avec Lukas, j’en étais arrivée à croire que nous étions les seuls encore présents dans cet aéroport.
Persuadée que je ne pouvais pas croiser la route d'un être qui allait bouleverser toute mon existence du jour au lendemain, certaine que cet être ne pouvait pas s’intéresser à moi, je m’arrêtai net, tremblante et paniquée.
Je n’avais encore jamais ressenti un tel choc. Mes yeux plongèrent littéralement dans les siens. Je ne détournai pas le regard, lui non plus.

Je ne l’avais pas entendu venir et pourtant, il était bien là. Il me dévisageait et le vert jade hypnotisant de ses yeux me coupa le souffle. L’ébauche d’un sourire en coin se dessina sur ses lèvres fines.
Ses cheveux bruns, coupés ras, encadraient son beau visage aux traits délicats. Son nez, fin, droit et noble, était en parfaite harmonie avec le reste de son apparence. Grand – il devait bien mesurer 1,90 mètre – et bien que de constitution élancée, il semblait relativement bien bâti. Je lui donnais une bonne vingtaine d’années, même si son assurance, son sang-froid apparent et cette maturité presque anormale qui émanait de lui le faisaient paraître plus âgé.
Vêtu d’un long manteau noir que je devinais en cachemire et d’une écharpe assortie enroulée autour de son cou, il dégageait une vraie élégance naturelle. Et pourtant, derrière ses habits presque trop « classe » pour un garçon de son âge, derrière cette allure un peu chic, je devinais un aspect plus sombre, plus brut, beaucoup moins lisse. Peut-être était-ce dû à la barbe naissante sur sa mâchoire virile ou encore à son regard magnifique, mais hanté et froid comme l’acier. Comme s’il cherchait à cacher celui qu’il était réellement.
Commenter  J’apprécie          00
Save Hannah ! Save Hannah !
Les cris lui semblent tout proches, mais malheureusement, Hannah ne peut pas être sauvée. Le navire qui porte son prénom, Hannah, et qui l’a transportée, elle ainsi que 119 autres passagers anglais et écossais, jusqu’à la terre promise, doit déjà être en train de s’éloigner, la laissant seule et affolée dans cette mer froide et sombre.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Auteurs proches de Marie Lergenmüller
Lecteurs de Marie Lergenmüller (18)Voir plus

Quiz Voir plus

Quand les enquêteurs parlent...

— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

Arsène Lupin
Hercule Poirot
Rouletabille
Sherlock Holmes

13 questions
75 lecteurs ont répondu
Thèmes : romans policiers et polars , humour , enquêteursCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}