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Critiques de Marie-Pierre Rey (22)
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La Russie des Tsars : De Ivan le Terrible à V..

Merci à Express-Roularta/Perrin et à l'opération Masse Critique qui m'ont envoyé ce livre !

Il s'agit d'un ouvrage collectif qui nous décrit dix-huit Tsars, sous ce vocable sept personnages de la période après 1917 sont également repris (Kerenski, Lénine, Poutine...).

La préface donne la ligne directrice du livre :

- Expliquer la Russie par ses chefs

- Le pouvoir absolu des Tsars : tous ne furent pas dictateurs, mais aucun ne partagea ses prérogatives. Celui qui ne s'impose pas échoue. Le Tsar a tous les pouvoirs, c'est un autocrate.

- Les réformateurs furent emportés par les événements ou éliminés

- La Russie n'est pas asservie par un tyran, elle se donne un tyran parce que c'est sa nature.

- La mission du Tsar est multiple : assurer la pérennité de l'empire, contre ceux qui veulent sa perte, de l'extérieur ou de l'intérieur (d'où le besoin tant d'une armée que d'une police secrète),

- affirmer sa solidarité avec les orthodoxes de tous pays.

- La Russie a un peuple mais pas de citoyens.

Certes, certains de ces points de vue peuvent être critiqués mais ils donnent une cohérence à l'œuvre.



Suivent ensuite les portraits, en commençant par Ivan le Terrible et en s'achevant par Vladimir Poutine.

Nous croisons des fous (Ivan IV, Paul Ier), de grands personnages (Pierre le Grand, Catherine II), des bourreaux (Staline), des victimes (Pierre III, Nicolas II, Kerenski, Gorbatchev), des comploteurs (Alexandre Ier, Brejnev) et des idéalistes (Nicolas Ier, Alexandre III, Lénine).

L'histoire est sanguinaire : infanticides, parricides, Catherine II élimina son mari, les successions se font souvent dans le sang.

Ouvrage collectif comme noté ci-dessus, tous les chapitres ne se valent pas, celui consacré au siècle des Tsarines m'a déçu, d'autres notamment ceux sur Ivan le Terrible, Alexandre III ou Leonid Brejnev sont passionnants.

Évidemment, parcourir la vie de dix-huit Tsars dans un seul livre peut paraître réducteur, chacun d'eux méritant à lui seul un ouvrage. Ces ouvrages existent toutefois, et en nombre, il est donc loisible au lecteur d'approfondir sa connaissance !

La lecture est aisée, les personnages toujours intéressants.

Lecture à recommander donc.

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La Russie des Tsars : De Ivan le Terrible à V..

J'ai passé mon adolescence avec Henry Troyat. C'est lui qui m'a donné le goût de la littérature russe et c'est avec lui que j'ai un peu appris de son histoire, par les superbes biographies qu'il a écrites sur les tsars, de Ivan le Terrible à Nicolas II, et sur les grands écrivains du 19e siècle. Ces biographies retraçaient, dans une belle écriture romanesque, non seulement le vie du personnage, mais son contexte social et politique. C'est pour ça qu'elles étaient si agréables à lire et qu'elles m'ont donné l'envie d'en savoir toujours plus. Mais, je me suis arrêtée à la révolution d'octobre 1917.



Aussi, quand j'ai vu "La Russie des tsars" d'Ivan le Terrible à Poutine, je me suis dit que c'était l'occasion de combler mes lacunes contemporaines.



C'est un ouvrage collectif et de manière chronologique, chaque tsar fait l'objet d'un chapitre, par un auteur différent.

Je ne sais pas ce qu'en retiendrai réellement. L'avènement au pouvoir est un jeu politique qui me passe au-dessus de la tête. Mensonges, revirements, destitutions, hasards, avidité et manipulations. J'ai envie de dire que tout est pareil partout. Il y a ceux d'en haut qui gouvernent et choisissent pour tous les autres.



Ce livre a été assez difficile pour moi, car bien qu'il soit très précis dans les événements, il m'a paru confus. Trop de dates, de noms, trop de changements. Plus de 500 ans d'histoire en 400 pages, il est impossible d'analyser, de le digérer. Trop d'informations et trop de manques.

En fait, c'est un ouvrage de références pour qui veut approfondir l'une ou l'autre période. Mais je ne le conseillerai pas comme première lecture à ceux qui veulent découvrir cette grande Russie et son histoire.



Par contre, la préface de Christophe Barbier est superbe. En quelques phrases, il a su appâter le lecteur. Il aurait dû écrire la suite...
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Le premier des chefs

Bon appétit !



Une excellente biographie d'Antoine Carême, le célèbre cuisinier du XIXe siècle.



Une épopée ! Un self-man !

Doué et volontaire, il progresse à force de travail, de notes, d'études (il apprend à lire et à écrire (grâce à Alexis Eymery qui donnait des leçons aux enfants de son employeur.)



Il prétend avoir été abandonné à dix ans, vers 1793 donc, par des parents démunis ayant déjà la charge de quatorze enfants.

Mais ce récit, tiré des Souvenirs du cuisinier, ne correspond pas à la réalité, car Carême a été placé en apprentissage par son père dans une gargote "A la fricassée de lapin" comme marmiton. Il gardera contact avec son père (pour son mariage notamment).



Comme tous les personnages historiques, il s'invente une histoire et des souvenirs afin de glorifier son image.



Ses aptitudes sont rapidement remarquées et il entre à treize ans en 1800-1801, comme apprenti chez Sylvain Bailly (une des plus grands pâtissiers de Parie) rue Vivienne, près du Palais-Royal.



À 17 ans, il y est promu « premier tourier », sous les ordres de son maître Jean Avice, pâtissier à l'hôtel de Galliffet, où est installé le ministère des Relations extérieures de Talleyrand.



A 20 ans, Il réalise des croquembouches (pièces-montées) et chez Gendron, pâtissier rue des Petits-Champs, il est le premier cuisinier à réaliser des biscuits de farine de pomme-de-terre !



Car Carême, élève appliqué, sait utiliser la tradition mais il invente énormément :

- il délaisse les sauces épicées au profit de bouillons aromatisés aux herbes

- il s'inspire de l'architecture (sa passion) pour réaliser des compositions impressionnantes.

- il parle de diététique pour la première fois : la nourriture doit être limitée et doit participer au bien-être du corps et prône les vertus d'une alimentation saine dans ses ouvrages (le premier sera publié en 1815)



Les maîtres qui lui ont appris le métier se nomment :



- Boucher (intendant de Talleyrand pendant 10 ans de 1803 à 1813)

- Laguipière de 1806 à 1807 ; dont la mort est triste … Il a accompagné Napoléon en Russie et est mort de froid lors de la retraite de l'armée…

- Lasne : auprès d'Eugène de Beauharnais

- Les frères Robert dont l'aîné ouvrit son restaurant "Chez Robert" en 1789 ; le cadet sera au service de Talleyrand, puis de Murat lors de son voyage dans ses états Allemands en 1806.



Carême était un esprit libre, rarement salarié, il préfère réaliser des extras Il créa une boutique de pâtisserie très peu de temps, vers 1809/1810.



Après Waterloo, il servira le Tsar Alexandre 1er où il apprendra et appréciera (enfin !) le service à la russe (notre service contemporain)

En 1816, il entrera au service du régent d'Angleterre, futur Georges IV.

Son retour en France, en 1819, au service de la maîtresse de Metternich,

En 1826, il entre au service des banquiers Rothschild pendant quatre année. Il y côtoiera Delacroix, Balzac, Berlioz, Rossini, Chopin, Liszt, Stendhal, Benjamin Constant, Custine….



Carême est un des premiers "cuisinier-écrivain" : outre ses recettes et ses techniques, il réfléchit sur la nature et la fonction de cuisinier : pour lui, la cuisine doit régaler autant les papilles que les yeux. Il compare l'art du cuisinier à ceux du peintre, du musicien. Il condamne l'excès dans la décoration, dans les appellations, pour revenir à des portions raisonnables. Il refuse tout gaspillage et transmet l'art d'accommoder les restes ! Il recommande une cuisine de saison et des produits locaux (c'est un avant-gardiste)



Il se fait le porte-parole de ses confrères, et se bat pour améliorer le statut du métier, les gages, la formation...

Il est très attaché à la transmission du savoir et recommande l'entraide entre les professionnels de bouche.



Il aura de nombreux disciples et l'Académie culinaire qu'il appelait de ses voeux existe aujourd'hui (la médaille remise comporte son portrait)



Il meurt à Paris, épuisé, à 48 ans, le 12 janvier 1833.



C'était un travailleur acharné, courageux jusqu'à l'entêtement, prodigieusement inventif et perfectionniste.



Discret sur sa vie privée, il se marie en 1808 avec une nièce du marquis de Favras !

Mais il entretient une relation suivie avec Agathe Guicharder dont il a une fille Marie-Agathe née en hiver 1812/1813.



Pour lui, la cuisine a un rôle social : dans la préservation de la santé.

La gastronomie est érigée en outil diplomatique, sous son impulsion (même si l'historienne n'a pas trouvé de preuves de la présence du chef au Congrès de Vienne…)



Le livre est bien structuré et très facile à lire.



Une deuxième partie est consacrée à l'art de la table, la cuisine au XVIIIe et XIXe siècle, l'invention des "restaurants", à l'art de Carême avec les précisions techniques, les couleurs et des recettes !



Un régal !
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1812 : La campagne de Russie

Top du top...

Désolé pour cette expression triviale, mais j'ai été particulièrement passionné par ce livre remarquable de Marie-Pierre Rey que j'ai dévoré. Elle est l'universitaire ultra-brillante type, agrégée, docteur, professeure à Paris-I, grande spécialiste de la Russie. Son livre est captivant, ce n'est pas de l'histoire militaire poussiéreuse, mais un livre vivant, qui donne une large place aux témoignages de soldats et de témoins. Je vous épargne le pire, mais c'est parfois très impressionnant. Tel ce médecin qui après la boucherie de Borodino en septembre 1812 ampute 200 soldats en 24h... Tout est à l'avenant. Mais le livre s'il raconte ce qui s'est passé fait une vraie place à l'histoire sociale, à l'histoire politique et surtout il offre un éclairage ultra-précis sur le point de vue russe, c'est la spécialité de Marie-Pierre Rey. L'anecdote côtoie la citation d'une thèse récente, le témoignage de soldat celui d'un général russe.

Un livre nuancé, précis, captivant qui est l'un des meilleurs livres sur la guerre que j'ai jamais lus. Certains passages évoquent toutefois des choses épouvantables dont j'ignorai même que cela ait pu exister. Un livre à ne pas faire lire à un adolescent ou une personne sensible !!

Maintenant si j'en ai le courage, direction Guerre et paix...
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1814 : Un Tsar à Paris

Les Russes aux Champs-Elysées...

On retrouve ici les qualités du précédent livre de Marie-Pierre Rey que j'ai lu il y a peu sur la campagne de Russie. J'ai d'ailleurs enchainé avec celui-ci qui raconte la campagne de France, vue notamment sous l'angle de la politique russe. L'autrice est une grande spécialiste de l'histoire de la Russie au XIXème siècle.

On retrouve ses qualités de narration, sa connaissance de...tout (sources françaises, russes, travaux universitaires...). le tout restant très accessible, et constamment passionnant.

Chacun connait l'épisode de juin 1940 qui vit les Nazis défiler sur les Champs-Elysées, mais sait-on que les Russes occupèrent pour un temps Paris en 1814, qu'il y eu ainsi des Cosaques sur les Champs-Elysées. Et qu'à cette occasion, Alexandre 1ère eut à coeur d'apparaître comme un souverain puissant, capable de respecter son adversaire par une attitude tempérée...

Tout cela est réellement passionnant !
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La Russie des Tsars : De Ivan le Terrible à V..

La Russie a beau être le plus grand pays en terme de superficie et faisant partie du continent européen, je ne peux pas dire que je connaisse son Histoire.

Malgré tout, je voue à ce pays une grande curiosité.

Par conséquent, j'étais la cible idéale pour ce livre.

Chaque chapitre correspond à une personnalité, d'Ivan le Terrible à Poutine en passant par Catherine II ou Lénine.

Des biographies courtes (une quinzaine de pages), accessibles et mêlant vie privée et géopolitique, ce livre fourmille d'informations et nous permet de passer un bon moment de lecture enrichissante.

Un regret néanmoins.

J'aurai apprécié un arbre généalogique ou une frise chronologique à la fin du livre car certains passages sont un méli-mélo de personnages qui sont cousines, sœurs ou tantes.
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Alexandre Ier

Etonnant personnage que cet Alexandre qui ne fut pas le bienheureux. Son règne commencé avec le meurtre du père s’achève de façon brutale, fin qui a donné lieu à de nombreuses supputations. Tsar de la période napoléonienne, il a combattu et pratique le nôtre d’empereur. On doit lui être gré d’avoir défendu notre pays lors du congrès de Vienne et des suivants, marque de la francophilie traditionnelle russe, mise à mal par la géopolitique, réaliste. Ses désirs de réforme ont tourné court, pas uniquement de son fait. Finissant sa vie dans les brumes mystiques, il a ouvert la voie à la politique rétrograde de son successeur. Un personnage à découvrir, beaucoup plus complexe que dit et finalement plutôt intéressant.
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La Russie des Tsars : De Ivan le Terrible à V..

Vu les dernières actualités, impossible de ne pas entendre parler de la Russie et de Vladimir Poutine. Voilà pourquoi ce livre a attiré mon regard.



Le peu que je connaissais de l'histoire Russe c'était l'assassinat du tsar Nicolas II et sa famille grâce au film d'animation Anastasia sorti en 1997. En lisant le livre j'ai appris que ce film s'est inspiré de cette tragédie mais ne relate pas la réalité.



J'ai apprécié la division en chapitres de cet écrit, la vie de chaque dirigeant y est exposée ainsi que leur idéologie sans que ce soit rébarbatif. Les photos m'ont permis de visualiser les personnages, ceux que j'avais déjà aperçu dans des reportages télévisés (Ivan le Terrible, Nicolas II, Staline,...), les tsarines dont je n'avais pas du tout connaissance (Élisabeth I, Catherine II) et les autres dont j'avais juste entendu le nom (Alexandre II, Brejnev, Eltsine,...).



C'était assez passionnant de lire l'histoire de cet empire qui n'aura eu que des rebondissements. Je pense qu'aucun des dirigeants n'a mérité sa place à la tête du pays. Ils ont souvent éliminé leur ennemi pour prendre le pouvoir. Le seul qui pour moi avait un cœur noble c'était Nicolas II mais malheureusement il n'en avait que faire des obligations qui lui incombaient. Je trouve malheureux que pour diriger un pays il faut être craint.



Je conseille vraiment ce livre et même aux allergiques de l'histoire car il est très accessible et je ne me suis ennuyée à aucun moment.



Merci à Babelio et aux éditions Perrin.
Lien : http://unlivreunwakanda.cana..
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Le premier des chefs

Comment est née la renommée de la cuisine française ? Voilà une question à laquelle peu de personnes pensent, alors que l’on y fait régulièrement référence... Certes, nous savons que Bocuse, Escoffier et bien d’autres ont participé à son rayonnement, mais ils n’étaient pas les premiers et n’ont fait que suivre un mouvement déjà initié par d’autres. Plus particulièrement un autre qui se démarqua des autres, un pâtissier et cuisinier qui sans aucun doute jeta les bases de la cuisine française (avec, ne soyons pas vache, quelques contemporains) avant ces illustres successeurs.

Comme je viens de l’écrire de son temps il ne fut pas le seul, d’autres pâtissiers et cuisiniers avaient du talent et la cuisine est une longue histoire qui change au fil des époques et des goûts, mais pour autant Antonin Carême se distingue de ses semblables. Comment un jeune garçon parti de rien a pu porter si haut son art et côtoyer les plus grands ? Que se cache-t-il derrière la légende si bien forgée par Carême lui-même ? Pourquoi se démarque-t-il de ses contemporains ? A partir d’ouvrages écrits par Carême, d’article, d’archives, de photos, Marie-Pierre Rey va éclaircir le mystère Carême. Car mystère il y a en effet…



Hélas, dénicher un mystère ne veut pas dire y répondre. Effectivement, entre les propos laissés par Antonin Carême et la réalité il y a parfois un gouffre dont même les historiens ne peuvent que deviner les réponses ou imaginer un scénario. Comme par exemple dans le cas de la relation avec son père. D’après les archives ce dernier fut présent au mariage de l’homme de bouche, alors que dans les propos rapportés par la fille de Carême, le chef cuisiner ne revit jamais son père ou sa famille après un abandon près d’une porte de Paris. Est-ce un abandon qui ne sert peut-être qu’à mettre en avant un parcours fabuleux ? Ou alors de tardive retrouvaille ?

Et puisque j’aime bien rebondir sur les mots, rebondissons sur le mot « fabuleux », car c’est effectivement bien le cas quand on regarde son parcours. Bien qu’il ait appris son métier auprès d’autres comme Bailly le pâtissier ou encore le cuisinier Laguipière, ainsi que bien d’autres, c’est quand même bien par sa seule volonté et son ambition qu’Antonin Carême a sublimé son art et amélioré sa technique. Un art et une technique qui lui ont permis de rencontrer du monde, de voyager, de travailler pour des puissants comme le tsar Alexandre 1er ou les Rothschild, et d’améliorer le métier de la restauration. Ce dernier n’ayant en effet pas hésité à abandonner ce qui selon lui ne devait plus être de mise, ou à critiquer sur un ton parfois péremptoire les techniques démodées ou nocives toujours selon lui. Avec succès il faut dire... même si, ironie de l'histoire, certaines méthodes de cuisine critiquées par Carême comme le trompe-l’œil, sont très actuelles aujourd'hui et considérées comme de la grande cuisine.

Enfin, n'allons pas croire non plus que tout le monde fit chorus autour de ses idées de son temps, ce dernier n’échappe pas à la critique, que ça soit dans les métiers de bouche comme dans son autre passion qu’est l’architecture - et que l’on retrouve très présente dans ses créations (photos dans le livre).



Mais le parcours culinaire de Carême ne s’arrête pas seulement au cuisinier qui a travaillé pour les plus puissants, c’est aussi un homme en avance sur son temps ou l’homme farfelu de son temps. Avant cela, c’est également l’homme qui cherche à rendre la cuisine accessible au plus grand nombre via notamment les livres de cuisine (une somme considérable !). Il n’a certes pas inventé le livre de recette comme Marie-Pierre Rey va nous le rappeler, mais comme l’auteure va nous le prouver Antonin Carême a su se montrer – malgré un phrasé parfois ampoulé – le plus précis possible dans la description des recettes : temps, dosage, repos… ce qui est assez novateur pour l'époque il faut dire. Il n’hésite pas non plus à préciser qu’il faut adapter la recette au budget, conscient que tout le monde ne possède pas la bourse de Talleyrand.

Bien sûr, amoureux de son art, le cuistot tente parfois de se montrer didactique dans ses ouvrages, d’expliquer une réaction à propos de la viande par exemple mais ce n’est pas toujours juste, bien que parfois il ait des bonnes idées diététiques... Quoi qu’il en soit, il en ressort un homme bourreau de travail, soucieux d’instruire, de transmettre, de se perfectionner, de faire évoluer un métier, le visuel et le goût. Une perception déjà visible de son temps.



« Les ouvrages de Carême se caractérisent donc par leur démarche pédagogique – pas toujours exempte de pédanterie –, leur sérieux et leur clarté quant au déroulé des opérations à réaliser pour reproduire les recettes. A ces innovations majeures, s’ajoutait le dessein de cultiver le lecteur en lui apportant de manière inédite des connaissances sur les denrées et les produits. » p.160



Vous l’avez deviné, ce livre est une biographie sur un chef qui a marqué l’histoire et fait évoluer la cuisine, sur un homme déjà perçu comme un génie à l’époque, mais ce bouquin adopte également un point de vue plus large. Certes, en abordant Antonin Carême Marie-Pierre Rey met en avant la pensée de ce dernier sur la cuisine française – l’idée qu’elle est meilleure est partie de lui –, sa curiosité sur la cuisine étrangère, sur l’histoire de la cuisine, sur ce qu’il doit à ses pairs, sur ce que représente la cuisine : un soft power déjà. Toutefois, au-delà d’une biographie qui rétablit la vérité, éclaire les mystères, la vie, les combats, les idées d’un personnage, ce livre est l’occasion pour le lecteur de replonger de temps à autre dans une époque et de découvrir ses plaisirs, ses centres d’intérêts, l’évolution de la cuisine et des mots.



« Il a souvent été écrit qu’en France le restaurant serait né pendant la Révolution à l’initiative de maîtres d’hôtels qui, jusque-là employés par des aristocrates guillotinés ou contraints à l’exil, auraient ouvert leurs propres établissements pour échapper au chômage ; et de fait, c’est après l’exil des Condé pour lesquels il travaillait que l’ainé des frères Robert ouvrit en 1789, rue de Valois, son restaurant éponyme. Mais l’arbre ne saurait cacher la forêt et les restaurants qui voient le jour à la fin des années 1780 et au début du XIXe siècle, tels Le Beauvilliers, Le Rocher de Cancale (célèbre pour ses huîtres et ses poissons), Chez Véry, Les Frères provençaux, Le Bœuf à la mode, Chez Rose ou bien encore Chez Madame Hardy relèvent plutôt d’une nouvelle pratique sociale qui consiste à sortir de chez soi pour dîner dans un joli cadre, ne réservant pas de mauvaise surprise puisque le menu et son prix sont affichés à l’entrée et où l’on consomme des mets « restaurateurs » de santé. La formule rencontre très vite son public, essentiellement masculin pour l’heure car les femmes de bonne réputation ne s’y risquent pas encore : si l’on comptait une centaine de restaurants à Paris en 1800, ils étaient 500 à 600 sous l’Empire et 3000 sous la Restauration, contribuant à leur tour à l’élargissement d’un art culinaire jusque-là réservé à une toute petite élite. » p. 137



En résumé, j’ai lu ce livre sans bouder mon plaisir et ravie d’en découvrir autant, même si la partie recette m’a peu ou prou intéressée. Pensez bien, je fais exploser les micro-ondes (ne mettez jamais d’œuf dans un micro-onde), donc ce n’est pas demain que je ferai de la cuisine. C'est trop dangereux dans mes mains.
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1814 : Un Tsar à Paris



"C'est à vous de sauver l'Europe et vous n'y parviendrez qu'en tenant tête à Napoléon. Le peuple français est civilisé, son souverain ne l'est pas. Le souverain de la Russie est civilisé, son peuple ne l'est pas. C'est donc au souverain de la Russie d'être l'allié du peuple français". C'est ce que Talleyrand dit à Alexandre 1er lors d'une rencontre avec l'empereur russe après la débâcle de la Grande Armée en Russie.



Ce qu'il fait !



Alexandre 1er comprend que la seule façon d'avoir la paix est de vaincre Napoléon, totalement, afin qu'il quitte le pouvoir. Il est le seul à répéter inlassablement que Napoléon recommencera sans fin à violer la paix et à faire la guerre.

Et malgré de nombreuses propositions, Il refusera jusqu'au bout de négocier avec Napoléon ou des membres de sa famille.

Sur ce point, il a raison.



Pendant des mois à travers l'Europe, il poursuit Napoléon jusque sur le territoire français avec l'armée des coalisés, aux portes de la capitale française où, vaincu, l'empereur de français choisit d'abdiquer.

Et pour le malheur de la France, Alexandre proposera l'île d'Elbe comme refuge pour l'empereur des français.



Le 31 mars 1814, Alexandre 1er, tsar de toutes les Russies fait une entrée triomphale à Paris.



Les français attendaient des barbares, le cou orné "de colliers en oreilles humaines", et ils trouvent des gens polis dont beaucoup parmi les officiers parlent le français. Les français peuvent acclamer cet empereur qui leur déclare qu'il ne fait pas la guerre aux français mais seulement à leur empereur.

Il aime la France et il le prouve en veillant à ce qu'aucun de ses soldat ne manque de respect à l'égard des français.



Par mansuétude et clémence il ne cherche pas la vengeance contre les français.

Il recherche l'équilibre politique et la paix en Europe.



Eduqué très jeune par son précepteur suisse, Laharpe, qui lui enseigne les idées libérales et la tolérance, il admet que la France ne peut revenir à l'Ancien Régime et accepte un gouvernement Bourbon légitimé par une constitution qui restreint les pouvoirs du roi, lui fait partager le pouvoir législatif avec les chambres, restaure la liberté de la presse et des cultes.

"Le droit divin n'est plus une force pour la France. Datez votre règne du jour où on vous proclamera, vous ne saurez effacer l'histoire." Dira-t'il au futur roi Louis XVIII.

Quoi de plus clairvoyant !



Mais si son intelligence politique a été brillante en Europe, Alexandre reste un russe conservateur sur la question polonaise et sur le sujet politico-social dans son pays. Il refuse une Pologne grande et forte, car la Russie craint une renaissance de ce pays qui a été une grande puissance du Xe au XVIIIe siècles. Quant à la politique dans son empire, il entend continuer à gouverner en autocrate, et la suppression du servage ne semble pas dans les pensées de l'empereur.

Toutefois, Alexandre aurait du réfléchir sur la situation polico-sociale dans son empire car les militaires, que l'empereur de Russie amène jusqu'à Paris, découvrent en parcourant Paris la libre-pensée et la démocratie. Beaucoup feront partie de la révolte de Décembristes en Russie en 1825 contre l'autocratie tsariste.



Alexandre, un grand empereur, qui a mis un terme à la folie napoléonienne !



Marie-Pierre Rey a brillamment analysé la stratégie politique d'Alexandre 1er. Son argumentation, simple et claire, met en lumière une facette de l'histoire méconnue de ce début du XIXe siècle, et remet en question nos connaissances, trop habitués que nous sommes à ne considérer cette période que par notre lorgnette nationale.

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L'effroyable tragédie

En 1812, alors que presque toute l'Europe continentale est sous sa domination, Napoléon 1er rassemble la Grande Armée qu'il a renforcée par de nombreux contingents venus de Pologne, Suisse, Autriche, Allemagne et autres lieux et se lance à l'assaut de la Russie. Face à lui, le tsar Alexandre 1er organise la résistance avec des forces comparables en nombre sous les ordres de Barclay de Tolly, de l'impétueux prince Bagration et surtout du vieux général Koutousov. Mis à part la sanglante et inutile bataille de Borodino, peu de véritables affrontements titanesques mais plutôt une guerre d'usure et de partisans faite de replis stratégiques et surtout de l'emploi systématique de la terre brûlée. Alexandre 1er profite de l'immensité de son territoire pour prendre peu à peu le dessus sur son adversaire avancé loin de ses bases et confronté à d'insolubles problèmes de logistique et de ravitaillement. Il organise l'incendie gigantesque de Moscou, sa sainte capitale, qui marque le point d'arrêt de la campagne de Russie et le début de la fin de l'Empire français.

« L'effroyable tragédie » est un document de recherche historique qui mérite bien son titre. On y découvre que cette campagne peu glorieuse dépassa en horreur toutes les précédentes. Des centaines de milliers de braves grognards partis vers l'est ne revinrent de cet enfer glacé que quelques pauvres milliers d'éclopés et de traumatisés. On assista aux plus abjectes manifestations de la méchanceté humaine, le froid, la faim, la peur ou la haine poussant les gens aux pires extrémités : anthropophagie, torture, exécutions sommaires, lynchages, viols, incendies, pillages et autres. Bien que décrivant indifféremment les deux camps en présence la plupart du temps au plus haut niveau (grâce à un remarquable travail de recherche dans les archives, les pages de notes et la riche bibliographie en attestent), l'auteur arrive également, grâce à des témoignages émouvants, à faire partager les souffrances incroyables des combattants. La campagne de Russie fut peut-être la première des guerres vraiment modernes, car elle fut totale, sans pitié aucune, elle tua autant de civils que de militaires et elle utilisa tous les moyens de destruction possible. Ouvrage sérieux, bien construit et intéressant pour qui se passionne pour cette période de l'histoire qui vit la fin du long et douloureux cycle des guerres révolutionnaires. En conclusion, le lecteur découvrira les conséquences proches et lointaines de cette cruelle et folle expédition. Il y apprendra également qu'Alexandre 1er se montra plus humain, plus magnanime et peut-être plus démocrate (en paroles et sans doute en intentions) que son adversaire plus soucieux de sa gloire et de son pouvoir...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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L'effroyable tragédie

1812, campagne de Russie : foirade, casse-pipe et chamboule-tout.

Fouché eut beau, en avril 1812, écrire à Napoléon en lettres de feu le désastre qui allait s'ensuivre, l'empereur des Français n'en fit rien car il se voyait déjà le père des peuples de l'Europe et son grand destin en devenir passait par la Russie. La folie des grandeurs ne fait pas bon ménage avec les immensités russes, la politique de la terre brûlée et le général Hiver. 160 000 chevaux traversèrent le Niémen en juin 1812, quelques milliers seulement franchirent la Bérézina fin novembre 1812. L'hécatombe des chevaux en dit long sur la tragédie franco-russe.

L'historienne Marie-Pierre Rey, professeure d'histoire russe à la Sorbonne, ravive les plaies d'une tragédie courue d'avance alors même que les oracles, sous la plume de Fouché et consorts, avaient prédit, en langage diplomatique, l'issue fatale d'une telle entreprise. le despote qui voulait surpasser sa condition de simple mortel, sauvant de justesse sa carcasse allait entraîner dans son délire de conquête des centaines de milliers de morts. L'essai historique possède de nombreux atouts. D'abord il traite du conflit des deux côtés, français et russe. Napoléon fait assez pâle figure face au tsar Alexandre Ier, âgé de 35 ans, francophile sensible aux Lumières et doté d'une grande humanité. L'historienne utilise les sources notoires auxquelles s'ajoutent les carnets de soldats ou de témoins. L'aspect humain n'est donc pas relégué au profit d'une vision politique, stratégique et militaire désincarnée. Barclay de Tolly, commandant en chef de l'armée tsariste, préconise l'esquive et la destruction systématique des ressources qui pourraient alimenter la Grande Armée. Les villes de Vilnius, Vitebsk et Smolensk tombent ainsi sans coup férir aux mains des Français qui ne trouvent rien à engranger. L'opinion publique et l'état-major russes voient d'un mauvais oeil la perte de Smolensk et Tolly est remplacé par le vieux général Koutouzov qui va enfin offrir aux Français et à ses alliés, aux portes de Moscou, à Borodino, sur la Moskova, une grande bataille frontale que Napoléon va négliger, refusant d'engager dans le conflit la Garde impériale et permettant ainsi à l'armée russe de se retirer en bon ordre. Napoléon prend possession du Kremlin à Moscou, la grande ville tsariste ayant été vidée de ses habitants et de ses vivres puis soumise à un incendie programmé. Napoléon, dans sa coquille vide et calcinée ne peut qu'entreprendre le chemin du retour mais la route est longue, le froid intense, les vivres inexistantes et le harcèlement des Cosaques des moujiks et de l'hiver constant. C'est la Bérézina en marche et la panacée de l'horreur.

D'un style alerte, s'appuyant sur une documentation solide et inédite, l'essai se lit comme un roman. Le prologue plaçant d'entrée de jeu le lecteur atterré dans Moscou, celui-ci peut songer à un tableau métaphysique et surréaliste de Giorgio de Chirico. Il peut aussi se dire que Napoléon étant dans Moscou, la victoire est acquise. Telle est la force de l'uchronie mais immédiatement, les chapitres s'égrènent et reprennent l'histoire dans sa chronologie implacable avec les fausses démarches diplomatiques et les idéologies sous-jacentes, la mise en route des forces militaires, l'invasion puis la guerre d'esquive et d'escarmouche. S'ensuivent Smolensk, Borodina et Moscou. Les chapitres 10 et 11 sont consacrés au général Hiver et à la débâcle de l'armée napoléonienne. L'épilogue donne le coup de grâce à l'empereur des Français. 43 pages de notes, 14 pages de bibliographie, un index des noms des personnages, quatre cartes, malheureusement sommaires, confirment le sérieux du travail de l'historienne. Même si le lecteur a peu de connaissances et d'accointances avec cette sombre période de l'histoire franco-russe, il ne peut qu'être emporté par cet essai limpide et documenté, vivant et troublant. Pour peu qu'il se soit déjà documenté sur l'« Opération Barbarossa » et l'échec de la Wehrmacht aux portes de Moscou, les officiers allemands craignant que la mésaventure napoléonienne ne se reproduise, le lecteur ne peut que se passionner pour cette campagne de Russie princeps, promulguant la Bérézina au rang de funeste déroute alors même qu'il s'agit d'une victoire française face à l'armée de Koutouzov, les pontonniers néerlandais réussissant à construire deux passages sur le fougueux affluent du Dniepr. L'histoire n'est pas toujours telle qu'on se l'imagine et ce précis de la campagne de Russie passionnant remet les pendules à l'heure.
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L'effroyable tragédie

C'est une référence très intéressante à un pan de l'histoire et de l'histoire des relations entre la Russie et le France et plus généralement de l'Europe. Nos bureaucrates de l'UE qui veulent faire plier la Russie devraient le lire.
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La Russie face à l'Europe

Marie-Pierre Rey connait parfaitement la Russie et son histoire. La réflexion qu'elle nous propose sur l'histoire, sur mille ans, de la relation entre la Russie et l'Europe est passionnante et se lit comme un roman. L'actualité lui donne évidemment un relief saisissant. Mais ce livre ne doit rien au contexte de tension actuel. Il a été publié en 2002 et mis à jour à la lumière de la guerre contre l'Ukraine - et ce n'est pas un livre d'actualité. Il présente une analyse, nourrie de nombreuses références, de cette relation singulière qui s'est développée entre la Russie et les nations européennes. L'analyse de Marie-Pierre Rey donne de la profondeur de champ aux années Poutine. Poutine qui, au debut de son mandat, a tenu à présenter un visage avenant et coopératif de la Russie envers l'Europe, s'est transformé en vingt ans en pourfendeur violent de cet occident dépravé et corrompu contre lequel seule la Russie éternelle, gardienne des valeurs chrétiennes, est en mesure de s'élever. Marie-Pierre Rey nous apprend que cette position n'est en rien originale car elle est parfaitement conforme à l'attitude de ses prédécesseurs. Depuis Pierre le Grand la Russie s'ouvre aux idées européennes quand elle en a besoin pour rattraper son retard scientifique, technique et économique. Mais quand elle craint que le développement de ces idées libérales vienne compromettre l'ordre orthodoxe et slave que le pouvoir tient à maintenir pour garantir son authenticité, elle se referme brutalement et se retourne contre l'Europe et l'Occident. Même Catherine II, férue des Lumières, a pratiqué ce revirement. Quand la révolution de 1917 est venue rajouter à la spécificité russe la dimension de "patrie du socialisme", la Russie a pratiqué le même exercice : construire le socialisme en Europe, Allemagne et Grande-Bretagne, et face à l'impossibilité d'y parvenir, se concentrer sur le socialisme dans un seul pays. Les années communistes n'ont pas changé cette alternance de chaud et de froid que les Russes pratiquent face à l'Europe. Il est évident que l'épisode actuel n'est qu'une dramatisation d'un scénario classique. Ce raidissement de la Russie n'est en fait qu'une punition infligée par la Russie à ce pays frère qui tente l'expérience de la liberté occidentale sans l'accord du grand frère. Il est clair que la réussite de l'Ukraine remettrait en question le régime illibéral que Poutine inflige à la Russie.

Le travail de Marie-Pierre Rey est donc stimulant, incite à relire les grandes pages de l'histoire russe pour mieux comprendre les opportunités et les risques du retour à la paix à l'issue du conflit.
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La Russie des Tsars : De Ivan le Terrible à V..

‘’La Russie des Tsars’’ nous emmène d’Ivan le terrible à Vladimir Poutine.

Nous avons en passant des Tsars, aux Empereurs pour conclure par les Présidents, une présentation de l'histoire Russe sur 500 ans. On est spectateur de son évolution économique, politique et militaire, ainsi que de ses envies d’ouverture vers l’Europe, pour ensuite se recroqueviller et s’isoler.

Un beau voyage dans le temps et dans le pouvoir, qui nous offre et nous permet de mieux comprendre et saisir toute la complexité de cet immense pays.

Les récits de quelques pages, nous apprennent les grands changements notables influé par ces dirigeants pour le pays et sur le reste du monde, mais ils abordent aussi la personnalité et la complexité de régner pour ses grandes figures de l'histoire.

Un bon résumé de l’histoire Russe… A conseiller pour découvrir ce pays et peut-être plonger un peu plus dans sa découverte.
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La Russie des Tsars : De Ivan le Terrible à V..

Les Français parlent beaucoup de la Russie mais qui connait son histoire ? En feuilletant plus de mille ans d'Histoire, ce livre nous offre une belle séance de rattrapage. Et nous donne des éléments pour mieux comprendre le plus grand pays du monde.
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L'effroyable tragédie

Magistrale description de cette campagne. Tragédie qui a occasionné des centaines de milliers de victimes, civiles et militaires, à cause de la folie du Nabot Léon corse. Criminel de guerre jamais jugé.
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La Russie des Tsars : De Ivan le Terrible à V..

Magnifique galeries de portraits.

Des constantes au cours des siècles, pour comprendre la situation actuelle.
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La Russie des Tsars : De Ivan le Terrible à V..

Au travers de 18 chapitres écrits par différents experts du sujet, nous découvrons depuis Ivan le Terrible à Vladimir Poutine, en passant par Pierre le Grand, Catherine II, Nicolas II, Lénine, et Brejnev les maitres de la Russie.



J'ai trouvé les chapitres de qualité inégale (ou simplement est-ce mon intérêt variable pour les différentes périodes de l'histoire) mais globalement très intéressants. Une bibliographie à la fin de chaque chapitre permettra d'approfondir tel ou tel personnage.



Lecture évidemment intéressante au vue de la tragique actualité en Ukraine.



La conclusion du dernier chapitre, consacré à Poutine et publié en 2016 mérite à ce titre d'être mentionné :"Autant dire que Vladimir Poutine - admirateur de Pierre le Grand et nostalgique de l'apogée de l'Union soviétique - ménage encore de rudes surprises au monde entier" ...
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1814 : Un Tsar à Paris

Livre d’histoire érudit mais lisible qui raconte le rôle du tsar dans la chute de Napoléon mais montre le lien des russes avec la culture française qui les a conduit à ne pas trop punir le pays malgré le désir des alliés.

Napoléon n’en sort pas grandi et porte la responsabilité des horreurs de la guerre en France après l’avoir exporté dans toute l’Europe, avec des répercussions jusqu’à la deuxième guerre mondiale.

Instructif.
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