Citations de Marie Rutkoski (115)
Il connaissait la loi qui gouverne toutes choses : quiconque se tient dans un endroit baigné de lumière ne peut voir ce qui se passe dans les ténèbres.
"Ce n'est pas parce que tu ignores quelque chose que ce n'est pas vrai."
Vous n'avez nul besoin d'être douée avec une lame, votre esprit est votre meilleure arme.
- Je doute que l'ignorance soit synonyme d'innocence.
Porte ces boucles au prochain dîner où tu seras invitée. Raconte à tout le monde que tu les as payées une somme scandaleuse, et personne n'imaginera que ce sont des imitations. N'est-ce pas là la magie des histoires : rendre vrai ce qui est faux et faux ce qui est vrai ?
Je sais que tu voudrais la protéger de tout danger, seulement ce n'est pas ainsi que fonctionne notre monde.
_Pétra, crois-u vraiment que je vous aurais fait du mal, à toi et à ta famille ? Je ne suis pas un monstre. Il ne te manquait que la motivation. On peut obtenir beaucoup avec une bonne menace.
Elle pouvait le forcer. Si elle en donnait l'ordre, il obéirait.
Mais elle ne voulait pas de son obéissance. Ce dont elle avait envie, c'était qu'il désire la voir.
Elle regarda le ciel blanc se muer en neige et frémir au-dessus d'une mer de plomb. De petites étincelles glacées lui effleuraient la peau. Il neigeait au-dessus d'elle, au-dessus de lui, mais Kestrel savait qu'aucun flocon ne pourrait jamais les toucher tous les deux à la fois.
Arin s’excusait. Le visage en feu et la bouche rougie, il lui demandait quelle erreur il avait commise. Il bafouillait, il disait qu’il était sans doute trop tôt, mais qu’ils pourraient construire une vie dans cette demeure. Ensemble.
— Mon âme t’appartient, dit-il. Tu le sais.
Elle leva la main autant pour occulter son visage que pour mettre fin à sa déclaration.
Puis elle sortit de la cuisine.
Elle dut faire appel à toute sa fierté pour ne partir en courant.
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Tu ne vois que ce que tu veux voir.
- Tu as ronflé, déclara Kestrel.
- C'est faux!
- Je te le promets. Tu ronflais si fort que dans mes rêves, les gens se plaignaient du vacarme!
Le printemps ouvrit le monde d'un claquement de doigts. Les bourgeons roulés serré se fendirent et déversèrent hors de leur cocon leurs couleurs chatoyantes.
Tensen était bien trop perspicace : de toute évidence, il entendait les inflexions pitoyables de sa voix - c'était le ton de quelqu'un qui lutte contre les larmes.
Si son cœur était de papier, elle pouvait le brûler. Il se muerait en un tunnel de flammes, une poignée de cendres. Les secrets qu'elle y avait inscrits disparaîtraient.
If I die, you'll survive. If you die, it will destroy me.
" La malédiction du vainqueur, c'est l'emporter à la fin, mais uniquement au prix fort. Payer si cher qu'on regrette la victoire."
_ Qu'est-ce qui te manque, alors?
Le rouge monta aux joues d'Arin.
_ Tu peux me le dire, l'encouragea-t-elle.
_ Eh bien... Moi.
_ Comment ça?
_ Je veux que... tu me désires pour moi.
_ C'est le cas.
_ Non, ça ne l'est pas, rétorqua-t-il en passant une main dans ses cheveux en bataille. Je ne te parle pas d'une simple attirance physique, mais de toi et moi. Je... (En proie à une véritable lutte intérieure, il se frotta les yeux, puis laissa libre cours à sa pensée.) Je veux que tu sois vraiment mienne, de tout ton être, de tout ton coeur... que nous éprouvions la même chose l'un pour l'autre.
Le souvenir n'était-il pas, d'une certaine façon, toujours associé à un manque ?
Mais elle n'avait pas vu venir, elle, la terrible émotion qu'elle éprouvait, cet infernal espoir déçu - si absurde pourtant... car quelle femme saine d'esprit espérerait ainsi entrevoir un homme déjà perdu pour elle?