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3.85/5 (sur 247 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) : 1980
Biographie :

Marie-Ève Thuot est une écrivaine québécoise.

Elle a grandi à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Après un DEC en Lettres, elle bifurque vers la musique. Elle étudie la composition musicale, puis obtient une maîtrise en musicologie, avant d’entreprendre un doctorat en littérature comparée.

Elle s’intéresse notamment aux imaginaires de la fin du monde. C’est le sujet de son doctorat, qu’elle travaille avec l’écrivaine Catherine Mavrikakis.

Avec "La trajectoire des confettis" (2019), elle signe son premier livre.

Marie-Ève Thuot vit à Montréal.

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La trajectoire des confettis


Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Le choix d’une couleur propre à chaque sexe posa d’ailleurs quelques incertitudes. À la fin du 19e siècle, plusieurs penchaient pour attribuer le rose aux garçons : proche du rouge, comme le sang, cette couleur semblait plus agressive et susceptible d’éveiller les ardeurs. Le bleu, couleur délicate et emblématique de la Vierge Marie, aurait davantage convenu aux filles. Il fallut attendre les années 1950 pour que le rose et le bleu soient finalement genrés dans la répartition arbitraire qui nous est familière.

(Herbes rouges, p.449-50)
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Elle (Nancy Huston) a ajouté que non seulement la philosophie avait été écrite par des hommes blancs et hétérosexuels, mais qu’en plus ces hommes-là n’avaient pas eu d’enfants, ou du moins, sauf exception, n’avaient pas vécu dans l’entourage de jeunes enfants. Ce qui veut dire qu’ils étaient déconnectés de la réalité de 90 % des gens sur terre, mais qu’ils se permettaient de formuler des généralités à propos de la vie, la morale, l’humanité.

(Herbes rouges, p.302)
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Je me souviens, à 20 ans, j'entendais des gars de mon âge se plaindre que leur copine était coincée, qu'elle n'avait pas d'initiative, ne jouissait pas, n'aimait pas assez le sexe. C'étaient les mêmes gars qui 5 ans plus tôt écrivaient sur les murs de l'école que telle fille était une s*****, ou qui riaient d'une autre parce qu'elle avait supposément couché avec la moitié de l'école. Quand je les entendais se plaindre, je me disais : Mais si vous les aviez laissé expérimenter pendant l'adolescence et coucher avec autant de gars qu'elles voulaient, au lieu de leur envoyer le message qu'une fille doit se restreindre pour pas être étiquetée "fille facile", on n'en serait pas là.
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« Les océans s’évaporeront comme un reste d’eau oublié sur le feu. » Ce serait aussi notre sort. Oubliés. Non, ce serait pire qu’être oubliés… il n’y aurait plus personne pour nous oublier.

(Herbes rouges, p.613)
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il faut voir plus loin que les apparences. Prends les boîtes de nuit. On n'y pense pas, mais ce sont des temples de la civilité. Il y a un peu de grabuge, parfois de l'agressivité, c'est vrai, mais ça reste minime par rapport à ce qui pourrait arriver. Imagine, il peut y avoir 500 personnes qui boivent de l'alcool et qui dansent sur une musique tellement forte que le système nerveux d'un homme né il y a 300 ans aurait envoyé une décharge d'adrénaline provoquant la fuite la plus rapide dans son corps soit capable. Une musique tellement forte que dans le cas d'un homme né il y a 3000 ans, son cerveau aurait eu besoin d'inventer qu'un dieu est responsable du vacarme, qu'il faut lui sacrifier je sais pas quoi, et prier pour le supplier de stopper la musique. Nous, rien de ça. On trouve ça banal.
Et ensuite, ces 500 personnes, elles sont venues en groupe de quoi, peut-être deux, trois, quatre, maximum 10, donc les autres personnes qui remplissent la boîte de nuit sont des étrangers. Les gens dansent et se laissent aller à boire, ils se rendent volontairement vulnérables, ils affaiblissent leur vigilance par l'alcool, et ça parmi des centaines d'étrangers. Alors qu'il n'y a pas si longtemps, l'être humain supportait seulement quelques étrangers à la fois, et encore avec méfiance. Les gens vivaient en communauté restreinte, ils se connaissaient tous entre eux. Chaque étranger était suspect. Mais dans notre boîte de nuit hypothétique, ces 500 personnes font confiance à des centaines d'étrangers. En plus, ils le font dans la pénombre, même si le noir a été pendant des milliers d'années une de nos plus grande menace.
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Il ne l’avait vue que trois fois. On ne tombe pas amoureux de quelques détails et d’une pile de questions. Mais qu’en savait-il, de quoi on tombe amoureux ? Rien. Rien depuis trop longtemps.
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On a jamais trop de frères et sœurs pour affronter le monde.
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L'infini est une forme de chaos et les gens ont peur du chaos…
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Mais le hasard fait peur, il nous dénie le contrôle. Il affaiblit notre impression de nécessité, de cohérence, de destin.
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«Il ferma l’album et observa la photo de couverture, où on voyait Charlie et lui sous les confettis. À ce moment-là, elle lui avait chuchoté que s’il connaissait la signification de cette pluie de papier lancée sur les mariés, il s’enfuirait.» (p. 201)
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