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Citations de Marine Chaparro (59)


C'est tellement dur, d'aimer quelqu'un. Tout était tellement plus simple avant. Aujourd'hui, si je l'ai au téléphone quelques minutes, je suis abattue de devoir raccrocher. Si je ne lui parle pas, il me manque et, si on arrête tout pour ne plus souffrir, c'est là qu'on souffre le plus. C'est une boucle sans fin. Exactement ce dont je voulais me préserver après l'accident. J'ai failli à ma première règle et j'en payé le prix fort aujourd'hui.
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-J'ai la garde de Jade parce que ses parents sont décédés dans un accident de la route, avec son petit frère.
J'ai la nausée en regardant le visage de Léo se décomposer. Pour quelqu'un qui voulait percer à jour tous mes secrets, il n'a pas l'air dans son assiette en les apprenants enfin. J'ai envie qu'il s'en aille, qu'il oublie ce que Luc vient de lui confier. Pourquoi dévoiler mon plus grand secret, comme ça, au beau milieu du salon, alors qu'il devait m'expliquer son lien avec Léo ?
-Je suis l'oncle de Jade, la dernière personne de sa famille encore en vie.
J'ai les mains tremblantes et la gorge sèche. Je fixe Léo, attendant une réaction de sa part qui ne vient pas. Il a le regard perdu devant lui, à des années - lumière de cette étrange conversation.
-Jade, annonce Luc en se tournant vers moi, je t'ai interdit de passer du temps avec Léo car je redoutais cette conversation. Vous n'étiez pas censés vous rencontrer. Léo était à la fac et toi ici, il n'y avait aucune raison pour que vos chemins se croisent.
-Mais pourquoi ? De quoi tu parles ? Explique moi enfin, pour une fois !
-Je suis aussi l'oncle de Léo.
Mon cerveau fonctionne au ralenti. Je regarde une nouvelle fois le principal concerné, qui n'a toujours pas bougé, désormais blanc comme un linge.
-Qu'est ce que ça veut dire ? Papa avait un autre frère qui est le père de Léo ? Une soeur ?
Il secoue la tête et met un moment à répondre, ce qui ne fait que nourrir mon angoisse.
-Non. Tes parents avaient un autre fils.
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La vie est faite de déceptions mais ce n'est pas pour autant qu'il faut s'arrêter de vivre et d'aimer. Oui, tu as souffert, oui, tu as perdu des personnes chères. Mais tu dois te relever et t'autoriser à nouveau à être heureuse. Tu dois montrer au monde entier que toi, tu es toujours en vie.
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Il était la personne qui me maintenait à la surface quand tout autour de moi m’entraînait vers le fond. Comment vais-je pouvoir survivre loin de lui ?
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Pour moi notre bonheur dépend des personnes qui nous entourent. Chaque personne à qui nous nous attachons est susceptible de nous procurer de la joie mais aussi de nous faire vivre le pire cauchemar par des mots, des gestes ou même son absence.
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Même si la vie nous met parfois au défi, même s'il nous arrive de traverser de mauvaises passes, il y aura toujours ces petites choses pour nous rappeler que tout peut changer et que rien n'est jamais perdu.
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Même si la vie nous met parfois au défi, même s'il nous arrive de traverser de mauvaises passes, il y aura toujours ces petites choses pour nous rappeler que tout peut changer et que rien n'est jamais perdu.
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La vie est faite de petits riens qui, mis bout à bout, déterminent ce que sera notre futur. Choisir de prendre un chemin plutôt qu'un autre, oser exprimer ses pensées ou se taire et les laisser disparaître... Chaque décision a des conséquences sur la suite des événements.
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Madison a toujours été gentille avec moi, même après l'incident à la cafétéria. C'est agréable d'avoir une amie qui ne sait presque rien de mon histoire mais qui se contente d'être avec moi. Elle a très vite arrêté de me poser des questions et nous profitons juste du moment présent ensemble.
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La vie est si compliquée. Une simple décision, un simple mot ou un simple regard peut en changer le cours à tout moment. Notre existence ne tiens qu’a un fil mais je sais à présent que nos vies peuvent basculer du meilleur vers le pire comme du pire vers le meilleur.
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Je la connais depuis toujours, depuis aussi loin que je me souvienne elle a toujours été là pour moi. Elle est mon point d’ancrage, mon canot de sauvetage lorsque tout mon univers s’écroule. Elle a été là quand j’ai perdu mes parents et elle est là à chaque fois qu’une nouvelle famille se débarrasse de moi. Pour moi elle est aujourd’hui la seule vraie famille qu’il me reste, c’est la seule personne dans ce monde que je m’autorise à aimer. J’ai plus confiance en elle qu’en n’importe qui d’autre.
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Les souvenirs, ce n’est jamais bon, j’ai appris à les ranger dans une boîte bien enfouie au fond de mon cerveau.
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Les voix dans ma tête m'anesthésient. Je suis si fatiguée de les écouter. Je suis seule face à elles, nue, vulnérable.
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J'ai appris, à mes dépens, que, quoi qu'il arrive, nos erreurs ne peuvent être effacées. Pardonnées, oui, mais elles restent bien présentes, gravées dans la mémoire des personnes qui en ont subi les conséquences.
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La timidité ne devrait pas être un frein dans la vie. Elle ne devrait pas être un handicap, pourtant, je ne compte plus le nombre de choses que je suis incapable de faire par sa faute. Elle dicte ma vie.
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Ma conversation avec Cynthia à ranimé mes craintes à propos de Jade. Je n'ai pas de doutes concernant ses sentiments pour moi, mais que se passera-t-il lorsque l'on se reverra ? Est-ce qu'on sera seulement amoureux du souvenir d'une relation passée ? Est-ce que tout pourra redevenir comme avant ? Je serai inscrit dans une fac, à l'évidence différente de la sienne, et je n'arrive pas à imaginer une fin heureuse à toute cette histoire.
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Le pardon n'est pas une démarche facile, mais c'est la plus belle chose que l'on peut offrir à une personne qui nous a, un jour,blessés. (Pages 423-424)
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Le pardon n'est pas une chose facile qui s'apprend à l'école, mais qui s'acquiert avec les années, la maturité. (Page 256)
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-On a tous besoin d'une échappatoire Chacun trouve la sienne différemment. Certains dans l'oubli, d'autres dans la douleur physique.
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Les rayons du soleil me caressent le visage et je ferme les yeux, m’abandonnant à la chaleur de cette belle journée d’été. J’ai toujours détesté les vacances. Surtout les vacances en camping. Me retrouver coincée avec une multitude de personnes venues passer du temps en famille me donne le cafard. Quand je suis « chez moi », dans « ma » chambre je n’ai pas besoin de jouer la comédie de la gentille famille parfaite. Car ma vie est loin d’être parfaite. Elle a cessé de l’être l’année de mes treize ans quand la vie des personnes que j’aimais le plus au monde m’a été arrachée. Depuis, j’erre de famille d’accueil en famille d’accueil en attendant ma majorité.

Me retrouver ici, en vacances avec une famille de plus à ajouter sur la liste, est toujours une des périodes les plus difficiles de l’année. Je ne parle même pas des fêtes de fin d’année, moments de joie pour la plupart des personnes mais qui, pour moi, me rappellent chaque détail de ce qu’était ma vie avant et pourquoi je déteste les familles qui m’accueillent, aussi compréhensives ou attentionnées soient-elles.

Mais bon, comme m’a dit Mme Zimmer, mon assistante sociale, je n’ai pas le choix. Je suis ici, que je le veuille ou non.

Je sursaute quand je sens une goutte de pluie tomber sur mon front. J’ouvre les yeux et me retrouve projetée presque quatre ans plus tôt, quand j’étais encore trop jeune pour imaginer à quel point la vie peut être cruelle. La pluie froide de décembre coule sur mes joues, mes cheveux et mes vêtements. Je suis debout devant le portail de ma maison et fais de grands gestes à mon père qui sort la voiture du garage. Pourquoi met-il autant de temps ? Le vent est tellement violent que j’ai parfois la sensation de m’envoler avec lui. Je tourne la tête et vois ma mère courir, mon frère dans les bras, en direction de la voiture. Je croise les bras autour de mon corps pour contrôler les frissons qui le parcourent et cache mon visage derrière mon écharpe. Mon père démarre enfin et passe devant moi. Je cours vers l’autre bout du portail pour le fermer et rejoins ma famille dans la voiture. Nous sommes en retard. Je soupire et ferme les yeux pour contrôler mon agacement. Nous n’arriverons jamais à temps.

Une voix me tire de mes souvenirs et j’enlève mes écouteurs quand j’entends mon prénom.

— Jade, qu’est-ce que tu fais encore là-haut ? Je t’ai déjà dit que je ne voulais pas te voir prendre des risques inutiles et c’est exactement ce que tu es en train de faire ! Redescends et viens nous aider, ton père va faire un barbecue.

Je lève les yeux au ciel, et reprends petit à petit mes esprits. Je me redresse et me frotte le visage. Le soleil brille toujours dans le ciel et je suis toujours en short en haut du bungalow que ma famille d’accueil loue pour les vacances. J’ai encore dû m’endormir, rien de plus. Patricia, la femme chez qui j’habite en ce moment, fait partie de cette catégorie de personnes qui pensent que les enfants qu’elles hébergent vont les appeler « maman » et vont les aimer comme leur propre mère. Je ferais peut-être mieux de la prévenir que je ne resterai pas plus de six mois chez elle et que jamais je ne les verrai, elle et son imbécile de mari, comme mes parents.

Je descends du toit où j’ai élu domicile pour pouvoir enfin dessiner sans être dérangée, ce qui n’a pas l’air de fonctionner, et me dirige vers l’arrière de notre emplacement où Jack fait griller des cuisses de poulet. L’odeur de la viande me fait grimacer. Jack est penché vers le barbecue, concentré sur sa tâche.

C’est un homme d’une quarantaine d’années qui a presque perdu la totalité de ses cheveux, ne laissant plus que quelques mèches au-dessus de son crâne. Je pousse un long soupir quand il se retourne et me fait un clin d’œil en me montrant la viande parfaitement dorée au-dessus des braises. Il est chef dans un grand restaurant parisien régulièrement fréquenté par des hommes importants. Après de longues conversations à débattre sur mon choix de ne plus manger de viande, il a fini par abandonner l’idée de me faire changer d’avis.

— Tu veux vraiment que je t’aide à préparer quelque chose que je ne mangerai pas ? lui demandé-je en arrivant à sa hauteur.

— J’ai osé espérer que tu changerais enfin d’avis en sentant cette bonne odeur de grillade aux herbes.

— Je préfère encore ne pas manger pendant plusieurs semaines plutôt que de manger ne serait-ce qu’un ridicule morceau de « cette grillade aux herbes », dis-je sèchement en m’éloignant. Si vous me cherchez je suis partie m’acheter de la nourriture qui ne tue pas d’innocents animaux !

Jack me fait un geste de la main en riant et retourne à son barbecue. Je détourne les yeux et me dirige vers la supérette du camping. Quand les gens vont-ils enfin comprendre que les animaux ne vivent pas simplement sur notre planète pour nous servir de repas ? Je rêve du jour où le monde prendra enfin conscience du supplice qu’endurent ces êtres vivants durant toute leur existence. Qui sommes-nous pour leur enlever leur liberté en prétextant ignorer qu’ils peuvent eux aussi ressentir la souffrance ?

Mon téléphone vibre dans ma poche, me sortant de mes pensées. C’est Pauline, ma meilleure amie, qui me demande des nouvelles de mes vacances et comment mes « chiens de garde » se comportent. On avait donné ce surnom, quand nous étions en quatrième, au couple qui m’avait accueillie alors et qui ne me quittait pas d’une semelle, surveillant mes moindres faits et gestes par peur d’avoir des problèmes si je m’égratignais ne serait-ce qu’un peu le coude. Et depuis, chacune de mes familles d’accueil était affublée de ce surnom.

Je lui réponds avec un demi-sourire et ne vois la personne arriver en face de moi qu’une fois que nos deux corps se rencontrent en un choc brutal. J’ai juste le temps de voir deux grands yeux d’un bleu électrique me fixer avec étonnement avant de m’étaler dans l’herbe, mon téléphone heurtant le sol.
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