Ne vous y trompez pas, contrairement à ce que laisse suggérer le titre, vous ne ferez pas une promenade tendre et nostalgique en enfance, en lisant ce recueil.
En effet, à travers ces sept nouvelles , ce sont plutôt les blessures enfantines, les traumatismes qui sont évoqués. Heureusement, dans certaines d'entre elles, la tendresse affleure.
J'ai apprécié de retrouver l'italienne Maria Messina, dont j'avais aimé le roman " La maison dans l'impasse". " Déceptions" est un texte doux-amer, où les jeux d'enfants sont dédaignés. J'ai été sensible aussi à la nouvelle poignante de l'indienne Chitra Banerjee Divakaruni , " Les chauve-souris" , présentant une petite fille dont la mère subit les violences de son mari . Pour un temps, elle connaîtra l'affection d'un parent âgé , un baume au coeur d'une enfance brisée.
le texte de Jean-Philippe Blondel " J'ai encore rêvé d'elle", est le seul qui est en fait un extrait de son roman" Juke Box", me donnant d'ailleurs bien envie de le lire. Les autres nouvelles m'ont plu aussi, sauf la dernière, la plus longue, qui, à mon avis, traite avant tout de l'adolescence et ne m'a pas accrochée.
La diversité d'origine des auteurs aurait pu être un plus, mais avec une seule nouvelle de chacun, on reste forcément à la surface de leurs univers respectifs, ce que j'ai trouvé frustrant. Cependant, comme tous les titres d'oeuvres dont sont tirées ces nouvelles sont cités a la fin, je pourrai faire plus ample connaissance avec ceux qui m'ont davantage attirée.
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Sept textes, sept auteurs qui viennent d'Italie, de France, du Brésil, d'Uruguay ou d'Inde. Sept textes d'une force inégale qui évoquent des instants de l'enfance. Ce petit recueil permet de découvrir des styles et donne envie de lire certains ouvrages dans leur intégralité. J'ai ainsi pu noter le roman "Juke Box" de Jean-Philippe Blondel, "Quand on aime..." de Mario Delgado Aparain, et aussi "Mariage arrangé" de Chitra Banerjee Divakaruni.
Un livre agréable qui fait voyager dans l'espace et le temps.
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Deux des pires intellectuels confinés, exilés aux extrémités de l’Amérique du Sud s’écrivent afin de combler les chaînons manquants dans les tribulations des frères Grim, des chanteurs populaires médiocres. Cette correspondance entre Castellanos et Ramiro n’est permis que grâce au concours d’un mendiant et d’un facteur zélé. Chaque découverte sur les frères Grim, aussi loufoque qu’anodine (ou même grossière), fait l’objet de théories abracadabrantes. Et ces érudits se prennent très au sérieux! Ils se lancent des fleurs à outrance et mentionnent régulièrement leurs ouvrages aux sujets toujours plus étranges et insignifiants dont on retrouve la référence en bas de page. Ainsi, ce récit hilarant est construit sur trois niveaux : les fragments de l’histoire des frères Grim, les péripéties des porteurs de missives et les pensées absurdement sérieuses couchées sur papiers des deux intellectuels. Ce roman au vocabulaire exagérément recherché et désopilant et aux tribulations incroyables des protagonistes se veut une caricature de l’élite intellectuelle et politique du continent. Vraiment trop marrant! J’ai ri du début à la fin. Aussi, je me suis amusé en lisant le petit glossaire, on y trouve des définitions originales à plusieurs termes sud-américains. Enfin, de l’humour intelligent!
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Histoires d'ailleurs : sept nouvelles de pays différents autour de l'enfance.
Italie - Déceptions - Un monsieur sans enfant a inventé un rituel pour ses petites voisines jusqu'au jour où, ayant grandi, elles se rendent compte de la puérilité du jeu.
France - J'ai encore rêvé d'elle - Correspondance scolaire entre un jeune ado parisien et une jeune avignonnaise. Ils sont issus de milieux sociaux différents.
Brésil - Le petit garçon - Un petit garçon va au cinéma avec sa maman. Elle a rendez-vous avec un homme.
Espagne - Notre inconnu - Un enfant attend son père au pied de la passerelle d'un bâteau. Mais son père n'est pas là.
France - Mercredi après-midi - Alexandre et Cassandre sont frère et soeur. Ils se chamaillent comme tous les enfants et font parfois preuve de cruauté. Les parents sont à 100 lieues de leurs préoccupations.
Inde - Les chauves-souris - Une femme décide de quitter son mari violent. Elle part avec sa petite fille retrouver son père à la campagne. La petite fille tombe amoureuse de son nouvel univers. Mais sous la pression sociale, la mère revient à Calcutta subir sa destinée.
Italie - La jeune fille venue pour l'été - Août 1939 - Pia est "marcon", la jeune fille qui s'occupe des enfants durant l'été dans les familles bourgeoises. Elle est fiancée à Gianni qui est mobilisé. Pietro, le fils de la famille, tombe sous le charme de cette sportive. C'est Luigi, le jeune enfant qui raconte ce bel été avant l'horreur.
Cet ensemble se lit facilement même si être un enfant n'est pas très drôle dans cet opus. On peut s'y retrouver mais cela ne me laissera pas un grand souvenir.
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Ces nouvelles parlent d'enfance...Mais pas d'enfances forcément tendres ou vues d'un oeil nostalgique, avec le regret d'être devenus adultes.
Les enfants de ces nouvelles sont témoins de faits qu'ils ne comprennent pas, de fuite ou d'abandon, se chamaillent entre frère et soeur ou constatent qu'ils ont grandi et ne vibrent plus aux mêmes émotions.
L'ensemble se lit facilement mais je l'aurai vite oublié!
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Je ne suis pas fan de nouvelles de manière générale c'est la raison pour laquelle ce livre est dans ma PAL depuis plusieurs années.
Finalement, je me suis décidée. Il s'agit plutôt d'un recueil d'extraits de livres, passages axés sur l'enfance...
Et bien, ce n'est pas gai! On aurait pu imaginer qu'on y aurait retrouvé des récits légers, amusants, naïfs...
Que nenni ! Au fil des pages, les enfants qu'on y croisent découvrent l'adultère, l'abandon, la violence conjugale, la jalousie....
Certes, c'est bien écrit, mais chaque petite histoire laisse sur sa faim sans jamais donner envie de lire le livre entier.
Décidément, je n'aime pas les nouvelles.
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Un récit désopilant pour dénoncer les inepties des dictatures sud-américaines
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Ces scènes d'enfance pleines de nostalgie qui ne m'ont pas enthousiasmée, essentiellement parce que je ne suis pas fan des nouvelles en général.
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C'est une libraire uruguayenne qui m'a chaudement recommandé ce livre. Je la bénis ici car j'ai pu rire à gorge déployée avec ce pastiche déjanté. C'est le résultat de la collaboration de Sepúlveda avec l'uruguayen Delgado.
C'est un livre écrit sous forme épistolaire où les deux compères agrégés se donnent à coeur joie et avec truculence (et en se faisant la concurrence) . Ils échangent sans arrêt sur deux poètes et troubadours jumeaux uruguayens.
Ceci est prétexte pour se moquer de tout, absolument de tout : de la politique, des "people", des chiliens, de la vieille Europe, etc
Une vaste rigolade. J'ai adoré.
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Quelques jolies nouvelles sur le thème de l'enfance. Ca sent bon la nostalgie. On se retrouve tous un peu dans ces petites nouvelles... A lire.
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