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3.16/5 (sur 19 notes)

Nationalité : France
Biographie :

L'enfance de Blanche RÉMOND est bercée par les livres. Elle en fait son univers

Elle découvre ses premiers auteurs dans sa petite bibliothèque de quartier.

Sa passion des livres l'emmène vers celle de l'écriture et elle publie avec LES CAHIERS OUBLIÉS son premier roman.

Née à Lille, elle vit aujourd'hui dans un petite village de la campagne berrichonne.

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Citations et extraits (75) Voir plus Ajouter une citation
Sept ans de sa vie s’étaient tournés vers ce quartier du sud. Elle y avait donné sa vie, son âme. Emportée dans la spirale du mal vivre, de la
précarité, elle s’était vidée de ses forces pour écouter, comprendre, aider. Elle
avait réussi à colmater quelques brèches, à faire quelques heureux, mais le constat
était amer. Le doute s’était immiscé.
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Son regard fiévreux chercha les photos. Comme à chaque fois, il voulait se rassurer croire qu’il se trompait, mais le passé, le présent se confondaient devant lui pour ne faire plus qu’un visage. Un visage qui l’appelait d’une supplication. Sa vieille
douleur vint lui lacérer le cerveau. Il se massa longuement les tempes. Il ne comprenait plus rien, ou peut-être ne comprenait-il que trop bien… une réalité qu’il voulait fuir.

Il respirait mal. Il se sentait fatigué. Un besoin soudain d’air, de fraîcheur le
saisit. Il se leva, se dirigea vers la fenêtre ouverte. Geste inutile. L’atmosphère
était saturée de chaleur. Seule une humidité lointaine, celle des eaux de la Roya
roulant dans les anfractuosités des rochers plus en contrebas, parvenait jusqu’à lui.

Il soupira et fourragea une nouvelle fois de la main dans ses cheveux. L’indécision
le consumait.
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Notre relation se résumait, comme il aimait me le rappeler, à une vie commune pour le besoin d’une opération délicate au sein d’un réseau de résistance . Et puis un soir, je préparais le repas dans la cuisine, je l’ai senti soudain derrière moi. Il m’entoura de ses bras, appuya son visage sur ma nuque. Je tremblais. Mon sang battait furieusement dans mes veines. Mon corps brûlait, mes jambes se dérobaient. Doucement, je me retournai vers lui. Il me regarda longuement. Il avait le visage tourmenté. J’eus la sensation qu’il voulait me parler… plus encore… qu’il voulait me faire un aveu. Une impression fugace vite oubliée tandis que ses lèvres se posaient sur les miennes. Un baiser, qui me transportait, m’émerveillait et faisait de moi une femme… sa femme, mais il signait aussi mon calvaire. Quelque mois plus tard, dans un déluge de pleurs incessants, Bertrand faisait son entrée à la ferme. La vie me comblait.
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Un constat amer. (Ses pleurs s’intensifièrent.) Celui de ses trente-cinq ans. Celui de sa solitude. Celui de son ventre sans vie. Celui de sa quête éperdue d’amour, un amour qui engendrerait une famille… Elle voulait rencontrer un homme, celui de sa vie… À l’image de… Elle soupira… Elle s’énerva. D’une main rageuse, elle essuya ses larmes. Elle ne
put qu’accepter un autre constat. Le beau Louis Peteers l’avait bien plus que troublée.
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Elle aimait cet espace familier de son enfance, rigide dans sa conception,
harmonieux dans ses formes, authentique dans sa démesure. Il s’ouvrait sur des bâtiments longs et étroits,
arborant le rouge bistre des briques du pays. Par jour de grand vent, l’immense cour
carrée semblait renvoyer l’écho lointain des sabots des chevaux claquant sur ses pavés.
Un large chemin de dalles sablées serpentait le long des façades comme une intrusion
de monastère et s’ornait sur un angle de mur d’un puits ouvert en demi-lune, à l’architecture
de pierre, supportant une arcade en fer forgé munie d’une poulie. La légende racontait
que le fond du puits marquait le départ d’un souterrain.
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Il avait fait de l’une des chambres de la maison un hymne à la filmographie. Il vivait sa relation avec le septième art de manière viscérale, fusionnelle. Il aimait les films en noir et blanc. Son amour pour le cinéma du clair-obscur, des contrastes, des couleurs effacées, le portait vers celle qu’il avait désespérément aimée… Pour parfaire son éducation de cinéphile, il s’était inscrit dans une cinémathèque de Menton où il se rendait régulièrement. Il en profitait pour se faire un film dans une salle obscure de l’un des cinémas de la ville – il mettait un point d’honneur à être au top de l’information cinématographique – puis il terminait son escapade par un passage obligé au supermarché pour faire le plein de victuailles et de DVD récents.
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Emma avait fermé ses cellules à toutes ces conneries. Sa dissidence se moquait de
cette société trop formatée où l’élitisme est de mise et dédaigne ceux qui suivent d’autres voies que celle du bac scientifique, seule planche de salut selon les bien-pensants.
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Parce que je rêvais de tout changer. Parce que je me suis heurtée à une hiérarchie fossilisée. Parce que je me suis plantée. Parce que la détresse projette toujours une faiblesse et permet l’éclosion de ces petits chefs imbus de leurs méchants petits pouvoirs déversant la rancœur d’une vie souvent ratée… et… et… parce que je ne supporte plus leur autorité de merde. Parce que j’aime l’architecture, parce que j’aime la décoration. Parce que j’aime les vieilles pierres et leurs histoires, parce que j’aime les volumes, les
lignes, les formes, les structures, les couleurs, les lumières, la créativité, l’harmonie, le détail… surtout le détail. Parce que je vais faire de ma vie autre chose qu’une vie de routine et d’obligation.
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L’adolescence des premiers flirts, des premières cigarettes, des fringues échangées, des engueulades mémorables à mourir de rire, des bouderies trop longues, trop connes, des réconciliations trop tout. Les premières sorties hésitantes des bals du samedi soir accompagnées des parents, la honte ! Celles à jamais inoubliables de L’Univers , le dancing du dimanche après-midi plongé dans les ténèbres rythmées de musique, au premier étage d’un bout de couloir poussiéreux. L’après-1968, des contestations, des pantalons pattes d’eph, des cheveux longs piqués de fleurs, des Peace and Love de salon, des Woodstock de province. Les premiers vrais sanglots du premier vrai chagrin d’amour.
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Le mot solitudes était griffonné à plusieurs reprises sur les pourtours de la page encadrant l’article et, sous l’humidité, des coulées d’encre noire s’étaient échappées de ces solitudes posées nerveusement sur le papier. Elle n’essaya pas de lire la chronique Des tracés noirâtres formaient des marbrures sur la page et l’avaient rendue pratiquement illisible. Ses yeux restaient rivés sur les mots solitudes. Elle sentait l’écriture rageuse. La colère, la souffrance, transparaissaient dans les courbures hachées du graphisme. Qui avait écrit ces mots usés par le temps ? Pourquoi ? Un lien avec le livre ? Celui de son titre ? Oui… Sûrement. Le magazine.
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