« Je viens donc d’une famille normande vieille de mille ans. Des mercenaires catalans, recrutés pour la guerre, qui se sont illustrés lors de la bataille d’Hastings. Ils ont ensuite été anoblis par Guillaume le Conquérant, puis reçurent l’évêché de Bayeux. Des mains du roi. Mais nous avons tout perdu pendant la Révolution française. Sauf la tête. Nous sommes nobles, et pauvres.
Ma mamma, elle, est l’héritière d’une grande famille romaine, exilée dans les montagnes du Piémont après s’être rebellée contre le pape. C’était pendant la guerre des Guelfes et Gibelins, soi-disant. Mes grands-parents maternels, émigrés d’Italie en France, ont fait fortune dans le pétrole. Ça veut dire que je suis aussi à l’aise avec les gens de la haute qu’avec les terreux. Je suis habituée à l’apogée puis à la décadence. Aux revers de fortune. C’est écrit dans mon sang.
Papa est boulanger et maman éducatrice spécialisée. Je suis née sur une plage normande. Quelque part sur la Côte d’Opale. J’ai eu une enfance de rêve. Une enfance dorée. Traitée en petite princesse. Puis j’ai vécu les quatre premières années de ma vie au Japon. Banlieue sud d’Osaka. Quartier Hirano-ku. C’était royal. Mon père travaillait là, dans la boulangerie française de luxe. C’était le kif ultime. Il y avait de l’amour et du fric. Une fois majeure, j’ai intégré une grande école parisienne. Maintenant, je porte l’uniforme et je vends de la drogue. Ouais. »
chienne divinne... belle au bois dormant... Cléopâtre... Panthère... Miss domina... sale gamine de babylone... sheitana... méchante icône du porno pas chic... Alice aux pays des délices.
Je pressentais bien qu'on allait s'embraser à en perdre la raison, kiffer, tripe, aux delà des limites de l'entendement. S'aimer à en mourir. Jouir à s'en déchirer l'âme.
Luna de Pâris... lieutenante de la bringue... princesse... petite normande italienne... mademoiselle MDMA... maman gâteau de la baise... pute sacrée... poupée ingénue...
Je pressentais bien qu'on allait kiffer, triper, au delà des limites même de l'entendement. S'aimer à en mourir. Jouir, à s'en déchirer l'âme.
J’aime beaucoup les auteurs de la Beat Generation, d’ailleurs. Eux, ils avaient du taf, le sexe libre et les acides de la Madone. De quoi être béat, en effet. Nous on a le sida, le RSA et des profs de merde. On est la Shit Generation.On colle bien à l'époque merdique et aux temps qui courent.
Le roman Babylone Express, présenté par son auteure Mathilde-Marie de Malfilâtre. Ed Le Dilettante.
"Explosif. Fulgurant. Effréné. LE livre de la rentrée", selon Actualitté.
"A s'injecter cul-sec" François Angelier, France Culture.
"ça change des mièvreries autofictionnelles à deux balles." Pierre Assouline, La République des Livres.
"Premier roman bouleversant et très audacieux (...) qui respire l’intelligence féroce." Diario de la Marina
Je pressentais bien qu'on allait kiffer, triper, au delà même des limites de l'entendement. S'aimer à en mourir. Jouir, à s'en déchirer l'âme.
Je savais bien qu'on allait triper, kiffer, au delà des limites de l'entendement. S'aimer à en mourir. Jouir à s'en déchirer l'âme.
chienne divinne... belle au bois dormant... Cléopâtre... Panthère... Miss domina... sale gamine de babylone... sheitana... méchante icône du porno pas chic... Alice aux pays des délices.