Mathilde Monaque

" Je ne plains pas les autres même s'ils souffrent eux aussi de vie, parce qu'ils sont inconscients : ils ne voient pas, ils ne savent pas, eux, que tout ne sert à rien. "

" Le monde extérieur est fou, égocentrique, sans rêves et sans valeurs. Moi, je ne veux pas de ça. Il me faut donner un sens à ma vie. "

" Est-ce que je n'aurais pas pu être comme les autres, aveugle, insensible, et vivre comme si tout allait bien ? "

Pourquoi est-ce que je ne peux pas être comme les autres et avoir des amis? Pourquoi est-ce que personne ne m'appelle jamais?

Je sentais que ma présence était désagréable et tentais de me faire pardonner en aidant. Si je n'étais pas si pesante, j'aurais eu des amis, non?

" Les gens malheureux n'intéressent personne. "

"J'attends qu'on me remarque, pas qu'on me soigne.
Qu'on me prenne comme je suis, pas pour ce que les autres voudraient de moi."

En fait, à l'hôpital "pourquoi t'es là ?" équivaut à "ça va ?" pour les gens normaux.

"Je lui ai dit mon malaise, dans cette chambre, à pleurer toute la journée, parmi des jeunes si solitaires.. Bien sûr, on souffrait tous trop pour s'occuper les uns des autres.

Le seul vocabulaire gustatif ou de la table me donne envie de vomir. En revanche, pas les couverts. Ce métal froid comme mon regard, mon attitude, installe une sorte de connivence paradoxale entre nous, et je crois que si j'avais dû passer à l'acte, ca aurait été avec l'un des trois.

" Décidément, je ne suis pas faite pour vivre.
En tout cas, pas normalement. "

" Je n'en peux plus, je voudrais m'arracher le cerveau. "

Les gens malheureux n’intéressent personne.

" Moi, je suis trop lucide.
Je fais le malheur des autres.
Je suis un poids. "

" Humains, ces animaux sales qui naissent et vivent on ne sait trop pourquoi, et qui s'entre-tuent. Qui cherchent à être meilleurs que les autres. Eux qui tuent la nature, si belle et pure, dont ils sont si indignes. "

" Si je me suis laissée couler, c'est parce que je suis la seule à voir, à comprendre. Le reste du monde ne sait pas que rien ne rime à rien, que tout mène à l'échec.
On naît, on vit pour rien.
La seule chose que l'on peut décider, c'est la mort. "

" Maintenant, ils ont décidé que que c'était l'hôpital ou la mort.
En ce moment, je préfère la mort."

" Le sommeil, cette vie désertée par les enchantements et les joies, faute d'en avoir si peu dans la réalité. "

" Vous savez, peut-être que si vous m'aviez regardée plus souvent en souriant... alors peut-être que je vous aurais crus quand vous me disiez que la vie est belle. "

" J'ai passé le reste de mes vacances allongée. Trop fatiguée pour lire, trop fatigante pour inviter qui que ce soit... s'il y avait eu quelqu'un à inviter... "