AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.12/5 (sur 41 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Rome , le 21/02/2001
Biographie :

Matteo Porru est auteur de romans, d’essais et de nouvelles. Il écrit également pour le cinéma et le théâtre.
Il remporte le prix jeunesse Campiello Giovani en 2019.
Il vit entre Cagliari et Venise où il fait des études de philosophie.
La douleur fait naître l’hiver est son premier roman traduit en français.

https://www.facebook.com/porrumatte/
https://twitter.com/_matteoporru

Source : buchetchastel.fr
Ajouter des informations
Bibliographie de Matteo Porru   (1)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Maintenant il est assez vieux pour savoir qu'une année de plus est une année de moins. Et peut-être la dernière.
Commenter  J’apprécie          514
Cet endroit n'est même pas sur les cartes. Les rares fois où il apparaît, c'est sous la forme d'une tache d'encre, comme une bavue d'impression, la seule trace noire dans un désert de brume et de glace, la province la plus éloignée de Vorkouta. Six mois d'obscurité, six mois de lumière, un an de vacuité.
Commenter  J’apprécie          408
Jievnibirsk est le négatif d’un ciel étoilé. Les isbas qui émergent de la neige sont toutes noires, immensément vides, et la glace grimpe comme du lierre aux parois en bois. Tout, dans cet endroit, semble inexorablement destiné à appartenir à une foule de gens sans histoire.
Commenter  J’apprécie          362
La vie l'a recouvert de neige. Un jour sont arrivés les nuages, et elle s'est mise à tomber, tomber, tomber.
Depuis ce jour-là, il ne se souvient plus de la couleur du ciel, de sa quiétude, de ses ombres. Face au froid, il a déposé les armes et a appris à se laisser tomber, comme la blancheur du monde depuis tant d'années. Parce qu'il n'avais plus le choix, parce que chaque petite chose s'est mise à s'effondrer, à disparaître. Il s'agrippe à son manteau, ses membres le font souffrir.
Il voudrait hurler, pourtant il pleure.
(Incipit)
Commenter  J’apprécie          311
L’hibernation c’est le monde qui attend.
En quelques heures, le ciel de Jievnibirsk devient un clair-obscur et scinde la mer en deux : c’est le commencement de la fin et la fin du commencement. Cela se répète chaque année, comme un cycle maudit de péchés et d’expiation. 
Commenter  J’apprécie          280
Ici les gens n’ont jamais vécu, et en ont toujours conscience : venir au monde en dessous de zéro, dans ce reflux du Créateur au bord de la mer de Kara, est une condamnation au néant plus qu’un commencement. Y vivent des êtres humains oubliés du monde et du temps, des silhouettes évanescentes, souvent sinistres et nées du froid, dépourvues de fantaisie mais dotées d’une grande capacité à répéter les mêmes actions inutiles.
Certains disent que les anges naissent à Jievnibirsk.
D’autres qu’y vivent les démons.
Les âmes survivent en s’accrochant au peu de certitudes qu’il leur reste, avec une bouteille de vodka et la télévision allumée en fond sur l’unique chaîne disponible qui diffuse tout à tout Assa, Le Syndrome asthénique et des émissions nocturnes de téléachat.
Commenter  J’apprécie          20
L'hibernation, c'est le monde qui attend.
En quelques heures, le ciel de Jievnibirsk devient un clair-obscur et scinde la mer en deux : c'est le commencement de la fin et la fin du commencement. Cela se répète, chaque année, comme un cycle maudit de péchés et d'expiation. Le soleil sombre au fond des eaux et ne refera pas surface avant six mois. [...]
Commenter  J’apprécie          50
Même si à Jievnibirsk, le temps n'existe pas. Il est difficile de dire ce qui existe, ce qui a du sens dans le village et pour ceux qui l'habitent. Tout semble figé, emprisonné, une poignée de toits noirs cernés par la blancheur de la mer, du brouillard et de la neige.
Cet endroit n'est même pas sur les cartes. Les rares fois où il apparaît, c'est sous la forme d'une tache d'encre, comme une bavure d'impression, la seule trace noire dans un désert de brume et de glace, la province la plus éloignée de Vorkouta. Six mois d'obscurité, six mois de lumière, un an de vacuité. Elia habite ce village depuis sa naissance. Dans sa mémoire, tous ses recoins sont blancs et s'estompent, car la monochromie réduit tout.
Commenter  J’apprécie          40
Six mois d’obscurité, six mois de lumière, un an de vacuité.
Commenter  J’apprécie          40
Une seule chose nous différencie des animaux, mon ami : notre pouvoir de déguiser la vérité, autrement dit l’hypocrisie.
Commenter  J’apprécie          30

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Matteo Porru (48)Voir plus

Quiz Voir plus

Quand les aliments portent des noms insolites ou pas...

Les cheveux d'ange se mangent-ils ?

Oui
Non

10 questions
212 lecteurs ont répondu
Thèmes : nourriture , fruits et légumes , fromages , manger , bizarreCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..