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4/5 (sur 17 notes)

Biographie :

Maxime Guedj est auteur, ingénieur et entrepreneur.

En 2009, il crée la page facebook "Je Ne Peux Pas Vivre Sans Musique" qui rassemble 1,7 millions de fans, puis le site de rencontres musicales "TecoutesQuoi" et le collectif artistique MailTape.

Il devient chef de produit chez Deezer en 2015 puis directeur de la stratégie numérique pour le magazine Ebdo en 2018.

Aujourd'hui consultant indépendant, il aide des entreprises et associations engagées à se développer.

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Le schéma d'extraction est donc le suivant : nous sommes conquis par un service, souvent gratuit, qui nous rend dépendants et à qui nous livrons toujours plus de données personnelles. Ces informations permettent d'anticiper nos besoins futurs, en développant de nouvelles fonctionnalités qui ne manqueront pas de nous séduire, puis de nous rendre accros, même lorsque le service devient payant - tout en continuant à récolter nos données pour anticiper nos besoins futurs, ainsi de suite... La boucle est bouclée.
Mais les individus ne sont pas les seuls à être pris au piège. Tout le secteur du numérique est embrigadé.
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Peut-on pour autant compter sur Facebook pour préserver notre vie privée? sur Amazon pour nous vendre moins de produits? sur Google pour ne plus exploiter nos données? sur Apple pour cesser de programmer artificiellement l'obsolescence de ses produits, enchaînant toujours plus ses consommateurs? Le parallèle avec d'autres industries liées à notre consommation est éloquent. De la même façon que nous faisons pas confiance à Marlboro pour notre santé, à McDonald's pour notre alimentation, à Total pour notre environnement, nous ne pouvons pas faire confiance aux grands gagnants du capitalisme de surveillance pour respecter nos libertés.
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Toujours ces yeux qui vous observaient, cette voix qui vous enveloppait. Dans le sommeil ou la veille, au travail ou à table, au-dedans ou au-dehors, au bain ou au lit, pas d'évasion. Vous ne possédiez rien, en dehors des quelques centimètres cubes de votre crâne.
Une fois saisis les contours du piège économique, technologique, psychologique et social du monde numérique actuel, il est tentant d'y trouver des ressemblances avec l'univers totalitaire de Big Brother décrit dans 1984.
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De son côté, Google poursuit son développement avec un objectif principal : collecter le plus de données possible. Chaque produit, chaque initiative lancée, chaque start-up rachetée par Google sert cet objectif. En 2004, le public découvre la messagerie Gmail qui commence à analyser le contenu de nos e-mails pour apprendre à nous connaître très finement. Viennent ensuite Google Maps, qui permet d'analyser nos déplacements, Google Agenda, nos rendez-vous et nos relations, puis Google Docs, nos projets. Le tout constitue la suite Google Apps. En 2006, Google rachète YouTube : à présent, elle a accès à nos centres d'intérêt.
Google ne s'arrête pas là : en 2005, elle rachète la start-up Android et son système d'exloitation pour téléphone mobile. [...] Un signe de générosité de la part de Google ? Pas vraiment. Google impose aux fabricants l'installation de ses applications par défaut, dont Google Chrome, navigateur lancé fin 2008, et peut ainsi collecter un maximum de données sur un large public. Large est un euphémisme : en Europe, Android capte 80% du marché.
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Défendre un Internet libre, c'est s'emparer d'une force qui peut irriguer tous les autres combats pour la liberté. Un monde numérique libre, c'est surtout un monde libre. Un monde construit sur des valeurs de partage et d'entraide. Un monde dans lequel nous avons envie de vivre, et que nous souhaitons aux générations futures.
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Le logiciel libre était une fin en soi. Maintenant il devient un moyen pour construire une société libre et émancipatrice. La fin, c'est l'émancipation, estime Pierre-Yves Gosset. Toutes ces solutions sont à portée de mains et offrent la possibilité de passer d'une société de consommation à une société de contribution.
Certes, nous ne sommes pas tous des développeurs apprentis ou confirmés - loin de là -mais nous pouvons contribuer de plusieurs manières : alimenter un article sur Wikipédia, proposer un trajet sur Mobicoop, ajouter un élément de cartographie sur OpenStreetMap, prendre part au budget de nos villes. Nous pouvons également faire des dons pour contribuer à ces outils différents ou prendre des parts de coopératives.
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"Toujours ces yeux qui nous observaient, cette voix qui nous enveloppait. Dans le sommeil ou la veille, au travail ou à table, au-dedans ou au-dehors, au bain ou au lit, pas d'évasion. Vous ne possédez rien, en dehors des quelques centimètres cubes de votre crâne."
Une fois saisis les contours du piège économique, technologique et social du monde numérique actuel, il est tentant d'y trouver des ressemblances avec l'univers totalitaire de Big Brother décrit dans 1984. Déjà en 1949, Orwell imaginait un monde de la surveillance, où des télécrans se sont imposés dans toutes les maisons, sans possibilité de les éteindre. Ils enregistrent le son et les images. Ils crachent en continu la propagande du Parti.
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Il arrive même que nous travaillions gratuitement. C'est le cas lorsque certains sites nous demandent d'identifier sur des images la présence de bus, vélos, automobiles, pour prouver que nous ne sommes pas des "robots". Bien souvent, ce système est fourni par Google, à travers sa technologie appelée reCaptcha, et les images sont issues de Google Street View. À travers cette action, nous aidons en tâche de fond leur IA à devenir plus performante dans sa reconnaissance d'images.
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Les nouveaux instruments internationaux de modification comportementale inaugurent une ère réactionnaire où le capital est autonome [qui fait sa propre loi] et les individus hétéronomes [qui reçoit sa loi de l'extérieur] ; la possibilité même d'un épanouissement démocratique et humain exigerait le contraire. Ce sinistre paradoxe est au cœur du capitalisme de surveillance : une économie d'un nouveau genre qui nous réinvente au prisme de son propre pouvoir.
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Et si, au lieu de tout arrêter, on tentait déjà de ralentir ? Les bonnes raisons de ralentir sont légion : se protéger du stress, récupérer du temps de cerveau disponible, diriger notre attention ailleurs que dans les silos de celles et ceux qui en font du business. Mais ralentir aussi face à l'urgence du changement climatique, car le coût écologique d'Internet est considérable : il représente 10% de la consommation mondiale d'électricité.
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